L'amer Passé


Bon vous commencez à avoir l'habitude de mes publications irrégulières non ? Je n'ai pas été une auteur très assidue ces derniers temps, ni une très bonne lectrice car j'ai pas pris le temps de poster des reviews sur les fictions que je lis, désolée. Quoi qu'il en soit, avec mes études je risque d'écrire de moins en moins et je ne sais même pas si je pourrais continuer à écrire l'année prochaine, mais j'esserais de m'avancer le plus possible dans mes fictions.

Je n'ai rien à dire à part que j'aime bien ce chapitre. Ah, et que je commence à décrocher un peu du fandom de TMR, et j'espère avoir assez de motivation pour continuer à écrire mes fictions.

Je souhaite un prompt rétablissement à Dylan et je vous dis bonne lecture.

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L'amer Passé

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« Oh mon dieu je suis désolé ! »

Aris se pencha vers le blond toujours au sol des suite de son coup de poing. Il lui agrippa le bras pour l'aider à se relever alors que Newt frottait sa mâchoire endolorie par l'impact.

« Est-ce que ça va ? » S'enquit le châtain une fois que Newt fut de nouveau sur ses pieds.

« Tu viens de me foutre un pain et tu me demande si ça va ? » Répondit Newt d'un ton acide. Il était toujours en colère contre Thomas mais aussi contre lui même et le coup qu'Aris lui avait mit n'arrangeait en aucun cas sa mauvaise humeur. Et ça ne faisait que rajouter une blessure de plus à celle que lui avait causé ce connard de Thomas.

« Oh oui ... Je.. Désolé pour ça. » Marmonna Aris en rougissant.

Il passa une main gênée dans ses cheveux, évitant le regard sombre de Newt, qui soupira en voyant le rouge prendre place sur les joues pâles du plus jeune. Cela faisait plusieurs mois qu'il ne l'avait pas croisé mais sa maladresse et son manque d'assurance n'avait visiblement pas quitté le châtain et, comme c'était le cas avant, il lui était toujours impossible de lui en vouloir. Surtout qu'Aris avait le chic pour se sentir coupable de tous et de rien.

« C'est bon. » Avoua Newt en secouant la tête. « Je comprends tout à fait ta réaction. Après tous ce que je t'ai fais, je l'ai largement mérité. »

L'autre se dandina, hésitant visiblement entre accepté cette possibilité et entre démentir la proposition de Newt, quitte à prendre tous les tords pour lui. Finalement il ne fit aucun des deux, se contentant de froncer les sourcils en dévisageant Newt, l'observant de haut en bas et constatant sa tenue plus que froissée, sale et déchirée par endroit. Ce n'était sûrement pas son pauvre petit coup de poing qui l'avait mit dans cet état, il avait peu de force et si Newt était tombé, c'était surtout dû à la surprise plus qu'à la puissance du coup. Il tenta d'interroger Newt mais le blond tourna la tête, évitant son regard concerner.

Il n'insista pas, sachant très bien que si Newt ne voulait pas parler, il garderait le silence, quoi qu'il lui en coûte.

« Je t'offre un thé, pour me faire pardonner ? » Proposa-t-il à la place.

Ça eut pour effet de faire se tendre les lèvres sèches du blond dans un petit sourire, un peu tordu par le flot d'émotion qu'il ressentait, entre la haine, la colère, l'amour et la tristesse qui l'envahissaient après le rejet de Thomas et la douleur, bien sûr, qui accompagnait chacun de ses mouvements. Ça lui faisait plaisir, et en même temps le mettait horriblement mal à l'aise, de savoir que, malgré la souffrance qu'il avait pu infliger à Aris, ce dernier se rappelait encore qu'il adorait le thé, que ça lui permettait de mettre sa vie en pause, ne plus penser à ses problèmes durant quelques temps. C'était rassurant en quelque sorte, il adorait Aris et ne supportait pas que celui-ci le déteste, leur dispute et séparation lui avait fait beaucoup de mal et il avait eu pas mal de difficultés à s'en remettre. Et tous ça à cause de Thomas. Encore.

Repenser au brun et à ce qu'il avait dût faire à Aris par sa faute le fit grimacer et il maudit une fois de plus le nom de son pire ennemi, et âme sœur à l'occasion. Néanmoins il accepta la proposition d'Aris et le suivie jusqu'au salon de thé dans lequel ils avaient l'habitude de se rendre ensemble, avant toute cette histoire.

Aris et lui c'était rencontré dans la cours du collège, le petit châtain à l'accent anglais était arrivé en plein milieu de l'année de leur quatrième. A cause de sa taille et de son corps chétif, il n'avait pas fait l'unanimité dans l'enfer qu'était le secondaire et était vite devenu le souffre douleur des autres élèves, plus grand, plus fort et plus idiot que lui. Newt, qui à cette époque commençait déjà à devenir le martyr préféré d'un certain brun qu'il considérait comme un ami mais qui l'obligeait à faire ses devoirs à sa place, l'avait prit en pitié et même s'il était d'un naturel calme et timide, il s'arrangeait toujours pour garder un œil sur lui et le protéger en cas de problème.

C'est d'ailleurs au cours d'une de ces 'mission de surveillance', comme Newt, qui avait tendance à se prendre pour un héros, s'amusait à les appeler, qu'ils se rencontrèrent véritablement pour la première fois. Les brutes qui s'en prenait à Aris avaient subitement décidées que les insultes n'étaient plus assez distrayantes et étaient passés au niveau supérieur. Ils avaient frappés le collégien pendant un moment qui sembla interminable à Newt. Il n'avait pas osé intervenir, de toute façon il savait que ce n'était pas sa faible stature qui y aurait changé quelque chose. Alors il avait regardé le jeune anglais se faire ruer de coup juste pour distraire une bande d'adolescents immatures qui pourtant ne recevraient aucune punition pour leurs actes immoraux. Il avait regardé, caché derrière un renforcement du mur, serrant ses poings de fureur, trépignant de l'envie d'intervenir comme celle de s'enfuir en courant pour faire comme s'il n'avait rien vu et ne pas se rendre coupable par sa non action de ce qu'il arrivait au plus jeune.

Et puis à un moment, il ne sut jamais pourquoi, les coups se tarirent et, après avoir donné un dernier coup de pieds dans les côtes du châtain qui gémit de douleur – au moins il n'était pas mort, avait pensé Newt à se moment là, avant de se châtier pour son horrible pensé, la bande se dispersa, retournant à des activités sûrement toutes aussi condamnables.

Newt en avait fait de même. Il ne pouvait rien faire de toute manière, aller aider ce garçon revenait à se condamner à son tour.  S'il était vu avec lui, il ne donnerait pas chère de sa peau. Il avait commencé à revenir vers le collège avant de s'arrêter et de faire demi-tour, courant pour venir en aide à Aris gisant toujours sur le sol, là où l'avait laissé ses tortionnaires.

Il s'était agenouillé à ses côtés et avait été plus que soulager en constatant que le plus jeune était encore conscient, il n'aurait vraiment pas su quoi faire dans le cas où Aris se serrait évanouit. D'abords le châtain l'avait repoussé, le prenant pour un garçon de la bande qui serrait revenu achever le travail. Mais Newt avait insisté, lui parlant, il ne savait même pas de quoi, racontant tous un tas de choses pour qu'Aris se rende compte de sa présence et accepte son aide.

C'était comme ça qu'ils étaient devenus amis.

Au départ ça avait été difficile, Aris avait du mal à accepter sa présence, voulant s'éloigner pour éviter à Newt de s'attirer les foudres de ses propres ennemis. Mais Newt l'avait rassuré, racontant que même si en ce moment il ne parlait plus trop avec Gally, il était sûr que son ami d'enfance interviendrait si la bande décidait de s'en prendre à lui. Et finalement Aris l'avait accepté, son air apeuré et tendu avait changé devenant joyeux et quelque peu sarcastique bien qu'il s'inquiétait du moindre de ses gestes, passant plus de temps à s'excuser pour des actions qu'il pourrait faire que de réaliser pleinement ces dîtes actions. Newt et lui s'était beaucoup rapprochés, et comme le collège l'avait éloigné de Gally, Aris était devenu son meilleur ami.

Et comme toutes les choses bien qui arrivaient dans sa vie, Thomas n'avait pas apprécié. S'il ne s'en était jamais prit à Gally, qu'il appréciait un minimum et peut être aussi du fait de sa stature, Aris n'eut pas cette chance. D'abords ce fut presque imperceptible et Newt ne s'en serrait sûrement pas rendu compte si au cours d'une de ces charmantes visites de courtoisies que Thomas effectuait chaque fois qu'il en avait l'occasion pour entretenir et développer l'emprise qu'il avait sur le blond, s'invitant de lui même dans la chambre de Newt pour veiller à ce qu'il fasse bien ses devoirs, le brun ne lui avait pas posé des questions sur Aris.

« Dis c'est qui ce Aris avec qui tu traîne de plus en plus ? » Avait-il commencé questionnant simplement Newt, qui surprit de la question n'avait d'abords pas répondu avant de hausser les épaules et de répondre que c'était juste un ami.

Thomas avait plissé ses yeux sombres, semblant réfléchir intensément et Newt avait eut peur que Thomas s'intéresse un peu trop à Aris. Pas qu'il voulait éviter au châtain que Thomas s'en prenne à lui, mais au contraire, il ne voulait pas que Thomas s'intéresse à quelqu'un d'autre que lui. Aussi bizarre qu'elle était, il aimait bien la relation qu'il entretenait avec le brun, se sentant quelque peu privilégié par l'attention spéciale que lui accordait Thomas.

Mais il ne lui en avait d'abord pas reparlé, puis à sa visite suivante il lui avait posé une nouvelle question.

« Dis pourquoi il ne parle qu'à toi ? » Newt avait ricané, à cette époque Thomas n'avait pas encore une emprise psychologique trop forte sur lui et il le considérait comme un ami. Un ami un peu exigent, qu'il trouvait parfois un plus méchant et violent avec lui quand ils se retrouvaient seuls tous les deux, et il avait juste répondu un truc comme quoi il était jaloux qu'Aris ne soit pas ami avec lui. Il ne savait pas à quel point il se trompait.

Et Thomas avait continué, infiltrant son vicieux poison dans l'esprit du blond à chaque fois qu'ils se voyaient en dehors de l'école, loin des oreilles indiscrètes des autres collégiens. « Dis tu trouve pas qu'il a un comportement bizarre avec toi ? » « Dis, Aris il te regarde pas un peu trop ? » « Dis moi, Aris il serrait pas un peu trop tactile pour un mec ? » « Dis, rassure-moi, il n'a jamais essayé de te toucher hein ? » « Dis t'as pas l'impression que dès fois il te déshabille du regard ? » « Dis, Aris il serrait pas gay ? »

Au fil des jours, Newt avait commencé à s'éloigner du petit anglais, comme beaucoup de jeune de son âge, il avait encore un esprit trop obtus pour se rendre compte que l'homosexualité n'était pas dangereuse ni anormal. Il s'était éloigné d'Aris de peur sûrement que le châtain ne s'en prenne à lui, bien qu'avec le recule il n'avait certainement rien à craindre, ce n'était pas la frêle stature de l'anglophone qui allait lui porter préjudice. Aris le remarqua très vite, et bien qu'il en fut visiblement peiné, il ne dit rien. Avec l'éloignement de Newt, les brimades qu'il subissait à son arrivé, recommencèrent de nouveau. Il était victimisé de plus en plus souvent, ses bourreaux se vengeant des mois qu'ils avaient passé loin de leur souffre douleur préféré. Et cela sembla satisfaire Thomas. Puis il décida de passer au niveau supérieur.

« Je suis sûr qu'il t'aime, demande lui de sortir avec toi pour voir. »

Cette fois, Newt qui d'habitude ne disait rien à Thomas parce que malgré tous il appréciait le brun, protesta vivement. Il était d'accord pour aider Thomas dans ses devoirs, il avait des difficultés dans certaines matières et il était de son devoir d'ami de l'aider à réussir ses études, mais il n'était pas question de jouer avec les sentiments d'un garçon que, malgré son anormalité, il considérai quand même comme un bon ami. Et puis il n'avait aucune envie de sortir avec un garçon, qu'importe l'amitié qu'il ressentait pour le dit garçon.

Et pour la première fois, Thomas utilisa la précarité du travail de sa mère pour le faire flancher. Il avait fallut des jours d'argumentation, avant que Newt ne se retrouve face à Aris à lui déclarer de faux sentiments. Il avait inventé toute une histoire comme quoi il s'était éloigné car il ressentait un peu plus que de l'amitié pour lui, sur le moment il c'était sentit fière du mensonge qu'il avait débité, rougissant non pas de gêne comme devait le penser Aris, mais plutôt de honte que sa première, bien que fausse, déclaration d'amour soit pour un garçon. Puis quand Aris lui avait retourné ses sentiments, il s'était sentit incroyablement mal, il avait vacillé et quand le châtain s'était inquiété pour lui, il avait murmuré faiblement que c'était l'émotion puis était partit en courant.

Il s'était réfugier chez Thomas, à la fois choqué et dégoutté. Mais s'il faisait croire au brun que c'était à cause des sentiments d'Aris, en réalité c'était son propre comportement qui l'horrifiait. Il avait mentit à un garçon qu'il avait considérait comme son meilleur ami, avait joué avec ses sentiments et le ferrait inévitablement souffrir, quoi qu'il décide maintenant.

En apprenant qu'Aris avait répondu aux sentiments du blond, Thomas avait jubilé, puis avec un sourire malsain, c'était tourné vers Newt et lui avait ordonné de sortir véritablement avec Aris pendant quelques temps. Newt avait tout d'abords voulu refuser, mais Thomas referma les mailles de son piège, lui faisant réaliser que s'il ne sortait pas avec lui, Aris se rendrait très vite compte qu'il s'était foutu de lui, et qu'il n'avait donc pas le choix.

Newt était donc retourné vers le châtain et après quelques explications à cause de sa fuite, ils c'étaient finalement mis d'accord pour sortir ensemble, décidant de ne rien laisser paraître aux yeux des autres collégiens pour ne pas attirer les foudres des homophobes qui arpentaient les couloirs du collège. 

Et contrairement à ce que pensait Newt au départ, ça n'avait pas été si pénible d'être en couple avec un garçon. Si les premiers temps, il allait faire des rapports hebdomadaires à Thomas, pour se moquer avec lui de la crédulité du châtain, au fur et à mesure il c'était habitué à leur relation. Ils ne s'embrassaient jamais, la seule différence notable avec leur amitié était que Newt et Aris se voyaient beaucoup plus souvent qu'avant, allait voir des films ensembles et parfois leurs mains s'effleuraient et ils en rougissaient tous les deux. Newt c'était accoutumé à la présence d'Aris, à ses regards un peu trop long que le plus jeune posait parfois sur son corps, et si au départ ça le dérangeait quelque peu, il s'en était ensuite sentit flatté.

Bien sûr il n'aimait pas Aris. Enfin pas dans le sens que le voulait le châtain, ce n'était juste qu'une amitié un peu plus poussée qui au finale lui convenait parfaitement. Et puis un jour, Aris lui demanda s'il pouvait l'embrasser. Et il n'avait pas pu refuser. Newt n'avait jamais eu de relation avant celle qu'il partageait avec Aris, et comme tous les garçons de son âge, il était curieux pour toutes les expériences qui concernait l'amour et embrasser quelqu'un en faisait partie. Après presque deux mois à fréquenter le châtain qu'il appréciait un peu plus à chaque fois qu'il passait du temps avec lui, il s'était fait à l'idée que son premier baisé lui serrait donné par un garçon. Et si celui-ci devrait être Aris, alors ça ne le dérangerait pas.

Ce premier baisé marqua un pas dans l'évolution de leur relation, un pas qui les précipitas tous les deux vers la fin. Un jour, il ne sut comment, quelqu'un d'autre appris pour eux. Pourtant ils avaient fait bien attention pour que jamais personnes n'apprennent qu'ils étaient en couple le seul au courant avait été Thomas. Et aujourd'hui, Newt se doutait que le brun avait certainement joué un rôle important dans l'écroulement de leur relation. La nouvelle c'était répandu plus vite qu'une traîné de poudre, et bientôt les deux garçons étaient devenus les cibles privilégier des bandes de brutes que comptait leur collège qui pour l'occasion c'étaient alliées pour leur faire subir les pires tortures psychologique que des enfants mauvais pouvaient inventer.

Et Thomas avait regardé le massacre, un sourire malsain au bord des lèvres. Newt et Aris avaient dût se séparés, espérant ainsi que les insultes et les menaces cesse. Mais bien sur ça n'avait fait qu'empirer les choses, seuls ils étaient encore plus vulnérables que lorsqu'ils étaient deux. Newt avait bien tenté de se défendre en révélant la nature du pari qui l'unissait à Thomas, mais le brun avait tous démentit, laissant Newt se débrouiller seul avec ses tortionnaires. Puis Thomas était allé raconter à Aris que Newt était sortit avec lui pour se foutre de lui, enfonçant le couteau dans la plaie déjà ouverte à coups d'attaques plus lâches les unes que les autres. Il n'avait pas supporté et c'était enfuit lançant Newt face à ses responsabilités et ses agresseurs. C'était de là que datait sa jambe boiteuse, triste souvenir d'une tentative de suicide désespérée qui n'avait malheureusement pas marché.

Puis enfin tous s'étaient éclairés, avec la fin du collège, il avait pu mettre de côté cette histoire qui lui avait bouffé son enfance. Le lycée et l'évolution des mentalités, lui avait ouvert les bras. Il c'était de nouveau rapproché de Gally et l'aura menaçante de son ami d'enfance avait suffit pour que tous le monde passe à autre chose, oubliant qu'un jour Newt avait été victime d'homophobie. C'était affligeant de voir à quels points les gens pouvaient oublier une histoire qui l'avait tous de même mené à tenter de mettre fin à ses jours.

Le seul à ne jamais avoir oublié était Thomas, le brun se faisait un malin plaisir de rappeler à Newt que c'était grâce à lui que tous avaient commencé. Il ne le laissait jamais en paix et le manipulait toujours, restant caché dans l'ombre d'un semblant d'amitié qu'il entretenait avec le blond pour masquer sa véritable personnalité aux yeux du monde. Il forçait toujours Newt à faire ses devoirs, l'obligeait souvent à lui passer de l'argent ou à exécuter de basses besognes auxquelles le blonds préférait ne pas penser. Et bien sûr, les insultes et les coups ne manquaient jamais avec lui. La seule au courant était Sonya, que Newt avait dût informer des suites de sa tentative ratée, mais qui ne pouvait strictement rien faire pour l'aider, à part le soutenir et lui éviter de replonger dans la dépression.

Et pourtant sa traîtresse de sœur avait divulgué que Thomas était son âme sœur à l'un de ses amis qui c'était empressé d'aller le répéter, se rappella Newt en prenant la tasse de thé, que le serveur venait de déposer, entre ses mains comme s'il cherchait à se réchauffer alors que la température extérieur était plus que supportable. Il plongea son regard dans l'eau parfumé qui formait des volutes jaunes cobalts tourbillonnant lentement, perdu dans ses souvenirs amers que la rencontre d'Aris lui rappelait.

« Newt ? » Appela doucement se dernier, le faisant revenir à l'instant présent. Il avait suivit le plus jeune jusque à une table et l'avait laissé commander pour lui alors qu'il plongeait dans un état de léthargie causé par ses souvenir et par l'endorphine libérée par les coups de Thomas.

« Hum. » Fit-il en portant distraitement la tasse à ses lèvres. Il ferma les yeux en sentant le goût particulier du thé à l'abricot, souriant légèrement en se souvenant qu'il avait un jour révélé à Aris que c'était son arôme préféré. Maintenant ses goûts avaient changés mais ce thé lui rappelait les bons moment qu'il avait passé avec le châtain avant que tous n'éclates.

« Qu'est-ce qui t'ai arrivé? » Demanda sans détour Aris, sachant que se serrait inutile.

Newt rouvrit les yeux et se concentra sur le châtain qui se retrouvait en face de lui, presque quatre ans après qu'ils se soient quittés de la pire manière qui soit. Oui, il comprenait parfaitement le coup que lui avait donné Aris. Il eut un sourire penaud.

« Thomas, comme toujours. » Souffla-t-il, après un court moment passé à fixer les yeux émeraudes de l'autre garçon.

« Pourquoi tu reste toujours avec lui ? » S'enquit Aris, visiblement peu surprit par sa réponse.

« Je n'ai pas le choix. » Répondit Newt en haussant les épaules, il tourna la tête vers la vitre du salon de thé, dehors le temps était au beau fixe, un grand soleil de printemps qui se rapprochait dangereusement de l'été, à mesure que le mois de mai s'écoulait. « Je n'ai jamais eu le choix. »

Aris ne le contredit pas, se contentant de baisser la tête pour contempler sa propre tasse, dans laquelle tourbillonnait sûrement un thé à la cannelle. Newt se souvenait que le plus jeune avait toujours aimé cette douce épice, en consommant tellement qu'elle avait fini par devenir une partie intégrante de son odeur corporelle. C'était un point qu'il avait toujours apprécié chez le châtain. Aris sentant le malaise s'installer, reprit la parole, demandant des nouvelles du blond et des quelques rares personnes qu'il avait appréciés lors de son passage dans ce maudit collège qui avait marqué pour tous les deux, la fin de leur enfance innocente et qui représentait une période maudite et détestable.

Newt se contentait de répondre que par de bref mouvement, acquiesçant de temps en temps, renvoyant la question d'un signe de la tête pour s'enquérir de ce qu'avait vécu Aris après son déménagement. Mais si le châtain lui répondit en détail, il nota seulement qu'il était partie dans une ville voisine et qu'il avait terminé son année de troisième dans la discrétion la plus totale et que ce n'était qu'en entrant au lycée qu'il avait enfin pu se reconstruire. Mais Newt ne l'écoutait pas vraiment, s'attardant plus sur ses lèvres que sur les paroles qu'elles prononçaient, notant qu'elles c'étaient affinées, tout comme son visage qui avait perdu ses rondeurs enfantines pour venir s'étirer dans une courbe parfaite dont sa peau de crème soulignait la douceur, et ses longs cils noirs venaient renforcer la grâce que dégageaient ses traits. Aris avait toujours été quelque peu androgyne et en grandissant son apparence calme et sa stature toujours aussi fine avait contribué à faire de lui un garçon magnifique. Newt sourit, Aris avait toujours été magnifique.

« C'est la que j'ai rencontré Harriet. » Racontait Aris alors que Newt avait décroché depuis longtemps, transporté par ses yeux verts qui avaient retrouvés leur brillance d'autre fois, celle qu'ils possédaient lorsqu'ils étaient encore ensemble, celle qu'ils avaient perdu quand ils avaient dû se séparer pour échapper aux insultes. Newt sourit.

« Aris. » L'interrompit-il en reposant sa tasse sur la table. Le châtain se tut, reportant toute son attention vers lui. « Est-ce que tu veux sortir avec moi ? »

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