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Il me fit un baiser sur le front et enroula un bras autour de moi. Je frissonnai et il me chuchota :
- Calme toi, c'est comme si on dansait...
Je pouvais deviner son sourire. Heureusement, il ne savait pas que cette danse ne me laissait pas indifférente....
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Amphithéâtre, lundi 3 janvier, 9h30.
À mon plus grand bonheur, Alaric avait enfin repris son poste de professeur. J'étais heureuse de son retour, mais d'un autre côté, comme je le craignais, des rumeurs circulaient sur notre suspecte liaison. J'avais appris au fur et à mesure à ignorer tout ça, tous ces regards accusateurs, et ces messes basses quand j'osais venir parler à Alaric en dehors de nos heures de cours. D'ailleurs, en parlant de cours, celui qui se déroulait en ce moment même, débutait à peine. Notre professeur continuait son monologue, et je fus prise d'une assez violente migraine. J'avais des bouffées de chaleur, et j'entendais les battements de mon coeur résonner dans ma tête. Je me fis violence pour ne pas sombrer mais malgré mes efforts, je perdis connaissance après cette impression d'avoir reçu un coup de pelle à l'arrière du crâne.
*
Infirmerie, 18h27.
Je fus réveillée par le « tic-tac » assourdissant de l'horloge. Ce bruit avait de quoi me rendre folle. Même après ce long moment d'inconscience, mon mal de tête avait persisté, une migraine à cause de laquelle j'arrivais a peine à ouvrir les yeux. Un long bâillement sortit de ma bouche et à mon plus grand étonnement un second se fit entendre. Je fronçai les sourcils et me redressai pour voir Alaric adossé au mur, en train de passer une main sous ses yeux pour enlever les petites larmes qui avaient coulées après avoir baillé. Il était là dans sa fameuse chemise bleu qui lui était chère et qui approfondissait son regard. À la migraine vinrent s'ajouter les bouffées de chaleur.
C'est du pur délire Louise, arrête.
Il se rapprocha de moi pour venir s'asseoir à moitié sur le lit dans lequel j'étais. Sans aucune raison valable, je m'emparai de sa main pour la serrer fort.
J'avais besoin de sentir sa peau, et cette pression autour de ma main, qui montrait qu'il n'allait jamais me laisser tomber.
Peut-être que c'est la fièvre qui me fait faire n'importe quoi...
Ou est-ce que j'ai vraiment envie de l'embrasser ?
J'ai vraiment dit ça ? Bon sang !
Je secouai la tête pensant devenir folle. Mais d'un autre côté je savais que j'avais les idées totalement claires. Totalement dépitée, je le pris dans mes bras, en silence. Au bout de quelques minutes seulement, il se détacha de moi pour le faire un bisou sur la joue mais au dernier moment, comme si mes pensées se réalisaient, je tournai le visage. Je sentis enfin ses lèvres contre les miennes. Mon mal de tête persistait mais je ne reculai pas. Lui non plus d'ailleurs. Au contraire, il y mit du sien et je pus poser une main dans sa nuque pour accentuer la sensation.
Pris dans un élan, il posa sa main sur ma cuisse et entreprit de me passer au dessus. Puis brusquement, il se détacha de moi, comme si il avait reçu une décharge électrique.
- Je...j'en ai terriblement envie, mais les circonstances ne s'y prêtent pas et ton malaise te fait faire des choses que tu n'aurai jamais fait consciemment, expliqua-t-il.
Coup de barre.
Ma déception dû se voir dans mon regard car il retrouva son fameux sourire narquois et posa une main sur ma joue pour me murmurer :
- Ne t'inquiètes pas, tu m'auras un jour, mais pas temps que tu es dans cet état.
- Dis moi que ce n'est pas que pour le sexe...
- C'est pour bien plus que cela..., me rassura-t-il.
Il me caressa la joue puis me laissa ici, dans cette infirmerie, seule avec cette pendule.
Qu'est-ce que j'avais fait bon sang !
Ce que c'était embarrassant ! J'avais envie de m'ensevelir sous terre.
Je rangeai mes affaires puis m'arrêtai soudainement dans mon geste, réfléchissant aux paroles d'Alaric. Je devins rouge puis parti en vitesse de cette endroit.
*
Le soir, dans mon lit, accompagnée de mon téléphone, j'échangeais avec mon désir secret quelques mots doux. Il était protecteur et attentif à mon bonheur. Ça se voyait dans son regard quand il s'inquiétait pour moi. Il avait ce petit froncement de sourcils qui lui était si particulier. À présent, chaque bouffée d'air était pour lui. Chaque pas, dans sa direction. Chaque caresse, à son intention. Quatre mois qu'on se tournait autour, et pourtant, on refusait d'admettre la vérité. Cette foutue vérité ! Comment j'ai pu le détester... enfin, on ne va pas dire qu'il y mettait du sien.
*
St James' park, Jeudi 6 janvier, 9h47.
En ce matin d'épiphanie, j'avais rendez-vous chez Alaric. J'avais un bon quart d'heure de retard et je ne trouvais toujours pas son appartement. Je dus l'appeler pour qu'il puisse me guider jusque chez lui. Après m'être garée, je montai les marches quatre à quatre et toquai sûrement un peu trop fort sur sa porte. Il ouvrit la porte, et en le voyant, avec cette lumière qui émanait de son salon, il avait l'allure d'une créature divine.
Maintenant je me posais une question : qu'est-ce que je faisais à présent ? Je le serre dans mes bras ? Je l'embrasse ? Ou juste une petite bise ?
Comme pour répondre à mon hésitation, il me prit dans ses bras avec sa puissance masculine.
- Bon on va parler rapidement, j'ai un repas je sais plus trop où pour l'épiphanie. Alors bon...
- ...calme toi voyons. J'ai aussi un repas dans ce genre, donc faisons bref, me coupa-t-il. Tu te poses des tas de questions sur ma sincérité n'est-ce pas ?
J'hochai la tête, lui demandant de m'éclaircir. Il déglutit puis prit une grande inspiration :
- Je...
Apparemment, les mots ne sortaient pas. Alors Monsieur arrogant et sûr de lui n'arrivait donc pas à aligner deux mots ? Je m'apprêtais à le faire à sa place, pour faire avancer les choses.
- Moi aussi je... argh !
Je n'arrivais pas à finir cette phrase, cette phrase qui allait peut-être changer mon quotidien. Je le regardai intensément, peut-être que des gestes valaient mieux que de simples mots ? Je me posais beaucoup trop de questions.
Fonce !
Je pris son visage entre mes mains et l'embrassai furtivement. Comme lui, plus tôt dans la semaine, je reculai suite à ce baiser. Je fis mine de regarder ma montre - qui en plus, était inexistante - et bafouillai des excuses pour m'éclipser.
Une fois dans ma voiture, je me posai quelques questions puis, un sourire illumina mon visage. J'étais si comblée.
Je reçus un message de ma mère, qui était accompagné de l'adresse du lieu du fameux repas.
*
J'arrivai devant une magnifique et grande villa qui surplombait pleins de petites maisons. Je sonnai à l'interphone et le portail s'ouvrit. Ma mère arriva juste après cela, et nous nous conduisîmes à l'entrée. La porte ouverte, laissa apparaître l'homme qui avait parlé avec ma mère, suite à l'accident d'Alaric. C'était monsieur Willow ! Le père de mon cher et tendre. Ma mère sourit au vieux Willow et dit en le présentant d'une main :
- Louise, je te présente... ton oncle.
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Fin du chapitre 10 !
Enjoy !
Mettez une petite étoile qui fait plaiz' et donner moi votre avis ! ^.^
Bon le cap est passé, je suis pas très douée pour ça désolée haha ! En tout cas, j'espère que vous avez fait tous les liens, j'avoue avoir eu un petit sourire sadique en écrivant ce dernier chapitre ♡
Whatever.
See ya guys !
Sara ☾
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