Bonus 1

PDV Ana

– Malek, attention ! Il est encore petit ! m'exclamais-je.

Malek arrêtait enfin de faire voler notre fils dans les airs pour le caler dans ses bras. Je levais les yeux, puis m'approchais d'eux.

– Ce n'est plus un bébé Ana. Il a 1 an et quelques mois. C'est un grand garçon maintenant.

– Non pas encore. Il est encore petit pour moi, soupirais-je devant son sourire malicieux.

Malek penchait sa tête pour m'embrasser et en même temps j'en profitais pour récupérer notre fils. Ses jolis yeux verts croisaient les miens et il n'en fallait plus pour que je fonde devant sa bouille. Je caressais ses cheveux châtains, embrassant ensuite ses petites joues rebondies.

– Dire qu'il aura bientôt deux ans... Ça grandit vraiment trop vite, me lamentais-je.

Malek glissait son bras autour de ma taille pour ensuite poser sa tête contre la mienne.

– C'est vrai. Et je trouve d'ailleurs que c'est une bonne raison pour commencer à travailler sur le sujet du bébé numéro deux, me murmura-t-il.

Je secouais la tête, un sourire accroché aux lèvres. Même si cette première grossesse avait été difficile, Malek et moi souhaitions tout de même avoir un second enfant. Nous avions envie d'agrandir notre famille et je sais bien que cela ne saurait tarder...

Malek et moi échangions un regard complice, avant qu'il ne reprenne la parole :

– Oh mais qui voilà au loin. Je crois que ton amoureuse est arrivée, mon fils...

Je tournais ma tête pour apercevoir Sienna et Sayid s'approcher. Bien entendu ils étaient accompagnés de leur petite princesse Assia, qui s'amusait à courir vers nous. Je posais notre fils sur l'herbe, pendant que Malek lui donnait une rose dans les mains.

– Tiens Alek. Les femmes adorent les choses romantiques, dit-il en le poussant gentiment.

Notre fils se mettait à trottiner jusqu'à Assia, ne tardant pas à lui faire un gros câlin. Sienna, Malek et moi ne pouvions nous empêcher de fondre devant cette scène qui se répétait au moins dix fois par jour.

Hélas il restait une personne qui n'était pas si ravie que cela...

Sayid s'avançait jusqu'à sa fille pour ensuite lancer un regard en coin vers Alek. Celui-ci donnait la rose à Assia qui s'empressait de le remercier par son brillant sourire.

– Assia préfère les tulipes, déclara soudainement Sayid alors que sa femme venait lui taper l'épaule.

– Arrête un peu, râla-t-elle en s'abaissant devant mon fils. Merci beaucoup pour le cadeau Alek. Tu gagnes beaucoup de points auprès d'Assia et auprès de moi aussi.

Un grand sourire apparaissait sur les lèvres d'Alek et je pense que malgré son jeune âge, il comprenait très bien les enjeux. Après tout il était avancé sur les autres enfants et était considéré comme précoce.

– Il est amoureux d'elle. C'est clair, me murmura Malek contre moi.

Je rigolais pendant que Sienna et Sayid finissaient de s'approcher de nous avec les enfants. Je portais Assia dans mes bras, habituée à ses petits câlins. Je la reposais ensuite pour qu'elle aille jouer avec Alek.

– Alors Sayid ? Tu es prêt à ce que nous devenions prochainement une famille ? rigola Malek.

– Ma fille n'est pas intéressée par les garçons plus jeunes qu'elle, grommela-t-il pendant que Sienna lui entourait le bras.

– Ils ont à peine deux ans d'écart. Et je te signale que nous en avons quatre de différence. T'es un peu bizarre, toi.

Sayid lançait un regard à sa femme tout en murmurant des choses tout bas. Malek lui semblait s'amuser de la situation puisqu'il continuait de charrier son meilleur ami.

C'est vrai que depuis la naissance d'Alek, Assia ne le lâchait plus. Dès qu'elle l'avait vu dans son berceau, ses yeux s'étaient mis à briller ; son sourire avait été si éclatant que nous avions immortalisé cela de plusieurs clichés. Assia adorait lui tenir la main, lui montrer des bêtises, le câliner... Depuis ce jour, ils ne se lâchaient plus au grand désespoir de son père protecteur.

– En plus on a fait exprès de l'appeler Alek pour qu'ils aient la même première lettre, reprit Malek dans un énième rire.

Sayid lui lançait un regard noir alors que Sienna ne pouvait s'empêcher de rire.

– Vous auriez pu lui donner un autre prénom, reprenait Sayid. À une lettre près sans rire...

– Oh Sayid... Tu es bien placé pour savoir que l'héritier du roi doit porter un prénom similaire à son père. C'est une tradition.

– Il voulait l'appeler Malek Junior, précisais-je. On a donc évité le pire...

– Ah oui je me rappelle de cela ! se moqua Sienna. Je trouve que vous avez fait le bon choix de l'appeler Alek ; c'est super mignon. Personnellement je trouve que ça s'accorde parfaitement avec le prénom d'Assi...

Sayid se retournait aussitôt pour lui faire les gros yeux. Sienna rigolait encore, avant de se lever pour l'embrasser. Directement Malek plaquait sa main sur mes yeux alors que je lui tapais le torse.

– T'es bête, murmurais-je.

Malek m'embrassait la joue et plus tard nous rejoignions l'intérieur du château pour le déjeuner. Tous les regards étaient évidement braqués sur Assia et Alek qui marchaient devant nous, main dans la main.

Oui. Ils sont vraiment trop mignons...

**

Assis sur le banc, je profitais des caresses prodiguées par Malek. Sa main glissait dans mes cheveux, tandis qu'il me murmurait des mots doux.

– Dire qu'on va bientôt fêter nos deux ans de mariage, dit-il contre moi. Tu souhaites faire quelque chose de particulier ?

– Si je suis avec toi, tu sais bien que tout me va, dis-je dans un sourire.

Malek bloquait soudainement mes joues à l'aide de ses mains, écrasant ensuite ses lèvres contre les miennes.

– Tu es trop mignonne ! Bon sang mais quelle intelligence j'ai eu de m'aventurer sur ce balcon lors de ce bal, s'exclama-t-il en faisant une moue d'enfant.

Je rigolais, avant de sentir des petites mains tapoter mes genoux. Je tournais ma tête pour faire face à notre fils. Je le prenais dans mes bras puis déposais un baiser sur sa joue rosie.

– Plus il grandit plus il te ressemble... C'est comme Assia avec Sienna. C'est amusant, reprenait Malek en caressant les cheveux mi-longs de notre fils.

– Tu n'es pas triste qu'il ne te ressemble pas ?

– Bien sûr que non. J'ai toujours voulu un fils qui ressemble à ma femme. Et au vu de ta beauté chérie, on peut nettement dire que notre enfant frôle la perfection.

– Mais quel romantique, ricanais-je.

– J'avoue que je ne peux dénier ce trait de caractère. Et je peux même assurer qu'Alek l'a hérité de moi. Regarde comme il colle la petite Assia. À ce rythme là on organise le mariage dans vingt ans.

– Chut. Si Sayid t'entend tu risques de te faire frapper, repris-je dans un sourire.

Alek levait subitement la tête à l'entente du prénom de sa copine. Il cherchait même du regard si Assia ne se trouvait pas dans les parages.

– Beaucoup d'enfants courent après Assia au sein du palais, reprit Malek. Filles ou garçons, tout le monde semble sous le charme de sa petite bouille d'ange. Mais ce qui est drôle, c'est qu'Assia ne leur porte pas d'importance. Seul Alek a réussi à changer cela. C'est bien le seul qui l'intéresse.

– C'est vrai que depuis sa naissance, elle ne le lâche plus, continuais-je.

– Et vice-versa. J'ai hâte de voir ce que les prochaines années nous réservent... murmura-t-il d'une voix malicieuse.

Je continuais de sourire tout en berçant Alek contre moi. Plus tard nous décidions de le mettre dans son lit pour sa sieste, le laissant sous la surveillance de Diana. Nous la remercions comme toujours et nous partions ensuite se promener dans les jardins principaux. Malek glissait sa main dans la mienne, en me montrant en même temps les nouvelles acquisitions.

– J'ai passé ma matinée à choisir le type de fleurs qui te feraient plaisir. Tu les aimes ? me demanda-t-il alors que j'hochais déjà la tête.

– Elles sont magnifiques. Tu sais bien que tu fais toujours le bon choix, dis-je en lui donnant un léger coup d'épaule.

Malek semblait ravi de ma réponse au vu de son petite sourire narquois. Nous continuions d'avancer droit devant nous, jusqu'à que monsieur soit pris d'une nouvelle lubie.

– Il y a beaucoup de poires à récolter, dis donc. Tu en veux une ?

– L'arbre est un peu trop haut pour toi ; il faudrait une échelle et...

Malek ne m'écoutait pas et c'est ainsi qu'il s'approchait de l'arbre. Il commençait à grimper dessus sous mon regard choqué.

– Ne commence pas avec les bêtises Malek ! Tu n'as pas dix ans ! m'exclamais-je en me rapprochant de lui à toute vitesse.

– Ne t'en fait pas chérie. Je sais dans quoi je m'embarque ; je l'ai déjà fait avant, dit-il l'air nonchalant.

Voyant que la situation n'allait pas en sa faveur, je remarquais les gardes s'approcher à toute vitesse de l'arbre. Hélas c'était trop tard.

Malek venait de chuter sur l'herbe.

– Malek ! criais-je d'une voix paniquée.

Je me dépêchais de m'agenouiller devant lui, remarquant déjà ses yeux brillant.

– Mon infirmière préférée est de retour. Ça me rappelle des souvenirs... murmura-t-il d'une voix rauque.

– Bon sang Malek ! Arrête avec tes bêtises ! Tu es blessé ! continuais-je en regardant son bras droit.

– Votre altesse, il faut l'amener à l'infirmerie, intervenait soudainement un garde. Je ne crains que... que son bras ne soit cassé.

– Tu es content de toi j'espère ! Mais quelle idée as-tu eu encore ! le sermonnais-je pendant qu'il se redressait.

Rapidement je passais un bras autour de sa taille, sentant déjà tout son poids se manifester contre mes frêles épaules.

– Tu as mal au bras et pas aux jambes, marmonnais-je devant son rictus.

Malek rigolait et nous marchions donc jusqu'à l'infirmerie, cette scène me rappelant quelque souvenirs du passé...

**

Un bras dans le plâtre et un homme toujours aussi souriant, nous nous retrouvions enfin dans notre lit. Après cette fin de journée plutôt tumultueuse, je gardais désormais un œil sur Malek.

– J'espère qu'Alek n'obtiendra pas de ton caractère en grandissant... Tu es si casse-cou, murmurais-je en caressant ses cheveux.

– Avec un bras en moins, cela risque d'être compliqué les prochains jours. Tu voudrais être mon assistante ? me demanda-t-il, l'air tout joyeux.

– Ne me dis pas que tu as fait exprès de te faire mal pour que je te t'assiste dans les tâches ?? repris-je en arrêtant mes caresses.

Je regardais le visage de Malek, remarquant avec effroi sa petite moue si singulière. Je me redressais net sur le coussin tout en observant son visage.

Aucun doute là-dessus.

– Mon Dieu Malek ! m'exclamais-je en tapant son torse. Tu es vraiment un cas désespéré !

Son rire mélodieux emplissait la pièce. Il se relevait à son tour pour passer son bras autour de ma taille. Malek déposait ses lèvres dans mon cou, cachant ses ricanements sur ma peau.

– Je n'ai pas fait exprès, dit-il. Promis.

Je levais les yeux, pas très certaine de la véracité de ses propos. Hélas je n'avais plus de temps de réfléchir puisque Malek accentuait ses baisers. Mais lorsqu'il me murmurait ses paroles, je savais que je n'avais pas totalement faux dans l'histoire :

– Maintenant que j'ai beaucoup de temps libre, on pourra vraiment travailler sur le sujet du bébé...


**






(Sayid devra davantage se méfier du petit Alek s'il obtient le caractère de son père 😆 J'espère que ce bonus vous fera plaisir en vous replongeant dans l'histoire de Malek/Ana mais aussi celle de Sayid/Sienna ! Merci encore de votre soutien et à bientôt ☺️)

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