Chapitre 5
PDV Lucy
Mon portable sonne depuis 5 min, je finis par me retourner et regarder qui m'envoi un message. Bien sûr c'est Max, purée il ne peut pas regarder l'heure avant de m'envoyer un message.
« Coucou, princesse, je sais tu vas faire la tronche vu l'heure mais bon. Comme je n'avais pas encore de nouvelles de toi, je m'inquiétais, tu devais m'envoyer un mail hier soir (heure pour toi) mais j'attend toujours. Tu sais que je m'inquiète beaucoup pour toi, surtout maintenant que tu vis seule dans cette grande ville. Bref, je voulais aussi te dire un truc important : J'ai enfin obtenu la place en tant que Photographe officiel, eh oui je ne suis plus assistant. C'est trop cool non ? Enfin, bref je voulais juste te le dire. Envoi moi un message dès que tu as celui là pour me dire si tu es toujours vivante. Bisous Je t'aime princesse <3 »
Malgré l'heure je suis tout de même hyper contente pour lui, c'est génial, depuis le temps qu'il attendait ça. Il le mérite vraiment après tout ce temps a travaillé pour cette agence de photos. Il a commencé comme préposé aux cafés et maintenant et il va devenir photographe a part entière. Et vu le talent qu'il, car je peux vous le dire il est vraiment doué (il m'envoi souvent des photos qu'il fait et elles sont vraiment splendides), il va vite se faire sa propre clientèle, pouvoir mettre de l'argent de côté et monté son propre studio, comme il l'a toujours voulu.
Je suis vraiment fière et heureuse pour lui.
Je lui envoi donc un message pour lui montrer à quel point je suis contente pour lui et je lui promets que l'on va fêter cela ensemble lorsque l'on se verra.
Je regarde l'heure sur mon portable il est 4h30. Etant réveillée je décide d'aller faire un petit jogging dans mon quartier. Je sais qu'il est tôt et que cela peut paraître dangereux, mais mon quartier ne craint pas grand chose, surtout à cette heure, les gens dorment.
J'enfile donc un jogging, prend mon iPod, met mes écouteurs et part. Depuis plusieurs années j'adore courir, ça me permet de me vider la tête. Courir dans les rues me permet pour la première fois depuis que je suis ici, d'admirer complétement le levé de soleil qui est toujours aussi magnifique.
Je finis par rentrer prendre une douche puis je m'habille et pars enfin prendre mon bus. Une fois dans le bus, je me dis qu'il faut vraiment que j'économise pour pouvoir m'acheter une voiture, car j'en peut plus de passer tout ce temps dans les transports.
Une fois arrivé je me dirige en amphi pour suivre mon premier cours de la journée. Aujourd'hui n'est pas la journée la plus passionnante de la semaine, car j'enchaine seulement des cours en amphi et pas en classe, or je préfère être en petit groupe en cours plutôt que dans un amphi bondé de monde, où la moitié des étudiants n'écoutent rien ou bien encore certaines étudiantes préfèrent se faire les ongles plutôt d'écouter le cours. Non, mais franchement autant pas venir si c'est pour ça. Mais bon, ce n'est surement pas moi qui vais changer les choses.
Après 4 heures de cours je rejoins Gia qui m'attend pour aller déjeuner. A la fin du repas elle me salut et me rappel notre rendez-vous de ce soir, puis retourne en cours. Ça peut paraître fou venant de moi, la fille plutôt solitaire, mais oui, ce soir je vais passer une soirée entre fille chez Gia. Elle m'a invité chez elle, pour qu'on apprenne à plus se connaître et puis elle s'est mis dans l'idée de me relooker un peu, j'ai un peu peur de ce qu'elle peut me faire, mais bon du moment que je me retrouve pas avec des mèches violettes, ça devrait aller.
Après avoir déposé mon plateau je me dirige vers l'amphi où j'ai cours. Comme je suis en avance et que cet amphi est assez éloigné des autres, il n'y a personne dans les couloirs.
Je mis mes écouteurs, alors que je suis concentrée sur ma musique, je sens deux mains puissantes m'agripper les épaules, par derrière et me plaquer violement contre le mur.
Sous le choc mes écouteurs tombent, je suis un peu sonné car ma tête aussi à cogné contre le mur. J'ai le regard tourné vers le sol, je n'ose pas regarder mon agresseur. Je suis terrifiée, je ne sais pas quoi faire, je suis tellement pétrifiée que je n'arrive même pas à crier. Puis je finis par relever la tête vers lui. Le type est plutôt grand et je peux facilement deviner qu'il porte pleins de tatouages. Il a un visage vraiment effrayant et le regard qu'il porte sur moi me fait peur. Il a un regard de prédateur.
Je ne sais vraiment pas quoi faire, alors que je vais crier, il pose sa main sur ma bouche et me chuchote à l'oreille que j'ai pas intérêt à crier, et que de toute façon personne m'entendra.
Et là les choses empirent, je sens l'un de ses mains qui était posée sur mon épaule descendre le long de mes côtes puis de mes hanches. Je n'arrive plus a respirer, j'ai peur, je ne sais pas quoi faire.
J'entend des bruits au loin, des jeunes se rapprochent, alors que sa main continue son ascension son mon T-shirt cette fois. Les voix se rapprochent.
Je prends une grande respiration, et lève d'un coup mon genou, il se prend alors un gros coup dans les parties. Sous le choc, il retire ses mains de moi et se recule un peu. Je ne réfléchis pas et lui fais une clef de bras.
- Putain ! Lâche moi espèce de salope !
- Je ne suis pas sûr non. Tu t'es pris pour qui pour me coller contre un mur et me toucher comme tu la fais hein ?!
- Lâche...moi. Dit-il. Je resserre ma prise sur son bras. Putain tu me fais mal, poufiasse.
- Pourquoi ? t'a fait ça. Je te relâcherai pas tant que tu ne t'excuseras pas et que tu me diras pas pourquoi tu m'as fait ça. (il ne dit rien, je serre encore un peu, plus)
- Ok...ok...ok, c'est bon t'as gagné je m'excuse, je te promets que je ne le referai plus...
- Et...
C'est alors que je regarde autour de moi et vois d'autres étudiants qui nous regarde complétement abasourdis, par la scène qui se déroule sous leurs yeux. Et je le vois, lui, il est là et nous regarde le visage impassible.
- Je ne recommencerai plus.
- Pourquoi ?
- Parce que... t'es bandante et voilà quoi ? je n'ai pas pu résister.
- Tu t'es pris pour qui espèce de petit merdeux ? je crois que tu ne sais pas à qui tu t'es pris.
- Lâche-moi, j'te jure que je recommencerai plus...
Je le relâche, et m'écarte de lui. Il se tient le bras. Il part ensuite dans l'autre direction.
Je ne sais pas qui il est mais j'ai pas envi de recroiser sa route. Même si je l'ai mis au tapis, il me fait peur, ce type de comportement qu'il a eu avec moi me fait peur.
Les gens autour de moi, me fixent, puis ils se dispersent. Moi, je continu mon chemin vers l'amphi et fait comme si de rien n'était.
Une fois assise, j'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau, mais ma tête tourne, je ne me sens vraiment pas bien, ce type m'a vraiment donné la nausée.
J'ai horreur qu'on me touche, comme il l'a fait. Je n'ai qu'une envie c'est de vomir. Mais je me retiens, car le prof vient de faire son entrée et va commencer son cours.
A la fin du cours, je suis censé aller en cours de droit mais je me sens vraiment pas bien, j'envoi un message à Gia pour lui dire que je ne serai pas là que je rentre me reposer et que je la rejoins ce soir.
Je rentre donc chez moi en bus. Je suis exténuée et j'ai une drôle d'impression, je me sens vraiment pas bien.
Je décide donc d'aller prendre une douche, j'enfile ensuite un jogging et un T-shirt et m'allonge sur mon lit. Je précise que je me doutais que j'allais m'endormir du coup j'ai mis un réveil en prévision pour pouvoir me préparer et allez chez Gia.
Le sommeil me gagne peu à peu et je finis par m'endormir. Des images défilent devant mes yeux, alors que je suis profondément endormie, ces images me troublent, me terrifient. Je me sens tourner et virer sur mon lit. Ma respiration est saccadée.
Tout d'un coup je me réveille, je sens une sueur froide me couler le long du dos. J'ai froid alors que je suis emmitouflée sous ma couette.
Je me lève et vais me rafraichir le visage dans la salle de bain. Après tout ce temps j'arrive pas à croire que je fais à nouveau des cauchemars. Cela faisait quelque temps que j'en faisait plus et là je comprend pas pourquoi ça recommence. Ce cauchemar m'a tellement retourné que j'en tremble. Je suis incapable de me souvenir dans les détails de ce qu'il se passé dans ce « rêve » mais c'était horrible, je ressens plus comme des sensations qui me mettent vraiment mal à l'aise.
Après mettre rafraichi le visage, je me change, me maquille légèrement. Puis je je vois que j'ai largement temps d'aller chez Gia à pied.
Je profite de l'air frais de fin de journée pour me remettre les idées en place.
Je finis par arriver devant chez elle, la maison est magnifique avec des arbres partout autour. je n'aurai jamais imaginer en voyant Gia qu'elle habitait dans une maison aussi luxueuse. Je suis troublée et impressionnée.
A peine j'arrive sur le perron que Gia m'ouvre la porte et me prend dans ses bras.
- Oups je n'aurais peut-être pas du te prendre dans mes bras si t'es malade.
- Je suis pas vraiment malade, je me sentais pas bien c'est tout.
- Bon aller entre, on va pas rester là à discuter.
Elle me fait alors entrer dans son immense maison. Puis elle m'emmène dans la cuisine. Là elle me sert à boire et on s'installe sur les grands tabourets autour de bar.
- Bon alors qu'est ce qui passe, pourquoi t'es pas venue en cours cet aprèm ?
- C'est un peu compliqué à expliquer. Commençais-je hésitante.
- Y a une rumeur qui court sur un truc qui s'est passé avant ton cours, mais c'est pas possible, hein ?
- ...
- C'est vrai ?!!
- Tout dépend de ce que tu as entendu. Hésitais-je.
- Il paraitrait qu'une fille a frappé Mike et l'a forcé à faire des excuses devant tout le monde pour un truc qu'il lui a fait.
- C'est pas tout à fait ce qu'il s'est passé.
- Et...de manière plus précise. Insista-t-elle.
- L'histoire longue ? (Elle hocha la tête) J'allais en amphi quand ce connard m'a plaquée contre le mur, puis il a commencé à passer ses mains sous mon T-shirt. Alors je me suis défendue, je lui ai mis un coup bien placé, puis je lui ai fait une clef de bras et je l'ai obligé à s'expliquer puis à s'excuser.
- La vache putain, toi, faut vraiment pas te mettre en colère. Tu lui as vraiment fait une clef de bras.
- Tu voulais que je fasse quoi d'autre que je le laisse me violer dans un couloir.
- Non, bien sur que non. T'es folle ou quoi ?!! Mais je veux dire, ne le prend pas mal, mais quand on te voit on imagine mal que tu sois capable de mettre un type comme lui au tapis.
- Ça je veux bien te l'accorder, mais c'est justement le principe, ça créé un effet de surprise.
- Au moins je sais maintenant qu'il faut pas que je te cherche trop sinon je vais finir à l'hosto. Et tu as appris où à te battre comme ça ?
- C'est un ami à moi qui m'a appris, car je me faisais souvent insulter ou autre quand j'étais au lycée ou au collège.
- Je vois, et bien franchement j'aurai tué pour voir Mike se faire mettre au tapis.
Je rigole à sa remarque.
- Bon sinon, je t'ai envoyé par le mail le cours de droit d'aujourd'hui.
- Merci t'es adorable. (Elle me regarde avec un air dégouté)
- Tout mais pas ça, s'il te plait, adorable ! tu peux trouver un autre surnom, y a qu'à mon père que je laisse le droit de me dire ça, car pour lui je suis toujours sa petite fille.
- Tu seras toujours sa petite fille. Dis-je un peu maussade.
- Pourquoi cet air triste quand tu dis ça ?
- Oh...mes parents sont morts il y a quelques mois.
- Je suis vraiment désolée, je savais.
- C'est pas grave tu sais, y a pas de soucis.
- Bon si on parlait d'autre chose. Tu as trouvé un stage pour la fin du semestre ?
- Non pas encore, comme je viens d'arriver dans la région, j'ai pas encore eu le temps de vraiment chercher. Et toi tu as trouvé ?
- Ouaip, je vais travailler comme assistante d'un photographe spécialisé dans les clichés de nature et qui est très tourné vers l'écologie.
- C'est génial, ça correspond tout à fait à ce que tu veux faire plus tard non ?
- Oui en autres choses, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai choisi de postuler chez lui. En plus il est vraiment doué et beau, mais dommage il gay. Ah croire que tout les photographes sont gay !! c'est vraiment de la perte pour nous la gente féminine crois moi.
- Je veux bien te croire. Lui répondis-je avec un sourire à peine dissimulé.
J'entendis alors, une porte s'ouvrir puis se refermer. Puis quelques secondes plus tard, un homme grand, d'âge mur, portant un costume rentre dans la cuisine, il me salut et se dirige vers le frigo d'où il sort une bouteille d'eau.
- Lucie je te présente mon père.
- Je suis ravie de faire votre connaissance Monsieur Harley.
- Moi de même, tu dois être Lucy, Ginevra m'a parlé de ta venue hier soir.
Je la regarde interloquée
- Ginevra ?!!!
- Papa, sérieux t'étais pas obligé de m'appeler comme ça devant Lucy.
- Bah quoi, chérie, c'est bien ton prénom non ?
- Oui mais tu sais très bien que je préfère qu'on m'appelle Gia plutôt que de mon vrai prénom.
- Eh bien moi je préfère Ginevra.
- Bon changeons de sujet. Dis moi papa, Lucy cherche un stage dans une entreprise en tant qu'assistante de direction ou juriste. Du coup je me disais que mon Papounet chéri pourrait peut-être l'aider.
Elle le regarde l'air suppliant, tandis que je suis choqué, qu'elle lui demande une telle chose, alors que moi je n'ai rien demandé du tout, et que je pense être capable de trouver un stage par moi-même.
- J'aurai bien aimé la prendre en stage avec moi, mais malheureusement j'ai déjà un stagiaire, qui me casse les pieds à cause de son incompétence. Mais je peux pas le renvoyer. Donc voilà, mais je peut voir avec ton oncle si tu veux, s'il veut bien prendre quelqu'un.
- Oh, oui c'est vrai, oh ça serait trop génial que tu travaille avec mon oncle, tu verras il est vraiment génial, il peut paraitre un peu bourru, mais bon il est PDG il a pas trop le choix, mais en vrai c'est un vrai nounours, un peu comme mon père.
- C'est très gentil à vous de faire ça pour moi mais je ne voudrais pas déranger. Je peux très bien me débrouiller toute seule pour trouver. Répondis-je un peu mal à l'aise.
- Ne dis pas de bêtises, Lucy. C'est un plaisir pour moi d'aider les amis de ma fille. Je vais en parler à mon frère et je donne la réponse à Ginevra dans la semaine.
- Je ne sais comment vous remercier monsieur Hartley.
- Tu peux commencer par m'appeler Philippe car j'ai l'impression de prendre un coup de vieux quand je me fais appeler Monsieur Hartley sous mon propre toit. Bon je vous laisse les filles à plus tard.
Il sorti de la cuisine, je me retournai alors sur Gia, qui essayait d'éviter mon regard. Il finit par me regarder avec un regard noir
- Si tu en parles à qui que ce soit, je te tue c'est clair. Il est hors de question que quelqu'un connaisse mon vrai prénom, c'est clair ? Me dit-elle d'un ton menaçant dans lequel perçais un léger ton humoristique.
- Promis Ginevra, je te jure que je ne dirais rien. Si tu me dis d'où ça viens.
- Pfff... Ma mère est italienne, et c'est elle qui a choisit mon prénom.
- Ah je vois, je trouve ça pas mal.
- Bah pas moi, je préfère Gia.
- Merci en tout cas.
- Quoi d'avoir demander à mon père, de demander à mon oncle s'il pouvait te prendre en stage. (J'hochais la tête en signe d'acquiescement) Bah de rien, si on peut s'aider entre amies, autant le faire.
On continua un long moment à discuter et par la même occasion on apprit à se connaître un peu mieux. Vers 23h ne voulant pas que je rentre à pieds ou en bus, elle me ramena chez moi en voiture et me proposa de venir me chercher le lendemain matin pour éviter que j'ai à prendre le bus. J'acceptais avec joie.
Je rentrai chez moi, prit une douche puis enfilais un jogging avant de me coucher. J'espérais alors ne pas refaire de cauchemars. La dernière pensée qui m'accompagna lorsque je m'endormis était que pour la première fois de ma vie j'avais l'impression de m'être fais une amie.
Vous savez, une vraie amie, une de celles avec qui on peut parler de tout et surtout des garçons, une amie avec qui on peut aller faire du shopping pendant des heures. Vous voyez quoi. J'ai jamais connu cette impression avant, avec Gia notre « amitié » semble si simple, que j'ai l'étrange sentiment d'voir loupé quelque chose dans ma vie en m'isolant des autres.
Certes il y a Max, mais avec lui c'est pas pareil, il est mon confident, celui qui connaît tout de ma vie, à qui je peut tout dire, il me confie tout aussi, on rigole bien ensemble, il est le seul à me faire retrouver le sourire lorsque le cœur n'y ait pas. Mais avec lui c'est pas comme avec une amie, je peux pas vraiment parler de garçons comme je le ferai avec une fille, je peux pas le trainer dans les magasins pendant des heures, même si je sais que ça le gêne pas trop, y a certains magasins que je me voit mal faire avec lui.
Donc oui, ce soir je suis vraiment heureuse. Et j'ai l'impression que ma vie prend un tournant que j'apprécie vraiment.
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Coucou tout le monde, j'espère que ce chapitre un peu plus long que d'habitude, vous a plu.
Voilà hésitez pas à laisser des commentaires, à voter, ça me ferai vraiment plaisir ou sinon vous pouvez toujours m'envoyer des messages j'y répondrai avec plaisir.
Bonne soirée à tous
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