S C O R P I U S

— Albus, c'est vraiment grave je te dis.

Il fronce les sourcils, non décidément il ne comprend pas ce que je veux dire et cela m'embête beaucoup. Mon père et Hermione cachent quelques choses de graves - autre que leur tromperie - et je suis persuadé que c'est pour cela que mon père n'est pas dans son état normal. Depuis quelque temps, il ne dort pas, je l'entends se réveiller après un ou deux cauchemars. Je le vois travailler comme un fou sur des affaires auxquelles je ne comprends strictement rien et je vois qu'il a du mal. En réalité... c'est à partir du moment où Hermione a fait totalement irruption dans sa vie que mon père a commencé à être stressé, angoisser et malgré son naturel masque, je le sais, je suis son fils. J'ai peur de me faire de faux espoir... parce que j'ai vu en Hermione une deuxième mère, une mère compréhensive qui donne de l'affection et de l'amour : comme la mienne. Je voulais inconsciemment qu'elle se rapproche de mon père sans mesurer les conséquences que cela pourrait avoir et en réalité elles seraient énormes. Rose et Hugo auront leurs parents séparés et connaissant le plus jeune, je sais que cela lui fera très mal.

— Oh tu m'écoutes ? Demande le brun

Je hausse les épaules.

— Raconte-moi ce qui s'est passé...

J'hésite réellement à dire à Albus que j'ai vue Hermione dans une petite tenue ce qui révèlerait son infidélité. J'ai surtout peur de sa réaction parce qu'Hermione est la meilleure amie de son père mais au final, ils ne s'aiment pas. Je décide alors de le lui dire.

— J'ai vu Hermione en petite tenue, ce qui en gros veut dire... qu'elle a coucher avec mon père, ils me l'ont confirmé. Bref, il faut qu'on enquête, je suis persuadé qu'ils se passent quelques choses de pas net et que mon père et Hermione sont concernés.

Mais lorsque mes yeux se posent dans ceux du brun, j'y vois de la colère me faisant regretter tout ce que je viens de lui dire.

— Tu l'as vue à poil ? C'est quoi la prochaine étape, vous coucherez ensemble ?

Je regarde attentivement mon petit copain ici présent dans cette pièce, totalement ahuri. Il vient de me faire une crise de jalousie alors que je lui dis une chose très importante. De plus, cette femme a l'âge de ma mère et j'aime les hommes.

— Non mais tu es fou ? Je suis en train de te dire qu'elle trompe ton oncle et tu me sors ça ?
— Euh...

J'attrape sa nuque pour l'embrasser.

— Arrête de te focaliser sur ma personne et écoute-moi sérieusement.
— Tu n'es pas le centre du monde bébé.
— Du tien oui.

Il lève les yeux au ciel, puis il continue de parler du tout premier sujet de notre conversation.

— Bref, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée de faire des recherches.
— Au contraire, j'arrêterais d'angoisser pour mon père. S'il te plaît Al'... imagine qu'il se soit mît dans quelque chose de douteux ?
— Bien... on commencera à Poudlard dans ce cas, ça fera passer le temps.

Je soupire en me levant, non, ça ne m'allait pas, c'était encore loin et je veux absolument découvrir ce qu'il se trafique, mon père est peut-être un bon manipulateur, je sais comment il est vraiment.

— Non, on commence maintenant.

Albus ne réplique rien, il sait que cela ne sévirait à rien étant donné que je suis aussi têtu qu'une mule. Cependant, je ne sais pas par où commencer et je me mets à réfléchir,

— Va fouiller dans son bureau ? Réponds Albus en ayant lu dans mes pensées.
— Bonne idée.

Je m'élance en profitant de l'absence de mon père. Il est parti un peu plus tôt au ministère, laissant Hermione repartir chez elle, l'air... bouleversée et énervé à la fois. J'atterris dans le bureau suivit de mon copain et je commence à fouiller ses différents papiers mais appart de la paperasse pour l'entreprise. Cependant, un papier m'attire : Fermeture pour contrôle d'hygiène, patrouille magique. Une note est collée dessus, écris en gras : faire payer à Granger.

Un demi-sourire vient se dessiner sur mes lèvres, mais je me demande avant tout pourquoi est-ce qu'il doit faire payer à Hermione, pour le contrôle d'hygiène ? Pourquoi l'aurait-elle fait fermer ? C'est là, la piste que je note sur ma feuille. Je prends ensuite son agenda et le feuillète, mais rapidement, je comprends qu'il l'a crypté. Des chiffres sont présents partout et à mes yeux, ils ne veulent strictement rien dire. Je marque tout de même ceux qui sont répétitifs, je ferais des recherches plus tard. Mes yeux trouvent mon petit ami que je trouve beaucoup trop sexy, je suis d'ailleurs extrêmement jaloux, dès qu'il s'approche de quelqu'un je ne peux m'empêcher de l'être.

— Scorp'. J'ai trouvé quelque chose...

Je m'approche de lui, il tient un dossier avec marquer « privé » dessus. Malheureusement, il est protégé par un sort de magie noire. Je soupire, déçu d'apprendre que mon père utilise encore cette magie noire. Je suis persuadé que mon père s'est mis dans un pétrin et je commence réellement à avoir peur.

— C'est mort, on ne pourra pas l'ouvrir.

— Je vais chercher si on peut contourner la magie noire.

J'espère qu'Hermione Granger pourra m'aider et essayer de relever mon père. Depuis que maman est partie, il n'est pas heureux et il flanche, ce qui m'inquiète. S'il venait à disparaître je ne pourrais pas me relever, j'en suis sûr. Le brun me sort de mes pensées en m'embrassant doucement,

— On peut s'arrêter et se câliner ? Ça me paraît être une meilleure alternative là.

Cette remarque fait apparaître un sourire en coin sur les lèvres, j'aime beaucoup quand on se câline. À vrai dire, c'est parce qu'on est nu et qu'on se touche mutuellement la peau. Je me souviens du jour où l'on s'est mis ensemble, un orage avait éclaté ce jour-là et Albus paraissait plutôt triste et torturer. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas et je me souviens avoir attendu de longues minutes avant qu'il n'essaye de parler. Voyant qu'il n'y arrivait pas, il m'avait embrassé brutalement mais ce jour-là, mon corps entier s'était électrisé. Nous avions décidé de voir comment les choses évoluaient jusqu'au jour où nous avons décidé de se mettre ensemble en secret. Peu à peu, nous avons évolué et évoluons toujours, les câlins peaux contre peaux en font partie. Jusqu'ici, nous n'avons rien fait de sexuel, même si l'envie est présente. On préfère prendre le temps de se découvrir lentement. Nous avons commencer les câlins habillés puis un à un, on enlevait un vêtement.

Au final, il n'y a plus de vêtements

Je sais qu'Albus n'est pas quelqu'un de patient, mais je sais aussi qu'il n'est pas prêt pour plus pour le moment et je ne sais même pas moi-même. C'est donc cinq minutes plus tard que nous nous retrouvons à même la peau dans mon lit. Si mon père débarque dans la minute, on est complètement fichus mais pour le moment, je reste assez serein. D'ailleurs cela me fait penser que je vais devoir lui dire un jour ou l'autre, je ne peux pas rester dans l'ombre éternellement.

— Albus, je pense que je vais le dire à mon père bientôt pour nous.

Je sens qu'il se redresse violemment et me fixe,

— Ça va pas ? Il va très mal réagir j'en suis sûr !

Je ne suis pas convaincu, je crois qu'au contraire, il pourrait comprendre. Je l'espère de tout cœur, parce que mon envie de lui dire devient oppressante.

— Je te dis que non... enfin j'espère.

— Et t'iras ou après s'il te jette dehors !

— Madame Granger m'a dit qu'elle m'ouvrirait la porte.

J'entends Albus soupirer, il n'y croit pas trop et au fond cela me fait un peu mal. Je cherche juste à me faire accepter par tout le monde et mon père est le plus important. Le brun a du mal à comprendre ça parce qu'il n'est pas proche d'Harry. En sentant la peau d'Albus contre la mienne, je peux m'empêcher de frémir et de lui embrasser le cou possessivement, lui faisant un ou deux suçons tandis qu'il perdait déjà la tête. Je sais qu'il adore quand je lui touche le cou avec ma langue ou mes fines lèvres. En retour, l'une de ses mains est dans mes cheveux tandis que l'autre est posé sur ma fesse droite.

**

Cela fait plus d'une heure que j'attends le retour de mon père. Albus est parti il y a une heure et demie et je m'impatiente - ou je stress, je ne sais pas. -, s'il ne m'accepte pas, je m'en irais. Lorsque j'entends enfin cette porte claquer, je sais que c'est lui. Je le vois apparaitre, il enlève son manteau et me sourit tendrement.

— Tu as passé une bonne journée avec Albus ?

Je hoche la tête mais je reste tout de même tendu. Il semble le comprendre en fronçant les sourcils, à vrai dire, je suis assis droit comme un piquet les mains liées.

— Il faut que je te parle. Dis-je sérieusement

Il prend le temps d'enlever ses chaussures avant de s'assoir en face de moi.

— Je t'écoute, tu m'inquiètes...

Oui et je pense que tu auras surement plus à t'inquiéter après... Après tout, Albus a peut-être raison, il ne l'acceptera pas si cela se trouve.

— C'est à propos d'Albus...

J'ai du mal à en venir au fait, je ne sais pas comment l'aborder, il faut que je parle de l'avant, de pourquoi on en est arrivé là ou je dois juste dire "Je suis gay et j'aime Albus Potter alias le fils de ton ennemi". Je ne sais pas et plus j'attends, plus je stress.

— Je...

Mon paternel fronce les sourcils en se touchant le menton, visiblement, je ne suis pas le seul à être stressé.

— Je l'aime et je suis gay.

Un long blanc s'ensuit. Je n'ose pas relever le regard vers lui, de peur de voir ce sentiment de déception dans ses yeux. C'est seulement quelques minutes plus tard que je l'entends se lever et marcher. Je relève la tête pour l'observer faire les cent pas,

— Ça veut dire... que tu es en couple avec lui ? Tu l'aimes ? Tu-... tu aimes un garçon, une personne du même sexe... tu ne pourras pas avoir d'enfant ! Tu ne suivras pas la lignée des Malefoy !

Mon coeur se resserre petit à petit, comprenant qu'il le vit mal. Oui j'aime un garçon, une personne du même sexe et je sais que les seuls enfants que je pourrais ne seront pas de mon sang et surement moldu, sans magie, mais je l'aime.

— Je l'aime. Répété-je

Il se tire à moitié les cheveux,

— Lui... c'est pas possible ! Non !

Je me lève en ayant les bras ballants, décidant de trouver refuge chez les Granger-Weasley. Albus avait raison, il ne l'accepte pas et à chaque fois que je me le répète, mon coeur se brise peu à peu.

_______

Hey, je suis désolé de ne pas avoir posté plus tot, je suis surcharger de travail et j'ai du mal à suivre. Malgré le fait que nous soyons dans la fin de cette fanfiction ( déjà lol ) je préfère faire une PAUSE. En espérant que vous me comprendrez.