Chapitre 78


Pdv Jayden

On arrive sur le lieu de rendez vous et je constate que l'atmosphère était drôlement silencieuse. On s'avance et on entre dans le dit endroit. Pour une raison que j'ignore Jeff se met sur ses gardes et me regarde avec insistance.

- Je n'aime pas trop cet ambiance.

- Moi non plus.

- Ça ressemble à un piège...

- Tu crois ? Émet une voix inconnue.

Je sursaute à l'entente de ce son et rencontre nez à nez l'auteur de cette voix. Ma mâchoire se contracte une fois que je m'aperçois qu'il s'agit de ce fils de pute de Cameron. Sans hésiter je m'avance vers lui furieux. Il pense que j'ai peur de lui ? J'attendais ce moment avec impatience pour lui refaire le portrait.

- Vraiment pathétique. Tu n'en as pas marre de tout le temps te cacher ? Approche pour que l'on règle ça une fois pour toute.

- Non merci, j'ai un bien meilleur plan.

Après avoir dit cela il met un masque sous son nez et d'une manière brusque toutes les ampoules s'éteignent pour laisser place un noir complet. Une sorte de vapeur se répand par la suite dans l'air et les portes de l'entrée se referment sur moi me laissant seul avec Cameron vu que Jeff n'était pas réellement entré dans la pièce. Il se contente de frapper les portes qui nous séparait ayant pris conscience du danger dont je courais.

- Je reconnaîs cette odeur, Jayden couvre ta bouche !

Sans comprendre j'exécute son ordre et je compris qu'il s'agissait de la vapeur à effet d'évanouissement dont il m'avait parlé. Je serre les dents et Cameron se mit à rire.

- Je m'attendais à en attraper deux mais je vois que Jeffrey a été plus malin !

- Bon sang qu'est-ce que tu as fais au personnel de cette clinique ? Je ne les vois pas.

- Ah tu les cherches ? Ne t'inquiète pas pour eux je leur ai réglé leur compte.

- Ne me dis pas que tu les as tué ! Demandais-je horrifié.

- Non je les ai juste enfermés leur directeur et eux... Cette femme n'aurait pas dû vous révélez le secret de mon père aussi facilement, elle aurait normalement dû être tuer.

- Mais vous ne le ferez sans doute pas puisque vous êtes déjà poursuivis.

- Le fait d'être rechercher par la police ne peut guère nous empêcher de tuer, qu'il nous trouve ou pas cela ne va pas alléger notre casier judiciaire déjà salie. Dit-il en jetant une seconde boule sur le sol.

Cette boule parait plus forte que la première car son odeur se propage quasiment à la seconde qu'elle atteint le sol. Même si je gardais la main sur mon nez cela ne pouvait m'empêcher bien longtemps de respirer l'air polluée qui parvient à mes poumons. Merde... Merde !

Je sens mon rythme cardiaque s'accélérer et ma vison se troubler. Je parviens à peine à tenir debout. Je crois que je suis foutu, c'est la fin...

- Monsieur Macgarden ! Est-ce que Vous m'entendez ?

Ah non il y a encore Jeff. Il a mon sac sur lui à ce que je saches.

- Jeff écoute moi bien. Fouilles dans mon sac et prends mon téléphone, mon mot de passe est la date d'anniversaire de Safia. Tu dois appeler de-

Je ne pouvais plus parler. Mon gorge était comme enflée et mes narines bougés, j'avais trop inhalé cette substance étrange que je ne parvenais plus à bouger les parties de mon corps. Je ne tarde pas à m'écrouler. La dernière chose que je voyais était Cameron s'avancer et se baisser à ma hauteur.

- Fais de beaux rêves monsieur gosse de riche. Dit-il avant de fermer mes paupières.

Pdv Jeffrey

Je ne l'entends plus parler soudainement mais j'entends un bruit sourd ensuite. Oh non il a respiré la substance. Il faut que je trouve de l'aide le plus rapidement possible, je ne peux rien faire seul en ce moment. À cette pensée je quitte l'endroit à grand pas pour me réfugier dans mon véhicule. Néanmoins j'exécute les derniers ordres du blond et tape la date d'anniversaire de Safia avec hésitation, c'est le 13 mai si je me trompe pas non ?

Heureusement c'était correct et je parviens facilement à l'accès de son téléphone. Je vais automatiquement dans les contacts et j'essaye de me souvenir du nom de la personne à appeler. Je pense que ça commence par D. Ainsi je m'exécute et tape D, le nom de plusieurs personnes s'affichent mais le nom d'une attire mon attention: Dress. Peut-être qu'il parlait de lui ?

J'appuie sur ce nom et l'appelle. Ça sonne pendant quelques secondes et la personne réponds enfin.

*Conversation téléphonique*

- Allô ?

- Allô Jayden ? Qu'est-ce que tu veux encore ?

- Ce n'est pas Jayden au téléphone.

- Alors qui c'est ?

- Son majordome. À l'heure où je vous parle il est dans une situation assez grave et j'ai besoin de votre aide.

- Oh euh je m'attendais pas à ça... Où est-ce que vous vous trouvez ?

*Fin de la conversation téléphonique*

****

Pdv ???

- Avance !

- Aargh vous me faites mal. Dit la brune en gémissant de douleur.

Ils la poussent un peu plus violemment et elle s'écroule sur le sol en posant ses mains devant elle, prenant le soin de protéger son ventre. Ce geste me fit esquisser un sourire. Je suis satisfaite à cette vue. C'est exactement ce qu'elle mérite.

- Que c'est mignon, maman Safia essaye de protéger ses petits ! M'exclamais-je sur un ton ironique.

Elle se tourne vers moi et me lance un regard noir. Son action me tape vraiment sur les nerfs. Elle est dans une pitoyable situation et elle ose me regarder de la sorte ? Je serre les dents et attrape sa chevelure brune avec force.

- Tu oses mal me regarder sale garce ? Tu te rends compte que tu es dans un trou à rat et que personne ne peut venir te secourir ? Même pas ton petit Jayden. Dis-je en tirant plus fort.

- Aïe arrête !

- Non je ne vais pas arrêter tu as volé mon fiancé !

- Je ne te l'ai pas volé il ne t'aimait simplement pas il faut que tu le comprennes.

- Même si c'était pas par amour, il allait me permettre de faire sortir ma famille du trou mais toi tu es arrivé dans nos vies et tu as tout chamboulé.

- Encore heureuse.

Je laisse sa chevelure et la regarde avec dédain. Elle trouve encore le courage de répliquer même dans cette situation. Ah oui c'est vrai j'oubliais un détail important !

- On m'a également raconté le fait que tu as été kidnappé de nombreuses fois avant aujourd'hui. Trois fois maintenant ! Répliquais-je dans un éclat de rire.

- ...

- Par la même personne en plus ! Dis-je en accentuant mon rire.

- J'en ai marre de tout ça. Cette fois j'espère en finir avec lui une bonne fois pour toute.

- Et qu'est-ce que tu comptes faire dans cet état ? Ça se voit que tu es bientôt à terme et tu es enceinte de jumeaux d'après les dernières nouvelles !

Je m'approche doucement d'elle et regarde son ventre avec attention. Je m'apprêtais à poser ma main sur celui ci quand elle balaie avec violence ma main. Cette garce a quand même de la force !

- Ne touches pas mes enfants.

Comment elle ose me donner un ordre ? Je regarde les hommes derrière moi et je leur fais signe de la tête.

- Attachez la !

Elle ne paraît pas surprise de ma requête puisqu'elle ne montre aucun signe de résistance lorsqu'on lui ligote les bras.

- On dirait que tu tiens beaucoup à ces mômes, c'est intéressant.

- Ne pense même pas à leur faire du mal.

- Et qu'est-ce qui m'en empêche ? Je préfère attendre les ordres du Boss avant de te faire quoique ce soit.

Pdv Safia

- Le Boss ? Répètais-je.

- Oui il ne va pas tarder à te rendre visite d'ailleurs. Dit-Elle avant de s'éloigner.

Elle sort de la salle et des hommes entrent à leur tour afin de m'encercler. C'est encore plus étouffant et suffoquant. Je vais devoir rester ici avec autant d'hommes sans rien faire ? Je refuse de rester les bras croisés sans rien faire. À l'heure qu'il est Jayden doit me chercher partout. J'aurais dû l'écouter et n'ouvrir la porte à personne ! J'ai été tellement naïve en ayant cru que cet asiatique était parenté avec eux, tellement ils se ressemblent tous. La véritable question c'est comment ils ont su ?

À peine cette question me vient à l'esprit que j'aperçois une silhouette s'avancé vers moi. Cette silhouette prend peu à peu forme et je découvre enfin mon kidnappeur. Il ne ressemblait nullement à quelqu'un que je connaissais. Je fronce les sourcils et je le regarde de bas en haut. Attends mais c'est pas le fleuriste ? Le monsieur chez qui j'avais commandé les fleurs l'autre fois... Mais pourquoi est il ici ?

De nombreuses questions se bousculent dans ma tête sans qu'elles ne trouvent de réponse probable. L'homme quant à lui s'avance et me regarde droit des les yeux sans sourciller une seconde. Il me regardait comme une proie prête à être dévorée. J'étais assise à même le sol et il s'abaisse à ma hauteur pour mieux me contempler. À ma grande surprise il me prit délicatement le menton et un sourire apparaît sur ses lèvres.

- Tu as beau t'échapper je finis toujours par te rattraper, que tu le veuilles ou non.

Cette voix... Mes yeux s'écarquillent et mon rythme cardiaque s'accélère. C'est impossible qu'il soit encore en vie... Il est mort en prison ! Ne me dites pas que c'est Henry qui se tient en face de moi ? L'homme paraît satisfait de voir de la peur dans mes yeux puisque cela accentue encore plus son sourire. Il me touche la joue et la caresse cette fois ci. Aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. Strictement rien. J'étais tétanisée.

- ...

- Tu ne dis rien tellement tu es ravie également de me voir ?... N'empêche tu as encore bien grandie, tu ressembles comme deux gouttes d'eau à Alexa...

Il me regarde de haut en bas et s'attarda longtemps sur mon ventre arrondie. Le prénom qu'il a prononcé c'est celui de ma mère. Anna m'a raconté la totalité de la relation qu'il entretenait auparavant avec elle. Henry était fou amoureux voir même obsédé par ma mère.

- Pourquoi tu t'acharnes tellement à vouloir me faire mourir ? Tu n'aurais pas fais autant de mal à ma mère alors pourquoi moi ?

- De quoi est-ce que tu parles ?

- Tu sais très bien de quoi je parle.

- Safia... Ou plutôt Alice de ton vrai prénom. Tu es le fruit de l'amour impur de tes parents. Ce même amour qui était une forme de trahison de la part des personnes que je chérissais le plus, m'a détruit.

- Je suis au courant de leur liaison. Je comprends aussi que ça n'a pas été facile pour toi de faire face à cela en sachant qu'ils avaient eu un enfant.

- En effet, ils m'ont pourrit la vie ! Je suis tombé en dépression par la suite et j'ai fini par perdre mon boulot et être au chômage. Tout ça c'est de leur faute à eux deux, JE LES DÉTESTE ! S'écrit il avec une profonde haine.

Je l'écoute attentivement déverser sa colère sur mes défunts parents. Son regard haineux fait vraiment peur. Cependant je ne suis plus cette adolescente traumatisée et apeurée. J'ai failli mourir plus d'une fois dans ce genre de situation et je me suis en sortie alors il faut que je trouve une solution ! La négociation est toujours une option, mon point fort est que je suis avocate donc j'ai un avantage. Celui de lui retourner le cerveau.

- Henry, vous aussi je sais que vous souffrez et que vous voulez déverser votre vengeance sur moi qui suis l'enfant issu de cette liaison. Mais pensez vous qu'après m'avoir enfin tué justice sera rétablie ?

- Justice tu dis ? Je ne fais pas tout cela pour de la justice. Rendre le mal par le mal est de la pure vengeance, justice pour certains mais dans mon cas je le fais par plaisir. J'ai tué tes parents dans cet accident routier ça c'est ma justice et te voir souffrir ça c'est mon plaisir.

- Q-quoi ?

- Je pensais te l'avoir dit auparavant. Je ne l'ai pas fais ? J'ai coupé les freins c'est pourquoi la voiture ne pouvait pas s'arrêter. Normalement tu devais mourir toi aussi ce jour là mais tu es un individu très têtu et coriace.

- Vous êtes vraiment un détraqué... Je survivrais quoi que vous fassiez et vous savez que vous finirez perdant.

- Tu as raison mais cette fois sera différente de toutes les autres fois. Dit-il d'un air confiant.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Il fixe ma mine confuse en levant son sourcil droit.

- Tu peux sortir d'ici vivante physiquement mais pas psychologiquement.

- Mais... Où veux tu en venir ?

Il lève sa main et je me couvre instinctivement le visage. J'attendais que le coup violent me parvienne mais rien ne se passa. J'ouvris les yeux et je découvris sa main sur mon ventre.

- Tu penses que tes bébés survivront également ? Je ne pense pas. S'ils meurent de manière atroce avant de naître cela ne va pas favorisé une dépression de la part de leur mère ? Elle sera désemparée. Dit-il en sortant un pistolet dans sa poche et en le posant sur mon ventre.

- ...

Sa question me glaça le sang. Il caressa mon ventre avec son pistolet puis il fait mine d'appuyer sur la gâchette. Je sentis des coups de pieds de la part de l'un des bébés à ce moment précis. J'ai beau essayé de garder mon sang froid, j'étais comme immobile j'avais des sueurs froides sur tout le corps. Si ce pistolet est chargé je suis foutue. Il appuya finalement dessus et je poussa un cri de stupeur en fermant les yeux.

- Oh... On dirait que mon pistolet n'est pas chargé, zut alors !

Dieu merci. Je poussa un soupir de soulagement à la seconde.

- Patron j'ai un qui est déjà chargé. Dit un des hommes.

Je fusilla du regard l'homme en question qui s'en ficha royalement.

- Passes le moi dans ce cas.

Ils s'échangent les armes, lui il prend celui de l'homme et l'homme en question prend son pistolet sans balle. Ma gorge se noue lorsque je vois qu'il pointe ce dernier sur moi et amuse à essayer de me viser avec.

- Pas mes bébés par pitié... Ils n'ont rien faits de mal.

- Eux non mais leurs grands-parents si. Je peux te faire n'importe quoi si ça me chante.

- Non tu ne peux pas. Dis-je au bord des larmes.

- Bah si, de toute façon ton prince charmant blond n'est pas là pour m'en empêcher. Lui aussi il s'apprête à mourir d'ailleurs.

- Comment ça ?

- Comme c'est mignon la petite famille va bientôt s'éteindre petit à petit. Dit-il d'une voix fluette.

- S'il te plaît réponds moi... Qu'est-ce que tu as fais de Jayden ?

- Tu n'as pas à tout savoir.

- Ma-

- Le mieux est que tu restes ici et tu t'affaiblisses à tous les plans au point de vouloir te donner la mort et on sera là pour te récompenser avant même que tu n'aies à demander. Cette fois je serais sans pitié.

Je voulu répliquer mais il m'a devancé en s'éloignant avant même que je ne commence à parler. C'est sur ces mots qu'il sortit de la pièce et que je resta entouré de tous ces hommes, la peur à son paroxysme. J'ai l'impression que toutes les fois où j'ai été kidnappé cette fois ci je suis plus effrayée car j'ai une raison de vivre: ma petite famille. Je ne veux pas mourir en les laissant ainsi. Il faut que je ravale cette peur, ce n'est pas bon que les jumeaux ressentent mes mauvaises ondes. Ça va aller... Ça va aller Safia...

À suivre...

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