Note numéro six : onzième page, 12h00, 3 avril 2010, 13 ans.

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Présent

"Ca fait déjà 13 jours. 13 jours que je suis dans cette foutue baraque. 13 jours que tourne en rond. Que je vole pour survivre. Même pas vivre. Survivre, juste. Ce n'est pas très glorieux, j'avoue. Mais c'est tout ce qu'il me reste.

Je mange actuellement sur les marches de l'escalier. Je me remémore mes derniers instants avec mon père."

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Passé

Je suis en train de débarrasser quand mon père entre dans la cuisine. Complètement ivre mort. Comme à son habitude. Il me toise du regard avant de parler d'une voix rauque.

- Fils, sers moi donc un verre de vin. Tu seras gentil.

Je ne prend pas la peine de le regarder et lâche d'un ton sec.

- Non. Tu as assez bu.

Il hausse le ton.  Ce qui a le don de fuir ma mère qui monte à l'étage.

- Qu'est-ce que tu as dis ? Tu n'as toujours rien compris ? Imbécile. Tu sais ce qui t'attend.

Je prend mon courage à deux mains et lui fait face, essayant tant bien que mal de contenir ma peur. Ne voulant pas paraître faible devant lui.

- Je n'ai pas peur de toi.

Il sourit de manière malicieuse et s'approche de moi, malgré le taux d'alcool plus qu'élevé présent dans ses veines. Il soulève son tee-shirt tâché et me montre sa ceinture du doigt, un sourire mauvais aux lèvres.

- J'en ai mis une en cuir. Tu veux la tester ? Elle est toute neuve.

Je me met à paniquer intérieurement. Je ne veux pas. Pas encore. Je le regarde alors, d'un air faussement confiant.

- Non ça ira. Je préfère celle en tissu. J'te sers un verre, papa ?

Il se rassoit et me regarde.

- Oui. Tu seras gentil.

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Présent

"Je ne l'ai jamais aimé. Jamais. Et je ne l'aimerai jamais. Peu importe ce que disent les gens. "Un homme bon". "Toujours là pour son prochain". "Sociable". Tu parles. Il battait ses enfants oui."

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Point de vue extérieur

Les violences sur enfants sont punies par la loi. Encore plus quand cela se produit sur son ou sa partenaire. Il n'a pas eu d'autre choix. Que de tuer son père pour s'en sortir.