Explications mouvementés


Nous avons laissé Hu Meng et Lien Lei en surveillance et sommes retournés sur nos pas afin de trouver un endroit pour nous reposer. Nous chevauchions en silence. Je sentais bien une gêne entre mes anciens compagnons et moi. Nous avons fini par arriver à une auberge dans un petit village non loin du Palais. Ne disposant plus que de trois chambres, Feng Wu et moi avons dû en partager une. Une fois à l'intérieur, je me doutais bien qu'il exigerait des réponses, mais je ne savais pas comment lui expliquer.

Quand la porte fut refermée, il me saisit soudainement par les poignets et me plaqua sur un meuble en me basculant en arrière. Je voyais à ses yeux, qui n'étaient plus que deux fentes, que sa rage et sa colère étaient sur le point d'exploser !

"Bien maintenant, je veux savoir... Pourquoi m'as-tu quitté pour te glisser dans le lit de ce monstre ? Peux-tu me dire ce qu'il a de plus que moi ? On raconte qu'il est plutôt lubrique et sadique, c'est ce que tu aimes ? Tu ne me trouvais pas assez "vigoureux" pour reprendre tes propres termes."

Il était hors de lui, tout en parlant, il m'avait immobilisé les poignets au-dessus de la tête dans une seule de ses mains et les maintenait fermement ! Son autre main avait arraché les liens de ma tunique et s'était glissée dans mon bas pour s'emparer de ma virilité qu'il manipulait sans ménagement.

"C'est ça qui te plaît ? Tu aimes être pénétré avec violence, ça te fait jouir ? "

Je le sentis baisser mon pantalon et m'écarter les cuisses pour se positionner entre elles. Il n'allait pas me prendre contre ma volonté ! Pas lui !

Je me mis à gigoter frénétiquement pour me soustraire à son emprise. Il était plus lourd que moi et pesait de tout son poids sur ma poitrine au point que j'en avais du mal à respirer. J'aurais pu me libérer facilement en utilisant le pouvoir du feu, mais je ne souhaitais pas le blesser. Je voulais juste qu'il me lâche et qu'il prête attention à ce que je désirais lui dire, seulement il était tellement hors de lui qu'il n'écoutait que sa colère ! Je réussis à dégager l'un de mes genoux que je lui envoyais dans l'entre-jambes ! Il s'écarta un peu sous l'effet de la surprise et de la douleur. Il relâcha brièvement son emprise sur mes poignets. J'en profitais pour lui faire une manchette au niveau du cou qui le fit reculer. Je pris mon élan et me précipitais sur lui pour le projeter en arrière sur le lit. Je me mis à califourchon en travers de son corps et à mon tour je lui immobilisais les avant-bras au-dessus de la tête.

"Maintenant, tu vas te calmer et m'écouter !".

"Pourquoi je ferais ça ? C'est toi qui m'as quitté pour te vautrer dans la couche de cet immonde pourceau !!".

Il me fixa d'un air écœuré et cessa de se débattre. Avec un soupir dégoûté, il détourna le regard vers la porte.

" De toute façon, il n'y a jamais eu aucune promesse entre nous ! Alors tu peux forniquer avec qui tu veux ! "

"Aucune promesse ? " Je me penchais, en m'allongeant complètement sur lui et lui chuchotais à l'oreille ...

" En es-tu bien sûr, A-Qiu ?" Je le sentis se raidir. Il me regarda sans comprendre ce qu'il venait d'entendre...

"Comment m'as-tu appelé ?"

"A-Qiu..." Répétais-je avec un sourire en frôlant ses lèvres avec les miennes. Je pouvais voir sa mâchoire trembler et ses yeux briller. Je crois qu'il avait saisi ce que je sous-entendais.

"A-Song ? C'est toi ?".

Je lâchais ses poignets pour encadrer son visage dans mes mains et j'effleurais sa bouche de la mienne. Ses bras vinrent m'enlacer et me serrer contre lui. Il me bascula sur le dos et fit descendre ses lèvres le long de ma gorge.

"Comment ???" chuchota-t-il contre mon cou.

" Est-ce que tu es prêt à m'écouter maintenant ? Tu es calmé ? "

"Je crois, oui... mais si on reste dans cette position, je risque de ne pas rester concentré très longtemps ! " Me fit-il avec un petit sourire enjôleur dans lequel je pouvais lire la convoitise.

" Très bien alors, allons nous installer à table... "

" Je pensais plutôt..."

" À table j'ai dit !"

Feng Wu se leva d'un air résigné et se dirigea vers le coin repas. Je me redressai et ce n'est qu'à ce moment-là que je réalisai l'état de ma tenue. J'ai resserré le lien de mon pantalon et ajusté ma tunique puis je suis allé le rejoindre. Je me suis assis en face de lui et je nous ai servi un thé.

"Je ne sais pas très bien par où commencer."

"Depuis combien de temps as-tu compris pour notre passé commun ?"

"En fait, au début, je n'en étais pas sûr. Après l'attaque de mon clan, je suis resté plusieurs semaines inconscient. Quand je suis revenu à moi, mon Maître Zhen Shui m'a annoncé qu'il n'y avait plus que lui, son fils et moi, tous les nôtres avaient été massacrés. Nous avons aussi découvert que nos voisins et amis de la Secte du Vent de Sud avaient subi le même sort. Lorsque j'ai trouvé ta tombe, j'ai compris que je t'avais perdu et comme j'étais affaibli, je suis tombé malade. J'ai été inconscient pendant plusieurs jours. Il y a un peu plus d'un an de cela, mon maître et moi avons décidé qu'il était temps pour moi de partir pour recouvrer le trésor qui nous a été volé ce jour-là".

"Les fameuses perles dont tu nous as parlé ?"

"Oui, on les appelle les Perles d'Éternité. Elles sont au nombre de huit. Nous en avons retrouvé quatre. Il nous en manquait, alors, autant."

" Comment les as-tu récupérées ?"

" Celles qui étaient en notre possession ont été découvertes par mon maître sur les cadavres après le massacre. Il n'y a eu que neuf rescapés en plus du Prince Wan Yi.Ce lâche a préféré regarder les autres se battre et surtout se salir les mains à sa place ! Le Maître et moi supposions que les Perles avaient été volées par un ou plusieurs des survivants. Au cours des années écoulées, une étrange rumeur a commencé à courir au sujet de la mort de deux d'entre eux. J'ai découvert récemment que c'est Xue Xiang qui les avait assassinés. "

J'hésitais un instant. Je savais que ce que j'allais lui dire risquait de le mettre de nouveau en colère.

"J'ai fait sa connaissance il y a de cela quelques mois, peu de temps avant que nous nous rencontrions...C'est à cette occasion qu'il m'a fait des avances. À l'époque, j'ignorais son rôle dans cette histoire et qu'il avait enlevé des enfants sur ordre du Prince Wan Yi, alors je l'ai repoussé bien sûr".

Je vis le visage de mon âme sœur se fermer.

"Ça ne t'a pas empêché, il y a quatre mois, de l'accepter dans ton lit ! " Fit-il un peu brusquement.

Il était jaloux ! Je lui tendis mon bras. Il me regarda sans comprendre mon geste.

"Dans l'ourlet de la manche...".

Il saisit mon poignet et tata l'extrémité du vêtement. Il ne tarda pas à découvrir ce qui s'y trouvait caché et à le faire glisser par l'ouverture de la couture. Une toute petite sphère noire roula dans sa main. Il la leva à la hauteur de ses yeux et l'examina. Il la porta à ses narines puis posa le bout de sa langue dessus. Il eut l'air stupéfait et me regarda droit dans les yeux.

" La brume des désirs ? " En tant que médecin, le fait qu'il l'ait identifié tout de suite ne me surprit donc pas.

" Oui ... Tu as vraiment cru que je l'avais laissé me prendre ? Après t'avoir dit que tu étais le seul à m'avoir jamais possédé ? Tout comme toi, je ne suis pas du genre à me donner au premier venu ! Cependant, j'avoue que j'ai dû faire semblant d'aimer ça lorsqu'il me touchait ... Mais en réalité, son contact me révulsait. Je devais le supporter si je voulais découvrir où étaient les enfants et... les perles que je cherchais. Cette répugnance est due au fait que tu étais bien mon âme sœur. Ma mère m'a toujours dit que l'on n'en avait qu'une seule dans sa vie... Quand j'ai compris qui tu étais, j'ai préféré m'éloigner de toi et je suis parti, car ta sécurité était primordiale pour moi ! ".

" Tu m'as profondément blessé, tu le sais ? Sans compter qu'à lui, tu as dévoilé ton visage ! "

" Tu as raison..."

" Tu vas devoir te faire pardonner..." Je me glissais à genoux jusqu'à lui.

"Je ferais ce que tu voudras..." Lui répondis-je d'une voix tentatrice.

" Je risque d'être exigeant..." Je me suis hissé à califourchon sur ses cuisses et j'ai posé ma poitrine sur son torse en lui susurrant à l'oreille.

" Je l'aurais mérité..." Mes doigts s'étaient entrelacés derrière son cou.

" Promets-moi qu'il n'y aura plus de mensonges..." Ses mains avaient de nouveau dénoué ma tunique et l'avait fait tomber de mes épaules.

" Je ne te mentirais plus, mais il y a encore un secret que je dois garder et je ne peux pas te le dévoiler pour l'instant... Mais dès que ce sera possible, je le ferai ! "

Ses mains parcouraient chaque parcelle de ma peau qu'elles trouvaient. Les miennes le débarrassèrent de sa robe. Il attrapa mes jambes et les passa autour de sa taille puis me saisit à bras-le-corps.

"Accroche-toi à mes épaules" me glissa-t-il à l'oreille.

Il prit appui sur la table et se releva d'un coup de hanche. Il me porta jusqu'au lit et m'y déposa en douceur. Il finit de se déshabiller.

Quand j'y songe, je ne l'avais jamais vu entièrement nu, car jusqu'à présent, nous avions toujours fait l'amour dans la pénombre. Il avait un corps magnifique, des épaules larges auxquelles j'aimais m'agripper dans les moments de plaisir intense, une taille bien dessinée autour de laquelle je nouais mes jambes pour savourer le délice du contact de nos virilités l'une contre l'autre.

Il souffla les bougies, ne laissant que celles se trouvant sur la table près du lit. Leurs lumières se reflétaient sur le blanc et or des voilages au-dessus de nos têtes et donnaient à ce moment un, je ne sais quoi d'irréel.

Puis, il se pencha sur moi et m'ôta mon pantalon. C'était la première fois que nous allions nous offrir l'un à l'autre en pouvant observer nos sentiments sur le visage de notre âme sœur. La première fois que nous ferions l'amour en connaissant tous les deux, la véritable identité de notre partenaire.

Pendant que nos lèvres se cherchaient et que nos langues commençaient une danse sensuelle, sa main avait trouvé sa destination dans mon entre-jambes et y prodiguait de vigoureux va-et-vient. Je ne pouvais pas rester le seul à profiter du plaisir qu'il me donnait ! Mes doigts dénichèrent eux aussi leur chemin entre ses cuisses où ils s'emparèrent de sa virilité en y appliquant de douces caresses sur toute sa longueur. Dans le silence de la chambre, on n'entendait plus que nos gémissements. Ceux-ci ne furent interrompus que par mon cri de jouissance lorsqu'il vint en moi. Des vagues de plaisir déferlèrent sur nous jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Nous étions censés nous reposer, mais nous n'en avions pas envie. Nous avions seize ans à rattraper... Seize ans de souffrance à effacer.

Dans notre extase, nous n'avons pas prêté attention les discrets coups donnés à la porte. Nous n'avons pas vu non plus, une oreille se coller sur celle-ci, ni le sourire se dessiner sur le visage de Fai Jin, lorsqu'elle eut identifié l'origine des bruits qu'elle entendait et ce qui les provoquait !

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