Trottoir
Aux seuils des maisons
Grands, larges, gris, innombrables au possible,
Trottoirs impersonnels
Que pourtant s'approprient
Chaque passants qui,
Le temps d'un passage,
Marquent de leurs pieds une présence indélébile.
Parfois les pas se posent
Dans un fourmillement de millimètre incertain
Pour se relever aussitôt,
Furtives enjambées et grandes foulées
Qui frôlent avec fluidité les pavés du trottoir.
Certains pas se soulèvent incessamment
Et, sans savoir s'arrêter sur le sol sinueux
Des sublimes descentes, finissent par,
Avec regret, rencontrer quelques obstacles.
De temps en temps,
Le claquement sec et assuré de talons
Dont l'écho reste quelques instants audible
Avant de s'évaporer dans la chaleur du macadam
Face au tumulte des pensées
Dont le trottoir s'abreuve de souvenirs.
Souvent, une politesse lancé au hasard,
Attrapé en plein vol et,
Marqué par une ébauche de sourire.
Une pièce de bronze, parfois argenté ou même doré,
Qui tombant au sol dans un tintement indistinct,
Illumine le visage du vieil homme assis au sol
Et ravive la flamme de l'espoir qui fait briller ses iris.
A d'autres moments, sous la clarté de la lune,
Nuit noire, une jeune femme,
Dont les hanches ondulent comme des vagues
Les cuisses découvertes,
Sous un bout de tissusaux couleurs vives.
Candides filles qui flânent en élançant leurs grandes jambes,
D'un pavé beige à un autre,
Un peu plus foncé.
Par ci, par là,
Des racines se frayent un chemin à travers le bitume
Le bas-côté s'use et laisse place aux illusions.
Trottoir martelé par le grand nombre de passants qui,
Sans le savoir s'échangent leurs pensées avec entrain,
Des souvenirs merveilleux,
Parfois des rêves inébranlables
Qui percutent le piéton d'à coté le temps d'une seconde
Les regards se croisent et le sourire de l'un étire les lèvres de l'autre.
Parfois, les réverbères se reflètent
Dans la nostalgie du ciel,
Avalée goulûment par les mâchoires de fer
Tandis qu'à d'autre, le soleil vient réchauffer,
Les pavés du trottoir.
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