Chapitre 19 - Les Terres de Glace

Avant que vous ne lisiez ce chapitre, je tiens à m'excuser pour les espaces et les "entrée" manquants : C'est l'ordi de mon papi qui complote avec wattpad pour conquérir le monde !!!

Nan plus sérieusement ils disparaissent tout seuls et j'ai déjà essayé de les remettre : quand je reviens, y en a d'autre qui ont disparu.

Bref, donc pas la peine de me préciser "il manque un espace là" je suis au courant et j'y peux rien

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CSE nous réveille à l'aube pour prendrela route au plus vite, mais c'est sans compter sur notre motivationmatinale. L'elfe me secoue par les épaules sans ménagements,jusqu'à ce que je daigne me lever.

― C'est pas trop tôt, rouspète-t-ilquand je me redresse enfin, les cheveux en pagaille et le t-shirt detravers.

Avant qu'il ne trouve une nouvelle occasionde me faire la morale, je me dépêche d'enfiler des vêtements plusdécents et attrape ma brosse dans le but de dompter ma crinièreauburn. Heureusement que j'en ai toujours une dans mon sac de cours,d'ailleurs ! Sinon j'étais bonne pour me coiffer avec un peigneelfique grossièrement taillé dans du bois... Rien de pire pour mesboucles volumineuses.

― Tu veux de l'aide ? me proposegentiment Snoderim, déjà prête à passer à l'action.

J'acquiesce en souriant alors que RJS sedirige vers la deuxième marmotte du groupe.

― Hummmmmm, marmonne Romain quand l'elfetente de le sortir de son sac de couchage.

― Debout, c'est l'heure.

Pour toute réponse, le râleur tire lescouvertures jusqu'à son visage. Même à moitié endormi, ilcontinue de se plaindre ! Grincheux est déjà prit, mais jepourrais toujours le surnommé Schtroumpf Grognon... niark niarkniark.

― Heu... Laurie ? Commence doucementla Gnomide.

― Oui ?

― Je me demandais... Est-ce que vous aveztoujours la lettre ?

Pas besoin de préciser ; je saisqu'elle parle de celle qui nous a conduite ici. Je me rembrunit avantde répondre.

― Non, elle est restée au palais.

― Ah, souffle simplement moninterlocutrice.

― Pourquoi ? Dis-je enl'interrogeant du regard, étonnée par son intérêt pour ce bout depapier.

― Eh bien, hésite-elle. Toutes lesformes de vie vibrent d'une énergie vitale qui lui est propre.Ainsi, chaque être vivant possède une aura unique, qui le suitpartout et laisse des traces. Les gnomes sont capables de lesreconnaître et de les associer à leur propriétaire.

Je ne vois pas trop où elle veut en venir,mais je l'écoute avec attention.

― Je n'en ai pas parlé pour ne pas fairede faux espoirs à Romain, continue-t-elle tristement, mais je seraispeut-être capable de reconnaître l'énergie laissée sur la lettre.

― C'est vrai ? Je m'exclame en meretournant. Ce serait génial !

Paniquée, Snoderim me fais signe debaisser d'un ton avant de jeter un regard inquiet à Romain, toujourscaché par ses couvertures. Aucun risque qu'il nous écoutecelui-là !

D'ailleurs, le prince revient à lacharge...

― Allez paresseux, tu étais prévenu, lehouspille-t-il.

― Ça change rien ! Rétorque le garçon en rabattant une nouvelle fois la peau de catoblépas sur sa tête.

Snoderim reporte son attention sur moncrâne et je chuchote :

― Et tu penses que la reine Mathildapourrait nous l'envoyer ?

― Pas avec une plume, ça c'est sûr. Mais avec un messager, peut-être. Il faudra lui demander la prochaine fois qu'on la contactera.

― Je vais prévenir Thalion, déclaré-jeen me levant d'un bond.

― Non ! M'arrête la princesse deSmaragdia.

― Quoi ?

― J'ai pas fini ta tresse.

Je lève les yeux au ciel en me rasseyantnonchalamment devant elle.

― ...et je ne crois pas que ce sois unebonne idée, m'informe-t-elle en reprenant sa tache.

― Pourquoi ? Je m'étonne, surprise.

― C'est pas le moment : il esténervé et stresse quant à la réponse des Lutins. Il vaut mieuxattendre cet après midi.

― Oui, tu as sans doute raison, jeconcède.

Nous sommes interrompues dans nos réflexionpar les hurlements d'un CSE furieux.

― Cette fois, c'en est trop !

Il se dirige à coup de grandes enjambéesmoribondes vers Romain sans prendre la peine de camoufler sa colère.Il empoigne rageusement les couvertures en peau pour les envoyervalser de toutes ses forces.

― HAAAAAAAAAAAAA !

Le cri de Romain est trop fort pour êtreétouffé par le bruit de sa chute et les ricanements de sonbourreau. Nous rions à gorge déployée en regardant le SchtroumphGrognon dans toute sa splendeur se relever d'un bond et courser RJStout autour du camp. 

― Mais enfin, c'est, ridicule !Tente Thalion entre deux respirations saccadées.

― Tu l'as quand même bien cherché,réplique Snoderim, sans lui adresser un regard.

― Il était, prévenu ! Nous sommes,en mission, tout de même !

― Peut-être. Mais nous aurions pu partircet après midi, décrète la princesse.

A ces mots, Romain redouble d'efforts etaccélère, manquant de glisser dans les virages.

Heureusement pour lui, Thalion a bien plusd'endurance que son poursuivant et ce dernier fini par abandonner.Essoufflé, mais pas satisfait, Romain regagne sa couche pours'habiller : pas la peine d'espérer dormir après un sprintpareil !

― Deux gamins, je souffle, désespérée,en observant Thalion du coin de l'œil ; il préfères'éloigner vers les griffons à rester auprès de nous.

― Je ne te le fais pas dire, approuve macoiffeuse. Et voilà, fini !

― Ça tient super bien ! Je constateen tâtant le sommet de mon crâne tressé. Merci !

― Avec plaisir, sourit mon amie avant de s'éloigner pour finaliser le départ.


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Nous volons depuis peu quand le froid noustransperce soudainement : le trait des Glaces. Alors quequelques secondes plus tôt, j'avais trop chaud dans les vêtementsde fourrure prêtés par les centaures, j'ai maintenant peur de mecongeler en un temps record. L'air glacial semble traverser nosmultiples couches de tissu pour venir piquer notre peau. Mes doigtss'engourdissent en quelques minutes et je sens Romain trembler contremoi.

Comment un changement si brutal detempérature est-il possible ? Nous sommes dans le Monde del'Imaginaire, mais quand même...

Petit à petit, le vent se lève, etbientôt c'est une tempête qui tente de nous désarçonner. Je merapproche de mon ami pour partager sa chaleur corporelle et réduitla distance qui nous sépare à peau de chagrin. Il a tenu à monterdevant pour me « couper le vent » semble-t-il, et je neregrette pas cette idée brillante : hormis l'air glacé qui leplaque en arrière sans discontinuer, il doit aussi subir la crinièrede plume de notre monture qui vole en tous sens.

― Ça va ? Me demande-t-il en secassant la voix pour couvrir le bruit des bourrasques.

Je pose mon menton sur son épaule pour merapprocher de son oreille et m'éviter ainsi de hurler. La situationpourrait presque être romantique, si nous ne risquions pas de nousfrigorifier sur place ou de tomber de quelques centaines de mètres.

― J'ai connu mieux.

Les rafales ont détruit ma belle tressedepuis bien longtemps et projettent mes cheveux en arrière à telpoint que j'ai peur qu'ils ne se décrochent pour m'abandonner ici.

Je distingue les marmonnements de Romain quand la pluie s'invite pour nous glacer un peu plus. Plume Noire fait maintes embardés, peinant à réaliser une trajectoire correcte dans tout ce chaos. Devant nous, une tache sombre nous confirme la présence de Tango. Mon estomac se contracte chaque fois qu'il disparaît pour redevenir visible quelques bourrasques plus loin.

Alors que je crains pour mes amis, je mesens minuscule, insignifiante, ainsi exposée aux éléments. Contreun animal, même le plus grand des dragons, on peut toujours tenterquelque chose, essayer de survivre coûte que coûte, mais face àça...

Ce phénomène là est indomptable, inarrêtable. Il pourrait éliminer des centaines de personnes sans rien ressentir. Plus présente que jamais, la pensée que je puisse finir ma vie ici me terrorise. Rien ne nous garantie que nous ressortions vivants de toute cet aventure. Voir mes amis, ainsi malmenés par la tornade, je réalise mon impuissance à les aider. Et si je revenais seule ?

Je me cramponne un peu plus à Romain, comme si ce simple geste pouvait le protéger de tout. Belle illusion. Mais jamais je n'aurait le courage de retourner chez les Hommes sans lui, alors il faut bien espérer qu'on y puisse quelque chose, espérer pouvoir changer le déroulement de l'histoire. Qui me prouve que le destin est tout tracé ? Certains y songent, d'autres en sont persuadés ou encore réfutent cette théorie...mais moi je ne sais pas. Je ne crois en rien. Ou plutôt, je cherche encore mes vérités. Et si je n'étais pas assez forte pour les protéger ? Pour le protéger ?

Imaginer cette possibilité me déchire lecœur. Des larmes silencieuses coulent sur mon visage transi. Combiende temps dure cette état de léthargie ? Je n'en ai pas lamoindre idée si ce n'est une éternité. Tout ce dont je suis sûrequand Plume Noire pique enfin vers le sol, c'est que je préféreraismourir que revenir chez les miens sans Romain.

― On va déjeuner ici ! Nous crieThalion en sautant habilement au sol.

Le prince nous a dégoté une grotte peuprofonde et mal éclairée qui a pour meilleur avantage d'être àl'abri du vent. Les renfoncements en pierre, ce n'est pas ce qu'ilmanque à cette chaîne de montagnes, mais les repérer en pleinorage, c'est autre chose. Les elfes doivent avoir une meilleure vuque nous pour pouvoir les discerner.

J'aide Romain a descendre en lui faisant lacourte échelle et il prends appui sur Plume Noire pour tenir deboutet me faire face.

― Ça va ? Me demande-t-il enplantant ses yeux dans les miens.

Toujours cette question. Depuis le tempsque tout le monde la pose pour obtenir finalement un « oui »peut importe la situation... Je ferais pas différemment de tout lemonde, pour une fois.

― Oui, je mens.

J'aimerais détourner le regard pour luicacher que c'est faux, mais j'en suis incapable.

― Tu es sûre ? Tu n'as pas l'airbien.

― Je... c'est le froid, j'expliquemaladroitement, ce qui reste logique étant donné que je suistrempée jusqu'aux os.

Le garçon hausse un sourcil peu convaincu.

― Tu as les lèvres toutes bleues, jeconstate avec un faible sourire, espérant qu'il laisse tomber pourcette fois.

― Et toi violettes, me taquine-t-il.

Je n'ai plus rien à dire, et je ne saiscomment terminer cette étrange conversation. Nous restons simplementlà à nous regarder droit dans les yeux, mon estomac exécutant dessaut périlleux sans que je ne comprennent pourquoi. C'est moi ou ilse rapproche ?

Je n'ai pas le temps de vérifier que lavoix de Snoderim se répercute sur les parois de la caverne.

― Laurie ? Tu préfères du painavec des graines ou sans ?

Je sursaute, comme prise en flagrant délitavant de me tourner vers elle, mes joues rougissant sans aucuneexplication.

― Heu... Comme tu veux, ça me dérange pas.

J'en profite pour fausser compagnie àRomain – je déteste quand je ne comprends pas ce qu'il se passe –pour me diriger vers le feu éternel déjà installé par nos amis.Il aura qu'à sautiller sur un pied pour nous rejoindre.

En y repensant, il faudrait peut-être luitrouver des béquilles, se serait plus simple. Bizarre qu'il n'y enai pas dans le Monde de l'Imaginaire, c'est quand même une inventionrudimentaire non ?

Je m'assoie en tailler devant le feuchaleureux que me réchauffe depuis plus d'une semaine et laisse monregard se perdre dans le gracieux mouvement des flammes.

― Fichue tempête, peste CSE, une cartedéplié sur les genoux. Nous aurions dû arriver en une matinée,mais nous avons le vent de face et il ralenti les Griffons.

― Estime toi heureux qu'on ait tous survécus, l'interrompt la gnomide. Et qu'on soit ensembles.

Thalion lève les yeux au ciel comme s'il trouvait les propos de la princesse infondés avant de continuer son exposé.

― Si mes calculs sont bons, il nous faudra deux fois plus de temps que prévu pour atteindre le Trait des Glaces. Vous voyez l'utilité de se lever tôt maintenant ? (Regard noir dans notre direction) Si on mange rapidement pour reprendre la route, nous avons toutes les chances d'arriver au palais avant la nuit.

― Ah non ! S'emporte Snoderim. Tu ne crois pas qu'on a assez risqué nos vies dans cette tempête ? Depuis que le vent s'est levé je t'ai prévenu que c'était trop dangereux, mais tu voulais continuer. Et les bourrasques sont de plus en plus fortes !

― Que propose-tu dans ce cas ? Demande le prince d'un air hautain.

― D'attendre, assène-t-elle. Attendre que le vent et la pluie cessent, même si ça doit prendre plusieurs jours.

― Mais nous devons convaincre les autres peuples au plus vite ! Riposte le prince. Des elfes meurent tous les jours pour défendre Chrysocolia, il faut arrêter ce massacre auplus vite.

― Ne commence pas avec ça ! Tu saiscomme moi que la guerre dure depuis douze ans, on est plus à 3 joursprès. Si nous périssons dans cette tempête, il n'y aura pluspersonne pour aller les prévenir.

― Hum, marmonne CSE.

― Je suis d'accord avec Snoderim, déclare Romain en levant une main.

Tient, il est juste à côté de moi.J'avais même pas remarqué.

― Moi aussi, je l'imite en sortant de matorpeur.

― Ça va très bien, vous avez gagné.

L'héritière de Smaragdia nous sourit,rassurée, avant de sortir de la viande séchée de Coquecigrue et dupain d'un sac en toile. Sans que je comprenne comment, je me retrouveavec une tranche de pain aux graine dans les mains. J'aime pas ça,ça m'apprendra à répondre sans réfléchir juste parce que j'étaisun peu gênée par un garçon. Pfff...

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शुभ प्रभात les amis !

Sachez que je suis plutôt contente d'avoir réussi à écrire ce chapitre en 10 jours en plus de l'envol du papillon, de l'université d'écriture, de l'ordi-escargot et le fait que je suis en vacances surtout qu'il est assez long ^^

Alors, je dois vous avouer que ce n'était absolument pas prévu qu'ils restent coincés dans un grotte à cause de la tempête, et la scène "romantique" non plus (je sais pas si je m'en suis bien sortie ou pas)

Est-ce que Thalion vous soûle ? Oui ? Moi aussi !

J'espère que les espaces manquants ne vous ont pas trop dérangés pour lire, je les enlèverais dès que j'aurais retrouvé mon ordi (en espérant que le problème vienne de là)

Sinon, des remarques, des questions ? 

Lux

<33


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