Chapitre 20: Tu m'as abandonné

Petit message avant le chapitre ! Je m'excuse de mettre autant de temps à poster, j'ai peu de temps pour moi du coup j'essaye de faire au mieux ! En espérant que malgré tout vous continuez à lire cette histoire que je prends énormément de plaisir à écrire et à vous partager.
P.S: Sur l'image, il faut imaginer Aoi donc une brune avec les cheveux plus courts.
P.P.S: La chanson dont on parle plus bas et celle que je poste avec la photo.
Si y a un problème n'hésitez pas à me le dire !

Bonne lecture !

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Le son d'un vibreur me réveil, j'ouvre un oeil pour voir s'il fait jour et le referme en voyant qu'il fait encore nuit. J'ouvre définitivement les yeux en entendant de nouveau un téléphone vibrer. Je tente de me relever mais quelqu'un me tire et me colle à un torse en gémissant de mécontentement. Doucement, je me retourne pour me retrouver le visage à quelques millimètres de celui de Yukio. Le rouge me monte aux joues avant de réaliser qu'il dort. J'en profite pour observer son visage plus minutieusement. Le vibreur me coupe dans mon étude, je me détache le plus discrètement et doucement possible. Un râle envahi la pièce suivit du bruit des draps qui se froisse. J'attrape mon téléphone et décroche.

"Enfin ! Au son de la voix masculine, je me redresse d'un coup. Étonnement, il ne parle pas en Anglais mais en Japonais.
- Qu'est-ce que tu veux ? Lançais-je sèchement le plus bas possible.
- Comment tu vas ? Tente mon interlocuteur.
- Très bien jusqu'à ce que tu m'appel. Pestais-je en regardant mon capitaine dormir. Comment as-tu eu mon numéro ?
- On a des amis en commun je te rappel.
- Tss. Sifflais-je.
- Aoi... Supplie la voix à travers le combiner. Je souffle du nez un rire mauvais que je retiens pour ne pas réveiller Yukio. Tu me manques. Mes pas me mènent à la porte en essayant de faire le plus silencieusement possible.
- C'est une blague ? Demandais-je en sortant le plus discrètement de la chambre.
- Non pas du tout. Arrête d'utiliser ce ton avec moi.
- J'utilise le ton que je veux.
- Après tout ce que nous avons vécu, tu... Il s'arrête en entendant un rire jaune s'échapper de ma gorge.
- Tout ce que nous avons vécu ? Répétais-je incrédule tout en descendant les escaliers. Ça ne t'as pas dérangé pourtant quand tu m'as lâchement abandonné.
- Je ne t'ai pas abandonné. J'avais besoin de prendre du recul.
- Du recul ? Alors que j'étais à la limite de la dépression ? Tu manques pas d'air.
- Mon coeur...
- Je ne suis rien pour toi comme tu n'es rien pour moi. Alors arrête avec tes surnoms à deux sous.
- Tu ne peux pas faire ça.
- Et pourquoi ça ?
- Parce que...
- Parce que tu étais la personne a qui je me confiais le plus ? Voir le seul. Parce que je t'ai avoué bon nombre de chose alors que d'autres n'en savent pas un millième ? Parce que sans toi j'aurais surement déjà succomber à la dépression ? Tout ça... tout ce qui a pu se passer... n'existe plus. Le jour où tu m'as abandonné, tu as tout brisé. Plus rien ne peut être réparer et même si je voulais te pardonner, ce qui n'est pas le cas. Jamais. Tu m'entends ? Jamais je ne pourrais te refaire confiance même pour le stricte minimum. Malgré mes paroles froides, ça me coute de dire tout ça. Au revoir." Finissais-je pour l'empêcher de dire quoique ce soit de plus. Je raccroche me laissant enfin pousser un soupire. Sans m'en rendre compte j'étais entré dans une salle de bain d'une chambre vide. Je m'appuie au lavabo et me rince le visage me rappelant de tout ce qui s'est passé. Un frisson me parcours en repensant à l'accident, étrangement j'ai l'impression que ma cicatrice s'est rouverte. Je passe mes doigts sur celle-ci et constate que c'est seulement psychologique. Fais chier... pensais-je.

Je mets mes écouteurs bluetooth que j'ai récupéré dans mon sac et les connecte à mon téléphone. Une fois fait, j'appel Anna tout en sortant des ingrédients pour faire le petit déjeuner. Heureusement que les voisins ont fait les courses pour nous. Pensais-je en attendant que mon amie décroche.

"Allo !
- Hey. Je commence la préparation des gâteaux.
- C'est quoi cette salutation pas du tout enthousiaste ? Me demande ma meilleure amie.
- Désolé je réfléchis à ce que je peux faire à déjeuner. Je me mets à faire la pâte à gâteaux.
- Pâtisserie pour calmer tes nerfs ?
- Exactement et puis j'ai que ça a faire.
- Il est quelle heure au Japon ?
- 3h30 du matin. Avouais-je en mélangeant la pâte.
- Insomnies ?
- Non je dormais comme un bébé avec... Je me coupe avant de dire une connerie.
- Avec qui ?
- Tu sais mon capitaine de l'équipe de basket ?
- NON ! TU SORS AVEC ?
- Calme-toi tu viens de me péter les tympans. Alors petit un non et petit deux crie pas.
- Pardon. Alors pourquoi tu as dormi avec ?
- Ce matin, un des joueurs m'a proposé une semaine dans une villa à côté de la mer avec 5 autres gars de l'équipe et sa copine.
- Oh. Je mets les gâteaux aux four.
- Sa copine, Yuri, nous a placé dans les voitures et dans les chambres. Je suis avec Yukio dans une chambre sublime bleu ! J'te jure je veux la même !
- Attend ! Elle t'a mis avec lui dans la voiture et dans la chambre ? C'est une génie ! S'exclame-t-elle joyeusement avant de soupirer face à mon comportement. Elle veut te caser avec et toi tu penses à la chambre ?
- Oui. Non ! J'ai pas la tête à ça, surtout pas après l'appel de l'autre débile. Et oui pour la chambre ! Tu crois quoi ? Elle est sublime !
- Stop ! Quel appel ?
- IL m'a appelé y a quelques minutes. En insistant sur le pronom.
- Il t'a dit quoi ?
- A ton avis. Il voulait surement qu'on redevienne ce qu'on était.
- Tu sais ce que j'en penses. J'ajoute le lait dans la pâte à crêpes.
- Je ne veux pas replonger... Je veux pas le revivre...
- Ce n'était pas de ta faute !
- Si je n'avais pas accepté son paris tu ne serais pas en fauteuil roulant, tu sais qui ne serait pas dans cette état et j'aurais pas cette cicatrice qui me le rappel tous les jours.
- Si Luke serait là il t'engueulerait.
- Mais il n'est pas là... Je l'entend souffler.
- Tu fais quoi comme pâtisserie ? Change-t-elle de sujet.
- Les brownies et les cookies sont au four. Je finis la pâte à crêpes.
- Tes préférées ! Fait des muffins et des madeleines à l'orange ! Et de quoi faire manger un régiment ! Pourquoi je suis pas là ? Maintenant j'ai faim !
- Je vais devoir. On est 8 ! Je sais pas trop ce qu'ils aiment mais bon ils mangeront ce qu'il y a. Je t'envoie des photos dès que c'est cuit !
- Saleté !
- J'aime narguer. Tu le sais mieux que quiconque.
- Tu sais que tu fais rien de Japonais là ! Remarque Anna
- Des Dorayakis aux chocolats ?
- Ouais au moins s'ils aiment pas y a ça.
- Pas faux. Sinon comment ça va ?
- Ma mère me prend pour une handicapé mental alors que je suis juste en fauteuil roulant. David m'a avoué qu'il m'aime alors on sort ensemble.
- Félicitation pour David et toi ! Je lui enverrais mes condoléances pour te supporter. Je rigole.
- Ma meilleure amie me nargue en faisant des pâtisseries. Continue ma meilleure amie sur sa lancer. Elle n'est pas fichu de voir qu'un mec lui plait !
- Hé ! C'est pas vrai !
- D'accord alors décris-moi ce Yukio !
- Bah euh... Je peux t'envoyer une photo ?
- Vas-y mais tu me le décrit quand même. "

J'envoie la photo prise au parc et pose mon téléphone pour reprendre ma pâtisserie.
"Il a les cheveux noirs, courts et hérissés. Ses yeux sont bleus clair.
- Comme tu les aimes.
- J'te jure tu pourrais les confondre avec un océan tellement tu t'y perds.
- Après ça me dit que c'est faux... Continue !
- Il fait 1m78, musclé comme il faut. Il est capitaine de l'équipe de basket, c'est le numéro 4.
- Ok et mentalement ?
- Il a un caractère fort.
- Comme toi !
- Il est sérieux, attentionné, intelligent, passionné par le basket, ... En vrai je sais pas trop quoi dire.
- J'y crois pas ! T'es pas doué pour ça toi... souffle-t-elle désespérée.
- Bah excuse moi y a trop de chose a dire.
- Votre relation c'est de l'amitié basique ou plus plus ? En gros friend zone ou possibilité de sortir avec ?
- Même si je le voulais, je ne peux pas.
- On s'en fout raconte moi ! Comment vous vous êtes rencontrés ? T'as pas été très causante sur ça dans tes sms."

Je lui raconte de notre rencontre à aujourd'hui en étant coupé par ses petits commentaires et questions de sa part. Trop enthousiaste cette gosse !

"Mais c'est trop mignon ! S'extasie Anna.
- Arrête avec tes conneries.
- Tu verras que vous allez finir ensemble.
- Je veux pas faire ça. Surtout pas pour ensuite partir... Il faut que je m'éloigne de lui.
- Vu tout ce qui s'est passé, tu ne pourra pas le faire.
- Même lorsqu'il va apprendre sur le second souffle ?
- Si ce Yukio te rejète pour ça, c'est qu'il te mérite pas. Contrairement à tout ce qui s'est passés avant votre rencontre, ils t'ont acceptés dans leur équipe alors que tu es une fille. Il ne t'a pas insulter ou autre, il t'a rassuré et prend soin de toi ! C'est exactement ce qu'il te faut !
- Anna, ton optimisme te perdra.
- Aoi, ce gars n'est pas comme les autres. Rentre bien ça dans ta petite tête. Maintenant que tu as fini les pâtisseries, joue.
- J'ai pas d'instrument.
- Bah visite la maison ! Je dois te laisser. Bisous !
- Bisous ! Passe le bonjour à tout le monde !
- Promis !" Anna raccroche, je range mes écouteurs, vérifie que tout soit éteint et rangé à sa place. Je range les flans aux chocolats aux frais pour ce midi puis part faire le tour de la maison.

Je découvre plusieurs chambres, un bureau, une bibliothèque, un dressing et enfin une salle de musique. Les rideaux ouverts laissent le lever de soleil éclairer la pièce. Les tons sont marrons tandis que deux murs sont plus clairs. Je longe le mur de droite qui expose les instruments à vents. Ensuite vint les instruments à corde. Du bout des doigts, je touche les cordes d'une guitare classique puis d'un violon. Au centre de la pièce, se tient un magnifique piano à queue noir. Hypnotisé, je m'approche de cet instrument imposants. Doucement je m'assois sur le tabouret et ouvre le couvercle cachant le clavier. J'hésite entre jouer du violon ou du piano. Si je pouvais, je jouerai des deux. J'inspire, ferme le couvercle en me levant. Je déverrouille mon téléphone, va dans mes videos et clique sur celle que Yukio a filmer. J'attrape un violon et son archet. Je cale l'instrument sous mon menton et je tiens l'archet du bout des doigts. Lorsque je suis en position, je mets en route la vidéo dans laquelle je joue River flows in you. Voyons voir si je n'ai pas perdu la main. J'attend quelques secondes puis fait glisser l'archet sur les cordes du violon rendant un son que j'avais oublié avec le temps. Doucement, je me détends tout en restant droite comme un piqué et me laisse envahir par mes émotions. J'en viens même a fermer les yeux pour déguster ce morceau qui résonne dans la pièce et peut être même dans toute la maison. Je me surprend à repenser à mon père et à nos duos. Ça me manque... Ils me manquent... pensais-je tout en pinçant les cordes de ma main gauche tandis que ma droite tient l'archet en faisant vibrer les cordes. Cette mélodie me fait vraiment un bien fou. Elle est si rythmé que ça me décrit parfaitement. Les notes s'accélèrent, d'un geste précis et rapide, l'archet glisse sur les cordes en rythme avec le piano. Pourquoi il faut que mon passé resurgisse alors que tout semblait enfin normal. Je me sens à ma place. Pourtant, je vais devoir les quitter... Les sons aigus expriment ma tristesse et le rythme changeant, mes pensées. Il a fallu qu'il me recontacte. Je sais qu'il me surveille depuis tout ce temps mais je ne comprend pas pourquoi maintenant... Et en plus ma mère qui débarque à l'improviste pour m'ordonner ces choix... Le tempo ralenti. Comment aie-je pu penser que tout aller changer ? Ça m'énerve ! J'accélère de nouveau le rythme puis le ralenti et recommence. Je dois les écouter au risque de m'en mordre les doigts comme avec Anna et Luke... Même si elle dit que ce n'est pas ma faute, je me sens coupable. Je n'ai pas pris au sérieux les dangers. Je ne dois pas prendre de risque. Mais comme elle l'a dit, il est possible qu'ils se rendent compte de mon changement soudain. Je suis une nouvelle fois dans une merde pas possible. Les notes recommencent comme au début, je ralentis la cadence et fait passer toute ma peine dans la fin du morceau. Je dois profiter du temps qu'ils me restent avec eux avant de devoir retourner à ses côtés. Je fais glisser lentement l'archet le long des cordes pour clôturer le morceau. Le son du violon résonne encore un peu avant de laisser place au silence. J'ouvre les yeux délicatement pour ne pas revenir trop rapidement à la réalité.

"T'es trop forte Ogiwara !" S'enthousiasme Hayakawa. Mon regard dérive sur la porte où se tient mes amis. Sans que j'ai le temps de dire quelque chose, le pivot de Kaijo et Yuri me font un gros câlin. Je rigole. On dirait des enfants. Pensais-je.

"On ne savait pas que tu jouais du violon. C'était extraordinaire ! S'exclame Kobori.
- Et vous n'avez pas tout vu ! répond Yukio à ma place.
- Comment ça ?
- Elle sait jouer du piano. D'ailleurs c'est elle qui en joue sur la vidéo. Les deux bruns me lâchent et me regarde surprise comme les autres.
- Vas-y balance tout tant que tu y es ! rétorquais-je sarcastiquement.
- Je te prend au mot ! Elle a appris à jouer tous les instruments. Je lève les yeux aux ciels.
- Pas tous, juste quelques un. Je pose le violon et l'archet là où je les ai trouvés.
- La majorité !
- T'as fini de tout cafter ?
- Non ! Rigole-t-il.
- Désolé de vous avoir réveillé aussi tôt.
- Si tu nous réveille comme ça tous les jours ça me dérange absolument pas ! Me répond Kise. Je rigole.
- On va éviter de faire la même chose tous les jours. On va déjeuner ?
- Mais y a rien de près. Rétorque la brune.
- C'est ce que tu crois." Répondis-je en partant dans la cuisine.

Arrivé à la cuisine, je me place près des gâteaux.

"Le petit déjeuner est prêt !
- Wow ! Y a plein de pâtisserie ! T'as fait ça quand ? Demande Kobori étonné.
- Euh bah... Je me gratte la tête, un vieux tic. Disons que les insomnies ça aide.
- C'est quand même pas parce que Kasamatsu a pris toute la place ? Rigole Kise
- Tu peux venir dormir avec moi si tu veux ! S'exclame Moriyama.
- Non mais oh ! C'est faux et toi l'approche pas ! Répond le concerner en frappant les deux garçons.
- Arrête de les frapper ! Je tire en arrière Yukio pour qu'il arrête. Et non, il ne prend pas toute la place et je ne dormirai pas avec toi, Moriyama.
- Vous êtes mignons tous les deux ! Nous dit Yuri en nous regardant chacun à notre tour.
- Tu vas pas t'y mettre aussi ! Râlons-nous les joues légèrement rosies.
- Comment ça aussi ?
- Y a sa mère ! Dis-je en pointant le numéro 4
- Son petit frère ! Continue-t-il
- Ses deux frangins !
- Kise !
- Kobori ! Je regarde le concerner qui rigole.
- Correction toute l'équipe de basket. J'hoche la tête en approuvant.
- Taiga ! Je me sers un jus de pomme.
- Ah bon ?
- Ouais et Tetsuya aussi... Je crois même que toute l'équipe de Seirin le pense.
- T'as oublié Momoi ! Intervient notre blond.
- Ça je savais pas. Je porte mon verre à mes lèvres.
- Elle m'a dit que vous formiez un beau couple à vous tenir la main. Je recrache tout ce que j'avais dans la bouche surprise.
- Tu m'as tout craché dessus ! Râle le numéro 4 voulant éviter la conversation.
- Pardon ! Je prend un torchon pour l'essuyer sous les regards amusés des autres.
- Alors comme ça, Momoi avait raison. Fait Kise en nous regardant attentivement.
- De ?
- Vous êtes ensembles !
- NON ! Répondons-nous en même temps les joues en feu.
- Du coup beaucoup le penses. Dit Yuri en détournant un peu la conversation.
- Presque tout le monde. Avoue le noiraud.
- Et ça vous mets pas la puce à l'oreille ?
- Les gâteaux vont être secs si on les manges pas." J'attrape les muffins et les mets devant eux pour interrompre la conversation. Kobori en goûte un. "C'est trop bon !" Je le remercie d'un geste de tête pour avoir changé de sujet. Kise et Moriyama mettent la table, Hayakawa et Nakamura amènent les différents gâteaux. Yukio et Kobori sortent les boissons. Tandis que moi, je souffle de soulagement. Yuri affiche un sourire taquin puis nous rejoignons les autres autour de la table pour manger.

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