Envol
Du haut de mon piédestal j'observe
L'étendue citadine, le ciel comme la minerve
D'un au-delà qui me taquine, les gens tel des fourmis
Qui s'agglutinent au milieu des places pleine de vie
Et les voitures dont le vrombissement se change en rumeur lasse.
Je me sens bien seul sur mon piédestal
Alors je décide d'en descendre : le pied touchant le vide,
J'inspire l'air limpide et prend ma dernier bouffée d'air :
Les bras tendus je tombe.
À mesure que je tombe j'entends
Le chant des oiseaux le bruissement
De l'herbe et la douceur des nuages
J'ai l'impression que le ciel
Me prend dans ses bras pour ne plus
Jamais me lâcher rien qu'un
Court instant je peux sentir les fleurs
Contre mes doigts fleurir et
Je me sens bien j'avais si peur mais
Me voilà léger léger comme une plume
Léger comme le soupir d'un endeuillé
Léger comme un souvenir car
Demain je serai souvenir et aujourd'hui je
Me sens vivre et je me sens libre
Et les anges m'attendent je le sais car
Je les entends rire depuis les étoiles
Peut-être que mon âme légère est
Trop lourde pour monter aux Cieux alors
Elle disparaîtra pour de bon quand mon crâne ne fera plus qu'un
Avec le béton.
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