Chapitre 3 : PDV Lucy
Après une bonne nuit de sommeil je me suis réveillée avec les premières lueurs de l'aube. En regardant mon réveil posé sur ma table de chevet, je vis qu'il était encore tôt, mais ne réussissant pas à me rendormir j'ai décidé de me lever.
Je pu alors prendre le temps d'admirer le levé du soleil par ma fenêtre. Puis j'ai décidé d'aller prendre une bonne douche avant d'avaler mon petit déjeuner. Après avoir fini de me préparer, j'ai attrapé mes clés, mon sac à main et mon sac contenant mon uniforme pour ce soir.
Je me dirige d'un pas rapide vers l'arrêt de bus, et profite de la douce chaleur du matin. C'est fou la différence de température entre Chicago et ici à cette époque de l'année. Si j'avais été là-bas j'aurais mis un petit blouson alors qu'ici je pourrais presque sortir avec un simple T-shirt mais il faut avouer qu'à cette heure du matin il y à un léger vent alors j'ai quand même pris une veste légère.
Mon bus arrive et je monte à l'intérieur, le chauffeur me salut, vu l'heure il est presque vide, je trouve donc facilement une place, ce qui me permet de réviser mes notes de la veille. Je pense pouvoir dire que j'ai toujours été une élève assez studieuse, même si comme tout le monde j'ai des faiblesses dans certaines matières. Mais j'adore apprendre et surtout j'aime ce que j'apprend en cours, j'ai choisi ces matières principalement parce qu'elles me plaisaient mais aussi parce qu'elles vont me permettre de réaliser mon projet professionnel.
Après un long moment je suis enfin arrivé à la fac où je suis allé directement vers ma salle de cours. Ce matin là je commençais par un cours de droit en petit groupe avant d'enchainer avec économie puis plusieurs cours en amphi toute la journée.
En entrant je me suis fait interpeller par un homme que je pensais être mon professeur de droit.
- Bonjour Mademoiselle...
- Mademoiselle Jordan, Lucy Jorda.
- Je suis ravi de vous rencontrer, on m'avait parlé de votre venue. Je suis Monsieur Johnson votre professeur de droit. Vous savez que vous êtes très en avance Melle Jordan.
- Oui je sais, Monsieur, mais j'ai horreur d'être en retard alors je préfère être en avance.
- Je vois. Puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr.
Mon professeur se leva et prit appui sur son bureau à quelques mètres de moi.
- On m'a dit que vous faisiez parti du programme de tutorat mis en place à la faculté.
- C'est exact. Répondis-je septique et attendant de connaître la suite.
- Voilà, j'ai vu vos résultats et ils sont excellents. Et j'aimerai, si vous êtes d'accord vous confier un étudiant qui a des difficultés en droit. Cet étudiant a vraiment besoin d'améliorer ses notes et je pense que vous pourriez lui être d'une grande aide.
- Je serai ravie de vous aider, et de l'aider. Le directeur du programme ne m'a encore confié aucun étudiant à aider donc j'accepte volontiers.
- Merci, vous m'ôtez une aiguille du pied, Melle Jordan.
- En quelle année est cet étudiant
- Il est en 3ème année comme vous. Et il suit l'un de mes cours. Est-ce qu'il vous est possible de le rencontrer ce jeudi soir vers 18h ?
- Oui, bien sûr, on m'a attribué la salle E134 pour le tutorat de 17h à 19h, donc dites lui de m'y rejoindre.
- C'est parfait, je vous remercie infiniment de votre aide.
Les autres étudiants commençant à rentrer dans la salle, j'ai pris place, et m'installais en attendant le début du cours. Au bout de plusieurs minutes, une personne frappa à la porte. Le professeur lui demanda d'entrer. Et là, il était là, pour la première fois je pus le voir, le détailler en entier. Il était grand, brun, je dirai bien 1m80 ou peut-être un tout petit peu moins. Il avait les épaules et une taille étroite. Son buste formait un V. Sous la chemise qu'il portait on pouvait distinguer ses muscles, ça il en avait mais pas trop, pas du genre type bodybuildé mais plutôt du genre aime le sport et prendre soin de lui, vous voyez. C'était un véritable apollon, comme dirait Max un Dieu vivant. Il avait un visage magnifique, des yeux noisettes qui m'ont fixés pendant quelques secondes avant que je détourne le regard.
- Vous êtes en retard M.Blackwood, allez vous asseoir immédiatement. Lui intima M. Johnson d'un ton impérieux.
Blackwood c'est son nom. Au moins je savais ça maintenant. Alors qu'il passait près de moi pour prendre la place libre derrière moi, je pus sentir son parfum légèrement musqué. Et même si je fixai ma feuille de cours j'eu comme le sentiment que son regard était fixé sur moi. Mais je devais me faire des idées, comment il pourrait s'intéresser à moi et puis de toute façon je comprends même pas pourquoi je l'ai reluqué comme ça, je ne m'intéresse même pas à lui. Et d'ailleurs de manière générale j'évite les garçons. Sauf Max bien sûr, mais lui c'est différent. Je relevai la tête lorsque j'entendis mon professeur reprendre la parole.
- M. Blackwood vous viendrez me voir à la fin du cours
Je pus entendre un long soupir derrière moi.
A la fin du cours je pris mes affaires et partis rapidement, loin de cette sorte d'attraction qui m'attirait vers lui, alors que je ne devais pas.
J'allais donc à mon prochain cours, qui était économie. Comme elle n'était pas encore là (la brune en mini jupe dont j'ignore le nom) je repris la même place qu'hier. Je sais on pourrait croire que je cherche les ennuis, mais contrairement à ce que je laisse paraître je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds surtout par une pouffe dans son genre.
Alors que je sortais mes affaires, elle fit son entrée dans la salle encore une fois de plus suivie de sa clique. Elle s'approche de moi et me dit :
- Je crois que tu n'as pas bien compris où était ta place Blanche neige. Me dit-elle d'un ton plein de méchanceté.
- Et moi je crois que tu n'as pas bien saisi que je ne m'appelais pas Blanche neige et surtout que je ne changerai pas de place, juste pour te faire plaisir. Je ne suis pas à ton service comme tes suiveurs.
- Je te conseille de retirer ce que tu viens de dire blondasse.
- Blondasse maintenant. Et bien dis donc tu es douée en surnom toi. Mais je ne bougerai pas. Tu connais le dicton « le premier arrivé le premier servi ». Ça veut dire que si tu arrives plus tôt tu l'auras ta précieuse place, en attendant je te conseil d'aller t'asseoir ailleurs.
Etrangement elle me lance un regard noir et ne rajoute rien avant d'aller s'asseoir à une autre place. C'est vraiment le genre de fille que je ne peux pas voir en peinture, et si elle croit qu'elle me fait peur avec ses menaces, elle se trompe largement.
A la fin du cours j'ai un peu de temps avant de me rendre en amphi pour mon prochain cours, alors je décide d'aller me chercher un truc à boire au distributeur. Et c'est là que je me fais apostropher par une fille que je ne connais pas. Elle est assez grande, elle à les cheveux blonds très clairs avec des mèches violettes, et elle porte une robe simple violette aussi qui lui va très bien.
- Salut, toi c'est Lucy c'est ça ?
- Oui c'est exact, mais comment...
- Comment je connais ton nom ? Je l'ai vu sur ce cahier que tu as oublié en cours d'économie.
Elle me tendit alors mon cahier de cours de droit qui a dû tombé de mon sac.
- Merci beaucoup de me l'avoir rapporté.
- Je t'en pris. Je suis Gia.
- Enchantée. Lui répondit-je en serrant la main qu'elle me tend.
- J'ai adoré la façon dont tu as remis à sa place cette pimbêche de Lydie.
- Merci, mais je n'ai rien fait de spécial. (Lydie...maintenant je connais son nom, à celle là)
- Tu rigoles, personnes n'a jamais osé la remettre à sa place. Surtout pas une nouvelle.
- Pourquoi, elle est si effrayante que ça ?
- Ce n'est pas qu'elle est effrayante c'est juste que la majorité des gens considère qu'il vaut mieux l'avoir dans ses amis que dans ses ennemis.
- Et bien c'est fichu pour moi, je crois que je suis dans la mauvaise liste. Et toi de laquelle tu fais parti ?
- La même que toi. Je la connais depuis qu'on est toutes petites et c'est une vraie garce. J'aimais je pourrais être amie avec une fille pareille. Elle m'a fait les pires crasses pendant des années, donc je ne peux vraiment pas être amie avec elle.
- Mieux vaut être seule que mal accompagnée non ?
- C'est tout à fait ça, surtout que dans son cas ses amis ne sont pas des vrais amis, ce sont juste des personnes qui veulent profiter des privilèges qu'elle peut leur fournir.
- C'est-à-dire ? Lui demande-je septique.
- C'est-à-dire que c'est la fille de la doyenne et son très cher papa est très très riche et que du coup bah elle a tout ce qu'elle veut. Et parfois il lui arrive dans ses jours de bonté d'en faire profiter les autres.
- Je vois le genre.
- Tu vas en cours de politique là ?
- Oui je dois aller en amphi Wilson mais je ne sais pas où il est.
- J'ai cours avec toi, viens je vais te montrer.
Elle m'attrapa par le bras et me tira à travers les couloirs de la fac. On prit place en amphi toute les deux. C'est là qu'elle m'expliqua qu'elle avait pris comme option principale économie, politique, écologie et photographie. Je l'aime bien Gia, elle est un peu excentrique et franche et j'aime bien ça. Je pense qu'on pourrait bien s'entendre toutes le deux.
A la fin des cours, plutôt que de rentrer chez moi comme la plupart des étudiants, je me dirigeais vers mon boulot. Pour pouvoir payer mon loyer j'avais dû me trouver un boulot et par chance j'avais été embaucher comme serveuse dans un petit resto sympa, où j'avais commencé à travailler il y a déjà plusieurs semaines.
Je me dépêchais donc de me changer et de prendre mon service. Je travaillais ici, les mardis, vendredis soir et les midis le week-end.
Il était 21heures, j'étais fatigué mais continuais de servir les clients avec mon plus beau sourire. Et là je le vis entrer avec une fille à son bras, l'un des serveurs les plaça à une table dans un coin. Bien sur il fallait que cette table se trouve dans mon secteur de service. Je suis donc allé prendre leur commande.
- Bonsoir, avez vous fait votre choix, désirez vous un apéritif ?
- Non pas d'apéritif, juste une bonne bouteille de vin rouge s'il vous plait. Me demanda t-il sans même lever un ses yeux vers moi. Puis je prendrai...Que me suggérez vous ce soir ? Me demanda t-il cette fois en me regardant, mon cœur manqua un battement et je crois que lui aussi était troublé mais il ne laissa rien paraitre.
- Ce soir le chef vous propose en plat du jour un délicieux pavé de bœuf braisé avec des pommes de terres et une sauce au poivre.
- Je vais prendre ça. Et toi ? Dit-il à sa compagne
- Je prendrai une salade exotique, mais sans sauce.
Évidemment j'aurai dû m'en douter que c'était le genre de fille à ne manger que des salades sans sauce et à calculer la moindre calorie, vu son allure.
- Très bien on vous apporte vos commandes rapidement.
Par chance je finissais mon service à 30 le mardi soir et du coup c'est un autre serveur qui leur apporta leur commande. Alors que je regagnais le comptoir, Joseph le chef de salle et barman me demanda :
- Tu le connais ?
- De qui ?
- Le gars dont tu as pris la commande, qui est arrivé avec sa poule de luxe.
- Ah ! lui ? Oui je le connais il est à la fac avec moi, mais je le connais juste de vue, pourquoi ?
- Parce qu'il n'a pas arrêté de mater ton cul quand tu es revenu vers le bar.
- Arrêtes de te foutre de moi Joseph, ce n'est pas drôle. Le réprimande-je gentiment.
- Je te jure que c'est la vérité, en plus faut dire ce qui est, tu as un joli cul.
Si je n'étais pas encore rouge de honte, bah là c'était fait.
- Joseph !!
- Bah quoi je ne dis que la vérité. Mais juste un conseil d'amis, fais attention ce type n'est pas quelqu'un de très bien.
- Et comment tu sais ça toi ?
- Il vient ici un à deux fois par semaine et toujours avec une fille différente. Je te laisse donc deviner que ce ne sont pas toutes ses cousines ou ses sœurs. Et qu'à mon avis à la fin de la soirée c'est pas un simple au revoir et bisou sur la joue. Je dirai plutôt qu'ils vont jouer au docteur, si tu vois ce que je veux dire.
- Je vois ce que tu veux dire, mais rassure toi Joseph, il a beau être très beau, je ne compte pas sortir avec lui, ni avec aucun autre gars.
- Tu me blesse là. Répliqua-t-il d'un ton faussement blessé.
- Je suis désolé mon Joseph, lui dit-je en lui caressant la main amicalement.
- Bon je te pardonne. Me répondit-il avec un sourire. Bon aller, file, il est tard.
- Merci, bonne fin de soirée.
Je parti en lui faisant un bisou sur la joue. Joseph est quelqu'un de drôle, je ne le connais que depuis quelques semaines mais je l'aime bien, il a 30ans je crois, et il me fait rire, j'ai tout de suite bien accroché avec lui. Mais je pense que j'ai bien accroché avec parce qu'il est en couple et qu'il va bientôt être papa, et du coup c'est plus facile pour moi de parler avec lui qu'avec un gars de mon âge. Et puis il me protège un peu comme un père et j'aime bien ça.
Je me suis changé, j'ai pris mes affaires et avant d'aller attendre mon bus, par chance il y en avait un qui passait, pas longtemps après.
Jefinis par arriver chez moi complètement exténuée, je me changeais et mecouchais rapidement. Je ne tardais pas à tomber dans les bras de Morphée.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et voilà, encore un petit chapitre j'espère qu'il vous a plus. Hésitez pas à voter et à me laisser des commentaires, pour m'améliorer.
Voilà, bonne journée à tous :D
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top