Prologue : Un mariage ennuyeux , deux garçons qui ont envies d'être partout sauf ici , une belle nuit d'été et une folle envie d'être aimé...
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- Louis , s'il te plaît , promets moi que tu essaieras de sympathiser avec les autres ados. Supplie presque ma mère quand on arrive devant la salle.
- Oui maman. Mais si ils ont moins de 14 ans , il ne faut même pas espérer. La dernière fois ils avaient tous 12 ans.
- Ils ont presque tous ton âge , sauf le fils de la cousine de Laure , lui il est un peu plus vieux je crois. Il doit avoir 18 ans , quelque chose comme ça.
Je ne fais que lever les yeux aux ciels et laisse tomber ma tête contre mon siège.
Je déteste les mariages. C'est long , chiant , et je ne connais jamais personne.
Aujourd'hui c'est celui de Laure et Mathieu , des amis de mes parents que j'ai du voir une fois quand j'avais quinze ans.
J'ai supplié ma mère pour qu'elle me laisse à la maison , je ne vois pas l'intérêt de venir , je suis presque sûr que Laure et Mathieu ne se rappelle même pas de moi.
Mais évidemment elle a tenue à ce que je vienne. Elle veut que je rencontre du monde , que je sorte un peu , que je m'amuse.
Je sais m'amuser , mais c'est bien plus drôle avec des gens que l'ont connaît.
Mes pensées s'arrêtent en même temps que la voiture. Je descend de cette dernière et lisse mes vêtements rapidement.
- Louis , ne fait pas le tête s'il te plaît. J'ai déjà fait en sorte qu'on ne vienne ni à la mairie ni au repas du midi , alors fait au moins l'effort de t'amuser un peu ce soir d'accord ? Me demande ma mère en posant une main dans le bas de mon dos quand on s'approche de la salle.
Je hoche lascivement la tête et marche à son rythme.
Nous entrons dans la salle déjà presque pleine. Il y a vraiment beaucoup de monde.
Pratiquement tout le monde est déjà assis autour des tables. Ils parlent fort , par dessus la musique.
- Oh ! Vous êtes là ! S'exclame une voix féminine en arrivant vers nous.
Je remarque immédiatement que c'est Laure. Elle ne porte plus sa longue robe de marié , elle l'a changé pour être plus à l'aise.
Elle en a mis une un peu plus courte, blanche recouverte de dentelle en forme de rose.
Je ne l'aurais jamais reconnu. Elle a pris quelques rides. Ses cheveux blonds dans mes souvenirs sont maintenant bruns , elle a pris quelques rondeurs et son sourire est beaucoup plus radieux et contagieux que la dernière fois que je l'ai vu.
Elle a l'air plus heureuse que jamais. Même si je n'ai pas envie d'être là , ça réchauffe quand même le cœur.
- Bonjour Louis , mon Dieu ce que tu as changé ! Dit elle en s'approchant pour me faire la bise.
- Bonjour Laure. Félicitations. Je dis en essayant de paraître le plus enjoué possible.
- Les ados sont dans la pièce juste au dessus , tu peux aller les rejoindre si tu veux.
Pitié non.
- Très bonne idée , pas vrai Louis ? Demande ma mère d'un ton appuyé.
- Hum hum , oui j'y vais. Je ronchonne en me dirigeant vers l'étage.
Mes pieds traînent contre les marches en velour vert des escaliers.
J'entre dans la salle sans porte de l'étage , et observe les six ou sept adolescents qui ont l'air d'avoir mon âge.
Trois filles , quatre garçons.
Deux jolis brunes , l'une aux cheveux long , l'autre au cheveux un peu plus courts. Une fausse blonde aux yeux foncés et à la peau matte , deux garçons bruns , l'air plutôt grand et bavard , un au cheveux roux et aux yeux bleus , et un autre garçon qui semble complètement à l'écart du groupe.
Grand , yeux verts , cheveux bruns et bouclés , mains bagués , chemise blanche à trois boutons ouverts , et pantalon noir ample.
Il est reclus dans le coin de la pièce , un livre en main. Il n'a pas l'air bien malheureux , mais n'a pas non plus l'air d'être ravis d'être ici.
Quand je commence à avancer dans la pièce , mes pieds craquent contre le sol en parquet de la grande pièce.
Tous les yeux se retournent vers moi.
Génial.
- Oh , un nouveau. Dit lascivement la blonde.
- C'est quoi ton petit nom ? Demande la brune aux cheveux courts.
- Louis.
- Moi c'est Lise. La fille aux cheveux long c'est Sarah , la blonde c'est Cerise , le rouquin là c'est Elliot , et les deux bruns là c'est Jack et Alex.
Je hoche la tête en pinçant mes lèvres , mal à l'aise. Je n'aime pas cette situation. Je n'ai rien à dire.
Un léger silence prend la parole avant qu'ils ne recommencent à parler.
Je soupire et vais m'assoir contre un mur , à quelques mètres du bouclé qui a relevé les yeux pendant les présentations avant de les reposer sur son livre.
Je sors mon téléphone de ma poche et fait glisser mon index vers le bas pour voir si j'ai un message , ou si quelque chose se passe tout simplement.
« Aucune notification »
Super.
Je soupire une nouvelle fois en laissant tomber ma tête contre le mur.
Je sens quelqu'un s'assoir à côté de moi , en relevant les yeux , je remarque que c'est le lecteur dont je ne connais toujours pas le nom.
Il lit toujours , mais maintenant , assis à côté de moi , pratiquement collé contre mon flanc, ne me prêtant pas plus d'attention.
Je pose mes yeux sur lui un moment , puis mon regard se remet à fixer un point sur le mur en face de nous , mes avants bras posé contre mes genoux , ces derniers relevés près de mon torse.
- Moi c'est Harry. Dit le bouclé sans contexte , m'arrachant aux pensées qui commençaient à envahir mon esprit.
Je repose mon regard sur lui , qui est toujours plongé dans son livre.
- D'accord. Je dis tournant une énième fois la tête vers le vide.
- Ce livre est un navet. Dit il du même ton , sans jamais quitter les yeux de ces pages noircis.
- D'accord.
- Mathieu trompe Laure. Lance-t-il de but en blanc.
Je manque de m'étouffer avec ma salive , et de me faire un torticolis tant je me retourne vite vers lui.
- Quoi ?
- Mathieu trompe Laure. Répète il en me regardant enfin.
- J'avais bien entendue la première fois , mais de quoi tu parles ?
Il referme son livre et le fait glisser loin de nous.
- Je l'ai entendue parle avec Caliste , tu la connais ? La sœur de—
- De Julie , oui je la connais de vue , mais qu'est ce qu'il se disait ?
- J'ai entendue quelque chose comme «Il faut qu'on lui dise Mathieu , c'est trop grave. Moi je t'aime mon amour , on ne peut pas continuer comme ça. » Et des bruits de gens qui s'embrassent.
- Putain.. et tu as entendue ça quand ?
- Ce matin , dix minutes avant la cérémonie.
- Merde.. pauvre Laure.
- Tu vas lui dire ?
- T'es dingue ? Je l'ai vu une fois dans ma vie , et puis on a pas de preuves. Et de toutes façons c'est pas nos histoires.
- Tu trouves ?
- Bien sur. C'est des conneries d'adultes ça. Nous notre rôle , c'est de rester avec les autres ados , descendre quand ils nous appellent pour manger le dîner puis le gâteau. On s'endort en boules sur les chaises , et nos parents nous réveillent à 4h00 du matin pour rentrer. On a rien à faire de plus.
Harry n'a pas l'air bien convaincu. Il hoche les épaules mais ne me quitte pas des yeux.
- Tu ne te sentirais pas coupable de ne rien faire ?
- Non. Tu sais les adultes font ça tout le temps. Ils s'aiment , ils aiment quelqu'un d'autre , se quittent , se trompent , se marient , ont des enfants , divorcent... le monde des grands quoi.
- Ça ne me donne pas envie de grandir.
- Rien ne donne envie de grandir.
Ses yeux scrutent mon visage sans aucunes gêne. Il détaille chaque chose de mon physique pendant de longues minutes.
- Moi j'aimerais bien être amoureux. Me dit il presque en chuchotant.
- Tu ne l'as jamais été ?
- Non. Tu l'as été toi ?
- Non plus.
- Tu en aurais envie ?
- Non. Regardes comment ça finit l'amour.
- Pas forcément à chaque fois.
- Si , à chaque fois. C'est comme ça qu'ils finissent les gens qui croient à l'amour jusqu'à l'âge adulte.
- Tu en es , un jeune homme bien pessimiste.
- Réaliste.
- Ça reste à voir.
« Les enfants ! On va manger , descendez ! » s'exclame une voix qui provient du bas des escaliers.
Les six autres ados se lève à la hâte , pressé d'enfin pouvoir manger.
- Tu as faim ? Me demande Harry en commençant à se redresser.
- Je suis affamé.
Nous descendons tous les deux et traversons toutes les tables d'adultes pour récupéré nos assiettes à la table des enfants , et nous servir.
Puis nous retournons à table.
Harry est à côté de moi par chance , je ne comprend rien à la conversation des six autres de notre table.
Le repas pour les enfants est différent que ceux des adultes.
Poulet , riz.
Original.
Harry et moi restons silencieux. La conversation qui occupe toute la table ne nous inclu pas.
Une fois nos assiettes finis, je m'adosse dans mon siège et soupir.
Je sens quelque chose butter contre ma cheville.
En regardant , j'aperçois le pied d'Harry secouer le mien. Je relève mon regard pour l'interroger.
- On s'en va ? Il me demande en retirant son pieds.
J'hoche la tête , et quitte la table avec lui.
En arrivant devant le buffet de l'apéritif, il m'arrête.
- Les provisions. M'explique t-il en en mettant le plus de nourriture possible dans un bol qu'il recouvre ensuite d'essuie-touts.
Je pouffe et le suis quand il reprend la route , jusqu'à pousser la porte qui nous rend dans une pièce appart.
Une immense salle , remplis de canapé de toutes sortes.
- Mais c'est quoi cette endroit ? Je demande en caressant chacun des canapés qui glissent sous les doigts en avançant dans la pièce.
- La pièce où on était est la salle des fêtes de la ville , donc il y a souvent des événements , à mon avis il y'a eu une expositions en rapport avec les canapés ou quelques chose comme ça.
J'hoche la tête et me laisse tomber dans l'un des canapé , vite rejoint par Harry qui pose le bol de provisions devant nous.
- Moi mes parents sont toujours ensemble. Dit il en prenant une poignet de chips.
- Moi ils sont divorcés. Mon père a rencontré une autre femme et il est parti pour elle.
- Ça t'a fait du mal ?
- Ça m'a conforté dans l'idée que l'amour est une vaste blague.
- Tu as pleuré quand il est parti ?
- Je ne pleure jamais.
- Moi je pleure beaucoup. Je pleure de joie , de colère , de tristesse , d'amour , de surprise... je pleure mes émotions.
- Ça doit être épuisant.
- C'est incontrôlable.
Une de ses mèches de cheveux tombe devant son œil. Je m'approche doucement de lui et m'autorise à la replacer derrière son oreille.
Malgré le fait qu'il tourne légèrement la tête , j'ai le temps d'apercevoir ses joues s'empourprer et ses lèvres se déformer dans un sourire.
- J'aime bien quand tu fais ça. Me dit il en retournant la tête vers moi.
Je le regarde une seconde et attrape à mon tour une petite poignet de chips.
- Je suis dans un club de tricots depuis deux semaines. Lance le bouclé après quelques secondes de silence.
- Pourquoi ?
- Un garçon avait un gilet magnifique dans le bus. Je lui ai demandé où il l'avait acheté et il m'a dit qu'il l'avait tricoté. Je veux savoir faire ça moi aussi.
- Tu y arrives bien ?
- Pas encore parfaitement.
- D'accord.
- Je suis le seul garçon , et le seule de moins de soixante ans.
Je pouffe à cette information , avant qu'il ne reprenne la parole.
- J'ai un lapin.
- Il s'appelle comment ?
- Lapin.
- Original.
- C'est moi qui ai choisi.
- Je m'en doutait un peu.
- Tu as des animaux ?
- J'avais un poisson quand j'étais petit mais sinon non. J'adorerais avoir un chien , mais ma mère refuse.
- Pourquoi ?
- Elle n'aime pas les animaux.
- C'est triste de ne pas aimer les animaux.
- C'est surtout incompréhensible.
- Oh ! Tu es là mon fils. Dit soudainement ma mère en entrant dans la pièce , l'air gêné.
- Bonsoir madame. Dit Harry en la voyant.
- Oh, ne m'appelle pas madame mon garçon , appelle moi Johanna. S'exclame-t-elle, un sourire radieux prenant soudainement place sur son visage en s'approchant de nous.
Nous nous levons tous les deux et Harry tend sa main pour serrer celle de ma mère qui n'y prête pas attention et préfère le prendre dans ses bras , le faisant ouvrir grand les yeux de surprise.
- Oh mais c'est que tu es grand mon garçon , et qu'est ce que c'est ton prénom ? Demande-t-elle en se détachant de lui.
- Je m'appelle Harry.
- Mais quel joli prénom ! Et quelle jolie bouille d'ange. Dit elle en pinçant une de ses joues , faisant rire Harry nerveusement. Quel beau garçon tu es. Pas vrai Louis ?
- Hum hum , oui. Je marmonne , soudainement gêné.
- Bon ! Je vous laisse , je ne vous embête plus , et euh... vous ne faites pas de bêtise hein ? Dit elle en nous faisant un clin d'œil , nous faisant tous les deux furieusement rougir.
Elle ricane , et sort de la pièce.
- Hum hum... Et bien voilà c'était ma mère dans toute sa splendeur. Je souffle en me rasseyant.
- Elle a l'air vraiment gentille. Dit il en s'asseyant aussi.
- Oui elle l'est. Comment sont les tiens ?
- Oh.. un peu strict parfois mais , ce sont de bons parents.
- Tu t'entends bien avec eux ?
- Plutôt oui , il y a quelques malentendus parfois mais en général oui.
- Des malentendus ?
- Et bien.. parfois ils ne comprennent pas vraiment ce que je veux leur dire. Ils ne comprennent pas mes réactions ou mes envies.
- Ce sont des parents. Aucun d'eux ne comprend jamais nos réactions ou nos envies.
- Tu crois qu'ils s'en rendent compte ?
- Je crois qu'il s'en foutent trop pour se rendre compte de quoi que ce soit.
- Tu seras un adulte un jour.
- Non. Jamais.
- C'est impossible.
- Pas du tout. Je ne serais jamais un adulte. Je l'ai décidé.
- Ou alors tu peux décidé d'être un bon adulte ?
- Peut être.
- Il est quel heure ? Demande Harry.
Nous nous sommes tous les deux allongés par terre après trois heures à discuter sur le canapé. Nous sommes l'un à côté de l'autre , nos bras , cuisses et pieds se touchent , et nos regards sont dirigés vers le plafond.
- 23h32.
- On a beaucoup parlé.
- C'est vrai.
- Tu veux bien qu'on parle encore un peu ?
- Bien sur Harry.
- Merci Louis. Tu sais , quand j'étais en primaire j'adorais l'école. Et puis en ce2 je suis tombé sur la pire des maîtresses. Une vrai peau de vache. Elle était infecte avec moi. Après une année passé dans sa classe , l'école est devenue une phobie. Et encore au lycée ça m'arrivait d'avoir la boule au ventre quand un professeur m'interrogeais ou m'adressait simplement la parole.
- Qu'est ce qu'elle faisait pour que l'école devienne un calvaire à ce point ?
- Elle m'humiliait , prenait un malin plaisirs à m'interroger quand elle remarquait bien que je ne savais pas , me faisait aller devant le tableau pour que les autres élèves me regardent tourner au rouge vif pendant qu'elles me posaient des questions auquel je n'avais pas les réponses. Je pleurais tout le temps , j'ai toujours été hypersensible. Et elle aimait en profiter.
- Quelle pétasse. Je crache d'un seul coup.
Il pouffa en fermant les yeux.
- Que tu es vulgaire.
- Il n'y a pas vraiment d'autre mot pour la décrire.
- Pas faux.
Un léger silence nous laisse entendre la musique étouffée dans la pièce d'à cotée et les rires des invitées.
- On peut se tenir la main ? Il me demande , son regard toujours braqué vers le plafond.
- Si tu veux. Je répond pratiquement en chuchotant.
Sa main attrape doucement la mienne , et mon corps se réchauffe. J'aime bien ce qu'il me fait. L'effet qu'il a sur moi. Ce que je ressent quand nos peaux se touchent.
- J'aime bien te tenir la main.
- Moi aussi Harry.
- D'habitude je n'aime pas quand les autres me touchent ou soit trop près de moi. Mais quand c'est toi , j'adore.
Je garde le silence , ne sachant pas tellement quoi répondre. Il y a mille choses que je pourrais dire en réalité. Toutes les choses que moi je ressens quand je suis avec lui.
Mais je n'y arrive pas. Je n'ai jamais réussi à faire ca. Avouer tout ce que je ressens. Ça me fait trop peur. Chacun ses limites.
- J'aimerais bien t'embrasser. Me dit il en regardant toujours le plafond.
Mon cœur s'emballe. Il tape douloureusement dans ma poitrine. Mes joues s'empourprent , mes mains deviennent moites , et mon estomac se retourne.
- Désolé , je n'aurais pas du dire ça , c'est bizarre. Pardon. Il dit , n'ayant aucune réponse de ma part.
Je me retourne vers lui et tourne sa tête vers moi lentement , à l'aide du bout de mes doigts.
- Embrasse moi... je chuchote a quelques centimètres de ses lèvres.
Ses yeux s'éclairent , et sa propre main vient se poser sur la joue , avant que son visage ne se rapproche dangereusement et lentement du mien.
Après ce qui me semble durer des heures , ses lèvres de posent tendrement sur les miennes , dans un long souffle de plaisirs quittant nos deux corps.
C'est puissant , c'est silencieux et en même temps si bruyant. Mon corps ne touche plus le sol.
Il n'y a que lui. Lui et moi.
Nous deux.
Tout seuls.
Nous nous embrassons de longues minutes , lentement , tendrement , en se séparant quelques fois pour reprendre notre souffle.
Puis nous nous séparons , et Harry colle son front au mien.
- J'adore t'embrasser... chuchote-t-il contre mes lèvres.
- Moi aussi... Je répond de la même manière.
Apres de longues minutes à se regarder , se voler des baisers et à caresser le visage de l'autre , nous sommes retourner dans la salle pour voir le cadeau de Mathieu pour Laure.
Une surprise.
C'était un montage vidéo d'elle et de sa famille.
Embarrassant.
Quand la vidéo touche à sa fin , tout le monde applaudit et les mariés s'embrassent , sous le regarde lourd et détruit de Caliste.
- Tu te marieras avec moi un jour ? Me demande Harry au dessus des applaudissements.
- Jamais.
- Pourquoi pas ?
- Par ce que tu es en train de me faire croire à l'amour , et je ne veux pas gâcher ça.
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