Chapitre 4

Mais quel cauchemar j'avais fait! C'était si intense et réaliste que je n'étais pas sûr si ce qui s'était passé avait vraiment eu lieu ou non. Il faisait maintenant jour et j'espérais que rien d'étrange n'arriverait aujourd'hui. Je me levai et fis ma toilette. Je me regardais dans miroir dos à la fenêtre quand je remarquai quelque chose d'insolite. J'allai à la fenêtre pour vérifier. J'étais au premier étage vers l'ouest. Ma chambre c'était déplacée pendant la nuit. Comment? Il ne pouvait y avoir aucune réponse logique. J'ouvris ma porte pour savoir où j'étais. Quand je l'ouvris je vis...l'entrée. L'entrée était  au rez-de-chaussée, mais ma chambre était au premier étage. Je me retournai pour retourner dans ma chambre mais...elle n'était plus là. Il y avait une autre porte. Je pris mon courage à deux mains et je l'ouvris. La porte menait à un long corridor sombre, tellement long que je ne voyais pas le bout.
Il n'était pas question que j'y aille. J'allai plutôt dans mon bureau, le travail allait m'occuper l'esprit. J'aurais eu beau me torturer les méninges, je n'arrivais jamais à trouver une explication qui faisait un tant soit peu de sens. Tout à coup, je vis une vignette m'indiquant que ma famille m'appelait. Il ne fallait pas que je leur parle des derniers événements, sinon ils risqueraient de venir à la maison. Je ne voulais pas les mettre en danger, si véritable danger il y avait. Je pris une grande inspiration et je répondis.

-Allo! m'exclamais-je en essayant d'y mettre le plus d'entrain possible.

-Allo! répondirent mes parents et mes frères en chœur.

-Vous allez bien?

-Oui très bien! Et toi? Ce n'est pas trop difficile dans ta nouvelle maison?

-Oui, ça va très bien, elle est seulement un peu grande...je me suis perdu deux...euh une fois.

-Nous te l'avions dit qu'elle était trop grande! Comment peux-tu te repérer la dedans?

-Bein par les fenêtres. Et j'ai aussi une corde que j'attache à la porte et que je promène avec moi.

-Hmm, tu n'as pas pensé à quelque chose de plus simple, comme un gps?

-...Non...absolument pas...

-C'est fou! Tu es un génie de l'informatique et tu ne penses même pas à utiliser la technologie.

Mes parents avaient totalement raison. Un système de gps pourrait me permettre de me repérer beaucoup plus facilement. C'était très facile à faire en plus, dix minutes maximum.
Je leur parlai encore un peu, puis me remis à travailler. Le temps passa extrêmement vite, on aurait dit que la journée avait duré seulement quelques heures. La nuit était  tombée sans que je m'en aperçoive. Heureusement, j'avais fini mon travail et le système de gps aussi. Je l'avais branché à ma tablette pour que je puisse l'utiliser en tout temps.
Je décidai de faire un test. Sur ma tablette, je voyais les contours de ma maison et un petit point rouge me représentant. J'avais fait une version basique. J'allais le modifier plus tard pour voir l'étage et les pièces. Je me promenai et le point rouge bougea. Je trouvais le résultat satisfaisant pour le moment.
Je me dirigeai vers ma chambre. J'ouvris la porte et un corridor sombre se déploya devant moi. Comment avais-je pu oublier les événements de ce matin? Je retournai dans mon bureau, la seule pièce que je connaissais. Puisque je n'avais pas trouvé la cuisine, enfin si...mais bon, je m'étais fait une mini salle à manger dans le bureau.
Puisqu'il fallait que je dorme là, je tirai un canapé moelleux du salon avoisinant jusque dans mon bureau. Je m'installai confortablement et naviguai sur mon ordinateur jusque tard dans la nuit.
Je me réveillai en sursaut. Je m'étais endormi sans m'en rendre compte devant l'ordinateur et un bruit sourd m'avait réveillé, le même bruit sourd que dans mon rêve la veille. Je compris que ce qui c'était passé la nuit dernière avait vraiment eu lieu.
Cette fois-ci, je réagis avec plus de prudence et d'organisation. Je pris un bout de la corde que j'attachai à la porte du bureau et à la porte d'entrée pour être sûr qu'elle tienne solidement et l'autre bout à ma taille. Je pris le tisonnier dans le salon pour me défendre, c'est toujours mieux qu'une ridicule lampe de chevet. Je pris ma tablette pour mon gps et mon téléphone pour filmer les événements. Si quelque chose m'arrivait, j'aurais au moins des preuves. Je glissai mon téléphone dans ma poche, mais légèrement sorti pour qu'il puisse filmer.
Je regardai mon gps. J'étais toujours au même endroit, je n'avais pas bougé. La maison allait sûrement encore essayer de me perdre, donc je devais combiner toutes mes stratégies pour avoir une chance de m'en sortir.
Je sortis du bureau prudemment et observai attentivement autour de moi. Il n'y avait personne et aucun bruit. J'avançai lentement et fis le tour de l'entrée. S'il y avait quelqu'un, il ne pouvait venir que par deux couloirs vers le nord, le couloir sombre à l'est, le salon à l'ouest et la porte d'entrée au sud, chaque endroit bloqué par une porte avec une chaise sous la poignée. J'étais prêt à me battre s'il le fallait et rien de pouvait s'approcher sans que je m'en rende compte.
Les minutes défilèrent, puis une heure passa sans que rien d'anormal n'arrive. La fatigue commençais à s'insinuer dans mon corps et mes sens commençais à faiblir. Je me demandai s'il y avait vraiment quelqu'un ou si j'étais seulement devenu paranoïaque. Après plusieurs autres minutes, j'optai pour la deuxième possibilité et me recouchai, alerte toutefois, sur le canapé. Je pris la peine fermer et bloquer la porte du bureau.
J'étais sur le point de m'endormir lorsque j'entendis une chaise tomber. Je me réveillai d'un bond et pris le tisonnier. Quelqu'un était dans l'entrée c'était certain. J'écoutai à la porte, mais n'entendis rien, aucun pas, aucune respiration. J'entrebâillai légèrement la porte et vis...rien du tout. Je ne voyais personne et aucune chaise tombée. Toutes les entrées étaient encore scellées. Je m'avançai et vérifiai chaque porte, toute bloquée solidement.
J'étais tellement nerveux que j'hallucinais des bruits. Je devais vraiment dormir, cela me ferais du bien. Je me dirigeai vers le bureau. J'étais à mi-chemin lorsque la porte se ferma brutalement. Je me figeai devant ce phénomène. Quelqu'un cogna fortement à la porte du salon. Il était là, tout près, il allait me tuer. Tout à coup, toutes les portes se mirent à tembler et quelqu'un cognait à chacune d'elle. J'étais pris au piège, ils m'encerclaient. Les portes allaient bientôt lâcher devant des gens aussi forts et déterminés.
Toutes les chaises se brisèrent en même temps, mais plus personne ne cognait ni n'essayait de rentrer. Je tremblais tellement que j'avais de la misère à marcher. Il fallait que je sorte de cette horrible maison. Je courus à la porte d'entrée et l'ouvris d'un coup sec, me préparant à affronter mon ennemi. Mais à la place de quelqu'un il y avait...un mur. Il n'y avait pas d'ouverture, il n'y avait qu'un mur. Un affreux doute m'assaillis. J'allai ouvrir la porte du salon:un mur. Celle du bureau:un mur. Celles aux nord: un mur et un autre mur. Celle du corridor sombre:un...corridor. Je compris alors la sombre vérité: mon seul échappatoire était le corridor sombre sans fin.

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