Page blanche

Je n'écris plus.

J'oscille entre le beau temps

la pluie

et les tempêtes.

J'ai le syndrome de la page blanche,
pourtant il faut trop noir,

je vis la nuit.

J'voudrais écrire le vide
quand mes pensées le remplissent.

J'voudrais écrire le plein
quand je ne sais plus penser.

J'ai perdu la motivation au fond de l'eau

quand mon bateau coule

et coule encore.

Pourtant, mon encre

ne s'écoule plus

le papier reste blanc.

Mes nuits aussi

sont trop blanches

trop agitées.

Et mes yeux sont cernés,

mon cœur aussi.

J'ai dit au-revoir à l'amour,
un soir

au détour d'une avenue.

Le passé m'a trop marqué

pourquoi m'acharner?

L'attachement est une bombe à retardement,

je crois qu'elle a explosé hier

ou avant-hier,

je ne sais plus trop bien.

Tout se mélange,

les mots s'alignent sans réfléchir

je ne savais plus quoi dire

et voilà que tout souhaite sortir.

Arriverai-je encore à aimer?

Est-ce que je le souhaite encore?

Je ne peux plus

ne veux plus

donner mon âme à quelqu'un qui n'en veut pas.

Je lui aurais tout donné,

il n'a rien voulu.

Je l'aurais consolé jours et nuits,

j'aurais réparé son sourire

mais il ne veut pas de mon aide.

J'ai tout arrêté.

Je n'ai plus d'ancrage,

mon bateau a levé les voiles.

Je n'ai plus de main que je veux tenir,

qu'est-ce qui cloche, docteur?

A trop fuir l'amour,

 a trop me noyer dans le manque,

suis-je en train de me perdre ? 

____

J'écris ça sur un coup de tête, sans trop savoir ce que tout ça signifie. Je relirai plus tard

Ecrire m'avait manqué. 

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