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<action! - dpr live, gray>
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Jisung était seul depuis bien une heure, il longeait la plage, observait le paysage, il s'habituait de plus en plus à la noirceur qui enveloppait le paysage. Il savait qu'il lui en faudrait bien une de plus s'il voulait rejoindre le chemin qui le mènerait à sa maison, qu'il devrait escalader dans la pénombre des rochers tranchants, alors il décida simplement de s'installer dans le sable, pour le reste, il verra plus tard. Il retira ses chaussures et il plongea ses orteils dans le sable mouillé, que les vagues chatouillaient de temps à autre, c'était agréable. L'eau froide venait caresser son corps brûlant, c'était presque rassurant, comme si la mer cherchait à dompter ses maux.
Quelques mètres plus loin, sur la plage, il y avait un couple qui faisait exploser des petits feux d'artifice. Il les regardait scintiller dans le ciel, en abordant un sourire triste, lui aussi, il voulait faire ça. Avec Minho, lui souffla une petite voix dans sa tête. Il était peut-être trop romantique, est-ce que c'était sa faute s'il s'accrochait autant à lui ? À cette histoire ? Pour lui, pour Minho, elle ne voulait rien dire. Il se sentait tellement ridicule, pourquoi il était comme ça ?
Il plongea son visage entre ses genoux, il se sentait misérable, c'était le mot. Ses paroles antérieures, elles résonnaient en lui, se répétaient en boucle, il s'en voulait tellement d'avoir craché ces mots. Il lui avait dit qu'il était dérangé, pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ? La claque qu'il avait mis à sa fierté n'était certainement pas une raison pour lui envoyer en pleine face une telle critique, ce n'était pas son genre. Mais le pire dans tout ça, c'était sûrement la maturité avec laquelle Minho avait réceptionné son insulte, il lui avait proposé de le déposer, il était passé outre ses paroles rudes parce qu'il valait mieux que ça, et ça ne l'aidait pas à déculpabiliser.
Est-ce qu'il pensait vraiment qu'il l'était ? Non. Il ne le comprenait pas mais il n'avait jamais été de ceux qui se permettaient d'émettre un tel jugement sur le mode de vie des autres, parce que ça ne regardait qu'eux, finalement. Et même s'il regrettait ses mots, il n'arrivait pas à passer outre sa colère. Il avait l'impression d'être un enfant. Un enfant capricieux à qui on ne pouvait pas dire non, c'était un peu ça. Il était devenu complètement fou parce qu'il avait compris qu'il ne pourrait pas avoir Minho, comme un jouet ou une console de jeu. Il s'en voulait. Mais pour autant, il n'arrivait pas à se convaincre qu'il n'était pas brisé par la nouvelle, qu'il pourrait aller s'excuser, qu'il pourrait lui refaire face comme si de rien n'était. Minho lui avait volé son cœur, alors il devrait en subir les conséquences. Il était vraiment comme un enfant ; il ne savait pas gérer ses émotions, il les subissait, et il était incapable de les dompter.
Il avait espéré, et même en retournant le problème dans tous les sens, il ne voyait pas comment on pouvait le lui reprocher après la nuit qu'ils avaient partagés. À ses yeux, c'était tellement, donner son corps, offrir toute sa vulnérabilité. Cette intimité, elle voulait dire beaucoup pour lui et il se sentait si vide quand il réalisait qu'elle n'avait pas le même sens pour son amant. Pour autant, il ne la regrettait pas, il n'y arrivait pas, elle avait été magique, il était sûr de ne jamais pouvoir l'oublier. Au fond, il pouvait comprendre Minho. Quand ces moments étaient si beaux, si merveilleux, c'était sûrement mieux de les savourer tant qu'ils culminaient, à leur climax, avant la fin, avant les cris et les pleurs, avant que ces souvenirs s'entachent, se troquent par d'autres moins joyeux.
Ça ne servait à rien de courir après des sentiments, mais lui, ça ne le dérangeait pas tant, les efforts, les concessions, les disputes, les désamours, si à côté, il pouvait continuer de voir son sourire tous les jours, juste pour ça, parce que ça lui suffisait. Il voulait juste chérir quelqu'un, tous les jours, être chéri en retour, avoir une personne qu'il pourrait trouver quand tout allait mal et pourrait l'envelopper dans une étreinte qui lui ferait oublier tous ses tourments. Mais Minho, lui, il n'avait pas besoin de quelqu'un d'autre dans ces moments-là, comme Martin, en fait, ou ils n'avaient peut-être pas besoin de lui, tout simplement. Alors, il ne pouvait pas le leur reprocher, il n'était pas indispensable, il devrait l'accepter, ou changer, au choix.
Il ne devrait pas penser comme ça, il savait qu'il se faisait du mal, mais il n'arrivait pas à trouver une autre réponse. Plus il y songeait et plus ça lui paraissait évident ; il n'avait juste rien de spécial. Et en y réfléchissant un peu plus, il sut où il pouvait trouver ses réponses, c'était sûrement bête, c'était l'alcool qui agissait encore sur son cerveau, mais qu'importe, ça lui semblait être une bonne idée, à l'instant.
Il attrapa son téléphone dans sa poche arrière, il remarqua les trois appels manqués de Felix, mais se décida à les ignorer pour un temps. À la place, il trouva le contact qu'il cherchait dans sa liste pas si fournie, et il n'hésita pas longuement avant d'appuyer sur l'icône du petit téléphone. Il n'était que 1 heure, Martin ne dormait sûrement pas, mais il ne savait pas s'il prendrait le temps de lui répondre, maintenant, il était convaincu d'être une plaie pour son entourage.
« - Ji' ? Il entendit à travers le combiné après quelques sonneries. »
Il poussa un souffle, comme s'il avait préféré qu'il ne réponde pas. Maintenant, il se sentait pris au piège, est-ce qu'il allait devoir tout lui avouer ?
« - Désolé, j'dois sûrement te faire chier, tu dois avoir mieux à faire...
- Non, non, j'étais juste sur TikTok, j'ai posté des trucs aujourd'hui je sais pas si t'as vu. Il répondit, son sourire s'entendait dans sa voix, il avait toujours aimé parler de ses passions. Mais là j'allais rouler, mais c'est cool que t'aies pensé à m'appeler en vrai.
- Nan j'ai pas vu, j'étais sorti avec Felix.
- Putain, bonne chance pour le supporter deux semaines... Il marmonna, Jisung manqua de lever les yeux au ciel, leur amour réciproque était plutôt lassant, honnêtement. »
Un léger silence prit place entre-eux, il l'entendait bouger à travers le combiné, sûrement pour rouler, comme il l'avait dit, mais après quelques secondes, son copain reprit :
« - Eh t'sais, j'suis désolé pour ces vacances, quand tu rentres, on ira où tu veux, j'aurai une semaine de-
- Attends- Il le coupa, d'une grimace, en passant une main sur son visage.
Pourquoi il fallait qu'il lui dise ça maintenant ? Il avait envie de fondre en larmes, il n'avait pas besoin de ses excuses, pas maintenant, il voulait une raison, quelque chose pour lui laisser croire que ce n'était pas juste sa faute.
« - Quoi ? S'enquit alors son copain.
- Je devais te dire un truc.
- Hm ?
- J'ai rencontré un mec, avant de partir, enfin- Il est venu aussi, et ouais, voilà... Il se racla la gorge, accueilli par un silence assommant, il n'avait jamais pensé qu'il aurait à dévoiler ça un jour, il ne se reconnaissait plus.
- Comment ça..? Questionna son petit-ami, dubitatif.
- On a couché ensemble. Il lâcha, d'une traite, dans un souffle qu'il avait retenu jusqu'à sa révélation, il ne pouvait pas se défiler maintenant.
- Quoi!? T'es sérieux ? Trancha machinalement Martin, et il sentit sa gorge se serrer en l'entendant, peut-être qu'il aurait préféré qu'il s'en fiche, comme il l'avait imaginé. Comment c'est arrivé ?
- J'en sais rien, je... Enfin, si, il se coupa en ricanant nerveusement, oui, il avait peut-être une petite idée, finalement, je sais, il me plaisait puis je lui plaisais aussi, visiblement, et voilà... Désolé.
- Le bisou, ok, j'ai rien dit, mais ça !? Tu peux pas être sérieux là ! T'attends d'être loin pendant 2 jours pour te taper le premier qui passe ? Nan mais je rêve ! Il s'écria, incrédule.
- Je sais que j'ai fait d'la merde, tu crois me l'apprendre ? Il répliqua aussitôt, les sourcils froncés, ça ne servait à rien de le réprimander, il en était conscient. Tout le monde me dit tout le temps que tu te tapes n'importe qui, ça doit pas venir de nul part, vas-y dis-le, c'est le moment ! Qu'on soit quitte !
- Au risque de te décevoir, non, je t'ai jamais trompé, si tu voulais plus de moi t'avais qu'à l'dire avant, au lieu de m'inventer des vies. Moi, tous mes potes me disent que t'es ennuyeux à mourir et j'suis pas allé chercher ailleurs pour autant, putain. Il cracha amèrement et Jisung se pinça les lèvres, ça faisait mal de l'entendre, mais il ne méritait sûrement pas mieux que cette vérité. Mais je sais pas, j'aimais bien- Enfin, j'aime bien ta simplicité, t'es pas ennuyeux, t'es juste toi et c'est suffisant. Et je pensais que moi aussi, j'te suffisais. Il conclut, d'un souffle à peine osé, c'est vrai qu'il avait du mal à se montrer vulnérable, alors ça le touchait d'autant plus, d'entendre ces mots. »
C'en était largement assez pour Jisung qui ne sût plus vraiment retenir ses pleurs, qu'il tenta au mieux de rendre silencieux. C'est vrai que pour beaucoup de raisons, Martin n'avait pas été le copain idéal, parce qu'il avait besoin de plus, de plus d'attention et de plus de mots rassurants, qu'il ne savait réclamer par peur de déranger, de devenir une plaie pour lui. Il avait peur qu'il le moque, qu'il ne veuille plus de lui, et au final, il subissait. Mais est-ce qu'il pouvait vraiment le blâmer de ne pas deviner exactement ce dont il avait besoin ? Est-ce qu'il pouvait lui reprocher de ne pas se plier en quatre pour répondre à tous ses besoins ? Non, pas vraiment. Il était juste différent, Martin avait différentes attentes, différents désirs. S'il avait bien compris quelque chose, ces vacances, c'était que l'amour, ça pouvait vouloir dire beaucoup de choses, et son copain, il le voyait d'un œil différent, ça faisait bien longtemps qu'il aurait dû le comprendre. Cette relation, elle ne lui allait pas.
« - Je pense que... Je pense qu'il te faut pas quelqu'un comme moi... Il admit après un court silence, lors duquel l'évidence lui était apparu ; leur couple, il ne fonctionnait pas, en oubliant même la variante "Minho".
- Quoi..? C'est quoi quelqu'un comme toi..?
- J'en sais rien mais... J'en peux plus de passer après tous tes réseaux, tes contrats de je sais pas quoi, tous tes projets... Il souffla, dépité, ça lui brisait le cœur de le formuler à voix haute, mais c'était ce souvenir acre qu'il gardait de ces derniers mois, celui de n'avoir été qu'un vulgaire passe-temps.
- Ouais, on a pas tous la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche. Il pouffa amèrement. Amusez-vous bien. Et ainsi, il raccrocha, sans même lui laisser le temps d'articuler quoi que ce soit. »
Jisung resta pantois quelques secondes, comme si ses derniers mots résonnaient en boucle, comme s'il était contraint à les écouter indéfiniment, comme une punition divine. Il avait encore envie de pleurer mais il n'y arrivait plus, comme s'il savait que ça ne servait plus à rien, personne n'était là pour éponger des larmes. Il était seul, et il était le seul responsable de cette douleur qui pesait sur sa poitrine.
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mon martyr préféré hanji j'aime trop le malmener c trop grv... y a pas une histoire où on l'a pas vu chialer dans un coin 😭😭 mais en vrai là je trouve c intéressant pck j'en ai marre des protagonistes qui ont jamais torts genre remettez vous en qst🙄 brf
la vie c trop triste comment j'avance plus depuis que je taffe, moi aussi j'veux être fille de riche :'( comment ça travailler... 😞 genre là jv faire ça tte ma vie..? c pas possible... 💔 bref j'avais tlm d'idées mais écrire de manière décousue comme ça j'ai l'impression ça rend le texte nul à chier jv pleurer carrément, mon bijou.. je l'ai souillé 😔
j'vous dis à très vite et bonne fête nationale à tous :p
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