Chapitre 13 : Vin, whisky ou pute ?

H E R M I O N E

Après notre pitoyable altercation, dans laquelle je me suis retrouvé piégé au sol, nous avons décidé de nous renseigner plus en détail sur la mission, cette après-midi et ce soir, nous allons prendre les repères pour le lendemain. Nous sommes vendredi et nous devons rentrer dans l'après-midi/soirée de samedi.

Je soupire devant cette feuille. Je suis censé analyser les risques que nous pourrions avoir et comment faire pour nous sortir du pétrin. Je remarque que Malefoy n'y va pas les mains dans les poches, il prépare trois plans au cas où l'un échouerait, il prépare aussi des plans de sortis : en bref on dirait un spécialiste qui a fait ça toute sa vie.

Je relève la tête pour l'analyser, ses sourcils sont froncés, il réfléchit et se passe souvent la main dans ses cheveux déjà en bataille. Je remarque alors que comparer à Poudlard, il ne fait plus rien à ses cheveux.

Et c'est mieux comme ça

Mes yeux se posent sur la miette de pain coller sur sa joue que je n'avais pas remarqué. Étant assez perfectionniste et très maniaque, je ne peux m'empêcher de lever ma main et de l'enlever, le faisant sursauter. Sa main attrape mon poignet créant un frisson dans mon tout mon corps.

— Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-il d'un ton sec
— Euh... je, tu avais une miette de pain coller sur ta joue.

Il hausse les sourcils et replonge la tête dans le dossier, me mettant extrêmement mal à l'aise. Je me recule doucement pour reprendre le travail plus en profondeur. Qu'est-ce qu'il me prend ? Je n'arrive plus à travailler comme je l'aime, je suis déstabilisé dans ma vie, j'ai du mal à joindre les deux bouts !

Je suis juste dans une mauvaise passe, je vais finir par retrouver ma vie d'avant.

Le blond ricane me faisant lever la tête, il se rend compte lui-même à l'instant qu'il vient de ricaner et il secoue la tête.

— Un truc marrant sur... la construction de la maison des Parkinson.

Je lève un sourcil interrogateur, quelque chose me dit que pourtant, il n'a pas ricané pour un truc sur la maison des Parkinson.

Putain ça y est, je suis une parano.

Je soupire.

Les heures passent et nos stratégies avancent de plus en plus, nous mangeons un vulgaire sandwich pour éviter de nous déconcentrer et en milieu d'après-midi, Malefoy décide que nous avons tout trouver pour nos repérages, qu'il fallait passer à l'action.

Je le suis donc à travers les différentes rues de notre ville : Stockholm. Il fait légèrement froid, mais à force de marcher, nous nous réchauffons et nous arrivons finalement devant une belle maison. Dire que son mari la bat elle et son fils me met en colère, comment peut-on battre les gens de la sorte ? Cela me dépasse je dois dire.

— Merde.

Je regarde curieusement Malefoy qui s'est arrêté de marcher subitement, me dominant de toute sa hauteur malgré mon bon mètre soixante-cinq. Son visage est tendu et il regarde au loin, je comprends que son plan est un échec, du moins le premier. Je m'apprête à lui demander ce qui se passe mais, il me pousse subitement entre deux ruelles et je sens ses lèvres toucher mon cou, me faisant froncer les sourcils.

— James ! Puisque je te dis que tu as dû voir une hallucination ! Il n'y a pas de tête blonde, je la verrais. Intervint une voix que je connais.

— Ta gueule ! Tu essayes de me passer pour fou ! Ce petit pédé veut te baiser. Salope, je suis certain que tu aimerais qu'on te prenne de la sorte.

Je comprends que pas loin nous avons nos cibles, et je comprends aussi que nous sommes potentiellement dans la merde. Mais je ne comprends pas ce que font ses putains de lèvres sur mon cou.

Appart à me déstabiliser !

Mais à vrai dire, je me concentre plus sur la voix qui me fait carrément peur. C'est à ce moment que je me dis, que face à cet homme, je serais aussi faible que Parkinson, j'aurais peur du moindre fait et geste et jamais je n'oserais en parler.

— Attend-moi là, sale traînée. Je vais regarder dans cette ruelle, je te jure que je l'ai vu et je le déteste.

Mon coeur fait un bond violent, il parle de notre ruelle. Oh mon Dieu, il va nous tuer ce fou ! En entendant les pas de cet homme se rapprocher, je me jette sur Malefoy à bras ouverts, enroulant mes jambes autour de son corps muscler. Ses larges mains froides s'abattent sur mon fessier pour me maintenir en place, le malaxant sans gêne.

— Eh vous !

Mes lèvres se posent sans douceur sur celle de mon partenaire, mouvant ainsi. Sans que je m'y attende, sa langue divague jusqu'à trouver la mienne me créant un frisson digne de ce nom. Je me sens transporter dans une tout autre dimension et pourtant, je suis bien dans la réalité. Mes mains bougent toutes seules jusqu'à trouver la chevelure du blond, les tirants et les caressants devant ce désir qui monte en moi comme une flèche. Ses mains touchent ma peau à travers mon chemisier. Nos lèvres bougent ensemble dans une danse sauvage et endiablée. Ses lèvres fines sont aussi douces que je les avais imaginé, elles caressent les miennes avec douceur.

— Eh ! Tournez-Vous !

Je me retire à regret de sa bouche, agacé, et je tourne la tête pour faire face à un homme de la trentaine, parfaitement bien habillé, complètement différent d'un type alcoolique qui bat sa femme et son fils !

— Putain vous voyez pas que j'essaye de baiser mon client ?

Oh mon Dieu j'ai vraiment dit ça ?

— Oh euh, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre.

Je lâche un soupire d'agacement avant de me retourner pour reposer mes lèvres sur les siennes, cette fois-ci en prenant l'initiative de trouver sa langue en première, ce que je fais rapidement, me créant un désir inestimable.

Je me rends compte peu à peu que, seul moi me tient au blond. Ses mains ne sont plus là pour me soutenir, bien au contraire c'est moi qui m'accroche tel un koala. Je décroche doucement mes lèvres rosies de la bouche de mon partenaire, je constate que ses yeux sont dilatés et qu'il me fixe avec un air sérieux.

Je hoquète de surprise toute seule et je descends du géant pour me retrouver par terre, totalement déboussolé. Non seulement par ce que je viens de faire mais aussi de dire, bordel, c'est quoi cette connerie monumentale que je viens de faire ?

— Bonne idée pour la putain... murmure-t-il

Je me dégoûte c'est définitif.

Tu dois savoir en faire des choses avec ta bouche et ta langue.

Je deviens rouge tomate au fur et à mesure que les minutes passent. Nom de Dieu, quoi ?! Je le frappe au torse,

— Je ne suis pas une pute ! Hurlé-je

Il lève les yeux au ciel, et il reprend son chemin me laissant de nouveau déboussolé.

J'ai aimé.

Oui, j'ai aimé, j'ai aimé embrasser Drago, j'ai aimé toucher sa langue avec la mienne, toucher ses lèvres avec les miennes, sentir ses mains sur mon corps. Ce seul contact a suffi à déclencher en moi un désir immense.

Je me mets à comparer les baisers avec Ron, qui ne sont sans plus aucune sensation. Tout cela me fait autant de bien que de mal. Mal parce que Ron est mon mari et que je l'aime, bien parce que je me sens revivre à moitié.

J'aime par amour l'un, et par corps l'autre ?

C'est ridicule.

Nous arrivons jusqu'à la maison, et première chose, nous regardons autour de la maison les pièces accessibles facilement sans se faire prendre. Drago fait même des essaies en essayant d'escalader les murs pour atteindre des fenêtres en haut. Par ailleurs il réussit à accéder à l'intérieur et de prendre quelques repères. J'attends en bas, en réfléchissant et en faisant attention à ce qu'il n'y ait personne.

La nuit commence à tomber et je commence à avoir de plus en plus froid. Je suis plus qu'heureuse de voir apparaître Drago, puisque cela signifie que nous en avons fini pour aujourd'hui et que nous pouvons enfin rentrer à l'hôtel.

— J'ai les repères, on entrera soit par le couloir ouest, soit par le couloir Nord, tout dépendra d'où il sera. La chambre est à l'est.
— Et celle du fils ?

Il sourit et me regarde dans les yeux.

— Si j'ai choisit samedi matin pour intervenir, c'est par stratégie. Le fils de Pansy est à Poudlard, il revient comme les autres demain à onze heures. Ce qui signifie que pendant une heure, James sera seul au manoir.
— Le moment parfait...

Il hoche la tête et continue son chemin en direction de notre hôtel, en faisant attention aux gens qui nous entourent. Au final, je suis heureuse de me poser enfin dans un lit, avec un croque-monsieur à mes côtés et un verre de vin. Je réfléchis à la connerie que j'ai faite malgré que ce soit pour sauver notre peau, comment j'ai pu faire ça à Ron ? Cela me fait soupirer, de plus que je vais dormir aux côtés du blond, ce qui n'aide en rien.

En parlant du loup, il est sous la douche depuis dix minutes et cela me permet de souffler seule. Il faut que j'arrête d'être obsédé à ce point, il faut... que je retrouve mon équilibre normal... oui c'est cela, il faut que je me persuade que tout ceci n'est qu'une mascarade pour me faire perdre la tête. Ainsi donc, je suis toujours amoureuse de mon mari, Drago Malefoy essaye uniquement de me déstabiliser !

Pendant que je croque dans mon croque-monsieur - quel drôle jeu de mots -, la porte s'ouvre et Malefoy apparaît torse nu, muni d'un jogging, il se sèche les cheveux avec une serviette.

C'est quoi ce corps de Dieu grec, je croyais qu'on ne voyait cela que dans les livres !

Je détourne le regard et empoigne ma coupe de vin pour la boire d'un coup sec.

— Ça serait dommage que tu t'étouffes !

Je me resserre un verre sous ses yeux en le fixant avec un regard noir. Quant à lui, ses yeux sont moqueurs et son sourire narquois. Je lui tends un verre de vin rouge et je m'en serre une autre.

— En quel honneur ? Demande-t-il

Je hausse les épaules, à vrai dire je ne sais vraiment pas pourquoi on devrait trinquer. J'ai juste une envie de boire pressente. Nous trinquons finalement sans raison.

Un bruit sourd résonne à la porte et c'est le blond qui va ouvrir en disant « enfin ». J'étire mon cou pour voir ce qui se passe à l'entrée, j'y aperçois un serveur de l'hôtel, avec une bouteille de whisky pur feu qu'il donne au blond. Il revient en ouvrant la bouteille,

— Je préfère le whisky au vin. Dit-il tout simplement.

Je finis rapidement mon verre et le place à côté de mon partenaire en guise de demande. Ses yeux m'observent, légèrement surpris mais il finit par m'en servir un verre, le sourire aux lèvres. Puis après ce silence radieux, il finit par parler,

— Je sais que tu as aimé.

Un blanc s'ensuit avant que je ne fasse la connexion avec cette après-midi. Mais au lieu de me défiler, je prends mon courage à deux mains et peut-être même à trois.

— Il est vrai.

À quoi je joue ? Je n'en sais rien.

J'apporte mon verre à mes lèvres et je goute au goût amer qu'à le whisky pur feu, ce qui me fait grimacer légèrement.

— De toute façon Malefoy, je ne peux pas te mentir n'est-ce pas ?

Ce dernier fronce les sourcils.

— Après tout, depuis le début tu ne fais que lire dans mon esprit... j'en déduis que tu sais à quel point je te trouve attirant.

Son sourire en coin s'agrandit et il se penche vers moi, me regardant bien droit dans les yeux.

— Il est vrai.

Je glousse en voyant qu'il reprend ma phrase. Il passe finalement sa main dans mon dos pour me rapprocher de lui, et ma chaleur corporelle augmente d'un seul coup. Ses fines lèvres se posent sur mon cou doucement, laissant des baisers sur ma peau laiteuse.

— Mais si tu veux tout savoir, j'ai aimé aussi.

Je lâche sans le voir un léger gémissement quand je sens sa main s'introduire sous mon chemisier pour caresser ma peau. Ses lèvres s'abattent sur les miennes sauvagement, ses mains se posent sur mes fesses pour les agripper et me poser sur le buffet de la chambre. Ma langue commence une danse endiablée avec la sienne alors que mes mains touchent son torse musclé. Je sens ses lèvres descendre sur mon cou pour me suçoter la peau à la fois doucement et violemment.

— On ne devrait pas faire ça. Dis-je soudainement.
— Exactement.

Il me fait descendre du large buffet et finit cul sec son verre avant d'aller s'allonger dans le lit. Je soupire en secouant la tête, ayant cédé au désir plutôt que d'écouter la raison. J'éteins la lumière et je me glisse sous les draps en faisant attention à être sur le côté de lit.

**

— Tu passes par l'ouest. J'arrive par le nord

Je hoche la tête et me dirige vers l'Ouest. J'ouvre la porte difficilement avec les conseils de Malefoy et je pénètre dans la grande maison qui est silencieuse malgré la présence du mari.

Ce matin était assez gênant, le blond est resté dans un profond mutisme tandis que moi, je ne cessais de ressasser ces deux conneries que j'ai commises. J'ai voulu l'engueuler pour le superbe suçon qu'il m'a laissé hier, mais je l'ai faits disparaître avec un Espikey.

Je retrouve Malefoy dans un couloir. Nous sommes silencieux et d'un seul mouvement de tête je le suis en restant près de lui. Nous finissons par entendre des bruits de casse au fur et à mesure que nous avançons.

Putain de merde, la salope !!

Nous continuons malgré la grosse boule au ventre qui se forme dans mon ventre. Nous entrons tous les deux dans le bureau de James, baguette pointée sur lui. Son visage est rouge de colère ou... rouge d'alcool. Une bouteille de whisky est vide, et à en croire son état, il l'a bu à lui tout seul.

Tout se passe rapidement, je me retrouve prise au piège de ce grand malade, sa main posée négligemment sur mes seins et son sourire au visage.

— Je savais que je n'étais pas fou ! Tu es bien là espèce de petit salopard ! Tente quelque chose contre moi et je la tue, enfin je teste le corps avant de le tuer.

Une vague de dégoût m'envahit. Malefoy quant à lui enrage au fur et à mesure, je sens qu'il va exploser d'une minute à l'autre. Je tente vainement de créer un contact visuel mais rien.

— Impérium !

Je me sens soudainement moins prise au piège, quand je regarde à ma gauche, James est sous le sortilège, impuissant. Je respire un grand coup en me promettant que jamais je ne ferais ça de nouveau et que j'allais en toucher deux mots à Malefoy.

— Que c'est triste... sale pourriture. Émets Malefoy.

Il sort une fiole avec une poudre blanche, il met ses deux gants et s'approche de James à grands pas. Ses deux mains ouvrent sa bouche et il verse la poudre dedans.

Quelques minutes plus tard, il gît au sol, à mes pieds, mort par empoisonnement. Ma respiration devient saccadée, mais je dois aider Malefoy à enlever toute trace d'ADN, ce que je fais, je passe un spray nettoyant et je vérifie.

Il se redresse vers moi, et il s'avance doucement pour me prendre dans ses bras. Sans le vouloir mes larmes ont envahi mes joues depuis quelques minutes déjà. Il me caresse le dos doucement,

— Reprends-toi, tes enfants t'attendent et ils veulent une mère parfaite, pas de ce tas de larmes.

Légèrement apaiser, je me reprends doucement et je sèche mes larmes, prêtes à rentrer chez moi. D'après le blond, il nous faut une pause d'une heure entre les deux transplanage : Suède-Norvège et Norvège-Angleterre, pour qu'il soit sans danger. Nous partons donc en direction de l'hôtel afin de prendre nos bagages, tout en restant silencieux.


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Heyyyy

Encore un long chapitre ! Mais je pouvais pas couper sinon ça allait s'éterniser ! J'espère qu'il vous plaît ! Bisous

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