Chapitre 13

Bon année !!

Pour ce chapitre, j'ai opté pour une présentation différente. Comme il y a beaucoup de changement de point de vue qui se passent en même temps, j'ai ajouté les heures, je sais pas, ça sonnait plus crédible peut-être ?

Bonne lecture !

[25 septembre 2020 ; 11h30]
Après avoir abbatut une trentaine d'infectés à lui seul, le colosse tira Sharone avec lui dans ce qu'il semblait être une tour de guet. La tour surplombait un bâtiment rectangulaire dans lequel Ted et Sharone s'enfonçèrent. À peine étaient-ils rentrés que Ted lui arracha son FAMAS et son fusil pour les poser contre le mur à l'entrée.

-Fouille, maintenant ! Lui ordonna l'homme en la poussant vers un des bureaux.
-Les mains liées et sans armes ? Sans même avoir une chance de me défendre au cas où un infecté m'attaquerait ?
-Parce que tu t'éloigne pas de moi, t'as pas besoin d'arme.

Sa grosse voix et son regard terrifiant la dissuadait de faire quoique ce soit, alors elle s'exécuta, sans même savoir ce qu'elle devait chercher.

-Qu'est-ce que tu veux ? osa-t-elle alors à nouveau.

Le colosse s'approcha alors d'elle et souleva son pantalon pour dévoiler sa cheville mutilée.

-Empêcher la propagation de cette merde. N'importe quoi.

Soudain, une idée germa dans l'esprit de Sharone.

-J'ai fais des études de médecine.
-Qu'est-ce que ça peut me foutre ? T'as déjà guéri un mordu ?

Le ton cruel de Ted faillit la décourager, car c'était un très gros risque qu'elle prenait. Cependant, elle ne se découragea pas.

-T'as déjà essayé de couper le membre mordu ?
-Y a un mec qui s'était estropié une fois, mais je l'ai tué avant de voir si ça marchait.
-Il y a quelques mois, j'ai amputé mon ami. Aujourd'hui, il n'a plus mal du tout.

Ce n'était pas réellement un mensonge, même si elle eut mal au cœur d'utiliser Maximilien ainsi. Cependant, le regard sceptique de son geôlier la fit sourire.

-Qui me dit que tu te fous pas de ma gueule ?
-Personne, soit tu me crois soit tu me bute. Ou bien, on peut aller vérifier chez moi, lui demander son avis mais...
-Faisons ça, je ne te fais pas confiance.
-Mais vu l'avancée de l'infection, t'as pas été mordu y a dix minutes. Ça fait quoi, deux heures ? L'infection est déjà à ton genou, le temps de faire la route et que tu rencontre mon ami, elle sera arrivée mi-cuisse si ce n'est entre-jambe, et dans l'un des cas, je te coupe l'artère fémorale et tu meurs, dans l'autre, je ne peux plus amputer et tu meurs.

Cette précision le figea dans ses mouvements. Son regard la sonda comme pour voir si elle mentait, mais son air parfaitement sérieux lui confirma ses dires.

-C'est ta dernière chance. Aucun vaccins n'ont été trouvé à ce jour, et c'est pas dans une base militaire que tu vas trouver la solution. Surtout pas dans une base tombée il y a plusieurs mois.(Le regard de Sharone se fit malicieux, elle ne craignait plus vraiment son ravisseur.) Réfléchir c'est gratuit tu sais.

Il s'approcha alors dangereusement de Sharone qui tendit ses mains liées face à lui.

-Si tu me frappe ou me menace, je ne t'ampute pas. Tu peux me balancer aux rôdeurs si tu veux, me tuer si tu ne me crois toujours pas, mais tu n'en seras pas plus avançé. D'ici trois heures, tu seras totalement infecté.

Il se stoppa alors et afficha une mine résolue.

-Ok, fais le.

Le sourire malicieux de Sharone s'étira tandis qu'il lui déliait les mains. Elle lâcha son sac et en sortit son anesthésiant pour dentiste et invita son nouvel « ami » à tendre la jambe sur le sol pour lui piquer différents endroits de la jambe afin de l'endormir.

-J'espère que tu sais ce que tu fais.
-Mieux que jamais.

[25septembre 2020 ; midi]
Quand Mika et Nathan arrivèrent à la forêt, ils furent interpellés par la présence d'une moto qui ne leur était pas inconnue. Ils se précipitèrent alors à l'intérieur du chalet, fusils en main, et découvrirent sans aucune surprise leur camarade d'une nuit qui se tenait face à eux, les mains levées.

-Me tirez pas dessus, je viens aux nouvelles et je me casse juste après, lâcha Jules, le plus calmement possible. Vous avez découvert quelque chose ?

Mais aussitôt avait-il finit sa phrase que ses sourcils se froncèrent en ne voyant que les adolescents et leurs tête d'enterrement.

-Où est Sharone ?

[25septembre 2020 ; 12h15]
Sharone avait pu récupérer sa hache et avait préparé l'opération, chaque outils, chaque produit était à porté de main afin de lui faciliter l'opération. Quand tout fut prêt, elle posa la lame juste en dessous du genoux de son patient, mais juste avant de couper, elle grogna et retira le foulard qu'elle avait pour protéger un tant soit peu son cou des attaques pour le tendre à l'homme agonisant.

-Mord ça, essaie de pas tomber dans les pommes.

S'exécutant, il observa la jeune femme enfoncer la lame dans sa chair, serrant les dents quand la douleur n'était pas camouflée par l'anesthésiant.
Il fallut vingt minutes à Sharone pour couper.

-Tu n'auras bientôt plus mal, ne t'inquiète pas, annonça-t-elle en bandant la plaie.
-J'espère pour toi.

Elle étira un sourire se voulant rassurant et se redressa. Elle vida presque une bouteille d'eau entière pour nettoyer ses mains du sang qu'elle avait fait couler.

-Repose toi en attendant. Je vais chercher une béquille.

Alors qu'elle se dirigeait vers la porte de la salle d'à côté, son sac sur les épaules, un cliquetit retentit dans son dos. Elle retint de juste un soupire tandis que l'autre pointait son pistolet sur elle.

-Tu crois pas que tu vas m'avoir comme ça ? lança-t-il. Tu crois pas que je vois clair dans ton jeu ? Tu vas nul part.

Plus il parlait, plus son envie d'être condescendante la tiraillait. Elle tourna finalement les talons pour s'asseoir à un bureau, étirant ses membres engourdis d'un air suffisant.

-Ok Sherlock, t'as qu'à aller les chercher toi-même, les béquilles, a-t-elle lancé en étirant un sourire moqueur.
-Qui te dis que j'ai besoin de béquilles ?
-Oh, tu compte rester ici le reste de ta vie et te déplacer en rampant ? C'est cool aussi. Ambitieux.

Le grognement de rage qu'il poussa ensuite la fit sourire parce qu'elle avait gagné, à nouveau.

-Vas-y.
-Je te remercie pour ta grande bonté.
-Ton téléphone, tu le laisse ici.

Sharone se figea alors, tournant son regard vers l'homme qui pointait à nouveau son arme vers elle.

-Je sais que tu vas en profiter pour appeler tes petits camarades en renfort, alors tu le laisse ici. Je te le rendrais quand tu reviendras avec ma béquille.

Elle inspira profondément.
Ce n'est rien. Ce n'est que mon téléphone, se disait-elle pour se rassurer.
Après tout, elle n'aura qu'à le récupérer lorsqu'elle lui aura collé une balle dans le crâne.
Elle posa alors l'objet dans la main de Ted qui étira un sourire carnassié en la voyant se diriger vers ses armes.

- La hache et les flingues restent ici, déclara-t-il sans baisser son arme.

Merde.
C'est à contre-coeur qu'elle tourna le dos à son fusilet le FAMAS ainsi que sa hache qui était encore à côté de Ted.

- Bonne fouille.

Le fusillant du regard, elle quitta alors la salle sans répondre, la porte se claquant derrière elle.

Bien entendu, elle n'avait aucune intention de lui trouver des béquilles. Tout ce qu'elle souhaitait était se mettre à l'abris le temps de sa transformation et le tuer ensuite, mais privée de ses armes, cette quette lui sembla compromise.
Elle balaya la salle du regard, soulagée de ne voir aucun infecté en état de se déplacer dans la pièce. Ils étaient soit mort, soit ils le seraient bientôt. Les militaires présents dans la pièces n'avaient pas de FAMAS, mais ils avaient des couteaux et des matraques.
Satisfaite de sa trouvaille, elle en saisit plusieurs et entreprit une fouille de la pièce.
Elle ne trouva cependant rien, et dans l'autre pièce, elle entendit des cris de douleurs.

- Sale pute ! hurla son geôlier. Tu m'as doublé !

Un sourire satisfait étira les lèvres de Sharone.

- Moi ? Jamais !
- Tu m'as mentis ! Tu m'as dis que ça allait me guérir ! Que ça avait guéri ton ami
- Je n'ai jamais prétendu ça, j'ai dis que mon ami n'avait plus mal.

La jeune femme fit une pause dans ses explication avant de reprendre, le visage tiré par un rictus douloureux.

- Aurais-je omis de préciser que cet ami est décédé ? a-t-elle soufflé pour elle-même.

Des coups de feu retentirent contre la porte et cette dernière finit par s'ouvrir au moment même ou Sharone s'enfuit dans la cage d'escalier avant de la barricader avec une de ses matraques.

- Tu peux fuir comme tu veux, hurla Ted, si moi je peux pas te rejoindre, les autres le pourront !! Je serais pas le seul à mourir, j'aurais ta peaux je te le jure !

Et au même moment, l'alarme incendit se déclencha.
Dehors, les infectés des alentours se préssèrent contre le bâtiment, brisant les fenêtres et portes vitrés pour pénétrer dans les pièces. Sharone s'empressa de monter le plus haut possible, elle n'avait nul-part ailleurs où aller de toute façon. Elle repoussa certains infectés qui étaient dans les étages supérieurs mais bien vite, elle se retrouva au sommet de cette tour.

Un seul infecté se tenait là, et dès qu'il l'entendit entrer dans la grande pièce panoramique, il se jeta sur elle.
Sharone parvint à le repousser et sortir un couteau de sa poche avant qu'il ne se jette à nouveau sur elle, et quelques secondes plus tard, le militaire infecté tomba au sol, mort. Les grognements des autres infectés se firent entendre dans les escaliers, et pour les empêcher de venir, elle bloqua la porte avec tout ce qu'elle put trouver, que ce soit bureau, barre ou balais, tout était bon pour sa barricade.
Lorsqu'elle fut certaine qu'elle ne risquait plus rien, elle observa autour d'elle et, à ses pieds, dépassant de la poche de l'ancien militaire, une chose l'intrigua.

En attrapant cette chose, elle constata qu'il s'agissaitd'un vieux carnet défraîchit sur lequel il était sobrement écrit « Aux survivants ».
En ouvrant le bouquin, un frisson la parcourut en lisant la date, premiers mots écrits sur le carnet.

« 13 avril 2020 ; 20h40 ».

[25 septembre 2020 ; midi]
Mika et Nathan n'avaient eu le temps de raconter correctement l'histoire que Jules avait enfoncer quelques réserves et munitions dans son sac avant de le jeter sur ses épaules à l'instar du fusil qu'il avait arraché des mains de Mika pour ensuite sortir en trombe du chalet.

- Attends, tu vas la chercher ? demanda Nathan.
- Donnes moi les clés de la twingo et rentre immédiatement.
- On vient avec toi, imposa l'adolescent.
- Il en est hors de question que je me coltine des gamins dans de telles conditions. Vous restez là.
- T'as pas d'ordre à nous donner, on fait ce qu'on veut ! intervint Mika.
- Moi non mais Sharone si, elle vous a dit de vous mettre en sécurité alors il est hors de question que vous veniez. Si je me fais mordre, je suis le seul à mourir, si l'un de vous se fait mordre alors qu'on fait équipe, non seulement vous mourrez mais Sharone me poursuivra jusqu'en Australie pour me tuer aussi, je prendrais pas ce risque.

Voyant qu'ils ne changeraient pas d'avis, il poussa un grognement, presque une plainte agacée, et passa ses mains dans ses cheveux.

- S'il vous plaît, on perd du temps là, donnez moi ces fichues clés.

C'est dans un soupire que Mika céda à sa requette.

- Tu nous les ramène entières, elle et la twingo.

Acquiesçant d'un sourire se voulant pleins d'assurance, il rejoignit la voiture en courant et ne prit la peine de reprendre son souffle avant de démarrer.

Alors qu'il roulait vers le camp, Jules se demandait comment il allait s'y prendre.

- Bravo Jules, très courageux, vraiment, avait-il grogné. Vas te battre contre un colosse de deux mètres quand toi t'en mesure tout juste un mètre soixante-dix pour quelque chose comme cinquante kilos. Super.

Quand bien même il avait un plan et une arme, rienn'assurait qu'il réussirait. S'il avait reprit en force grâce aux boîtes de conserves de Mika, il n'avait pas retrouvé sa force d'antant et demeurait relativement faible.
Cependant, il ne ferait pas demi-tour.

- Je devrais pouvoir la sauver sans prendre énormément de risque...

En tout cas, il essayait de s'en convaincre, mais la description du ravisseur de Sharone le faisait froid dans le dos. C'était clair qu'il n'était pas de taille à l'affronter.

Il avait roulé aussi vite qu'il ne le put, et en bien moins de temps que necessaire, les grilles du camp se tenaient déjà devant lui.
En entrant dans le camps, il remarqua la tour de communication, assaillie par les infectés sous les cris stridents de l'alarme incendie. Il n'eut aucun doute, c'était là qu'elle était.
Il observa alors le bâtiment entier, et constata que le sommet du mirador était bien plus calme que les différents étages à travers lesquels il observait des ombres se mouvoir.

- T'es là-haut.

Et comme pour le confirmer, une chaise vola à travers une des fenêtres et la silhouette de Sharone se dessina devant celle-ci. La chaise vint se fracasser sur un infecté qui était resté en dessous, le tuant sur le coup.
Jules imaginait bien son ancienne amie réagir à ce coup de chance, se donnant sans doute une note sur vingt pour se féliciter.
Ne se laissant pas plus distraire, il grimpa sur le toit d'un bâtiment et alluma la torche de son téléphone dans la direction de Sharone qui tourna alors son regard vers lui.

La brune, voyant la lumière, reconnu la silhouette de Jules et pesta contre lui et Mika qui lui avait sûrement raconté leur objectif, la veille, lorsqu'elle l'avait rencontré.
Que voulait-il ? La narguer ? Lui pouvait fouiller comme il le voulait, il avait le champ libre comme tous les infectés étaient dans son bâtiment. Peut-être souhaitait-il simplement la sortir de là, et si tel était le cas, elle ne le refusait pas. Cependant, elle se méfiait. Rien ne lui disait qu'il ne réclamerait rien en retour.
Ne s'attardant pas à la fenêtre, agacée par ce bruit strident qui sonnait depuis dix minutes, elle partit à la recherche d'un boîtier d'alarme.
Il n'était pas très bien caché, en vérité. Lorsqu'elle appuya dessus, l'alarme se tut enfin, apaisant un peu les infectés.

- Bien, soupira Sharone en s'asseyant au pied de la fenêtre cassée. Plus qu'à attendre qu'ils dégagent.

En bas, l'observant de son toit, Jules saisit sa chance. Il devait éloigner tous les infectés afin de permettre à Sharone de descendre. Il aperçu alors les bunker et s'y précipita.
En entrant dans le bunker numéroté douze, s'éclairant de son flash, ce fut un véritable cimetière qu'il vit. Figé à l'entrée, il devina aisément qu'ils avaient tentés de s'abriter ici, mais qu'un infecté était parvenu à entrer, sans aucun doute.

- Qu'est-ce qui a bien pu se passer... a-t-il soupiré.

En s'avançant vers les cadavres, il sursauta lorsqu'il entendit un grognement à côté de lui, et retint un hurlement quand la créature qui avait grogné lui attrapa la jambe.
S'écartant brusquement de l'infecté, il pointa la lampe vers lui et reconnu une vieille dame, aux portes de la mort. Elle ne pouvait plus réellement bouger, s'étant agrippée une dernière fois à la jambe d'un humain, suppliant sans doute qu'il ne la sauve.
Il se leva alors, et acheva ses souffrances d'un coup de pied de biche.

Une idée lui vint alors à l'esprit, et Jules se précipita jusqu'à la voiture, attrapant le bidon d'essence qui était resté dans celle-ci et retourna dans le bunker pour en renverser la totalité sur les cadavres qui gisaient là. Ouvrant ensuite les portes en grand, il sortit son briquet et alluma le brasier et se précipita hors de la sorti tandis que l'alarme incendie se mit à sonner. Il eut tout juste le temps de s'abriter avant que la horde d'infectés ne se précipite dans le bunker qui déclenchait déjà les arroseurs automatiques. Quand toute la horde fut entrée, Jules se dépêcha de refermer les portes du bunker et sans perdre une seconde de plus, couru vers la cachète de Sharone.

Sharone avait bien entendu l'alarme incendie. Elle avait aussi observé les infectés s'entasser dans le bunker qui lui rappelaient bien trop de souvenirs, et c'est abasourdie qu'elle vit Jules refermer les portes du bunker juste derrière eux.
Elle se précipita alors à la porte, dégageant sa barricade pour sortir de la pièce et dévaler les escaliers. Elle n'avait pas descendu un étage que Jules se tenait devant elle.

- Tu n'es pas mordu ? lui a-t-il alors demandé.
- Je constate que toi aussi, t'es toujours vivant.

Cachant à peine son soulagement, il tourna les talons pour redescendre et Sharone le suivit à contrecœur.

- Comment t'as su que j'étais là ?
- Mika m'a dit que vous veniez, hier.
- Je le savais.
- Je suis allée au chalet aujourd'hui pour vous y attendre, mais j'ai retrouvé que les gamins. Ils m'ont tout expliqué.
- Etonnant qu'ils ne soient pas là.
- Je leur ai interdit de venir.

Sharone hocha la tête sans rien ajouter. Il avait bien fait, elle leur avait fait prendre bien assez de risques comme ça.
Arrivant au rez-de-chaussée, Jules s'apprêtait à sortir mais Sharone repéra, derrière un bureau, son geôlier, criblé de morsure, à présent entièrement transformé.

- Il est là, le colosse contre qui je devais me battre, constata Jules.
- Toi ? Te battre avec lui ? Je me souvenais pas que tu faisais de l'humour.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Il a mon téléphone cet enfoiré.

S'agenouillant face à lui, elle lui offrit un grand sourire narquois avant de prendre le pistolet qui traînait un peu plus loin ainsi que son téléphone qui avait glissé sous le bureau.

- Tu l'as amputé ? C'est pour ça qu'il est pas avec les autres dans le bunker.
- Je l'ai convaincu que ça stoppait l'infection. Spoiler : c'est pire. Tu veux tenter ?

Elle se redressa alors, évitant la poigne du géant et observa autour d'elle. La hache était encore sur le bureau, et ses armes à feu gisaient au sol près de l'entrée. Sans doute avaient-ils été piétinés par les infectés.
Elle récupéra alors toutes les armes avec un sourire satisfait et quitta la salle sans même accorder un regard à son geôlier qui grognait en se traînant vers elle.

En rejoignant la voiture, Jules prit le volant quand Sharone s'installa à ses côtés.
Le début du voyage s'était fait dans un silence presque religieux, aucun d'eux ne voulait adresser la parole à l'autre, l'un pour éviter un reproche ou une menace, l'autre par fierté.
Elle n'avait pas grand chose de gentil à lui dire, alors elle gardait la bouche close. Elle envoya malgré tout un message à ses camarades restés au chalet pour les rassurer. Elle allait bien.
Mika lui répondit aussitôt, ils étaient soulagés.

Sharone aussi, l'était. Au final, elle n'était restée seule que deux heures, grâce à Jules. Si ses amis ne l'avaient pas laissé venir, elle serait resté plusieurs jours, ou aurait du trouver une issus à laquelle elle n'était pas certaine d'en sortir indemne.

C'est finalement cette dernière qui brisa la glace.

- Tu m'as sorti d'une belle galère, je t'en dois une... Merci.

[2 janvier 2021]

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