Chapitre 26
Bonjour je reviens plus vite que prévue avec un nouveau chapitre, qui s'est écrit tout seul ma foi.
On est à nouveau du point de vu d'Austin pour essayer de comprendre les derniers évènements. J'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas à voter et me laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous en pensez.
Voilà à bientôt pour un nouveau chapitre. Je remercie en tout cas tout ceux qui me suivent depuis le début.
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PDV Austin
Me bourrer la gueule en voilà une bonne idée, non ?
Cela faisait des heures que j'étais accoudé à ce bar, à boire verre après verre. Combien j'en ai bu ? aucune idée, surement un paquet. Mais tant pis. Je voulais oublier, noyer mon chagrin dans l'alcool.
Je me sentais vivant à ce moment-là et surtout je ne pensais plus au fait qu'elle venait de me quitter et qu'elle était partie je ne savais où.
J'appelais le barman pour qu'il me serve un autre verre. Un vieil homme tout trapu avec une moustache dont les pointes étaient redressées arriva vers moi.
- Je ne crois pas non, je crois que tu as assez bu comme ça. Me répliqua-t-il en attrapant mon verre vide posé devant moi.
- Mais ! Je soif moi, je veux un autre verre, je suis client, j'ai de quoi payer, alors je veux un autre verre. S'il vous plait. Rajoutais-je d'un ton peu aimable. Et puis vous êtes qui vous d'abord pour m'interdire de boire, si j'en ai envie.
- Seulement le patron de ce bar. Et donc mes gars ne te servirons plus aucun verre c'est compris gamin.
- Je...je ne suis pas un gamin ok ? Tentais-je d'articuler mais le taux d'alcool dans mon sang n'aidait pas.
- Rassieds-toi ou tu risques de tomber du tabouret.
J'ai préféré obéir car il ne semblait pas du rigoler. Mais j'avoue que me rasseoir n'a pas été une mince affaire étant mon équilibre précaire.
- Bon donne-moi tes clefs de voiture et ton téléphone. Me demanda King-Kong en face de moi.
- Whowww ! Mon téléphone et puis quoi encore !
- Je te rassure tout de suite, garçon c'est pas pour te le piquer mais pour appeler quelqu'un pour venir te chercher. A moins que tu préfères que j'appelle les flics et que tu finisses la nuit en cellule de dégrisement.
C'est à contre cœur que je lui tendis mon téléphone et mes clefs. Il prit pris le tout et d'une main déverrouilla mon téléphone. C'est dingue, je n'ai même pas de mot de passe. J'aurais dû penser à en mettre un. Il regarda dans mon répertoire les derniers numéros que j'avais appelé.
- Bon alors tu préfères que j'appelle qui. Lucy ?
- Non ! surtout pas !
De toute façon elle n'aurait pas répondu car elle n'avait répondu à aucun de mes appels et messages depuis des heures.
- Josh alors ?
J'hochais la tête, de toute façon il valait mieux que ce soit Josh plutôt que mon père qui vienne me chercher ici.
Le propriétaire du bar s'éloigna quelques minutes avec mon téléphone pour appeler Josh, puis il revint et me le rendit. Gardant toujours en otages mes clefs de voiture.
J'avoue que l'idée de foutre ma bagnole dans un fossé, moi avec, m'a effleuré l'esprit avant de venir me saouler ici, mais j'étais lâche.
Le barman me servit un verre d'eau, c'est tout ce à quoi j'avais le droit. Je me suis écroulé de fatigue la tête sur le comptoir.
Ce fut la voix de Josh qui me réveilla, j'eu tout juste le temps d'ouvrir les yeux et de relever la tête que mon meilleur pote me décocha un crochet du gauche. Je suis tombé en arrière, ma tête a heurté le sol. Mais la douleur, sûrement anesthésiée par l'alcool, n'était rien à côté de l'incompréhension.
Qu'avais-je fait pour qu'il me cogne ainsi ? Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il venait me chercher à pas d'heure dans un bar.
Pourtant dans son regard posé sur moi, j'ai vite compris et ce malgré l'alcool, qu'il y avait quelque chose de différent par rapport à d'habitude. De la haine ? de la rancœur ? du dégout ?
Il m'aida tout de même à me relever.
- Qu'est-ce qui t'as pris ? pourquoi tu m'as frappé ?
- Qu'est-ce qu'il m'a pris et toi alors hein ?
- Quoi on a plus le droit de se bourrer la gueule quand on se fait larguer par sa copine.
- Petit con va, aller-viens, tu pu l'alcool, je te ramène on viendra chercher ta voiture demain.
Il me tira vers l'extérieur sans oublier de récupérer mes clefs au passage.
Mais ce n'est pas avec la plus grande des douceurs qu'il m'a fait monter dans sa voiture.
- Hé gars, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Je te conseille de te taire pour l'instant. Je suis tellement énervé contre toi Austin que tu as de la chance que je sois venu te chercher, j'aurais peut-être dû te laisser là-bas.
Je ne comprenais plus rien, c'était le monde à l'envers. Pourquoi me parlait-il comme cela. On aurait dit que j'avais fait quelque chose d'horrible. Mais je ne savais pas quoi.
Il me ramena chez moi et me fit passer par la porte de derrière pour ne pas réveiller mon père. Il m'aida à monter dans ma chambre, puis il me tira jusqu'à la douche où il alluma l'eau froide avant de me pousser dessous.
Une chose était sûre c'était que là, j'étais parfaitement réveillé et l'alcool avait aussitôt quitté mon sang.
Il me lança une serviette à la figure. Je le rejoignis dans ma chambre attendant une explication de sa part.
- Tu sais quoi Austin ? tu m'as vraiment déçu. A une époque je savais qu'il t'arrivait d'être un putain de salop avec les filles, mais jamais j'aurais cru que tu continuerais avec Lucy.
- Mais de quoi tu parles à la fin ? Je n'ai rien fait c'est elle qui m'a largué !
- Te fou pas de moi, j'ai vu la vidéo comme à peu près tout le campus. Et tu t'étonnes qu'après elle te largues.
Je ne comprenais rien, de quelle vidéo il parlait, pourquoi était-il si en colère ?
- Je ne sais pas de quelle vidéo tu parles mais je te jure que je n'ai rien fait pour faire du mal à Lucy. Je suis fou amoureux d'elle, alors pourquoi je lui aurais fait du mal. Et puis j'avais tout organisé ce soir pour elle et moi, mais elle m'a quitté, elle est partie je ne sais où et moi j'ai passé la soirée dans un bar, seul, à tenter d'oublier dans l'alcool. Alors non je ne sais pas de quoi tu parles.
J'avais crié, il était rare que je m'énerve contre Josh, mais la situation ici était particulière. Josh semblait surpris de mon attitude, tout autant que moi j'étais surpris de ses propos envers moi. Comment pouvait-il imaginer un seul instant que je veuille faire du mal à Lucy. Alors que c'est la première femme pour qui j'avais de véritables sentiments et avec qui je pouvais me projeter dans un futur plus ou moins lointain.
- Regarde ça !
Il me tendit son téléphone avec une vidéo, j'appuyais sur Play et failli lâcher le téléphone quand je reconnu ma chambre et la scène qui s'y déroulait.
Lucy et moi, l'autre nuit, en train de faire l'amour. Mais comment était-ce possible ? Qui a pu faire une chose pareille ?
Je me suis laissé tomber au sol, tellement j'étais sous le choc. Je n'ai même pas regardé la vidéo jusqu'au bout tellement c'était horrible.
- Tu vas me dire que tu n'étais pas au courant pour cette vidéo ? Demanda Josh qui s'accroupi près de moi.
- Je te jure que je n'y suis pour rien, cela me dégoute autant que toi.
J'étais assis sur le sol de ma chambre, à fixer le vide, Josh ne disait rien. Lui aussi était choqué par la situation.
Tout d'un coup tout fut clair dans mon esprit. Je me suis levée et me suis dirigé vers la bibliothèque de ma chambre.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Ça !
Je me suis retourné vers lui tenant dans ma main une mini caméra qui était dissimulée entre mes livres.
- Quelqu'un a caché ça dans ma bibliothèque.
Josh se leva et me pris la caméra miniature des mains pour l'examiner. Il faut dire que de nous deux c'était lui l'expert en informatique.
- C'est une mini caméra actionnable à distance et dont on peut récupérer le contenu à distance. Elle fonctionne sur autonomie propre. Mais qui a pu poser ça chez toi, si ce n'est pas toi ?
- Parce que tu crois toujours que je me serais filmé avec Lucy dans un moment aussi intime. Si j'avais vraiment voulu faire une sex tape je l'aurais fait avec son autorisation mais pas dans son dos. Et l'expérience ne me tente absolument pas, crois-moi.
- Alors qui ?
- Je ne vois qu'une personne. Lydie.
- Lydie, sérieusement et comment ?
- Elle est venue l'autre soir chez moi et elle a prétexté un truc bidon pour aller aux toilettes je crois. Elle y a passé un bout de temps. Ça ne peut être qu'elle, je ne voie pas qui d'autre. A part mon père et Anna personne n'a accès à la maison et je ne voie ni l'un ni l'autre me faire une chose pareille.
J'essayais de faire le tri dans ma tête. Tout se mélangeait, à cause d'une vidéo ma vie avait basculé dans l'enfer en seulement quelques minutes.
- Lucy l'a vue n'est-ce pas ? demandais-je à Josh dépité et anéanti.
- Oui, tous le campus l'a reçu par message anonyme, j'imagine qu'elle aussi a dû la voir. J'étais avec Gia quand on l'a reçu et peu de temps après elle reçue un simple SMS de Lucy lui disant qu'elle partait. On a essayé de la joindre mais elle a coupé son téléphone. Personne ne sait où elle est partie.
- Je te jure Josh que je vais lui faire payer à cette garce de Lydie ce qu'elle nous a fait et que je vais récupérer Lucy d'une façon ou d'une autre. Je me bâterais pour elle. Il faut qu'elle sache la vérité.
Ce soir-là je n'ai pas dormi de la nuit, Josh est resté un moment avec moi à essayer de trouver un moyen pour venger Lucy.
On a été réveillé par un appel de Gia complètement affolée, disant à Josh qu'elle était sur le point d'embarquer pour Londres en urgence car elle avait reçu un appel de Max lui disant que Lucy était là-bas mais qu'elle était à l'hôpital. Gia eu le temps de lui dire qu'elle n'avait pas pu l'appeler plus tôt car elle avait foncé à l'aéroport sans prendre aucune affaire après l'appel de Max.
C'était un véritable cauchemar dont je voulais me réveiller. Mais impossible. J'avais envie d'hurler, de tout casser. Si Josh n'avait pas été là je crois que c'est ce que j'aurais fait.
La première chose que j'ai fait c'est de regarder quand décollait le prochain vol pour Londres, il fallait que j'y aille. Mais malheureusement il n'y avait qu'un vol par jour le matin. Lucy avait pris celui de la veille, tandis que Gia venait de prendre celui de ce jour-là et il était trop tard pour que je me rende à l'aéroport pour embarquer.
J'étais au fonds du trou. Max et moi avons quand même réservé deux billets pour le lendemain matin. Londres, elle était partie rejoindre Josh, son meilleur ami, j'aurais dû y penser plus tôt mais j'étais trop aveuglé par la tristesse et la colère que cela ne m'avait même pas traversé l'esprit.
Durant toute la journée avec Josh nous avons attendu des nouvelles de Gia, mais le vol entre Austin et Londres était long et l'attente fut insoutenable. Jusqu'à un appel, où elle expliqua à Josh que Lucy était dans le coma.
Impossible ! Je me suis effondré, intérieurement quelque chose s'est brisé. J'avais l'impression que quelqu'un me broyait le cœur de ses mains acérées. Lucy était dans le coma, mais comment cela est-il arrivé ?
Gia n'en dit pas plus et raccrocha, non sans embrasser Josh. Elle ne semblait pas savoir que j'écoutais la conversation.
- Elle t'en veut énormément tu sais ?
- Qui ça Lucy ça je le savais déjà, mais maintenant c'est trop tard elle...elle est dans le coma.
- Je parlais de Gia, elle t'en veut énormément vu qu'elle pense que c'est toi l'auteur de la vidéo, comme tout le monde je pense. Et je t'interdis de baisser les bras, oui elle dans le coma mais cela ne veut pas dire qu'elle morte, tu entends, c'est une battante Lucy, elle va s'en sortir.
Le lendemain, à peine après avoir atterrit, nous avons pris un taxi pour rejoindre l'hôpital. La secrétaire à l'accueil m'a indiqué la chambre de Lucy, où j'ai couru. Gia était là, le visage décomposé et fatigué. Lorsqu'elle m'a vu c'est la colère qui a dominé ses traits. J'ai finalement réussi à m'expliquer auprès d'elle, mais c'est surtout envers Lucy qu'il fallait que je m'explique.
Elle était-là, allongé sur ce lit, inerte, comme si...je n'osais même pas le dire. Car pour moi c'était impossible elle ne pouvait pas mourir, elle devait se battre.
Je lui aie tout dit, espérant qu'elle m'entende. Mais elle n'a pas fait le moindre geste. J'ai même pleuré, ce qui est rare et surtout ce jour-là je lui ai ouvert mon cœur.
Mais je n'ai pas pu rester longtemps, car Max allait arriver et s'il me trouvait là, je ne donnais pas chère de ma peau.
Pendant les jours qui ont suivis, je me rendais en secret à son chevet, Gia me prévenait à chaque fois que la voie était libre et que je ne risquais pas de croiser Max ? Je m'asseyais à côté d'elle et lui répétait encore et encore que je l'aimais, que je ferais tout pour me faire pardonner et pour rétablir la vérité.
Je ne souhaitais plus qu'une chose c'est qu'elle se réveille.
Pendant tout ce temps je logeais dans une chambre d'hôtel près de l'hôpital tandis que Max et Gia étaient eux logés chez Chris et Max. Moi je n'étais pas le bienvenu, ils étaient tous les deux passablement remontés contre moi, et je pouvais le comprendre, à cause de moi, en quelque sorte, Lucy était dans le coma. J'aurais dû mieux la protéger et lui dire ce que je ressentais, peut-être que tout cela ne serait pas arrivé. Mais j'ai été idiot. Voilà ce que je me répétais inlassablement lorsque j'étais seul dans ma chambre entre mes différentes visites à l'hôpital.
Puis Gia m'a appris la nouvelle, elle était réveillée. Le soulagement fut si immense que j'ai serré Gia dans mes bras à l'en étouffer. Heureusement que Josh était-là pour lui venir en aide.
Elle était réveillée, rien n'aurait pu me faire plus plaisir à ce moment-là. Mais il fallait que je lui parle au plus vite.
Mais Josh et Gia me dissuadèrent de la faire tout de suite, Max étant présent à l'hôpital et les médecins voulant lui faire passer toute une série d'examens pour être sûr que tout allait bien.
Je suis donc resté deux jours à attendre, attente interminable lorsque je suis finalement allé à l'hôpital les infermières de service m'ont appris qu'elle venait juste de sortir accompagnée de son ami pour rentrer chez elle se reposer.
A l'intérieur je bouillonnais, le monde s'acharnait sur moi pour que je ne puisse pas la voir. Mais je m'en fichais, je suis donc allé chez Max après que Gia m'ait donné l'adresse. J'étais prêt à me faire fracasser plutôt que d'attendre encore pour lui parler.
Je suis donc arrivé devant chez lui, la maison était pas mal, j'avoue que je n'en emmenais pas large. Mais c'était comme lorsqu'il faut retirer un sparadrap quand faut y aller, faut y aller.
Je frappais donc à la porte, j'entendais du bruit et savais qu'ils étaient là.
Bien sûr c'est Max qui m'a ouvert la porte. Et sa réaction ne se fit pas attendre. Sans même un mot, il m'a attrapé par le col et m'a plaqué contre le mur à côté de la porte.
- Qu'est-ce que tu fais là, petit merdeux ? Ça ne t'a pas suffi de la faire souffrir faut qu'en plus tu ramènes tes fesses ici.
Je me débattais pour lui faire lâcher prise, finalement il me lâcha non sans une mine de dégout. Il faisait barrage devant la porte pour ne pas que j'entre.
- Fou le camp !
- Hors de question. Je dois lui parler, je dois lui expliquer la vérité ! M'écriais-je. Je n'y suis pour rien dans cette vidéo.
Au même moment j'entendis sa voix provenant de ce qui devait être le salon étant donné la proximité d'où elle venait.
- Max qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est rien un petit souci. Répondit-il en penchant la tête vers l'intérieur.
J'essayais alors une approche plus calme.
- Ecoute, tu as le droit de m'en vouloir et elle aussi, mais je l'aime comme un fou, ok ? je sais qui est responsable pour cette vidéo et je compte bien lui faire payer mais je dois lui expliquer moi-même ce qu'il s'est passé. Si après elle ne veut plus de moi, je partirai sans faire d'histoires je le jure.
Je voyais qu'il réfléchissait.
- Ok je te laisse 10 minutes pas une de plus et je reste pour te surveiller. Et je n'hésiterais à te foutre dehors avec mon pied au cul si elle me le demande ou que tu ne tiens pas ta promesse. C'est clair ?
- Très clair.
Maintenant je devais réussir à la convaincre de mon innocence dans cette histoire et de ma volonté à vouloir réparer les choses entre elle moi.
J'ai suivi Max à l'intérieur pour découvrir une Lucy amaigrie, faible, livide, le regard dans le vague, emmitouflée dans un plaid sur le canapé. Lorsque son regard rencontra le mien, il n'y avait aucune expression à l'intérieur. Ni haine, ni tristesse.
C'était maintenant ou jamais que tout aller se jouer pour moi, pour nous...
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