Chapitre 11


    Douleur... Ma tête... Elle est lourde... Qu'est-ce qui c'est passé... Mais où suis-je, en fait ? Il n'y a que du noir autour de moi, je dois être morte. Mais oui, bien sûr, ce camion m'a tué. Alors c'est ça d'être morte, l'obscurité complète... Mais une seconde, j'entends des voix, c'est ma mère je crois. Elle pleure, elle prie, je ne comprends pas bien. Sa voix est douce et mélancolique, je ne peux pas être morte, je l'entends. Il y a aussi une autre voix que je connais pas, c'est un homme, il a la voix la grave. Il parle de procédés médicaux... Je dois être à l'hôpital, je ne suis pas morte ! Je dois pouvoir me réveiller, allez un effort Kheira.

    Mes paupières se soulèvent lentement. Une lumière m'aveugle, c'est le soleil, il m'empêche de voir où je suis. J'adapte ma vue, et constate que je suis dans une chambre d'hôpital. Je n'arrive pas à bouger, seuls mes yeux sont en mouvement, il y a deux personnes dans la pièce. Un homme portant une blouse blanche, et ma mère qui est assise sur une chaise près de moi. Ils me regardent l'air hallucinés, le médecin est sans voix la bouche ouverte. Ma mère pousse un cri de joie, et se met à verser toutes les larmes de son corps. Je ne comprend plus rien, je n'arrive pas à parler.

– Mon ange, dit ma mère la voix tremblante, est-ce que ça va ?

    Puis elle passe ses bras autour de mon cou. Mes muscles refusent de bougés, je suis paralysé. Je ne sens plus rien, à part des larmes couler le long de mes joues. Je vois le médecin se ressaisir, et demandé à ma mère de sortir. Je ne veux pas qu'elle s'en aille, qu'est-ce qu'il veut faire ?

    Il a appelé une infirmière, elle a l'air déboussolée à ma vue, je ne vois pas pourquoi, elle doit être habitué vu le métier qu'elle fait. Je vois le médecin s'approcher de moi avec une sorte de petite lampe torche à la main.

– Bonjour Kheira, dit-il en pointant sa lampe sur mes yeux, je suis le docteur Mendez. Si tu me comprends, cligne des yeux.

    Évidement que je le comprends, pour qui il me prend. Mais je fais quand ce qu'il me dis.

– Très bien, continu-t-il sur un ton apaisant. Tu as survécu à un très grave accident, et... Tu en as gardé des séquelles malheureusement. Tu viens de sortir d'un coma d'un mois.

    Un mois dans le coma ! Mes yeux s'écarquillent, et une sorte de petit cri sort de ma bouche. Je vois le docteur murmuré un mot à l'infirmière, comme quoi j'avais eu une réaction ou je ne sais quoi. Je sens mes lèvres bougées, je retrouve des sensations au niveau du visage.

– J-je...

    Ma voix est affreusement roque et enrouée, je n'arrive pas à aligner deux mots.

– Ne te précipite pas trop, ta voix te reviendra au fur et à mesure.Maintenant, dit moi si tu ressens quelque chose au niveau des jambes.

    Je le vois appuyer ses mains sur mes jambes, et me faire comme un massage. Mais je ne ressens rien... Je fais un signe négatif de la tête. Ce n'est pas normal, je le vois toucher mes jambes, mais je ne sens rien. Je commence à avoir vraiment peur. Il fait ensuite la même chose sur mes bras, cette fois-ci j'ai ressentis d'un coup une pression, comme un coup de jus dans les muscles. Je pousse un soupir de soulagement, je peux bouger mes bras !

    Le docteur Mendez me fais encore une petite série d'examens, puis vient la conclusion finale. Il l'annonce devant ma mère et David, ils sont debout dans la chambre. Moi, je suis toujours allongé dans ce lit inconfortable légèrement relevé, et j'écoute, le cœur serré.

– Votre fille a vraiment eu beaucoup de chance de s'en sortir, annonce le docteur, c'est une miraculée. Malheureusement, elle va garder de graves séquelles...

    Il marque un temps de pause, et observe le comportement ma mère et de David. Ils ont peur, je n'ai jamais vu David comme ça, et je n'ai jamais vue ma mère pleurer autant, elle a dû verser toutes ses larmes.

 – Elle est atteinte de paraplégie... continu le docteur en se raclant la gorge. Elle ne pourra plus marcher. J'en suis désolé.

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