Le bar du coin 🍋
Prologue : Louis travail comme serveur à « Danny » , le bar du coin dans la village d'à côté. Harry lui , ne travaille pas , et vie au crochet de ses parents , dans la grande ville d'à côté. Deux mondes , deux hommes , un seul cœur. Il reste à en coller les deux morceaux...
Louis : 20 ans
Harry : 22 ans
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Point de vue externe
Il est 18h quand Louis prend son service en ce vendredi soir. Dehors il fait encore bien clair , et le temps est toujours aussi chaud , presque étouffant. Ce mois de juillet commence fort cet année.
- Bonjour Claudine ! Il dit la voix enjouée , comme d'habitude , en voyant une cliente arriver.
- Oh bonjour mon petit Louis. Il fait chaud aujourd'hui mh ? De mon temps , nous ne connaissions pas de chaleur si étouffante à cet période de l'année. Ça , c'est à cause de tes gens , les petits pollueurs. Dit Claudine en agitant ses mains devant son visage pour s'aérer , se dirigeant vers la place habituel.
« Tes gens » , comme elle aime les appeler , c'est les jeunes.
Claudine en parle tout le temps comme des vilains , des cancres égoïstes qui n'ont que faire des générations futures.
Pour elle , seul Louis sort du lot. Appart lui , les jeunes , elles ne les portent pas dans son cœur.
Mais Louis l'aime bien cette femme. Elle a les cheveux bouclés , naturellement gris mais teint en bleu foncés. Dans son enfance , les teintures n'étaient même pas envisageables. A vrai dire ça n'existait pas vraiment. Puis dans les années 80 , ça a commencé à devenir une sorte de mode extravagante.
Au début c'était surtout pour les artistes. Les chanteurs de rock , tout ça. C'était pour se démarquer , pour se donner un style.
Et puis au fil du temps , tout le monde s'y est mis. Alors quand elle a eu 60 ans et que les cheveux colorés étaient devenues une norme , elle s'est dit qu'elle aussi, elle allait suivre la mode. Ses parents n'étant plus là et ses enfants bien loin, personne ne pouvait lui faire de remarque , appart les passants dans la rue. Mais ça , elle n'en avait que faire.
Le regard des inconnues , ça lui a toujours été égale. Seul celui de ses parents importaient.
Ses yeux sont bruns et sa bouche très fine. Elle parle fort , et beaucoup. Elle aime bien Louis. Il l'a fait rire. Il lui rappelle un peu son fils quand il avait son âge.
Il lui ramène sa commande quotidienne le sourire au lèvres. Un café noir sans sucre, et un cookie coupé en deux. Elle ne le finira pas si il lui en amène un entier. Alors depuis un moment , il le coupe en deux parties égale et mange l'autre moitié avec elle en écoutant ses histoires quand il n'y a pas trop de monde , comme ce soir.
- Je vais t'en apprendre une bonne mon Louis, en allant chercher mon pain ce matin , j'ai croisé madame Dubreuil. Commence Claudine en touillant son café bruyamment. Et ne sais tu pas ce qu'elle m'a raconté ?
- Son mari l'a encore trompé ? Propose Louis en croquant dans son morceau de cookie.
- Et bien non , pas cette fois. Elle m'a dit qu'un couple de petit bourgeois était venue s'installe ici ce matin ! Je crois même qu'ils ont un fils.
- Comment sait elle qu'ils sont bourgeois ?
- Ils étaient parait il vêtu comme des parisiens. Et puis leur démarche , leur languages , tout ça criait la bourgeoisie.
- Mh. Je ne crois que ce que je vois.
- Et bien si tu veux vérifier , elle ma dit qu'ils avaient emménagé dans la maison à coter de chez Pierrot.
- D'accord , et bien j'irais me présenter après mon service. Tu pourrais même venir avec moi ?
- Chez ces bourgeois ? Non merci. Et puis ce soir je vais au cinéma avec Thierry.
Thierry , c'est le nouvel amant de Claudine. Au plus grand désarroi de ses parents , elle ne s'est jamais mariée. Elle a eu deux enfants avec un homme à qui elle a brièvement été lié Jean , et Lola , mais rien de plus.
Depuis , elle revit sa jeunesse en se laissant dragouiller par les hommes un peu plus jeune qu'elle qui tombent souvent sous le charme de cette femme aux cheveux bleu nuit.
- Bon , j'irais seul alors. Conclus Louis en retournant travailler après avoir fini son cookie.
Il est 20h30. Ce soir Louis finit tôt , puisqu'il n'y a pas beaucoup de monde , Kristina sa patronne , le laisse finir un peu plus tôt.
C'est la fin de semaine et Louis est jeune. Elle veut le laisser profiter de son week-end.
- J'y vais , à plus tard Valérie. Dit Louis en repassant devant le bar.
Valerie , c'est la buraliste de ce bar. Une belle femme. Ses cheveux sont couleurs feu , et ses yeux perçants. Elle les entourent de far charbonnés et couvrent ses lèvres de gloss rougeâtre. Ses vêtements sont souvent sombre.
Une fois elle a mis un t shirt jaune. Ça a choqué tout le monde. Même les clients étaient bouche bées.
Mais ça ne s'est jamais reproduit.
- Tu pars tôt aujourd'hui. Elle répond en relevant les yeux vers lui.
- Kristina m'a laissé partir puisqu'il n'y a pas beaucoup de monde. Je vais en profiter pour aller voir les nouveaux.
- Oh , les bourgeois ? Je les ai vu en allant chercher le journal pour ma mère ce midi , ils n'ont pas l'air très commode.
- Peut être qu'ils étaient juste fatigué. Déménager comme ça sous une chaleur si étouffante , ça doit être épuisant.
- Arrête de toujours trouver des excuses à tout le monde.
- On verra bien comment ils sont , je t'appellerais ce soir pour te raconter.
- N'oublie pas.
Louis hoche la tête , salut tout le monde et sort du bar.
En arrivant devant la maison des nouveaux , il relève ses cheveux en arrière , lisse un peu ses vêtements et toque trois fois.
La porte s'ouvre vite sur une femme aux cheveux noirs. Ils sont relevés en chignon très tirés. Elle porte une robe rose coupé en dessous de ses genoux et des hauts talons blanc , parfaitement immaculé. Elle porte à la main un éventail de la même couleur que sa robe , en dentelle. Aucune goutte de sueur de perles sur son front , et elle sent bon.
On ne peut pas en dire autant de Louis. Il transpire légèrement et sent le tabac froid et le café.
- Bonsoir madame. Je m'appelle Louis , je suis un de vos nouveaux voisins. Dit Louis en tendant sa main.
La jolie dame lui serre , lui rendant son sourire.
- Bonsoir jeune homme. Je m'appelle Anne Styles. Que puis-je faire pour vous ?
- Et bien j'aurais voulu me présenter , à vous et à votre mari. Et il se raconte que vous avez un fils et qu'il semblait avoir mon âge.
- Oh.. je vois que les nouvelles vont vites ici.
- Et bien c'est un petit village et tout le monde se connaît. Et puis les gens parlent beaucoup. Ça semble désagréable mais en réalité ça crée du lien.
- Je n'en doute pas , entrez je vous en pris.
Louis ne se fait pas prier et entre dans la belle maison.
Il y fait frais. Ils ont installés beaucoup de ventilateurs. Cette maison est l'une des seules du village à avoir plusieurs étages.
Les talons d'Anne claquent sur le carrelage blanc du salon.
- Je vous pris d'excuser ce bazars. Dit elle gênée en enlevant un carton d'une des chaises qui se trouve autour de la table pour que Louis puisse s'assoir.
- Oh ne vous excusez pas. Et arrêterons de nous vouvoyer , ici , tout le monde se tutoie. Le rassure-t-il en s'asseyant.
- Tres bien. Attendez.. je veux dire , attend moi ici , je vais chercher mon mari et mon fils. Ils s'occupent des chambres.
Louis hoche la tête et Anne s'engouffre dans le couloir avant que que le mécheux s'entende ses pas dans les escaliers.
Il lève un peu la tête et détail la maison. Bien que pour l'instant , il n'y a pas grand chose à détailler.
Les murs sont blancs. Vide. Il y a quelques meubles , l'essentiel. Ça sent très bon et l'air est vrai , ça fait du bien.
Anne entre dans la chambre de son fils.
- Harry ? Descend donc , un jeune homme est venu se présenter.
- Un jeune homme ? Qui donc ? Demande-t-il en laissant tomber la lampe qu'il était en train d'installer.
- Un certain Louis. Il est charmant et il a l'air d'avoir ton âge. Il veut nous rencontrer. Les gens ici sont si gentils.
- C'est bon tu nous l'as assez rabâché. Souffle Harry en relavant ses cheveux en arrière.
- Simplement par ce que c'est vrai , tu vas voir , Louis à l'air adorable. Presse toi , il attend tout seul en bas.
Harry soupire lourdement et lui fait signe de capituler.
Anne sourit et va voir son mari dans leur nouvelle chambre.
Pendant ce temps Harry descend.
Quand il entre dans le salon , Louis s'est levé pour observer un tableau posé à côté d'un carton.
- Bonsoir. Dit Harry en arrivant derrière lui.
Louis sursaute légèrement et se retourne vers son interlocuteur.
Il tombe face à un bel homme.
H a r r y
Harry est grand , ses yeux sont d'un vert un peu déroutant. Ses cheveux sont bouclés. Quand il était plus jeune , les gens l'appelaient « le mouton ». Il détestait ça. En grandissant , ça s'est un peu estompé. Mais sa mamie s'obstine à garder ce surnom. Ce qui a le don de l'agacer au plus haut point.
Quand il a eu 18 ans , il a voulu s'en aller de chez lui , voir un peu du pays. Mais sans ses parents , il est perdu. Il ne sait pas faire grand chose de ses mains et ne connaît rien d'autre que son petit train de vie bien rangé. Alors il n'a pas eu le choix que de rester avec eux.
Mais l'idée de prendre son envol lui trotte toujours dans la tête. Il rêve d'un nouveau départ.
- Bonsoir. Répond Louis en se rapprochant , tendant sa main.
Harry la serre, ne le quittant pas des yeux.
- Je m'appelle Louis.
- Et moi Harry.
- Enchanté. Je venais simplement me présenter. C'est important ici de connaître ses voisins.
Louis rentre chez lui les pieds un peu lourd. Il commence vraiment à étouffer , la chaleur le rend mou.
Il ferme la porte à clé, et se rend immédiatement dans la salle de bain.
Il se déshabille avec hâte et entre vite dans sa douche. Il ouvre le robinet et laisse s'échapper un court gémissement de plaisirs quand l'eau froide entre en contact avec son corps déjà humide de sueur. Il y reste de longues minutes , profitant de la fraîcheur qui l'entoure et en profite pour se laver les cheveux.
Louis s'assied sur le carrelage froid s'adossant au bac de son frigo dont il a ouvert la porte. La chaleur qui règne dans sa petite maison est insoutenable et il a prêté un de ses ventilateurs et madame Dubreuil qui n'en avait pas. Alors son salon est étouffant.
Il prend une grande respiration et se sens un peu mieux quand la fraîcheur du carrelage et celle du frigo le rende un peu plus détendu. Il allume une cigarette et attrape une bière dans le bac du haut du frigidaire.
Puis il attrape son téléphone fixe à fil qu'il a traîné depuis son salon et compose le numéro de Valérie.
Elle répond au bout de deux sonneries.
- Alors ? Demande-t-elle la bouche apparemment pleine.
- Tu ne manges qu'à cette heure ci ? Il est presque deux heures du matin. Ce n'est pas l'heure à laquelle tu écris d'habitude ?
- L'un n'empêche pas l'autre. Et puis j'ai faim. Alors comment ils sont les petits parisiens ?
- Et bien la mère et le fils sont plutôt sympathiques , ils m'ont l'air un peu déboussolé mais pas méchant. Le père lui par contre , est plutôt froid. Un peu distant.
- Mmh , lui il va finir comme le mari de madame Toussaint. Personne ne le verra jamais. Il sera trop occupé à travaillé ou à rouspéter sa femme quand elle ne marchera pas assez vite quand ils passeront devant nous. Tu verras , on finira tous pas oublier que cette bonne femme a un mari.
- Possible. Répond Louis en tirant sur sa cigarette.
- Alors son fils , comment est il ? Tu lui a parlé longtemps ou tu t'es simplement présenté ?
- On a un peu discuté mais son père est arrivé vite alors penses-tu , nous n'avons pas pu nous dire bien des choses.
- Je vois. De toutes manières il a à peu près ton âge et n'a pas l'air d'être très occupé si j'en juge à la lenteur à laquelle il portait les cartons. Il passera au bar un jour ou l'autre. On pourra mieux le cerner.
- Oui c'est sur. Et puis je lui ai dit que j'y travaillait.
- On verra lundi soir. Bon excuse moi Lou je dois te laisser. Yvan dort et je ne veux pas le réveillé. Passe demain je dois te raconter ce que madame Dubreuil m'a encore raconté après que tu sois parti ce soir.
- Daccord , alors à demain Valérie.
- A demain Louis.
- Bonjour tout le monde ! S'exclame Louis en entrant dans le bar en ce lundi soir.
- Bonjour Louis ! Répond tout le monde presque en cœur.
Il est 17h47. Normalement son service commence à 18heures , mais il s'ennuyait et il n'avait rien de prévu ce soir , donc il est venu plus tôt.
- Tu es la bien tôt mon petit Louis. Dit Claudine en trempant son morceau de cookie dans son café noir.
- Je m'ennuyais chez moi. Je n'avais rien à faire.
- De mon temps , on avait toujours quelque chose à faire à ton âge. Quelqu'un a aider ou du travail à faire. Toi et tes gens , vous vous ennuyer constamment. Si c'est pas malheureux. Râle-t-elle en engloutissant son morceau de cookie.
Louis secoue la tête un sourire aux lèvres , amusé , et se rend derrière le bar.
- Il n'est pas venue du week-end ton bourgeois. Dit Valérie.
- Il était sûrement occupé , avec le déménagement tout ça.
- Sûrement. D'ailleurs je ne t'ai pas vu hier. Tu étais où ?
- Je suis passé voir ma mère et les matous et j'ai dormi chez elle , je suis rentré ce matin.
- Oh , alors tu ne dois pas être au courant ; tes bourgeois hier , ils ont fait un tour en ville. C'était pas trop tôt quand même. Et puis j'avais raison , le père , on ne l'a pas vu. Il n'y avait que la mère et fils. Tu verras , ce sera le nouveau monsieur Toussaint j'en suis certaine.
Louis sert le premier client qui demande un coca bien frais et replante son regard vers Valérie.
- Enfin bref , il avait l'air coincé comme si le bon dieu les avait fait sans articulations. Ils étaient droit comme des piquets. La bonne femme a demandé une baguette , et le garçon à garder le silence. Il paraît qu'il avait le regard un peu fuyant.
- Il n'a rien dit du tout ?
- Pas un Bonjour , pas un au revoir. Et on va dire que c'est les gens de la campagne qui sont mal élevées. Il suffirait de leur présenter ce mec pour qu'il se rende compte que c'est des sornettes.
- Il est peut être simplement timide. Surtout qu'il ne connaît personne ici.
- Personne ne l'empêche de venir à la rencontre de quelques personnes. On ne mange pas si ?
- Non. Mais lui ne le sais pas.
Valérie lève les yeux aux ciel , et Louis se concentre sur son travail.
Il est 23h47. Louis finit à 1 heure ce soir. Il commence un peu à fatiguer mais il a eu le temps de faire une sieste cette après midi , donc il sait qu'il va tenir.
Il écoute Marianne raconter les mésaventures de ses enfants tout en nettoyant des verres.
Marianne est une belle femme. Bien qu'un peu malheureuse. Louis arrive bien à reconnaître les gens malheureux. Il suffit de capté leur regard , de ressentir leur intensité.
Marianne sourit beaucoup, mais bon dieu , que ses yeux sont tristes. Ils sont un peu vide , un peu fade , un peu effrayant.
Louis n'aime pas la regarder dans les yeux , il a trop peur. Il a le vertige.
Mais Marianne est une bonne actrice. Jouer la femme un peu bébête , pour faire croire aux autres qu'elle est trop peu intelligente pour être malheureuse. Les gens stupides ne peuvent pas être malheureux.
A défaut de la regarder dans les yeux , il aime regarder ses cheveux. De beaux cheveux crépus que Marianne coiffe toujours en un bel Afro.
Sa bouche est pulpeuse et son corps un peu enrobé. Après sa grossesse , elle a gardé un petit ventre un peu grassouillet , et ses joues se sont un peu bombés. Pour Marianne , ça a été dur de perdre son corps fin et élancé de jeune femme. Ça la complexe. Et les remarques déplacés de son mari ne l'aide pas à vrai dire.
Le mari de Marianne , c'est Monsieur Toussaint. On ne le voit jamais. Toujours enfermé dans sa grande maison jaune.
Ses enfants eux , les habitants les connaissent bien. Ils sont souvent collés aux jambes de leur mère. Le mélange de la belle peau noir de Marianne et la peau blanche de monsieur Toussaint ont créé de beaux petit métisses.
Il y a eu Nadjelika , qui a 11 ans , Aimé , qui a 9 ans , et Awa , qui en a 6.
De beaux petits ange , plutôt timides. Sauf Nadjelika. Elle , elle parle beaucoup , et a tout le monde.
Eux non plus de savent pas que leur mère est malheureuse. Ils comprendront plus tard.
Soudain , la porte du bar s'ouvre.
Valérie tire sur la manche de Louis et pointe la porte du regard.
- C'est ton bourgeois. Elle chuchote en retournant à son poste.
En effet , c'est Harry qui entre timidement , regardant un peu partout autour de lui.
La bar se fait soudainement silencieux. Les gens l'observe , le scrute, chuchote. C'est tout le temps comme ça quand un nouvel habitant débarque. Louis y a eu droit aussi il y a 4 ans , quand il a emménagée avec ses parents. Puis ils se sont séparé , Louis est resté avec son mere , et sa mère est retourner la où ils étaient avant , pour être plus proche de ses amis et de ses parents.
Puis Louis a eu 18 ans , il a trouvé son job dans le bar , à quitté le lycée puis la maison de son père.
Quelques mois après qu'il ai eu son premier petit appartement , son père est parti s'installer ailleurs , dans une grande ville.
Louis aurait pu faire la même chose , chercher plus grand. Mais il aime tellement cette petite campagne , qu'il refuse de partir , même à Paris.
- Bonsoir. Qu'est ce que je te sers ? Dit Louis pour briser le silence pesant et attirer l'attention du jeune homme.
- Eumh , bonsoir , je voudrais bien un coca s'il vous plaît. Dit Harry en s'asseyant maladroitement sur un des tabourets du bar , en face de Louis.
- Très bien.
La bar recommence doucement à s'animer et les regards qui Harry un par un. Sauf celui de Claudine. Elle , elle le fixe comme si il avait la peste. Mais ça n'a rien de personnel , il fait juste parti de ce qu'elle appelle « les gens de Louis ».
Le mécheux sert le verre de coca bien frais avec un chaleureux sourire. Harry lui rend timidement et son verre à une vitesse fulgurante.
- Alors , tu te plais ici ? Enfin je veux dire , pour l'instant.
- Et bien , je n'ai pas vraiment eu le temps de visiter donc je ne sais pas trop.
- Oh tu verras il ne faut pas bien du temps pour traverser cette cambrousse. Dit Valérie en encaissant un client.
- Et bien , j'irais sûrement demain alors. Répond Harry , le regard fuyant.
- Tu viens d'où ? Demande Gaël.
Gaël est le fils de la boulangère. Il a eu 24 ans la semaine dernière. C'est un grand gaillard , un peu penaud et maladroit , mais très gentil. Il a toujours habitée dans le village , il se raconte même que sa mère a accouché ici , chez elle et seule.
Son mari était paraît-il parti chercher un ami à la gare quand sa femme a perdu les eaux. Et puis à cette époque ils ne possédaient pas encore de téléphone , c'était trop cher pour eux. Alors elle s'est débrouillée seule.
Elle l'a appeler Gaël en l'honneur de Gaël Monfils , le joueur de Tennis. Son père en était le plus grand fan à l'époque.
- Je viens de Paris. Dit Harry en se retournant.
- Waw ! La ville lumière ! Truc de dingue. J'y suis jamais allé moi.
- Moi non plus , Louis non plus d'ailleurs. La petite Marie elle , elle y va tous les weekend pour voir sa tante. Penses tu qu'elle nous emmènerais visiter un jour ? Jamais. Une égoïste je vous le dis. Ronchonne Valérie en encaissant un nouveau client.
Louis pouffe légèrement , comme Harry d'ailleurs.
- Vous savez , Paris n'est pas seulement la belle ville où tout le monde et chante et tout le monde danse. Et puis ce n'est pas seulement la Tour Eiffel. Les gens sont désagréables , ça pue la pollution , tout est cher , la circulation est un vrai cauchemar et tout le monde vous marche dessus pour ne pas sombrer dans l'anonymat. Dit Harry en posant son verre.
Valérie , Louis et Gaël le regarde comme si il avait perdu la raison , ne sachant pas quoi dire. Pour eux , Paris c'est le paradis. La ville où tout est possible , ou chacun peut être ce qu'il veut. Comment ont-ils pu se tromper à ce point ?
- M-Mais c'est bien quand même hein ! Je veux dire , il y a des trucs chouettes à faire. Essaye de se rattraper Harry en voyant la tête de ses interlocuteurs.
- Oh oui , on... on en doute pas. Hum , bref ! Je dois y aller moi , je suppose que vous venez tous au mariage de la petite Flavie ? Dit Gaël en se raclant la gorge.
- Ouais , moi j'y vais et Louis aussi. Dit Valérie en retournant à son poste.
- C'est quoi ton nom déjà ? Demande Gaël en direction du bouclé.
- Harry , je m'appelle Harry.
- Et bien Harry , peut être que tu devrais venir avec quelqu'un , tu sais en temps que compagnon. Comme ça tu rencontrerais du monde. Il y aura presque tout le village à ce mariage.
- Oh.. c'est vrai que ce serait une bonne idée mais appart vous je ne connais personne ici donc je ne sais pas à qui demander. Il dit en se grattant la nuque , jetant à plusieurs reprise des petits regards gêné à Louis.
- Dommage que t'aimes les nanas , je suis sûr que Louis aurait été d'accord sinon. Dit Gaël en finissant sa bière.
- En fait je.. euh j'aime les hommes aussi.. dit Harry presque dans un chuchotement, croisant une nouvelle fois les yeux de Louis sans même pouvoir s'en empêcher.
- Oh ! Et bien le problème est réglé alors non ? Demande Gaël en regardant Louis.
Ce dernier est un peu gêné. Louis n'est pas quelqu'un qu'on peut mettre facilement mal à l'aise. La honte , le ridicule.. tout ça ça ne le touche pas vraiment. Il en faut beaucoup pour le faire se sentir honteux, mais la si il pouvait se cacher dans un trou de souris , il le ferait.
Bien sûr qu'il adorerait aller à ce mariage avec un beau garçon comme Harry à son bras. Mais il a l'impression que le bouclé acceptera par obligation , pour ne pas vexé ses nouveaux voisins à peine deux jours après son arrivée.
- Ce serait super , mais je ne veux pas vous embêtez Louis. Dit Harry en grattant sa nuque nerveusement.
- Ca ne m'embêterais pas le moins du monde.
- Super ! Bon je dois vraiment y aller , à tantôt tout le monde ! S'exclame Gaël en tapant dans ses mains.
- Vous n'êtes pas obligé vous savez. Dit soudainement Harry après quelques minutes de silence.
En se retournant vers lui , Louis s'aperçoit qu'il a la tête baissée et qu'il triture ses doigts. Sa jambe bouge nerveusement de haut en bas , et le bruit de son talon qui claque contre le repose pieds du tabouret conforte le mécheux dans l'idée qu'Harry est angoissé , mal à l'aise.
- Comment ça ?
- De m'accompagner je veux dire. Je comprendrais que vous ne vouliez pas y aller avec moi. Dit il tout bas en replaçant une de ses mèches de cheveux derrières son oreille.
- Pourquoi je ne voudrais pas ? Dit Louis en posant ses deux avants bras sur le bar , en face d'Harry.
- Et bien.. s'afficher avec le petit nouveau , le bourgeois de service, ce n'est pas agréable en général. Et je ne veux pas vous infligez ça.
Louis est décontenancé. Qu'est ce que les gens de sa ville ont pu lui faire ou lui dire pour qu'il finisse par penser ainsi ? Pour qu'il ai une si faible image de soit même ?
N'est-il devenu que ça a ses propres yeux ? « Le bourgeois de service. »
Louis trouve ça triste. Comment peut on se rabaisser de la sorte ? Ne plus avoir aucune estime de soit ? Plus aucune confiance ?
- Tu es un voleur ? Demande alors le mécheux en regardant droit dans les yeux d'Harry.
Ce dernier relève brusquement sa tête , les sourcils froncés et secoue sa tête de gauche à droite.
- Un menteur ?
- Non.
- Un tueur en série ?
- Non.
- Méchant ?
- Non.
- Arrogant ?
- Non.
- Vicieux ?
- Non.
- Bien. Dans ce cas je ne vois pour l'instant aucune raison qui m'empêcherait d'aller à ce mariage avec toi.
Harry sourit de toutes ses dents et rabaisse les yeux , incapable de maintenir le contact visuel avec Louis. Ses yeux sont trop profond , et il a peur de s'y perdre.
Il est 10h47. Le mariage est prévu à 11h. Louis est prêt. Il attend le coup de fil de Harry pour lui dire qu'il est là. Qu'il l'attend devant la porte.
Il est assis dans son canapé , son téléphone fixe posé à côté de lui. Harry et lui ont échangé leur numéro à la fin de la soirée qu'ils ont passé tous les deux au bar.
Soudain , le téléphone sonne. Louis sursaute et l'attrape rapidement.
- Oui ?
- Je suis là. Dit une voix rauque de l'autre côté du fil.
Louis raccroche , éteins sa télé et se précipite dehors.
- Bonjour. Il dit quand il se retrouve face à Harry.
- Bonjour. Répond Harry dans un souffle.
Les deux hommes s'approchent timidement l'un de l'autre et se font la bise.
- Tu es beau. Dit Louis en détaillant Harry de la tête au pieds.
Ce dernier rougis violemment et tente misérablement de cacher son sourire.
- M-Merci. Toi aussi tu es très beau. Répond-t-il timidement.
Il tend ensuite son bras auquel Louis s'accroche avec plaisirs. Ils sont tous les deux bras dessus bras dessous , comme deux petits vieux , marchant au milieu de la route , sous le soleil -par chance- agréable et chaud sans être étouffant.
Il parle beaucoup pendant ce court trajet. Louis parle de lui , de ses projets , ses parents , ses sœurs.. Harry parle de lui , de son ancienne vie , et celle qu'il voudrait maintenant avoir.
La conversation glisse. Tout ce fait tout seul. Les courts blancs qui se feignent une place dans la conversation ne sont pas désagréables, ça leur laisse le temps pour l'un de reprendre son souffle , et pour l'autre d'assimiler toutes les informations.
Ils arrivent enfin sur la place. Presque tout le village est là. Les mariés ne sont pas encore là.
Valérie aperçoit vite Louis et son bourgeois. Elle embrasse rapidement son mari et les rejoints , rapidement rattrapés par Gaël.
- Bonjour les amoureux. Dit Gaël en tapotant l'épaule d'Harry qui se met instantanément à rougir à l'entente de sa phrase.
- Bonjour Gaël, salut Valérie. Dit Louis en pouffant.
- Et voilà , je le savais , ils sont en retards. Dit Valérie en regardant sa montre.
Louis regarde la sienne et se met à rire.
- Il n'est que 11h01.
- Un retard est un retard.
Il est 14h47. Tous les invités sont dans la salle commune du village. Tout a été re décoré avec de jolie rose rouge et quelques photos des mariés un peu partout dans la pièce.
Valérie , Gaël , Louis et Harry sont tous les uns à côté des autres.
En face d'Harry , il y a Julien. Louis ne l'aime pas. Il en est un peu jaloux en fait. Julien réussit tout ce qu'il entreprend , à une très belle vie et surtout , il est très beau.
Et puis il faut dire que quand il est arrivé , Louis a fait ami ami avec lui , et il lui a confié avoir le béguin pour un garçon qui venait souvent dans le parc près de chez lui, il s'appelait Tom. Et quatre jours après sa confession , Julien sortait avec lui.
Ça a fendu le cœur du mécheux. Et depuis , il ne le porte plus du tout dans son cœur.
Et pour ne rien arranger , il n'a pas arrêter de draguer Harry depuis le début du repas. Et il ne conte appartement pas s'arrêter de si tôt.
- Tu as bien mangé Hazz ? Demande Julien en caressant la cheville d'Harry avec son pied.
- Euh.. O-Oui. Merci. Répond le bouclé , gêné , en reculant sa jambe.
Depuis le début , Harry rapproche discrètement sa chaise de Louis, cherchant à se protéger , à rester près de lui.
Mais depuis quelques minutes , il essaye désespérément d'attirer son attention , pour qu'il comprenne que Julien le met vraiment ma a l'aise , et qu'il prenne sa défense.
Tous ces gestes , tout ce que Julien lui dit , il voudrait que ce soit Louis qui le fasse. Mais le mécheux ne le regarde pas.
Ça le rend triste.
A un moment , il pose ses deux mains sur la table , espérant que Louis en attrape une délicatement pour la glisser dans la sienne.
- Et donc Hazz , tu es venu seul ? Insiste Julien en posant sa main sur celle du bouclé.
- Non , il est venu avec moi. Grogne Louis en voyant leur mains liées.
- Oh. Vous êtes ensembles ?
- N...
- Oui. Harry coupe la chique de Louis qui s'apprêtait à nier , ou plutôt à dire la vérité.
- Ne le prend pas mal mais vous n'avez pas vraiment l'air d'un couple. Vous ne vous touchez pas depuis tout à l'heure. Je ne vous ai même pas vu vous embrasser de la journée. Dit Julien en croisant ses bras sur son torse.
Louis soupire bruyamment , agacé , puis prend brusquement le visage d'Harry en coupe et plaque fiévreusement ses lèvres contres les siennes.
Le bouclé , surpris , pose ses mains sur les hanches du mécheux en le rapprochant de lui pour approfondir le baiser.
Louis rend le tout plus sensuel en mordillant la lèvre inférieure d'Harry avant de glisser sa langue à l'intérieur de sa bouche pour rejoindre celle du bouclé qui gémis de surprise.
Les deux garçons s'arrête au bout de quelques secondes , essoufflés et troublés.
- Voila , maintenant que tu as vue , tu peux lâcher la grappe de mon petit copain ? Merci d'avance. Crache Louis en se levant, se dirigeant vers la sortie de la salle.
Il a besoin de fumer une cigarette.
Harry le regarde partir , ses pieds ne sont pas encore totalement sur terre. Il a les joues rougies , les lèvres gonflées et les cheveux en bataille.
Son cœur bat bien trop vite et tout son corps tremble.
Il prend plusieurs lourde respirations pour se calmer et se lève dès que son corps lui permet , pour rejoindre Louis.
Ce dernier est adossé derrière la salle , tirant à plusieurs reprises sur sa cigarette , il sent qu'il se calme.
Ce baiser , ne l'a pas non plus laissé indifférent.
Harry le rejoint , et s'adosse contre le mur , juste à côté de lui.
Aucun des deux ne parle.
Puis ils se regardent dans les yeux une seconde , et éclatent de rire.
- Sérieux , tu as vue la tête qu'il a fait ? C'était épique. Rit le bouclé en passant une main dans ses cheveux.
- Carrément , j'ai cru qu'il allait se trouver mal. Dit Louis de la même manière en écrasant sa cigarette par terre.
Les deux hommes se calment et se regardent.
Bleu contre vert.
Ils respirent vite et fort , la bouche entre ouverte et le cœur battant à toute allure.
Harry finit par se rapprocher de Louis , les mains tremblantes, et le pousse lentement pour qu'il se retrouve plaqué contre le mur.
Louis sourit malicieusement, attendant de voir jusqu'où Harry sera capable d'aller avant qu'il ne doive prendre les devants.
Le bouclé colle complètement son corps à celui du mécheux et pose ses mains sur sa nuque.
Puis ses yeux font de nombreux allé retour des yeux océans à la bouche rouge cerise de Louis.
Il rapproche dangereusement ses lèvres de celles du plus jeune , le souffle erratique et finit par les seller dans un soupir de plaisir partagé.
Ce baiser est beaucoup plus doux , beaucoup plus tendre , plus timide.
Louis pose ses mains sur les hanches d'Harry , faisant s'envoler un millions de papillons dans le ventre du plus vieux.
Ça dure un moment. Plusieurs minutes.
Puis Louis pose ses mains sur le torse du bouclé pour le repousser légèrement. Ce dernier résiste un peu , étant déjà accro au sensation incroyable qu'embrasser Louis lui procure , mais finit pas se détacher , le souffle court.
- Qu'est ce qui ce passe ?
- Je ne sais pas.. tu ne trouves pas ça un peu..
- Rapide ? Termine Harry.
Louis hoche la tête , les lèvres pincés.
Harry lève les épaules , mimant un « je ne sais pas ».
- Ça te met mal à l'aise ? Demande le plus vieux.
- Non. Pas du tout même. Et toi ?
- Non. Moi je trouvais ça plutôt agréable en fait.. mais c'est toi qui vois , si ça t'embête on peut juste être ami.. continues Harry la tête basse.
- Je ne pense pas en être capable.
Harry relève vivement la tête , blessé. Alors Louis ne veut même plus être son ami ?
Est-ce qu'il vient de tout gâcher ? Il l'a brusqué en attrapant ses hanches comme il l'a fait ? En le caressant partout ?
Il commence à sentir ses joues s'empourprer de honte.
- Oh.. mais je pensais que.. d'accord c'est.. c'est comme tu veux. Euh, je pense que je retourner à l'intérieur pour—
Il n'a pas le temps de finir sa phrase , Louis attrape sa cravate pour l'amener à lui et l'embrasser , un sourire amusé au lèvres.
Harry hésite à reposer ses mains sur les hanches du plus jeune , mais n'en a finalement pas le temps , Louis se recule.
- Je voulais dire que je ne pense pas être capable de n'être que ton ami après tout ça. J'ai besoin de plus. Enfin , si c'est ce que tu veux. Dit finalement le mécheux en se reculant légèrement.
Le bouclé soupire de soulagement et se sent rougir , un peu honteux d'avoir réagis si brusquement. Mais il faut dire qu'il a eu si peur.
Il est tard dans la nuit. Les invités commencent a repartir. Claudine est partie il y a bien longtemps. Les mariages , ce n'est pas vraiment sa tasse de thé. Encore moins se coucher a pas d'heure.
"Les couches tards , ce sont tes gens. Les petits jeunes qui n'ont aucunes notion du temps et qui préfèrent passer leur nuit a faire la fête plutôt que d'utiliser leur temps précieux a préparer leur avenir. Les couches tard , c'est les gens qui se fichent de tout. Tes gens me foutent le cafard mon petit Louis."
Nos deux protagonistes n'ont fait que de danser , glousser , sourire et parler durant toute la soirée.
Ils se sont bien amusés ce soir. Mais il est tard et Louis commence a sentir que la fatigue l'emporte. Ses paupières s'alourdissent et son corps devient un peu douloureux. Il na pas bu ce soir , il n'avait pas envie de devenir ridicule ou de changer.
En général quand il boit , c'est très peu. Juste quelques bières pour se détendre et laisser place au deuxième Louis. Celui qui est totalement sur de lui , confiant , amusant et à l'aise.
Mais ce soir , Harry a été son alcool. Il l'a rendu plus confiant , plus drôle , plus a l'aise. Tellement , qu'il en a oublie qu'il était sobre.
Louis : Je voudrais rentrer. Il cri à l'oreille d'Harry pour que ce dernier l'entende malgré la musique.
Harry hoche doucement la tête et le prend par la main. Ils disent tous les deux au revoir aux mariés qui eux , sont encore parfaitement en forme et bien loin d'arrêter de danser.
Les deux garçons sortent de la salle et prennent tous les deux une grande inspiration en sentant l'air frais de l'extérieur remplacer l'air étouffant et humide de la salle commune.
Ils s'étaient lâcher la main pour passer entre les corps humides qui déambulait au rythme de la musique depuis des heures , mais après avoir fait seulement quelques pas , Louis rattrape la main d'Harry et glisse ses doigts entre les siens , au plus grand bonheur du bouclé.
Leur chemin est plus ou moins le même au début , mais ils savent tous les deux très bien qu'a un moment , ils devront en prendre un different, et ça les angoisse tous les deux légèrement.
Comment se dire au revoir ? Doivent il vraiment se dire au revoir ? Repartir comme ça après la soirée merveilleuse qu'ils viennent de passer ?
Tous les deux en veulent plus , mais aucun n'est assez courageux pour le dire. Alors ils se contentent pour l'instant de marcher main dans la main , en discutant de la soirée. Si il faut vraiment être honnête , ils critiquent surtout les tenues des invités. Ça les fait bien rire. Et puis il faut dire que certains étaient réellement discutables.
Ça y est , ils s'en approchent. La fin , la séparation des chemins. Elle est juste la , elle les attend le sourire aux lèvres , curieuse sans doute de savoir comment ils vont se débrouiller. De savoir qui va craquer , et finir par poser la question.
Cette séparation , c'est un petit arbre , à mi chemin de leur habitat respectif. Ils s'y arrêtent tous les deux et relève leur regards qui étaient inconsciemment tombés au sol. Ils se regardent , bleu contre vert.
Harry : Bon... Et bien , c'était cool...
Louis : Oui , vraiment cool..
Harry : Alors tu.. tu vas rentrer chez toi ?..
Louis : Et bien.. oui ?
Harry : D'accord et bien.. à plus tard alors.
Louis C-C'est ça.. A plus tard Harry. Sourit il un peu déçu en faisant demi tour , marchant quelques pas vers chez lui.
Mais il s'arrête subitement quand il entend Harry derrière lui.
Harry : Louis ! A-attend je.. Alors c'est tout ? On rentre chez nous comme ça ? Sans rien se dire ? Apres tout ça ? Apres la soirée incroyable qu'on vient de passer ? Il demande en pouffant légèrement , passant nerveusement sa main dans ses cheveux.
Louis : Dit moi ce que tu veux alors. Dit moi comment tu aurais voulu que cette soirée se termine.
Harry sourit en baissant la tête , devenant tout de suite moins confiant. Il prend une longue respiration , remonte son regard vers Louis qui n'a pas bouger d'un poil , et s'avance d'un pas décidé vers lui. Une fois a sa hauteur , il prend son visage en coupe et plaque brusquement ses lèvres sur les siennes. Louis sourit dans le baiser. Ça leur fait toujours la même chose. Cette sensation de flottement, de ne plus rien sentir. D'être seul au monde. Seul à deux.
Ils s'embrassent de longues minutes , se caressant de partout , appréciant le souffle chaud de l'autre s'échouant dans leur propres bouches. Ils adorent ça. Cette sensation étrange qui leur brûle le bas ventre.
Mais ils ont besoin de plus , ils le savent tous les deux. Ils ne peuvent plus continuer a faire semblant.
Harry : Tu voudrais qu'on...qu'on aille chez toi ? Chuchote Harry en se séparant des lèvres de son amant.
Louis : Ça me semble bien oui...
Les vêtements tombent un peu partout dans la chambre de Louis. Ils peinent a les enlever , ne voulant pas casser le contact entre leur peaux. Leur peau brulante qui maintenant qu'ils y pensent étaient si froide , presque glaciale , avant qu'il ne trouve le contact de l'autre.
Les lèvres d'Harry frôlent le corps de Louis qui frisonne sous leur passage. Elles retracent toutes les courbes de son corps , le redessine. Puis le rôles s'inversent , Louis devient de dessinateur et Harry l'œuvre d'art.
C'est lent, doux , précieux. C'est un chuchotement , un secret. C'est un début , une fin. C'est une comédie , un drame , une féerie , une tragédie lyrique , une poésie. C'est une pause , une remise en route.
Ça leur fait peur et ça les attire.
Ça dure un moment. Harry donne tout son amour a Louis. Il l'idolâtre, l'aime pour une nuit.
Un soupir , deux soupir , puis un soupir partagé plus fort que les autres.
Leur corps en sueur , fusionné a l'autre. Leur cheveux humides , collés en quelques mèches contre leur tempes. Le bazar dans la chambre. Leur respiration erratiques. Leurs pupilles dilatées et les papillons tardif qui finissent de s'envoler dans leur ventre.
Harry : J'ai adoré. C'était.. C'était bon non ? Tu as aimé ? Demande Harry , allongé de tout son long contre le mécheux.
Il se sont tous les deux redressé , ont remis rapidement leur caleçon après s'être négligemment nettoyé et se sont rallongés , complètement épuisés. Louis s'est allongé sur le dos , en plein milieu du lit , et Harry s'est étendue de tout son long sur lui.
Louis : Oui , oui c'était vraiment.. hum , Harry , je peux être honnête ? Dit Louis soudainement plus sérieux.
Harry sent son coeur manquer un violent battement. Louis n'a pas aimé ?
Harry : Et bien.. oui , oui évidemment..
Louis : Jamais personne ne m'avait tant de bien auparavant.
Harry reprend soudainement son souffle. Il a eu tellement peur d'avoir été le seul a prendre du plaisir. Lui qui a fait attention a chaque seconde pour être sur que louis était a l'aise , que lui aussi prenait du plaisir.
Harry : Oh... Tu m'as fait peur. Pouffe-t-il contre la peau du cou du mécheux.
Louis : Oui , je l'ai senti , ton coeur a accélérer d'un seul coup. Dit Louis , un sourire au lèvres , en passant sa main droite dans les boucles de son amant, qui sourit contre sa peau.
Harry : Bonjour tout le monde ! S'exclame le bouclé en entrant dans le bar à 22h25. Comme tous les jeudis depuis un an.
Et comme tous les jeudis à 22h25 , tout le monde salue Harry , un grand sourire aux lèvres.
Le bouclé passe devant Valerie et lui adresse un signe de la tête en souriant , geste qu'elle lui rend en encaissant un client. Puis il se rend au bar , attendant une certaine personne , qui ne tarde pas à arriver.
Louis : Que puis je vous servir monsieur ? Il dit d'une voix innocente , arrivant à la hauteur du bouclé , le bar les séparant.
Harry : Et bien , je cherche un charmant jeune homme aux yeux bleus , aux cheveux châtains et a la peau de porcelaine. Vous ne l'auriez pas vu par hasard ?
Louis se met a sourire et s'accoude sur le bar pour venir déposer un tendre baiser sur les lèvres de son amoureux.
Louis : Il me semble que vous venez de le retrouver. Il dit en se détachant du plus vieux qui sourit de toutes ses dents.
Claudine : De mon temps , on ne se laissait pas distraire par nos amourettes pendant nos heures de travail. Vous et vos gens , vous vous laissez distraire pour un rien. Ronchonne-t-elle à sa place habituelle , mangeant lentement son morceau de cookie trempé dans son cafe noir.
Les deux amoureux pouffent , toujours aussi souriant. Rares sont les jours où ils ne sourient pas. Rares sont les jours où ils ne se tordent pas de rire pour un rien, sous l'euphorie continuelle de leur amour.
Harry : C'était le dernier ?
Louis : Oui , c'était le dernier carton. Nous avons officiellement emménager dans cette nouvelle maison.
Harry : Notre nouvelle maison.
Louis se retourne vers son amoureux , le sourire aux lèvres.
Les deux hommes se sourient , heureux.
Harry a enfin trouve sa voie il y a quelques mois , grâce a Louis. Il s'est mis plus sérieusement a la peinture grâce à Louis qui ne cessait de lui dire a quel point la peinture qu'il avait aperçu dans son salon lors de leur première rencontre était incroyable et qu'il devait absolument en faire d'autres.
Le bouclé a alors pris les choses en main , et a enchaîné les heures a dessiner , a inventé , a créer... jusqu'à ce que ça paye. Il est aujourd'hui l'illustrateur officiel d'un auteur de livre pour enfant. Si lui était heureux , Louis lui , était fou de joie.
Aujourd'hui , nos deux protagonistes vivent heureux , ensembles. Amoureux.
La pluie , le soleil , la neige... Tout semble agréable quand on est heureux.
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