Chapitre 9

Une chance que j'avais pensé à attacher la bobine de fil à moi, car, en suivant l'esprit, j'avais oublié de faire attention de laisser une trace du chemin. Après l'interminable retraversée du labyrinthe, la porte se referma, comme d'habitude, et l'ascenseur y était à nouveau. J'avais encore le temps de faire un autre étage avant la fin de la journée. Avant de continuer ma mission, je me préparai un petit quelque chose à manger et je me divertis un peu sur mon ordinateur pour relâcher la tension. Après un peu de repos, je rentrai dans l'ascenseur, puis fermai la porte. Je regardai la poignée. À quel étage voulais-je aller? Je me décidai pour le deuxième étage, mieux valait monter que descendre.
L'ascenseur monta lentement. Elle passa devant Ia sortie vers le premier étage, où je venais de presque me faire tuer. Il s'arrêta finalement devant le deuxième étage, qui était plongé dans le noir. J'allumai ma lampe de poche et descendis. J'étais devant un long corridor où se trouvaient plusieurs portes. J'ouvris prudemment la première que je trouvai et restai bouche bée. Il y avait une trentaine de pupitres et de chaises, un bureau à l'avant, un tableau noir qui couvrait une bonne partie du mur derrière le bureau et une petite bibliothèque sur le mur du fond. C'était...une salle de classe? Je courus à la prochaine porte. C'était une salle de classe semblable. Le deuxième étage était...une école? J'avais une école dans ma maison? Mais qui voudrait construire une école dans sa maison? C'est sûr qu'il y avait la place pour loger des centaines d'étudiants, mais qui serait assez fou pour étudier ici? D'un autre côté, qui était assez fou pour acheter un manoir pour lui tout seul? Je continuai mon exploration, essayant de ne plus me poser de questions. Toutes les portes du corridor menaient à des classes plus ou moins identiques, avec le matériel de base et d'une propreté irréprochable.
Au bout, le corridor s'ouvrait sur une salle remplie de casiers. Il y avait des dizaines de rangées, coupées à certains endroits pour faciliter la circulation. Ceux qui avaient étudié ici devaient être nombreux et avoir un excellent sens de l'orientation. Aucun casier n'avait de cadenas, donc j'en ouvris un au hasard. Il était vide, mais très propre. J'en ouvris plusieurs, pour voir si je ne pouvais pas trouver quelque chose d'intéressant, mais ils étaient tous vides. Je traversai la salle, puis me retrouvai dans une cafétéria très imposante. Elle était aussi grande que la dernière pièce, mais au lieu de casiers, c'était des tables avec des tabourets ronds fixés à ces dernières. Au loin, à droite, il y avait une cuisine. Je m'en approchai et remarquai qu'elle était complètement vide, mais reluisante. Tout semblait si abandonné.
Je pris la petite porte dans le fond à gauche, puis me retrouvai dans un petit corridor. J'étais dans la section de l'administration de l'école. Il y avait encore plusieurs portes, menant cette fois vers des bureaux, sûrement ceux des professeurs et des secrétaires. Ils étaient tous vides, n'ayant que l'essentiel bien rangé un peu partout. J'avais une étrange sensation, il y avait quelque chose dans cet endroit qui ne collait pas. Dans le couloir, il y avait une armoire en vitre, comme un présentoir de trophées, mais il était vide. Je compris alors ce que je trouvais étrange. Tout était trop propre, trop bien rangé, comme si rien n'avait jamais été utilisé. Les élèves ne laisseraient pas leurs casiers et leurs pupitres aussi propres, il y aurait des dessins ici et là, de la gomme à mâcher en dessous des bureaux, des traces de collants et d'affiches dans les casiers et d'autres saletés accumulées avec le temps. Quant aux bureaux de l'administration, cela serait étonnant que tout le monde utilise le même système de rangement et le même matériel. De plus, il n'y avait pas de poussière nulle part, comme si l'endroit était constamment nettoyé. Aussi, je n'avais vu aucune fenêtre nulle part, mais pourtant il y en avait vu de dehors. Je regardai le plafond. Il n'y avait aucune source de lumière, pas d'ampoules, pas de néons, rien qui auraient éclairé l'endroit. Je n'avais vu aucun interrupteur dans toutes les pièces que j'avais visitées. J'ouvris la porte la plus près de moi pour vérifier ma théorie. Il n'y avait en effet aucun interrupteur, et même aucune lampe sur le bureau. Quel était le but de faire une école plongée dans le noir?
Au bout, il y avait une porte un peu plus grande que celles des bureaux. Je l'ouvris et me retrouvai dans une salle avec un bureau au bout et deux chaises devant celui-ci. C'était sûrement le bureau du directeur. S'il y avait des réponses, cela devait sûrement être ici. Je fouillai tous les tiroirs, mais ils étaient vides. Il y avait un classeur dans un coin au fond de la pièce. Il était plein de dossiers, mais ces derniers semblaient tous vides. Je cherchai néanmoins un indice, car s'il y avait une bille à cet étage, c'était sûrement dans ce bureau. Dans le dernier dossier du dernier tiroir, je trouvai une feuille. Sur cette feuille, il y avait un code: 47238615.
À quoi servait ce code? Il n'y avait rien d'autre dans cette salle. J'examinai les murs, à la recherche d'une bosse, d'un trou ou de quelque chose qui se démarquerait. Je ne trouvai rien. Je m'assis derrière le bureau, essayant de trouver à quoi servait le code. Je revérifiai les tiroirs, pour être sûr de n'avoir rien manqué. Je remarquai qu'il y avait quatre tiroirs de chaque côté, donc huit au total. Mais voilà ce que je devais faire! Ce n'était pas un code, mais une séquence dans laquelle je devais ouvrir les tiroirs. Ceux de gauche étaient sûrement 1, 2, 3 et 4 et ceux de droite 5, 6, 7 et 8. Je les ouvris dans l'ordre, puis un déclic se fit entendre. Sur la patte du bureau à ma droite, une petite porte venait de s'ouvrir. À l'intérieur se trouvait un cylindre avec un blason au bout, qui semblait être celui de l'école. Je vérifiai chaque coin du bureau, mais le cylindre n'allait pas là.
Je refis le tour de la pièce, le cylindre en main. Je ne trouvai rien sur les murs. Peut-être derrière le classeur? Je laissai ma lampe de poche et le cylindre sur le classeur et j'essayai de le tirer. Il était si lourd! Je réussis à le pencher un peu, mais ma lampe de poche et le cylindre tombèrent au sol. Le cylindre roula jusqu'au mur. Je ramassai ma lampe de poche et allai chercher le cylindre, mais en le voyant collé au mur, je remarquai qu'il était de la même couleur que les moulures. Je vérifiai les moulures et, derrière le bureau, je remarquai un cercle dans le bois, presque invisible. Je collai le cylindre au cercle puis le poussai. Il rentra parfaitement dans la moulure. Le mur se fissura pour former le contour d'une porte cachée. Je la poussai, puis me retrouvai dans une salle familière. C'était la même que celle où j'avais trouvé la bille orange, mais cette fois, les flambeaux produisaient des flammes jaunes, de la même couleur que la fumée qui se mouvait dans la bille. Je pris une grande respiration, puis je sortis la bille de son alcôve. Les flammes devinrent plus grandes et plus violentes, les ténèbres s'épaississent tandis qu'un rire aigre et sadique résonna dans toute l'école. Ma vie était encore une fois en péril.

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