13🏹
<beaux rêves - nelick, jäde>
j'devrais lui dire que ça m'fait mal
Jisung se réveilla d'un sursaut, la bouche pâteuse, assoiffé, il se redressa brusquement. Le temps d'un instant, il fut victime d'une migraine intense, il regarda de droite à gauche, confus, il ne reconnaissait pas la pièce où il s'était endormi, la lumière extérieure l'aveuglait, il aurait dû fermer les volets. Rapidement, il s'était remémoré où est-ce qu'il était, dans la chambre de sa maison provençale, effectivement, il avait bien trop chaud sous son drap pour que ça soit anodin. Il ne se souvenait pas exactement comment il était parvenu à arriver là, sa fin de soirée restait un peu flou. Mais quand peu à peu, il se ressassa les bribes de la nuit précédente, il écarquilla les yeux. Il se souvenait parfaitement de la tension, entre lui et Minho. Est-ce qu'il s'était passé quelque chose ?
Paniqué, il releva son drap, il était seulement habillé de son boxer, qu'est-ce que ça voulait dire ? Il retrouva ses vêtements à côté de son lit, il les fixa longuement, comme s'ils allaient pouvoir lui confier qui les avait retiré la veille. Il souffla en passant sa main dans ses cheveux, il s'en souviendrait, s'il avait couché avec. C'était même carrément du délire, il se connaissait assez pour savoir qu'il n'aurait jamais fait ça, pourtant, il arrivait à en douter. Il avait embrassé un inconnu, 8 jours plus tôt, au final, est-ce qu'il se connaissait vraiment ? Néanmoins, il osait espérer que Minho n'aurait pas initié quoi que ce soit s'il n'était même pas en état de s'en souvenir. Pourtant, il se figea quand en se tournant, il trouva l'oreiller de l'autre côté du lit, où apparaissait encore le fantôme de celui qui avait occupé les lieux.
Il renifla intensément à plusieurs reprises. Parce que maintenant, ça lui paressait évident ; l'odeur qui embaumait la literie. Ce n'était pas la sienne, pas celle de la lessive ni celle de l'adoucissant. Il fit glisser ses doigts sur sa partie du lit, encore chaude, là où il pouvait encore lire sa silhouette, il s'en souvenait vaguement maintenant, de sa chaleur contre son dos, de ses bras autour de lui. Il déglutit, un peu bêtement, il tira sur son caleçon pour voir s'il pouvait y trouver quoi que ce soit de compromettant, mais rien.
Ce qui lui sauta aux yeux, néanmoins, c'était ce bouquet qui habillait maintenant le vase qui était encore vide la veille. Les jambes flageolantes, il se releva gauchement et s'en approcha pour caresser les pétales blancs du bout des pulpes. C'était ses préférées, les narcisses des poètes, avec, quelques autres narcisses, aux couronnes vieux rose et jaunes, ils étaient magnifiques, majestueux. Il avait dû lui confier, hier, sa volonté d'habiller de végétation sa décoration, il ne s'en souvenait pas, alors la surprise était encore plus saisissante, d'autant plus quand il s'agissait de ses fleurs préférées.
Il s'en approcha, et s'imprégna de la douce effluve de la fleur, elle était populaire chez les parfumeurs. Il ne savait pas vraiment pourquoi il l'aimait tant. Peut-être qu'il l'appréciait d'autant plus que son charme était caché aux yeux des plus ingénus. Le narcisse n'était pas bien populaire. Il n'était pas plus rare que les autres. Il n'avait rien de bien extraordinaire pour beaucoup, vraisemblablement, il passait vite inaperçu à côté d'un gros bouquet de roses rouges. Mais pourtant, c'était ses notes qu'on retrouvait dans les parfums les plus recherchées, c'était sa fragrance, son caractère unique qui faisait son attrait. Lui, pourtant, il s'émerveillait volontiers devant un champs aux si belles fleurs, il n'avait pas besoin de plus de couleurs pour être submergé par la beauté de la nature. Très bientôt, elles allaient disparaître pour laisser place à d'autres, alors il était content de pouvoir les apprécier quelque peu avant de devoir s'en séparer jusqu'à l'année prochaine.
Il tira légèrement sur le voilage qui recouvrait la vitre, s'égayant de la mer qui s'étalait à perte de vue. Il fit coulisser la baie vitrée pour avancer sur son balcon, et ici, il s'étonna en entendant des voix, plus bas, il n'avait pas tardé à les reconnaître. Il observa Jeongin, Agathe et Felix mettre la table sur la terrasse, d'un sourire, les trois se taquinaient à l'aide des couverts qu'ils tenaient. Différentes viennoiseries trônaient déjà sur la longue table en marbre et décorée de mosaïques, tout comme quelques fruits découpés. Il devait être encore tôt pour qu'ils se préparent à prendre leur petit-déjeuner, ça devait être pour ça qu'il était si fatigué, il s'était couché tard. Il se décida à leur venir en aide, même s'il n'y avait pas l'air d'avoir grand chose à faire. Il enfila rapidement un large t-shirt et il dévala les escaliers.
Dans la cuisine s'élevait de la musique, et aussi une très bonne odeur de nourriture, alors il s'approcha. Minho était torse-nu derrière les fourneaux, sa peau semblait un peu trop attirante, son nacre ensorcelait, il avait envie d'y faire glisser ses doigts.
« - Tiens, t'es enfin réveillé toi ? S'éleva une voix féminine, juste derrière lui, Thalia lui passa alors devant et il sentit ses oreilles chauffer quand il acquiesça. »
Minho se retourna, lui offrit un sourire, et il s'approcha enfin, postant son regard curieux au dessus de l'épaule du cuisinier.
« - Vous faites quoi ?
- Je fais du pain perdu, et Lia du jus d'orange. Il expliqua rapidement, pourtant, la réponse semblait évidente s'il regardait
- Wow, on a pas déjà assez à manger ?
- C'est notre premier jour et on voulait te remercier, on a fait un tour au marché pendant que tu jouais la Belle au bois dormant et on s'est senti inspiré.
- Tu l'as déjà fait hier... Puis vous auriez dû me réveiller, j'aurais participé... Il souffla, gêné, en passant une main dans ses cheveux, il n'aimait pas être traité de la sorte, il les accueillait de bon cœur, justement, il voulait être un hôte à la hauteur.
- T'as du mal à comprendre le concept de "remerciements" je crois. S'immisça Thalia, d'un rire gentillet. Mais on fera des roulements, t'en fais pas. »
Il souffla, avouant sa défaite, alors il se décida à trouver les autres dehors, peut-être qu'il serait plus utile là-bas puisque Jeongin et Felix, eux, n'auraient sûrement aucun scrupule à le faire travailler malgré son hospitalité. Néanmoins, il fut contraint d'admettre qu'il avait été médisant puisqu'en fait, les trois avaient déjà fini mais qu'ils avaient déjà commencé à manger.
« - On devrait réveiller Jisung avant, non ? Il avait entendu de la seule voix féminine en passant la porte arrière, il leva les yeux au ciel en pouffant.
- Merci de m'attendre les gars, ça fait plaisir.
- On est toujours vexé pour ton coup bas de la veille, c'est tout... Marmonna Jeongin, la bouche pleine de son croissant, il s'installa à côté de celui-ci, en lui donnant un coup derrière la tête, la jolie blonde se trouvait juste devant lui, à côté de Felix.
- Tu vas dormir sur des cailloux toi, si t'es pas content, hein. Il mit en garde, faussement menaçant.
- Oh let's go, il ronfle, l'angoisse. S'empressa de rétorquer Felix, s'attirant le doigt d'honneur de son colocataire.
- Culot. Tu ronfles pas tu meugles, toi. Répliqua immédiatement Agathe, ainsi Felix s'insurgea, en niant formellement. »
À ce moment, les deux cuisiniers pointèrent le bout de leur nez. Et ce qui sauta immédiatement aux yeux de Jisung, c'était qu'il portait un haut, maintenant. Minho s'installa à côté de lui, et Thalia, juste en face de son petit-ami, il aurait préféré qu'il se mette en bout de table, maintenant, son cœur battait vite. Il ne se souvenait même pas avoir vécu quelque chose ne serait-ce qu'un peu similaire quand il avait commencé à côtoyer Martin. C'était juste complètement différent, peut-être qu'il comprenait un peu mieux ce qu'il voulait dire quand il parlait de passion immédiate, d'un amour spontané, ce n'était pas de l'attache, c'était chimique, c'était son corps qui réagissait sans qu'il ne puisse même comprendre. C'était la preuve formelle que les êtres humains étaient des animaux ; le désir viscéral.
Ils partagèrent un moment chaleureux autour de leur petit-déjeuner. Jisung mourrait déjà de chaud, il n'était que dix heures, il se voyait déjà faire une sieste sur le sable fin, sur la plage juste en dessous, qu'ils pouvaient entendre frapper la côte. Il avait mal à la tête à cause de ses consommations de la veille, ce qui n'allait pas vraiment avec la chaleur étouffante. Il avait besoin de quelques heures de repos supplémentaires, pas spécialement de dormir, il avait juste besoin de calme, et de beaucoup d'eau, le temps de retrouver de l'aplomb.
Agathe voulait découvrir les horizons, et bien évidemment, Felix n'avait pas manqué de partager sa volonté, et il avait dû se retenir de montrer son désaccord quand Thalia avait clamé se joindre à eux, enjouée. Elle trouvait que la région avait plus de charme que la capitale, elle retrouvait quelque peu la beauté de son île, là où le Soleil chauffait l'asphalte et où les habitants n'étaient pas rongés par le stress. Jeongin, lui, parlait déjà de prendre le train jusqu'à Marseille, pour retrouver son ami, son partenaire de jeux vidéos. Minho n'avait pas dit grand chose quant à ses plans pour la journée, alors il se demandait s'il allait être seul avec lui, au fond de lui, il l'espérait. Au-delà de son attrait, il aimait bien passer du temps avec lui, il aimait bien l'entendre, il aimait qu'il l'écoute, il aimait sa réthorique et la façon dont il pensait le monde. Alors quand ils avaient fini, Jeongin supplia son cousin de l'emmener en voiture jusqu'à la gare, ce qu'il accepta à la condition qu'il ne revienne jamais, d'après ses mots.
Les deux jeunes femmes étaient montés se préparer, tout comme Felix, alors Jisung en fit de même et trouva sa salle de bain pour s'octroyer une douche franchement bien méritée. Sous l'eau froide, il réfléchit. C'était étrange. Tout l'était.
Malgré des mois à entendre Felix et d'autres de ses amis inculper son copain de toutes les atrocités qu'il soit, jamais il n'avait douté aussi franchement de sa relation, aujourd'hui, il le faisait.
Il avait accepté d'être traité avec moindre considération, il avait accepté le peu d'attention qu'il lui avait donné, et pire encore, il avait fermé les yeux quand tant de fois, on l'avait mis en garde quant à son manque de vertu. Qu'est-ce qui avait changé ? Lui, il changeait. Il se shampouina le crâne, les idées en vrac, il ne se comprenait plus, il ne savait pas ce qu'il voulait. Au fond, ce qu'il avait toujours rêvé d'entendre, c'était ses promesses les plus sincères, il avait attendu, en vain, qu'il lui offre cœur et passion. Il avait voulu se convaincre, se bercer de belles paroles, mais jamais il n'avait trouvé d'honnêteté dans ses yeux et pourtant, il avait tout accepté. Est-ce que c'était ça qu'il méritait ? Il voulait quelqu'un sur qui il pouvait compter, à n'importe quel moment, c'était ce qu'il avait dit à Minho la veille. Est-ce que Martin y convenait ? Pas vraiment. Il avait raison sur toute la ligne, ce n'était pas ça, l'amour.
Il éteignit le jet, et déposa son crâne contre la mosaïque qui décorait le mur, qu'est-ce qu'il était censé faire ? Est-ce qu'il doutait vraiment de sa relation ou est-ce que ce mec qu'il connaissait depuis 48 heures envoyait valser tout ce en quoi il croyait ?
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je poste avant de prendre le large vers de nouvelles aventures, en vrai là j'ss mega inspirée hâte de revenir vous pondre des dingueries 😈
ça commence déjà à appeler minho un red flag c'est donc bel et bien une histoire de leedown 🤠 en vrai vous êtes juste boring, vous aimez pas la vraie passion juvénile.. 😞😞 qui à 20 ans a envie de mariage et de routine.. (bcp de gens en vrai je critique pas je rigole <333 enfin moi j'en veux pas mais vivez vos vies comme vous l'entendez c le principal) au moins je romantise pas les abus MOI 😋
hâte de vous retrouver mes sauces 🏳️🌈
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