06. Nouveau boulot
Iris
Quelques heures plus tard. Appartement d'Iris.
— Je te jure Iris ne me refait plus jamais ça, répéta Rox encore blême à cause du message que je lui avais envoyé.
— Quand Rox m'a envoyé le message, je pensais vraiment qu'on n'allait pas te retrouver, renchérit Cody le regard dur.
— Qu'est-ce que tu faisais là-bas toute seule ! Et pourquoi tu ne me l'as pas dit quand on était au téléphone !
— Je voulais sortir de chez moi, admettais-je en haussant les épaules, j'étouffais.
Mes deux seuls amis me fusillaient du regard, ils m'en voulaient de les avoir inquiétés peut-être.
Mais je n'arrivais pas à rester concentré sur la conversation, je n'arrivais pas encore à ressentir la culpabilité de les avoir rendus comme ça.
Tout ce que je sentais, c'était mon cœur qui battait et la peur qui faisait trembler mes veines.
Mon cerveau était encore bloqué au lac.
Mes pensées étaient encore bloquées sur lui.
« — Si le danger ne te dérange pas, murmura-t-il près de mon visage, pourquoi tu n'es pas revenu au club, princesse ?
Le surnom qu'il venait de me donner figea tous les muscles de mon corps et je me crispai à l'entente de ses lettres.
Princesse.
— Ne m'appelez pas comme ça, murmurai-je en fronçant les sourcils alors que l'agacement commençait à prendre le dessus sur mon attirance envers ce mec.
D'ailleurs, pourquoi il était ici ?
Et pourquoi il me parlait ?
Il regardait ma réaction, un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Je ne comprenais pas ses expressions, je ne savais pas ce qu'il avait derrière la tête.
— Pourquoi pas ?
J'éloignai mon visage du sien, je détestais me faire appeler comme ça. Et il venait de me dégoûter en à peine quelques secondes.
Tu avais toutes tes chances, maintenant va te faire foutre.
— Ce ne sont pas vos affaires, terminai-je en me levant du coffre de ma voiture avant de la refermer, pourquoi vous êtes ici ? À me parler ?
Il observait mes expressions du visage sans enlever son petit sourire au coin.
Il inclina sa tête sur le côté et me demanda :
— Je pourrais te poser la même question, pourquoi tu es ici...à parler à un inconnu...
Je le vis s'approcher une nouvelle fois de moi, et je reculais aussi lentement que le rythme de ses pas.
Je sentais mon cœur tambourinait violemment à l'intérieur de ma poitrine alors qu'il continuait :
— En sachant qu'il est très tard...et qu'il n'y a personne autour...
Mon dos se colla contre le coffre de ma voiture, pétrifié par ses paroles et ses yeux sur moi.
Comme si l'ambiance venait de changer soudainement, je me sentais en danger.
Terriblement en danger.
Et comme si on venait de m'injecter un shoot immense d'adrénaline.
Mon genou heurta brutalement son entre-jambes.
Et à l'instant où il grogna de douleur, je courus rapidement à l'intérieur du véhicule et démarrai le plus vite possible.
Oh bordel.
La panique fit couler mes larmes, alors que mon ventre se serrait.
J'avais envie de vomir mes tripes.
Je sentais tout mon être trembler violemment alors que j'accélérai, par peur qu'il me rattrape avec sa moto.
Mais après plusieurs minutes, je ne vis aucun signe de lui.
— Oh putain de merde...
Je soufflai en essayant de faire baisser la pression, mes mains tremblaient sur le volant.
Mon téléphone vibrait depuis tout à l'heure, je savais que c'était Rox.
Elle m'appelait depuis qu'elle avait reçu le message.
Je passai l'une de mes mains sur mon visage qui transpirait de terreur, ce gars était vraiment flippant. Je ne savais pas ce qu'il aurait pu faire si je n'avais pas pris mes jambes à mon cou.
Je l'avais toujours trouvé dangereux, depuis la première fois.
Ce sentiment d'être en danger lorsqu'il était là, mon instinct me le criait dès l'instant où je croisai ses yeux bleus.
C'était surréel.
Avait-il de mauvaises intentions ou essayait-il seulement de me faire peur ?
Pourquoi m'avait-il appelé comme ça ?
Pourquoi il voulait me faire peur ?
Je n'arrivais plus à réfléchir normalement, j'étais beaucoup trop en panique pour savoir ce qui était mauvais ou pas.
Je pris mon téléphone et appelai rapidement Rox. Il fallait que je la rassure si je ne voulais pas trouver des avis de recherches avec ma gueule dans toute la ville.
— Je vais bien-
— MAIS T'ES COMPLÈTEMENT MALADE MA PAROLE IRIS JE VAIS TE SÉQUESTRER CHEZ TOI !
Je sursautai une nouvelle fois à l'entente de sa voix qui explosa mes tympans. Je n'allais sûrement pas lui raconter la discussion que je venais d'avoir avec ce mec.
Hors de question. Jamais. Plutôt mourir.
— TU VEUX FAIRE UN PIQUE-NIQUE AU LAC A CETTE HEURE ? EN PLUS SEULE ? TU VEUX ÊTRE LE DESSERT D'UN ASSASSIN ?
— Il n'y avait personne Rox, mentais-je en sentant mes mains trembler encore, je vais rentrer chez moi.
J'avais besoin d'aller quelque part où je me sentais en sécurité, comme si j'avais peur que le mec de tout à l'heure puisse me suivre et me faire payer de lui avoir briser les couilles.
Littéralement.
Lui aussi fallait pas me faire peur je sais jamais anticiper mes réactions ! »
J'étais plus calme que tout à l'heure, même si je sentais encore le danger je savais que ce n'était que passager.
Mes deux amis me parlaient encore mais pour être tout à fait honnête, j'étais incapable de me concentrer.
Tout ce que je faisais était machinal, je m'excusais et hochais la tête sans trop le penser.
Après encore quelques minutes à me sermonner, Cody boucla le sujet en m'interrogeant :
— Tu aimerais que je reste ici pour la nuit ?
Je relevai la tête vers lui, ils étaient comme deux parents.
Tous les deux debout, les bras croisés face à moi qui étais assise sur mon canapé au salon. J'étais anxieuse et ils étaient fâchés.
Maintenant que j'y pense...
Je les verrais bien ensemble...
— Iris ?
— Ah ? Euh...non non, reprenais rapidement mes esprits, je vais gérer ne t'inquiète pas. Je suis en sécurité maintenant, regardez je suis bien et je vous parle. Tout va bien.
Je tentai de les rassurer et Rox leva les yeux au ciel, la panique l'avait épuisé cela se voyait à son visage.
— Ne sors plus jamais la nuit seule dans des endroits comme ça Iris, cette ville est trop calme pour être vraie, me prévint Cody dans un souffle, j'ai vécu ici trop d'années pour savoir que beaucoup de morts ont été couverts par des événements tiers.
— Comme les overdoses ?
Il me lança un regard puis acquiesça finalement.
— Avec le boulot que j'ai, les bruits courent toujours, nous dit-il en regardant le sol, et souvent, ce n'est pas ce que les autorités disent.
— Tu veux dire que c'est des meurtres couverts ?
— Je veux dire que les autorités n'ont pas assez de pièces à conviction pour pouvoir suspecter des cas d'assassinats, répondit mon ami en se tournant vers Rox, il y a des périodes où le nombre de morts augmente rapidement et avec des raisons encore floues.
— Tu penses qu'un meurtrier vient ici chaque année ? L'interrogeai-je en sentant mon ventre se nouer de peur.
Le regard de Cody en disait long, je ne savais si c'était un oui ou bien c'était un regard pour me dire que le meurtrier n'avait jamais quitté la ville.
Cette pensée me donna la chair de poule.
— J'ai déjà entendu des rumeurs comme ça à la fac, nous avoua Rox en passant nerveusement sa main dans ses cheveux, comme quoi des gangs s'en prennent aux enfants de certaines personnes avec qui ils ont eu des problèmes.
— Des gangs ?
Je fronçai les sourcils, cette ville me paraissait beaucoup trop paisible pour avoir des histoires pareilles.
T'as vu combien de saisons de Criminal Minds meuf ? Et MindHunter ?
Assez pour savoir que les psychopathes et les meurtriers étaient partout, je n'ai rien dit.
— Bon, ne parlons plus de ça, de toute manière on n'en est pas là, termina Cody, toi tu viens je te dépose chez toi, et toi.
Il me pointa du doigt avant de continuer :
— Ne refait plus ça si tu ne veux pas te retrouver bloqué chez toi sans tes clés et ton téléphone à cause d'elle.
— Ne me tente pas Simones, tu sais que je n'ai pas toute ma tête.
J'aspirai l'intérieur de mes joues pour ne pas rire en regardant le visage menaçant de Rox et hochai la tête en levant les bras.
— Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais-moi signe.
— Si tu n'arrives pas à dormir, appelle-moi, me dit Rox à son tour, bonne nuit.
— Bonne nuit, les saluai-je en les regardant partir de chez moi.
Je me levai et fis entrer mon pot qui contenait le double de clés avant de verrouiller la porte d'entrée après que mes amis quittèrent mon appartement.
Je voulais prendre une douche.
Je sentais encore ses doigts froids sur mon menton, comme si ma peau avait enregistré le bout de ses doigts.
Son odeur me frottait encore les narines, un parfum masculin mélangé à une forte odeur de cigarette et de...chewing-gum à la menthe.
Sa bouche sentait la menthe.
La mienne sentait le poulet et l'oignon caramélisé.
Le contraste me fit échapper un petit rire alors que je ramenai la cage de Rufus à la salle de bains, je me déshabillais, enlevai mon collier et mes boucles d'oreilles puis entrai à l'intérieur de la douche ou je laissai l'eau chaude couler sur mes membres.
À chaque fois que j'étais sous la douche, j'avais la sensation que quelqu'un me regardait.
Je me sentais tellement vulnérable que j'avais cette horrible impression que quelqu'un était dans la pièce.
Ça, c'est parce que t'as vu trop de thrillers et de documentaires criminels.
— Tu te rappelles du gars du club dont je t'ai parlé la dernière fois Rufus ? demandai-je à mon animal en me nettoyant le corps, et bah figure toi que je l'ai revu toute à l'heure ! Mais il était encore plus flippant !
Je terminai de me lavai et quittai la douche en continuant à me confier à lui en me séchant le corps et les cheveux :
— Et du coup, maman a fait un truc archi badass ! l'informai-je presque fière de ce que j'avais fait, je ne pensais pas que je pouvais le faire avec lui, mais un coup de pied dans les couilles m'a sauvé ! Le truc moins cool c'est que maintenant, j'ai vraiment moins envie d'aller travailler au club.
J'allais forcément le revoir, et j'avais un très mauvais pressentiment.
Imagine il va te faire payer quand il te reverra espèce de génie ?
Maintenant que j'y pense...je suis curieuse de voir comment...
IRIS !
...Pardon j'arrête.
— Est-ce que tu penses que je devrais accepter de travailler au moins pendant une courte période et décider ensuite ?
L'animal mangeait sans prêter attention à ce que je disais et je souriais en répondant :
— J'étais sûr que t'allais dire oui, tu es toujours d'accord avec moi c'est dingue !
On dirait une folle laisse tomber.
— Mais tu sais Rufus...il m'a appelé « Princesse »... comme Papa.
°°°°
Le lendemain. 17 heures. Appartement d'Iris.
— Attends attends...quoi ?
Je regardais mon téléphone, les yeux écarquillés en relisant le mail que je venais de recevoir de mon école.
Le message de bienvenue pour cette année.
Papa avait payé ? La totalité du premier semestre ?
Bah oui t'es stupide ou quoi ? Tu crois que c'est un essai gratuit Master ?
J'étirai mes lèvres dessinant une expression blasée sur mon visage face à ma voix intérieure, je relisais une centième fois le mail, confirmant bien qu'il s'agissait de moi et pas d'une autre personne.
Il y avait mon nom.
Incroyable.
Comme si l'énorme poids qui compressait ma cage thoracique depuis des semaines entières venait tout simplement de s'écrouler au sol.
Cette sensation de légèreté me fit trembler, ma vue s'embua et je soufflai pour évacuer la pression qui m'animait.
Merci papa.
Soudain, je reçus un appel de Théa et répondis aussitôt :
— Tu ne devineras jamais ! m'exclamai-je d'un ton joyeux.
— Ta fac ? Oui !
Je fronçai les sourcils en gardant mon sourire, ne comprenant pas comment elle avait pu le deviner aussi facilement.
— Je n'aime pas te cacher des trucs, mais...j'ai parlé de ton problème à papa et il était d'accord pour payer le premier semestre ! m'annonça-t-elle joyeusement alors que je sentais mon cœur tomber près de mes pieds.
Mes lèvres s'entrouvrirent et mon regard se baissa au sol, ce n'était pas mon père qui avait payé. Mais le mari à ma mère.
Le père de Théa.
Pas le mien.
...pas papa.
— Iris ?
— Je-...oui, oui je suis encore là...je ne sais pas quoi dire, répondis-je noyé de honte d'avoir pensé que c'était mon père, maman est au courant ?
Je grimaçai et mon ventre se noua, je connaissais assez bien ma mère pour savoir qu'elle allait me faire un bordel monumental.
Elle n'allait pas montrer son mécontentement à Marc, mais elle n'allait pas se gêner pour me faire la remarque.
Mais je n'ai pas demandé à Marc, pourquoi elle viendrait me casser les couilles ?
— Oui ! au départ, elle n'était pas d'accord à cause des dépenses qu'on a, mais papa préférait mettre cet argent pour tes études plutôt qu'autre chose !
Les larmes me montèrent aux yeux, j'étais tellement touché par le geste de Marc.
Un inconnu venait de sacrifier ses économies pour moi.
Alors que mes parents refusaient de le faire.
— Iris, tu pleures ?
Je n'avais pas pu étouffer un sanglot qui s'était échappé lorsque mes pensées commencèrent à s'amasser à l'intérieur de mon cerveau.
— Non je-...c'est rien, riais-je en essayant de camoufler ma voix brisée, j'ai vu une scène triste à la télé.
Quelle menteuse.
— Je vais appeler Marc...le remercier p-pour...ce qu'il a fait, l'informai-je en sentant encore mes larmes couler.
— Ouiii ! s'enthousiasma ma demi-sœur, je suis tellement heureuse d'avoir pu t'aider, toi tu m'aides tout le temps alors...je voulais faire la même chose.
Mes lèvres tremblèrent et je pleurais silencieusement face à la phrase de Théa qui me fit chaud au cœur.
— Merci beaucoup princesse, murmurai-je contre mon téléphone.
— Je t'aime.
Je souriais et elle m'informa qu'elle devait y aller. J'en profitais pour appeler Marc juste après avoir raccroché avec Théa.
Marc avait payé mes études. Ma mère refusait catégoriquement de le faire par principe et fierté, alors qu'elle savait que j'étais dans la merde et qu'elle avait l'argent pour.
Sa haine envers mon père avant dépassé tout logique.
Marc décrocha au bout de la troisième tonalité, et je le remerciai pour tout ce qu'il venait de faire.
Je me sentais terriblement mal de ne pas pouvoir me rapprocher de lui alors que tout ce qu'il faisait c'était essayé de créer un lien.
Sauf que j'en étais incapable.
Je n'en serais jamais capable.
— Je serais toujours là pour toi Iris, souffla le mari à ma mère, ne pense pas à me rembourser. Si ton père ne paie pas le second semestre, je le ferais à sa place. Concentre-toi sur tes études, c'est le plus important.
Je hochai la tête et souriais, mon visage inondé de mes larmes.
Je reniflais et il ria avant de me dire :
— Je t'ai aussi fait un virement, je sais que Laura ne t'a envoyé qu'un petit montant, j'imagine que tu n'as pas encore trouvé de boulot.
— Si si, je compte commencer très bientôt, annonçai-je rapidement sans une seconde de réflexion.
Pardon ?
Oui. Je vais demander à Cody.
Maintenant que j'avais ce poids en moins, je me sentais prête à affronter le seul boulot qui pouvait m'accorder un peu d'argent pour rembourser ma mère.
Au pire, si ça ne me plait pas c'est toujours une période d'essai.
...tu vas revoir le mec à qui t'a défoncé les couilles.
Aussi. Mais ce n'est pas un problème.
Je discutais un peu avec Marc et le remerciai une onzième fois avant de raccrocher.
Mon dos glissa sur le mur de mon salon et je me laissai tomber, un gros sourire aux lèvres.
Mon année était sauvée.
À moitié calme ta joie.
N'empêche, elle l'était pour l'instant. Et je comptais bien sauver mon niveau de vie. Et vite.
°°°°
Une heure plus tard. Coffee club. Ewing.
— Alors là, hors de question.
— J'ai déjà pris ma décision Rox, je dois rendre cet argent à ma mère, répondis-je en buvant mon café, très rapidement.
J'avais appelé Rox et Cody juste après Marc, leur demandant de me rejoindre dans mon café favori afin de leur annoncer que j'avais pris ma décision.
J'allais travailler au Box.
— Tu es sûr de toi ?
— Totalement.
PTDR. Non. Pas du tout.
Je regardais mes deux amis, l'un me lançait un regard qui m'implorait presque de renoncer à l'idée...et l'autre m'assassinait littéralement avec ses yeux.
Inutile de préciser qui et qui.
Je bus une nouvelle gorgée de mon café en regardant ailleurs, leur laissant le temps d'accepter ma nouvelle prochaine connerie.
— Tu iras avec elle.
— Excuse-moi ?
— Tu lui as donné l'idée, tu assumes, déclara Rox en croisant les bras.
Je riais doucement et secouai la tête négativement.
— Non, je vais gérer, je t'enverrai des messages pendant mon service comme ça tu ne te diras pas qu'on m'a tué entre deux commandes.
Je la vis lever les yeux au ciel, des rires attirèrent mon attention. Des rires que je connaissais.
Oh, seigneur, les blaireaux de ma fac. Ou comme j'aime les appeler : les ploucs d'Ewing.
— Simones ! On pensait que t'avais quitté la ville pour de bon, fit l'un d'eux ton moqueur.
Je bus mon café en levant les yeux au ciel et un autre me demanda en continuant son chemin :
— On m'a dit que ta langue fait des merveilles, Simones.
Je vis Cody froncer les sourcils d'agacement et Rox posa sa main sur son torse alors que je répliquai d'un ton faussement déçu :
— Oh...ta copine m'avait pourtant promis de garder le secret, comme moi j'avais promis de ne pas dire que j'étais son premier orgasme.
Je terminai ma phrase en levant mon majeur et l'affichai derrière moi sans me tourner vers ses ploucs qui riaient comme des cons, se moquant de leur pote le blaireau de service.
Bienvenue à Ewing.
Je n'étais pas le genre à contredire les rumeurs qui tournaient autour de moi, je m'en fichais de ce qu'ils pouvaient penser, mais pour une raison qui m'échappait, j'étais énormément sexualisé.
Par les mecs comme par les filles.
Beaucoup s'interrogeaient sur ma sexualité, pensant que j'étais certainement bi tellement que même moi j'avais commencé à me poser des questions.
Est-ce que je pouvais éprouver des sentiments pour une femme ? Non.
Est-ce que je pouvais être sexuellement attirée par une femme ? Non plus.
Est-ce que je trouvais le corps des femmes absolument magnifiques ? Oui.
Est-ce que je pouvais embrasser une fille ? Ça ne me dérangeait pas.
Baiser avec elle ? Non.
Au final, je ne pense pas être bi. J'aime juste regarder les filles pour la beauté.
Un peu comme les beaux tableaux.
Ou les belles sculptures.
Ou les beaux mecs.
...comme lui hein ?
Un peu comme le beau mec à qui j'avais brouillé les bijoux de famille. Il était quand même magnifique.
Je me demandais s'il avait déjà pensé à faire mannequin ou modèle photo, son visage et son corps étaient magnifiques.
Dieu a pris du temps pour lui c'est sûr.
Même le motard était vraiment mignon, d'ailleurs je me rendis compte que c'était avec lui qu'il parlait lorsqu'on s'était vu à la station-service.
Parce que c'était la même moto.
« ...je ne ferais rien à ton petit bébé, je garde ta chérie à l'œil... »
Il avait emprunté sa moto.
— Donc, j'appelle Rico ?
Je hochai la tête, alors que mon cœur commençait à battre vite à l'intérieur de ma poitrine. Les seules fois où j'étais allé à l'intérieur de ce club, c'était avec Cody...et Cody et Rox.
Mais jamais seule.
À présent, j'allais y aller seule...et j'allais devoir parler à des inconnus louches pour le fric.
Le glow down du siècle ça.
— Iris, ça ne serait pas mieux si tu attendais encore un peu ? Essaya de me dissuader Rox, en plus quand les cours reprendront tu vas être épuisé.
— On a encore deux semaines avant la reprise des cours, d'ici là, j'aurais peut-être trouvé mieux ailleurs, la rassurai-je du mieux que je pouvais, si tu veux, tu peux venir au club avec moi et inviter Cody ?
Elle fronça les sourcils alors que je lui lançai un petit regard malicieux.
— Non, répliqua-t-elle en me menaçant du doigt, je sais ce que t'essaies de faire Simones et n'y penses même pas. C'est non.
— Mais oui, c'est ce que tu m'as dit la première fois quand je t'ai parlé de bosser au club, et regarde-nous maintenant, répondis-je en levant les bras avec un sourire triomphant aux lèvres, il ne te plait même pas un peu ?
— Oh tais-toi, souffla-t-elle en se levant, je vais payer.
...elle n'a pas dit non, intéressant.
Cody était encore à l'extérieur en train de négocier avec ce Rico, je présumais qu'il était le propriétaire du club.
Une boule se forma à l'intérieur de mon ventre alors que je voyais les choses se concrétiser. J'allais bosser dans un club louche, avec des gens encore plus louches.
Une merveilleuse raison pour acheter cette bombe lacrymogène en forme de rouge à lèvres que j'avais vu sur Amazon.
Elle était très mignonne.
Je me redressai lorsque je vis Cody revenir sur ses pas, je me levai lorsque Rox revint.
— Madame la serveuse, s'exclama mon ami, vous commencez ce soir. Prépare-toi psychologiquement Simones, tu vas en avoir besoin.
Qu'est-ce qu'il est rassurant c'est fou.
...Meuf, tu vas bosser dans ce club ce soir, genre ce soir.
Et puis merde.
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Hey !
Ok that's a surprise ! Cadeau de la sarahcorp parce que vous êtes la meilleure communauté.
Au passage, les lecteurs qui habitent à alger ou en Algérie en général (hi besties!) s'il vous plaît restez en sécurité, le feu se propage partout c'est horrible please please stay safe et faites des dons.
But anyway chile so !
I guess this is the new era...boys Gyals and my non binary pals : l'histoire va prendre un tout nouveau virage. Et eux aussi.
Did you just say enemies to lovers ?
A très bientôt pour un nouveau chapitre ! ❤️
Prenez soin de vos petites frimousses !
With love. S
Instagram : Sarahrivens
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