Chapitre 80


Pdv Externe

Tous les amis du couple disparu étaient anxieux et frustré à cause de la moitié de leur enquête non résolu. Ils passèrent de nombreuses heures en pleine réflexion dans l'espoir de trouver une autre stratégie mais rien vînt. L'ancien agent secret était sur son ordinateur et entrait des coordonnées dans ce dernier afin qu'elles aboutissent au résultat cherché et pendant ce temps les autres étaient trop occupés à réfléchir.

- Bon... On a seulement trouvé un endroit sur deux c'est pas terrible. Commence Zack.

- Mais cela veut aussi dire qu'on trouvera une personne sur deux crétin ! Le réprimande sa sœur.

- Humm je me demande, à qui appartient cet endroit maintenant qu'il est clandestin ? Demande Zoé.

- À l'origine il appartenait à Henry. C'était son entreprise et elle était prospère. Malheureusement pour lui les coûts ont chutés et elle a dû licencié tous ses employés y compris la mère d'Hugo j'imagine. Explique le majordome du Macgarden.

- Donc je suppose que cet endroit lui appartient toujours ?

- En effet, il est toujours à sa disposition.

- Mais alors... Si Henry a un endroit rien qu'à lui, ses complices en ont forcément un non ?

- C'est assez probable. Réplique Kyle.

- Cameron n'en a aucune propriété.

- Lui non mais Ann ?

Le visage de Jeffrey s'illumine et il regarde l'asiatique avec admiration, fasciné par son intelligence. Il entre de nouveau des coordonnées dans son PC se qui attire l'attention des autres membres qui se regroupent autour de lui pour regarder ce qu'il faisait. Les dernières coordonnées aboutissent et conduisent à une localisation bien précise. Ce résultat positif eu l'effet de provoquer des cris de joie chez eux tous.

- Bingo ! S'écrit Jeffrey.

Pdv Safia

J'ai terriblement faim. Ils ne m'ont donné aucune nourriture juste de l'eau depuis la dernière fois. Je suppose que c'est la torture psychologique dont il parlait. Pour un être humain normal c'est acceptable mais pour une femme enceinte de jumeaux c'est un véritable torture. Mes bébés puisent généralement dans mon énergie et en ce moment je n'en ai quasiment aucune. Je suis juste là couchée à même le sol, dans les vapes.

Jusqu'à quand je vais devoir resté ici ? J'en ai marre et personne ne vient me voir. Il y a rien dans la pièce où je me trouve, juste des caisses de bois dans un coin. Les hommes présents dans la pièce auparavant n'étaient plus là à mon plus grand bonheur. J'étais tellement dans mes pensées que je ne vois pas Ann arrivée. Elle avait porté une robe noire très élégante et des gants de la même couleur.

- On dirait que tu es visiblement mal en point ma chère.

- ...

- C'est tellement satisfaisant de te voir comme ça tu peux pas savoir à quel point. J'ai bien fait d'écouter ce type, il a bien réalisé ma vengeance.

- Pou... Rriture...

- Malgré ton état tu as encore la force de prononcer des injures ? Tu m'épates vraiment.

Elle s'assoit à même le sol à mes côtés en me regardant de manière amusé. Dans le même temps Henry fait également son apparition derrière elle et s'avance vers nous.

- Woah elle est plus mal en point que je ne le pensais. Juste en deux jours ?

- Tu as oublié qu'elle est enceinte.

- J'avais d'ailleurs prévu de l'éventrer mais on a pas ce temps malheureusement.

- Oui on doit décamper plus rapidement que prévu car les recherches de la police se sont répandues.

- C'est vraiment dommage.

Ann se tourne vers moi et me fixe longuement.

- Tu sais ce qui t'attends à présent ? Me demande t-elle.

- ...

- La mort ! Répond t-elle en riant sadiquement.

- Non...

- Si ! Tu vas mourir aussi misérablement que tes parents dans un endroit comme celui ci. Poursuit son acolyte.

La brune se leva et partit prendre des bouteilles d'une substance illicite avant de revenir vers nous. Elle les secoue devant mon visage avec un petit rictus collé aux lèvres.

- Tu vois ça ? Dit-elle avant de verser la substance autour de moi.

Elle prit bien soin de l'étaler dans tous les recoins de la pièce sous mon regard horrifié. Attendez... Mais qu'est-ce qu'elle fait ?

- C'est ici que nos chemins se séparent Alice Olsen. Vois le côté positif tu vas retrouvé tes parents dans l'au delà. Ce n'est pas déjà réjouissant ? Me demande Henry.

Non mais qu'est-ce qu'il a de réjouissant à mourir ? Cet enfoiré... Je le vois allumé un briquet sorti de sa poche et soudainement il le laisse tomber par terre. Ce dernier enflamma le liquide qui était versé par terre. Très vite, la pièce devient en feu et la fumée se faisait déjà sentir.

- C'est vraiment pitoyable de mourir ainsi. Ricane la brune à ses côtés.

- Une dernière volonté ?

- Crève en enfer sale psychopathe. Dis-je en puisant mes dernières forces.

Il ricane à son tour et me regarde fasciné.

- Jusqu'au bout tu es resté toujours aussi têtu et avec un fort caractère. J'espère que ton âme trouvera le repos auprès de tes ancêtres. Adieu Alice.

Sur ces mots il me tourne le dos et sort suivi de près par sa complice. Non... Je ne peux pas mourir comme ça ? Pas ça... Et mes bébés ? Je ne les sens plus bouger dans mon ventre. À cette pensée, des larmes coulèrent sur mes joues. J'essaie de me rassurer du mieux que je pouvais qu'ils n'étaient pas morts et que je n'allais pas mourir mais la réalité était bien autre...

Je pensais avoir trouver le bonheur en étant bientôt mère et en fondant une famille mais toute la joie que j'avais et ma raison de vivre m'ont abandonné. Je faisais de mon mieux pour essayer de défaire mes cordes mais c'était bien trop serré. Je vois du coin de l'œil le feu se répandre dans ma direction. Je vais mourir... Il n'y a pas d'autre alternative il faut que je me fasse une raison...

Cependant j'aurais tellement voulu voir une dernière fois ce blond. Cet homme que j'ai aimé plus que tout dans ce monde. Malheureusement il n'est pas là et peut être même il est déjà mort ?... Pourquoi de telles choses doivent toujours m'arriver ? Est-ce que que je mérite vraiment d'être heureuse ?

- SAFIA !! S'écrit une voix.

Huh ? J'ai entendu soudainement une voix ou bien c'est une hallucination. Il ne fallait que quelques secondes plus tard avant que la porte s'ouvre dans un effroyable fracas, laissant apercevoir un Dress essoufflé. Lorsqu'il croise mon regard, ses yeux s'adoucissent d'un coup. Il reprend ses esprits et essaye de s'avancer dans ma direction. Cependant il y avait une ligne de feu qui nous séparait. Ma gorge se noua en voyant cela.

- Dress... Pars d'ici ! Je vais bientôt mourir dans ces flammes, je ne veux pas que tu meurs avec moi alors vas t-en.

- Non.

- Arrête de faire le têtu et écoute moi. Dis à ma tante que je l'ai toujours considérée comme une mère et que je l'aime de tout mon cœur.

Il se retourne et s'éloigne loin de moi en courant. Ah il m'a finalement écouté... Au moins il faut qu'il y ait une personne qui survive et raconte ce qu'il a vu et c'est clair que ce ne sera pas moi. À ma grande surprise il revient vers moi toujours dans un pas de course et fonce tout droit dans les flammes, se faisant brûlé au passage.

- Aaah !

Il arrive finalement à ma hauteur et me porte comme une princesse dans ses bras. Ses vêtements étaient brûlés mais cela ne lui disait rien.

- Mais qu'est-ce tu fiches idiot tu vas mourir aussi !

- Non on va survivre. La Safia que je connais ne dirait pas ça, elle garderait son calme.

Cette remarque me prit de court et me dit prendre conscience de la vérité de ses propos. Je me suis laissé emportée par la peur encore une fois.

- Tu as raison. Admis-je.

- C'est bien beau de l'admettre mais il faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici.

La porte par laquelle il était venu s'était refermé et un des bois du toit lui était tombé par dessus. C'est un très gros bois et je doute qu'on puisse le soulever, même avec nos deux forces réunies.

- Comme tu le vois il y a aucune issue... Hormis cette fenêtre barricadée. Dis-je en pointant la fenêtre en question au coin de la pièce.

Aussitôt il accourt près d'elle et il me dépose pour essayer de forcer la fenêtre à s'ouvrir avec ses coups d'épaule. Elle était véritablement bloquée et il avait beau essayer il n'arrivait pas à l'ouvrir. La fumée commençait à se faire sentir au fil des minutes qui passaient et on suffoquait à l'intérieur. Je mis à tousser et lui aussi. Cependant il persévèrait comme s'il croyait dur comme fer qu'il allait y arriver malgré ses épaules ensanglantées.

Je le fixais avec admiration face à sa tenacité. Finalement au bout de 5 minutes il parvient à la faire ouvrir, à notre plus grande joie qui fut de courte durée. La fenêtre se trouvait à hauteur folle du sol, au moins 10 m de long. Ces enflures ont bien prévu leur coup on dirait ils ont tout anticipés pour me voir mourir...

- Sautons.

- Q-quoi ? Dis-je surprise.

Il me porta à nouveau et se mit sur les bords de la fenêtre.

- Fais moi confiance, ne pose pas de question et agrippe toi à moi.

- Mais on va mourir dans les deux cas.

- Fais moi confiance. Dit-il simplement.

Je l'écoute finalement et me tait malgré mon doute présent. Je vais lui faire confiance sur ce coup là, on a pas d'autres choix. Il se lance par dessus la fenêtre et les secondes qui suivent me parurent comme les dernières de mon existence. Tout ce que je vis pour la dernière fois était le corps de Dress dans une flaque de sang en dessous de moi avant que je ne perdes connaissance.

Pdv Jayden

Depuis de nombreuses heures déjà je ne savais pas où je me trouvais. Je ne voyais que du noir, sans doute ils m'ont mis un pendage ? J'espère quand même que Safia et les enfants vont bien. Elle doit être à la maison à cette heure, je demande ce qu'elle fait. Moi je n'ai aucune notion du temps. Je ne sais même pas quel jour on est aujourd'hui.

Putain... J'ai tellement envie de la voir. Et pour que cette envie devienne une réalité il faut que je reste en vie et que je trouves un moyen de m'échapper. Pour le moment je ne peux rien faire de moi même. Mes mains et mes pieds sont ligotés. Pendant combien de temps encore je vais devoir rester comme ça ?

Je soupire et patiente encore quelques heures jusqu'à ce que quelqu'un se décide enfin à enlever mon bandeau noir, me laissant admiré le paysage. Et... Mais qu'est-ce que... Je suis au beau milieu d'une chambre d'hôtel ? Je regarde les alentours avec attention. Ça m'en a tout l'air on dirait.

- Hé toi.

Je sursaute et me tourne en direction de mon interlocuteur surprise qui était arrêté derrière moi. Je pouvais pas vraiment voir son visage mais je savais pertinemment que c'était cet enfoiré de Cameron. C'est dingue je n'avais même pas sentit sa présence. Je soupire et lève les yeux au ciel.

- Bon qu'est-ce que tu me veux encore ? Dis-je.

- Même pas un petit bonjour ? Je suis déçu. Dit-il avec une fausse moue triste.

- Pitié arrête de jouer à ça avec moi et dis moi ce que je fous ici.

- Ce n'est pas déjà évident ?

- Si ça l'avais été je ne le t'aurais pas demandé.

- Eh bien comme tu veux le savoir tu es l'élément final de notre opération. On est ici pour la dernière étape de notre plan.

- Quel plan ? Demandais-je, curieux.

Il me fixe longuement avant de prendre son téléphone et le déverrouiller. Il le pose ensuite sur une chaise en face de moi et appuie sur le bouton d'une sorte de caméra. Il me lance un regard dédaigneux.

- Déshabilles toi et tu le sauras. Dit-il avec un sourire arrogant.

À suivre...

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