Chapitre 10 : Représailles

MERCI BEAUCOUP POUR LES 1K, ça parait pas énorme mais pour moi oui !  Coeur sur vous mes lecteurs ❤️

H E R M I O N E

Je reprends peu à peu mes esprits. Drago Malefoy s'est servi de moi, contre moi-même, c'est absurde, oh oui. Je suis à présent en face de sa mère qui arbore un sourire timide, les deux hommes sont partis chercher quelques trucs à boire.

— Vous savez... mon fils a souffert.

Est-ce qu'elle sait qu'il est un tueur ? Je doute puisqu'à mon avis, elle ne serait pas aussi souriante. Plus j'y pense, plus je me dis que toute cette histoire va trop loin, je suis persuadé que Ron va me faire une crise intergalactique avec le souvenir que Malefoy a pris. Quelle cruche aussi ! Pourquoi ne pas avoir réagi ? C'est comme si mon cerveau et mon corps n'étaient plus connectés, mon corps ne réagissait plus. Tout cela me perturbe, mais ce qui me perturbe là, c'est l'attitude de Ron à l'avenir en voyant les magazines et surtout la lettre avec le souvenir.

— Je sais que vous êtes une grande femme Hermione. Lucius a peut-être donné une éducation stricte à Drago, avec le temps, nous avons changé... enfin surtout avec ce qui s'est passé. Vous êtes la femme parfaite, comme Astoria l'était pour lui.

Je ne sais pas quoi répondre face à autant de... confession ? Ainsi donc, je ne suis plus la sale sang de bourbe ? Vous m'en voyez ravi ! Mais être la femme parfaite pour Drago ? Narcissa a peut-être dû voir la vierge entre temps.

Oh oui...

Malefoy revient avec son père en tenant plusieurs coupes, il m'en tend une que j'accepte volontiers en lui lançant un sourire hypocrite.

Mais tout compte fait, à quel moment les gens allaient croire à notre couple ? Je suis marié à Ron. Plus j'y réfléchis, plus je me dis que je me suis faites avoir en beauté avec ce maudit contrat que j'ai pourtant lu. Je vois les lèvres de cette femme bougées sans que je ne puisse écouter ses paroles, bien trop absorbé par la merde dans laquelle je me suis embarqué.

Comme au ralenti, mes yeux dévient et regardent mon compagnon qui rit avec son paternel et une femme. Il tourne la tête dans ma direction et ses yeux s'accrochent aux miens, comme par enchantement, tout ce qu'est autour bouge de nouveau au ralenti et je ne suis plus maître de moi-même. Il lâche un sourire en coin avant de retourner à sa discussion.

Une main me fait sursauter quinze mètres de haut.

— Hermione ?

Je reviens brutalement à la réalité en regardant Narcissa Malefoy. Son sourire s'agrandit et quant à moi je fronce les sourcils plus qu'il ne le faut.

— J'imagine qu'il y a des tensions avec votre mari ?

Euh quoi ?

Oui je me suis mise dans une situation pas possible, j'ai un mari mais je me pavane avec un autre. L'illogisme est grand, mais pourtant je lui souris grandement,

— Non, Ron est parfait et tout va bien merci.
— Ah vous savez, les crises de couples, je connais.

L'instant d'après son sourire s'évapore et laisse place à un regard sécuritaire.

— Mais si vous utilisez mon fils pour lot de consolation dans le dos de votre mari, je vous préviens que vous allez m'avoir sur le dos. Drago aimait éperdument Astoria, il n'a pas besoin d'une fille qui ne sait pas ce qu'elle veut.

Je ne comprends pas bien la mère de Malefoy. Certes nous devons être en couple pour cette soirée, mais en aucun cas je songe à me mettre en couple avec dans la réalité ! Ils ont du mal à comprendre que j'aime ma vie telle qu'elle était et que j'aime Ron.

— Excusez-moi Narcissa, vous avez raison. Je vais rentrez de ce pas chez moi avec mon mari.

Nous nous sourions mutuellement et je me retourne sans un regard pour le blond vers la sortie. Bien évidemment je me dépêche avant qu'il ne me rattrape.

Qu'est-ce que je fiche ici ?

Les émotions arrivent une à une, comment j'ai pu aller à une soirée accompagnée d'un autre ? J'aime Ron, et pourtant je fais tout pour lui dire le contraire. Quelle conne !

— Granger bordel de merde !

Merde le petit con !

Pourtant je suis dehors et je tente de transplaner, mais sa main m'attrape violemment et me retiens.

— Lâche-moi Malefoy !

Mais il ne fait que resserrer son emprise. Je sens les larmes me monter aux yeux et je me fais violence pour ne pas pleurer devant ce criminel.

— Il faut que j'intensifie le souvenir pour que tu obéisses putain ?!

J'essaye de me débattre mais rien à faire, il ne bouge pas.

— Sincèrement Malefoy ! Tu pensais quoi ? Tu m'obliger à mentir devant tous ces gens, tous ces journalistes ! Faire croire que Ron est cocu ! Rabaisser mon image ! Imagine ce que j'ai ressenti face à tes parents, et ta mère qui me dit de ne pas t'utiliser comme lot de consolation, non mais sincèrement, à quel moment je tromperais mon mari avec toi ! Je le fais uniquement parce que tu as un moyen de pression sur moi ! Ça t'amuse de faire souffrir les gens ?!

Sans m'en rendre compte, quelques larmes avaient dévalé mes joues pendant mon monologue. Malefoy est droit comme un i face à moi, le visage crispé, les sourcils froncés. Ses deux mains froides tiennent mes poignets comme si c'était sa propre vie.

— Tu as gagné Malefoy, je commence à devenir tout ce que je déteste à tes côtés ! Laisse-moi rentrer chez moi, j'ose à peine espérer que Ron me pardonne pour ce qu'il va être dit dans les journaux demain !

Je me défaits violemment de son emprise et je me retourne afin de transplaner chez moi. L'air frais vient chatouiller mes narines, d'un coup de baguette je nettoie mon visage. J'inspire longuement avant d'entrer dans ma demeure, l'odeur de fleur d'oranger qui règne m'envahit et me relaxe instantanément. Je pose ma pochette et je défais ma queue-de-cheval,

— Hermione ?

Ron apparaît dans le salon, les sourcils froncés.

— Je m'attendais à ce que tu rentres tard...
— Je me suis disputés avec ce crétin, donc me voilà.

Je m'approche de lui, et malgré la gêne que j'ai eue tout à l'heure à propos de ces filles avec qui il a couché, je l'embrasse tendrement. Pendant un moment, j'ai peur qu'il me rejette, j'ai peur que la lettre de Malefoy soit déjà arrivé.

Que va-t-il dire quand il verra ce souvenir ? Ces journaux ? Je ne préfère pas y penser, la nuit porte conseil comme on dit. Je monte finalement dans notre chambre et j'enlève ma robe pour me mettre dans mon lit. Mon roux me rejoins et me prends dans ses bras en m'embrassant le front. Cependant, j'ai une étrange sensation au fond du coeur, une sensation que je ne connais pas très bien : la culpabilité.

**

J'ouvre doucement les yeux, aveuglé par les rayons lumineux présents dans la chambre. Je m'étire légèrement et regarde à mes côtés, pour m'apercevoir que je suis seule. La nuit a été excellente, elle m'a permis d'oublier un court instant mes quelques problèmes. Je me lève et me dirige en bas, Ron est déjà dans la cuisine, à boire son café et à lire le journal.

Je sens mon coeur battre de plus en plus vite,

— Coucou, lancé-je
— Ah mione, pour une fois je suis lever avant toi !

Il m'embrasse sur le coin des lèvres et je m'assieds à ses côtés en prenant mon café et mes tartines. Je louche sur le journal,

— J'étais en train de me dire que c'était bizarre qu'il n'y ait pas de photo de toi et de la fouine dans le journal.

Quoi ?!

En tournant les pages, je constate que cela est vrai et je fronce les sourcils,

— C'est bizarre... Dis-je
— Tant mieux !

Je me lève pour aller prendre le courrier en espérant tomber sur la lettre de Malefoy avant mon mari : pour la détruire. Mais à mon plus grand étonnement, il n'y a aucune lettre du blond.

?!

Je retourne à l'intérieur pour finir mon petit-déjeuner en silence. Je m'habille d'un tailleur classe et je dis au revoir à Ron avant de partir de la maison : perturbé. Je ne me rends pas au ministère maintenant, non, je me rends chez Malefoy.

Mon envie de savoir pourquoi n'a-t-il rien fait me démange énormément. Cette fois-ci à mon plus grand étonnement, aucun elfe ne m'accueille ou plutôt me fait peur. J'arrive à la grande porte et frappe trois coups forts. C'est un Ela qui ouvre la porte, surprise de me voir.

— Bonjour Madame Granger. Que puis-je pour vous ?
— Drago Malefoy est-il là ?

L'elfe hoche doucement la tête et m'invite à entrer. Elle m'indique la direction du bureau où il se trouve et je me dirige vers celui-ci. Je toque doucement,

— Ouais ?

Sa voix enrouée atteint mes oreilles et bizarrement, je trouve que cette voix lui va bien. Le blond est habillé d'un t-shirt gris et d'un pantalon basique noir. Ses cheveux sont en bataille, quand il relève les yeux, ses iris grises attrapes les miennes et je vois d'ici cette petite manipulation.

Je secoue la tête,

— Euh bonjour.
— Que me vaut l'honneur de ta visite ?

J'aperçois ses yeux descendre de haut en bas, sûrement pour admirer la beauté de mon tailleur.

Oui.

C'est normal qu'il n'y ait rien dans les journaux ? Ni de lettre avec souvenir ?

Sa main qui tient son menton et ses yeux qui me fixent me perturbe, si bien que je détourne le regard et fait semblant de m'intéresser aux bibliothèques qui entourent son bureau.

— Oui.

Sa réponse courte ne me suffit point, je m'avance donc jusqu'à lui et le regarde droit dans les yeux malgré la difficulté de ne pas être déstabilisé.

— Pourquoi ?
— C'était ton choix.

Je fronce les sourcils et pose mes mains sur son bureau, je me penche vers lui.

— Depuis quand tu m'écoutes ?

Ses yeux se baissent soudainement avant de remonter lentement jusqu'à mes yeux.

— Je me suis rendu compte que ça allait trop vite. Que tu perdrais beaucoup de choses alors que ce n'est que le début, j'ai donc payé chaque journaliste, et ai été récupérer la lettre dans ta boîte.

Je suis touché par ce geste que Malefoy a fait pour moi après tout.

— Merci...

Il pose sa plume et se lève. Je peux presque apercevoir sa musculature sous son t-shirt, je manque de me mordre la lèvre mais me reprends vite. Il se rapproche de moi,

— Mais il y a quelque chose que j'ai remarqué tout de même.

Je fronce les sourcils,

— D'une part tu n'es pas insensible à mon charme, d'autre part que tu as beaucoup aimé mon toucher hier soir.

J'écarquille les yeux, bien sûr que non, où a-t-il vu cela ?! Je me remémore la soirée et l'instant dans les toilettes. J'admets que je n'avais plus aucun contrôle mais je l'aurais senti si j'avais aimé et si je n'étais pas insensible à son charme. Enfin cela est vrai non ?

— N'essaie même pas de nier, je suis un mec, je sais parfaitement quand est-ce que ça plaît à une femme et surtout quand est-ce qu'elle essaye de le refouler. Astoria était exactement pareil.

Ses paroles me frappent d'un seul coup. Il se rapproche d'autant plus de moi, me faisant sursauter.

— Tu sais, si tu pensais vraiment cacher chaque frisson, sache que c'est rater. Je te vois à des kilomètres.

Mais, j'hallucine, il essaye de me piéger ? J'essaye de garder mon sang-froid. Mais comment le garder avec ce goujat ? Bien sûr que non je n'ai pas réagi à son toucher, je réagis à ceux de Ron.

Il soupire.

— Arrête de pensée, tu me donnes mal à la tête, et merci de l'insulte mais je suis loin d'être un goujat !

Un sourire en coin prend place sur ses fines lèvres et il se penche vers mon oreille. Sans que je ne puisse faire quelque chose, je frissonne quand je sens son souffle chaud.

— Et arrête de mentir, on sait tous les deux que tu ne réagis pas autant avec Ron, d'ailleurs il ne sait pas s'y prendre avec toi, ça se voit.

Il me plaque contre la bibliothèque, et je lâche un grognement sourd. À quoi il joue ? Je sens de nouveau son souffle chaud contre mon cou, je ne peux même pas nier que ce soit divin. Une de ses mains agrippe ma hanche et remonte doucement sous mon tailleur.

Oh nom de Dieu.

— Malefoy arrête ça !
— Tu dis ça parce que c'est ton envie ou... parce que c'est ta raison qui t'appelle ?

Son ton confiant m'indique que je ne peux nier, il sait déjà la réponse et c'est alarmant. Je sens sa main caresser ma peau et me faire basculer la tête en arrière sans pouvoir y faire quelque chose, je suis de nouveau sans contrôle de moi-même. Je faillis lâcher un cri lorsque ses lèvres touches enfin mon cou, elles sont une nouvelle fois exquises, douces. L'une de mes mains agrippe ses cheveux blonds qui sont eux aussi doux. Ses lèvres continues leurs chemins tout au long de mon cou, sur toutes les zones sensibles possibles. Une chaleur m'enivre totalement lorsqu'il mordille le lobe de mon oreille. L'autre main du blond descend le long de mon dos jusqu'à trouver mon fessier sous mon tailleur. Son pouce y trace doucement quelques ronds en me faisant frémir de tout mon corps. J'essaye de revenir à la raison, mais c'est Malefoy qui le fait à ma place en arrêtant et en se reculant légèrement.

— Tu veux toujours nier ?

Son sourire narquois me nargue en plein cœur, il a réussi à me prouver que j'avais oui, une attirance. Mais j'aime mon mari et ça ne changera pas.

— Non, mais je suis marié et je l'aime.

Je me retourne pour partir au ministère. Chambouler d'autant plus par les gestes de Malefoy. C'est donc ça ? Lorsque son contact me brûlait la peau, c'était parce que j'étais affreusement attiré par lui ?

Il est hors de question que je le laisse faire.

Saleté de con.

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Heyyy, un nouveau chapitre rempli d'émotion, j'espère qu'il vous plaît : autrement.... désolé ?

La bises.

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