PDV Hinata.

Je me réveille doucement et m'aperçoit que Naruto a la tête dans ma poitrine. Il me sert aussi. Je rougis. On se réveille toujours dans des positions bizarres. Je caresse ses cheveux blonds en batailles et il s'enfonce encore plus jusqu'à relever la tête vers moi.

- Qu'est ce que tu fais ?

- R-Rien ! Dis-je gênée.

Il me lâche et sort du lit en baillant et se grattant les fesses. Je rigole doucement en le suivant. Il enfile un tee-shirt avant qu'on descende dans le salon. Naruto s'assoit et après un autre baillement, s'adresse à ses parents.

- Vous auriez pût faire moins de bruit.

Ils rougissent subitement et Naruto soupire.
Hein ? J'ai rien compris.

- Qu'est ce qui s'est passé ? Demandais-je.

- C'est trop pour toi, la coincée.

- Je ne suis plus vierge tu sais.

Il recrache son chocolat chaud et ses parents me regardent.

- Bon ... Nous on va y aller ! Hein Minato ?!

- Oui ! On y va !

- Vous allez où ? Grogne Naruto.

- Au marché, à tout à l'heure !

Je suis contente qu'il est posé la question. Ses parents avaient l'air heureux ...
Minato et Kushina claquent la porte, prouvant qu'ils sont partis.
Je sens son regard insistant sur moi et le regarde.

- Quoi ? Demandais-je.

- Tu l'as fait avec qui ?

- De quoi ?

- Fais pas l'ignorante. Ta première fois.

- Avec mon ex, en première ..

- Toi t'avais un mec ?

- Oui ... Il était pas au lycée et je l'ai quitté parce qu'il faisait que de me tromper ..

- Comment il s'appelait ?

- Sasuke. Sasuke Uchiwa.

Il lâche subitement sa cuillère.

- Tu le connais ? Demandais-je.

- Il fait partie de mon gang. Dit-il sèchement.

- Ah bon ? Il me semblait l'avoir vu il y a pas longtemps ...

- Il t'a forcé ?

- ..... Ta mère fait bien les croissants.

- Ne change pas de sujet ! Il t'a violé ?!

- Non non ... Dis-je en souriant.

- Qu'est ce qu'il t'a fait ?

- Mais rien ! Et puis tu t'inquiète toi ?

- Pas du tout !

Il détourne la tête. Je fais un petit sourire.

- Habille toi. On va sortir. Dit-il en se levant.

Je retourne dans sa chambre pour m'habiller et ensuite redescendre. Il me regarde de haut en bas et ouvre la porte.

- Où on va ? Demandais-je.

- Tu verras.

Je me contente de le suivre, impatiente.

On arrive dans une salle de sport. Je m'émerveille devant toutes ses machines mais surtout devant les hommes musclés qui soulèvent des haltères en soufflant. Naruto enlève son tee-shirt et commence à prendre les poids de 50 kg de chaque côté. Malgré ma joie, je ne comprends pas pourquoi je suis ici.

- Pourquoi tu m'a amené ici ?

Il s'allonge sur la banquette et met les mains sur la barre de fer.

- Parce que je peux pas te laisser sans surveillance.

- Pourquoi ? Demandais-je à nouveau.

- Hier, il y avait un mot dans notre planque. Il disait que je devais te rendre sinon, l'auteur de ce mot te fera du mal.

- Tu ne me le dit que maintenant ?!

- Qu'est ce que ça aurait changé ? Dit-il en soulevant les poids.

- Il n'a pas précisé à qui je devais te rendre. Reprit Naruto.

- .... Me rendre à mon père je pense ..

Il arrête subitement et se met assis.

- Mais oui ! Quel con ! Pas question.

- Naruto ... C'est gentil mais il faut bien que j'y retourne. Je ne veux pas t'attirer des ennuis. Ni à ta famille ...

- Tu ne pense jamais à toi ?

- Après les gens que j'aime ..

- Je fais parti des gens que tu aime ?

- Oui ...

Il se tourne subitement pour prendre des petits haltères et commencé à se muscler les bras. Je le regarde attentivement, plus précisément une goutte de sueur qui coule le long de son cou pour passer entre ses pectoraux et finir dans son nombril. Son souffle est un peu saccadé.

- Pourquoi tu me mate comme ça ?

Prise sur le fait, je sursaute.

- Pardon ! Je ... Je peux essayer ?

- Tu veux essayer ? Toi ? Avec ton corps frêle ?

- Oui !

Je vais m'allonger sur la banquette.

- Bon, je vais te mettre les poids de 5 kg de chaque côté pour commencer.

- D'accord.

Il pose la barre que je prends facilement pour commencer à soulever, baisser et recommencer ce système. Il reste à côté.

- Je peux avoir plus lourd ?

- Ne vient pas te plaindre après.

Il me met 10 kg de chaque. Je lève avec un peu de difficulté mais j'y arrive.

Au bout de quelques minutes, je n'en peux plus, je n'arrive plus à soulever ... Il soulève la barre à temps pour la reposer avant qu'elle tombe sur mon cou.

- Ça suffit pour aujourd'hui.

- D'accord ...

Il remet son tee-shirt qui devient vite mouillé de sa transpiration. On rentre tranquillement et il va prendre une douche pendant que je l'attends dans la chambre. J'entends un bruit suspect. Je me lève du lit, le cœur battant. Le son de l'eau me fait comprendre que ce n'est pas Naruto et ses parents ne sont toujours pas rentrés. Je descends prudemment les escaliers et voit une ombre passé. C'est pas vrai ... Je peux entendre mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Alors que j'allais tourner dans le salon, quelqu'un met sa main devant ma bouche et retient mon bras.

- Ne fais pas de bruit. Chuchote t-il.

C'est la voix de Naruto.

- Reste ici.

Il a murmuré avant de se jeter dans le salon. J'entends des bruits de casse et un coup de feu puis plus rien. Je me précipite dans la pièce où Naruto est allongé, du sang sous son tee-shirt.

- Naruto !! NARUTO !! T'AS PAS LE DROIT DE MOURIR !!!

Je me jette à ses côtés et cherche son pouls. Il prend ma main et ouvre les yeux.

- Il a tiré dans le vide. C'est pas du vrai sang. Il a crut qu'il m'avait tué l'enculé.

Mes larmes coulent d'elles-mêmes et je le prends dans mes bras.

- T'es qu'un idiot !! Criais-je en le serrant plus fort.

- Hé, je te rappelle que je suis le plus fort.

- Ce n'est pas une raison crétin !

Il se redresse un peu et pose sa main dans mes cheveux.

- Désolé.

J'écarquille les yeux tout en pleurant.

- Pardon de t'avoir inquiété. Répète t-il.

Je le serre de toute mes forces.

- Il avait une cagoule, je n'ai pas pût bien le regarder.

- C'est pas grave, le plus important c'est que tu sois vivant !!

- Hum ..

Il fourre sa tête dans mon cou et on reste comme ça pendant ... combien de temps ? Je ne sais pas ...

Le soir venu, je le regarde dormir avant de prendre un papier sur son bureau, y écrire un mot et de disparaître par la fenêtre avec mes affaires.