Chapitre 15

PDV Austin


Après avoir été surpris dans le local d'entretient, Lucy et moi étions maintenant assis dans le bureau de mon père. Comment vous expliquer qu'on est vraiment mais alors vraiment dans la merde totale, car c'est lui qui nous a surpris tout les deux dans une position qui peut laisser sous entendre beaucoup de choses.

J'étais à deux doigts de l'embrasser mais la porte s'est ouverte sur mon père qui me cherchait et sur le coup je n'ai pas su dire s'il était en colère, furieux ou bien autre chose encore.

Lucy était assise sur la chaise à côté de moi, elle était droite comme un I et elle se triturait les mains. Elle semblait vraiment stressée de se retrouvé dans le bureau du boss. A vrai dire moi aussi je n'emmener pas large non plus face à lui.

Il était assis face à nous, les coudes posaient sur le bureau et le menton posait sur ses mains. Il nous fixait du regard comme s'il cherchait à nous percer à jour et comprendre ce qu'on faisait dans ce placard.

- Bon lequel de vous deux m'explique ce que vous faisiez tous les deux dans ce placard et pourquoi je vous ai trouvé dans les bras l'un de l'autre ?

- Ecoutez Monsieur Hartley, je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé.... Dit Lucy la voix légèrement tremblotante.

- A vrai dire je suis très heureux, surpris et légèrement vexé. Déclara mon père, tandis que Lucy et moi étions stupéfaits.

- P'pa écoute c'est un peu compliqué...

- Moi je trouve cela plutôt clair et je dois avouer que Lucy vous êtes une très bonne comédienne.

- Que voulez vous dire ?

- Je veux dire que vous avait très bien fait semblant de ne pas savoir qui était mon fils lorsque je vous parlais de lui.

- Monsieur je vous jure que...

- Elle ne savait pas papa, je ne lui ai pas dit que j'étais ton fils et que je faisais mon stage là, elle vient juste d'apprendre la vérité et j'en suis désolé.

- D'accord très bien, mais toi aussi Austin tu es très cachotier à ce que je vois, pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais une petite amie et que pour une fois c'était du sérieux.

- Qu...

Je posai ma main sur la cuisse de Lucy et la serra de façon à l'empêcher de parler.

- Je sais que j'aurai dû te le dire, qu'on aurait dû te le dire mais on préférait attendre de voir si ça marchais entre nous avant de rendre les choses officielles.

Je regardais Lucy du coin de l'œil elle était complétement choquée, la bouche légèrement entrouverte mais aucun son ne sortait.

- Eh bien, je suis très heureux pour vous deux mes enfants, surtout que mon fils a enfin décidé de devenir raisonnable et qu'il a trouvé une fille vraiment géniale et parfaite pour lui, si je puis dire. Car je me doute bien Lucy, connaissant un peu ton caractère, que tu n'as aucun souci pour lui tenir tête et je pense que c'est ce qu'il lui faut.

- P'paaaa. Dis-je exaspéré.

- Bon, c'est bon j'arrête mais je suis vraiment heureux pour vous deux et surtout toi pour toi Austin.

Je sentais que Lucy était de plus en plus mal à l'aise.

- Bon par contre que les choses soient claires. Continua mon père. Je suis content pour vous mais je ne veux pas que votre relation interfère sur votre boulot, est-ce clair ?

- Oui, ne vous inquiétez pas Monsieur Hartley, nous ferons en sorte de rester discret et de ne pas se perturber l'un l'autre. Intervint-elle tout en me broyant la main que j'avais posée sur sa cuisse.

- Et puis de toute façon nous ne travaillons pas dans le même service, moi avec Christopher et Lucy avec toi. Donc il n'y aura aucun problème, je t'assure.

- Alors tout est parfait.

Au même moment le téléphone sonna et mon père nous fit signe de quitter son bureau. Nous nous levâmes pour partir, alors que j'allai franchir la porte mon père m'interpella, il mit sa main sur le bas du combiné et me demanda de revenir le voir d'ici une heure. J'acquiesçai puis sorti.



Lucy m'attendait dehors les bras croisés sur sa poitrine et avec un regard... si ses yeux étaient des armes à l'heure qu'il est je serai mort.

Sans que je m'y attends elle m'attrapa par le col de ma chemise et me secoua de toutes ses forces.

- Mais tu es un grand malade ma parole, pourquoi tu as laissé croire à ton père qu'on était ensemble alors que c'est totalement faux et qu'on se déteste tous les deux.

Je lui ai attrapé les mains pour les décoller de ma chemise et pour qu'elle arrête de me secouer comme un prunier.

- Premièrement arrête de me secouer comme ça. Et deuxièmement je n'ai jamais dis que je te détestais et encore qu'on était ensemble. Mon père a cru qu'on était ensemble en nous voyant si proche l'un de l'autre dans ce placard.

Elle me lâcha et recula légèrement.

- Pourquoi tu n'as pas démenti ?

- Parce que...parce que.

- Parce que quoi. S'énerva-t-elle en tapant du pied tout en me lançant un regard noir.

- Parce que c'est la première fois que j'ai l'impression que mon père est fier de moi, fier que j'ai enfin une « vraie petite-amie ». Alors oui je n'ai rien dit.

- Argh.

Elle se retourna violement vers son bureau et tapa du poing.

- Tu te rends compte que tu nous as foutu dans la merde tous les deux. J'ai besoin de ce stage, j'ai...besoin... de réussir ce foutu stage.

De là où je me trouvais je pouvais voir des larmes ruisseler sur ses joues, je m'approchai d'elle et l'a pris dans mes bras.

- Je suis désolé Lucy, mais je t'en prie ne dis rien à mon père, ne lui dis pas qu'on est pas ensemble. Je te promets de tout faire pour que cela n'empiète pas sur ton stage. De toute façon tu l'as entendu toi même on ne travaille pas dans le même service. Donc on ne se croisera que très rarement et si l'on se croise ici on doit faire semblant de ne pas être ensemble. Ce qui toutefois sera plutôt facile. Ensuite il me suffira de dire à mon père qu'on se voit uniquement en dehors du boulot et voilà le tour est joué. On n'a même pas besoin de se côtoyer et de faire vraiment semblant.

Elle se tourna vers moi, je la lâchais pour me reculer.

- Tout paraît si simple quand tu dis ça comme ça, mais ce n'est pas si simple.

- Bien sûr que si Lucy, c'est simple, il suffit de s'éviter le plus possible et que tu me laisse faire, ça ira.

- J'espère pour toi, parce que sinon, je te castre et je te les fais avaler, c'est clair.

- Oui, M'dame très clair.

Dis-je en lui faisant un salut militaire. Ce qui la fit sourire.

J'aime la voir sourire, je préfère lorsqu'elle sourit que lorsqu'elle pleure.



Après avoir encore discutait un petit peu, je suis retourné voir si Christopher avait besoin de quelque chose. Je comprends que pour Lucy ce stage soit hyper important mais pour moi c'est plus une formalité que je dois remplir pour valider mon année. Mais je ne suis pas du tout intéressé par ce que je fais là.

Je suis désolé pour Lucy, pour toute cette histoire mais quand j'ai vu le regard de mon père et sa façon de me dire qu'il était heureux pour moi, c'est la première fois que j'avais l'impression qu'il était fier de moi, fier que j'ai trouvé une petite amie comme Lucy et pas une des ces pouffiasses que je peux côtoyer habituellement. Alors oui je vais tout faire pour que mon père continu d'être fier de moi et peut-être que comme ça il acceptera mieux le fait que je ne veuille pas prendre la relève et que je veuille voler de mes propres ailes pour me construire tout seul.



Dans l'après-midi je rejoignis mon père dans son bureau.

- Ah Austin te voilà, assied toi je t'en prie, je finis juste ça et je suis à toi.

M'a dit mon père en me montrant un des canapés de son bureau tandis qu'il finissait quelque chose sur son ordinateur. Au bout de quelques minutes mon père m'a rejoint, il s'est installé juste en face de moi dans son fauteuil préféré.

Nous voir comme ça tous les deux me rappelle certains moments de mon enfance, quand Anna m'emmenait voir mon père au bureau après l'école ou encore la fois où elle m'a emmené ici après que j'ai été convoqué dans le bureau du proviseur de mon collège pour m'être battu avec ce couillon de Yoan Valère. A vrai dire je ne serai bien incapable de dire pourquoi on s'était battu mais je me rappel qu'on était bien amoché tous les deux. Mon père ce jour là m'a passé un savon monumental et m'a privé de sorties pour 1mois. Et pour moi c'était une victoire car cela l'a obligé à s'intéresser un peu plus à moi. Car lui et moi on n'a jamais été vraiment proche, car il passait son temps à travaillé et du coup c'était Anna qui s'occupait de moi à longueur de journée. Mais depuis quelques années ; depuis que je suis devenu un peu plus mature et capable de comprendre ; on s'est rapprochés et on arrive à mieux communiqué et depuis qu'il a largué cette Marla c'est encore mieux.

- Tu sais Austin, ça m'a vraiment surpris de te trouver enfermer avec Lucy dans ce placard. Je crois que je me serai attendu à tout sauf à ça surtout venant de toi. Et puis je suis surpris car j'aimais je n'aurai cru que Lucy puisse être ton genre de femme.

- Et bien il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et puis peut être que justement c'est elle qu'il me fallait. Une fille totalement différente de celles avec qui j'ai l'habitude de sortir, pour pouvoir me poser un peu et avoir une relation plus stable que les autres.

- Et bien dis donc, elle a vraiment une sacrée influence sur moi mon garçon. Et puis je l'aime bien, elle a un sacré caractère. Tu sais qu'elle a fait preuve d'un sacré culot lors de son entretient d'embauche, franchement je n'avais jamais vu ça.

- Sérieusement ?

- Tu n'imagine même pas.

Mon père raconta alors son entretient et surtout comment elle l'avait remis à sa place. C'est étrange mais j'imagine tout à fait Lucy faire ça. Et puis ça me fait plaisir de voir mon comme ça, de le voir heureux pour moi et puis il a l'air d'être vraiment sous le charme de Lucy. Tel père tel fils non ?

- Par contre j'espère vraiment que tu feras bien attention à elle, vous avez de la chance de vous êtes trouvé l'un l'autre alors ne gâche pas tout.

- Promis p'pa je ferai attention à elle.

On continua à discuter un moment. Mais plus on discutait plus je me sentais mal à l'aise de lui mentir sur ma « relation » avec Lucy. Mais je ne savais pas comment faire machine arrière et surtout j'avais envi qu'on reste comme ça lui et moi, qu'on s'entende bien à nouveau et qu'on puisse à nouveau parler, rigoler et qu'il joue enfin son rôle de père. Alors oui, c'est peut-être égoïste de ma part de demander cela à Lucy et de mentir ainsi à mon père mais j'ai envi de profiter un peu de ce bonheur, même s'il est éphémère, je m'en fiche. Alors oui je suis un égoïste, un put... de gros égoïste mais j'assume pour une fois.



Après cette journée, il ne s'est rien passé de spécial pendant près de 2 semaines. Je n'avais presque pas vu Lucy à part une ou deux fois lors de réunions, mais sinon je ne l'ai pas vu. Mon père me pose beaucoup de questions sur elle, sur notre relation, mais la plus part du temps je reste évasif car je ne connais rien d'elle et je n'ai pas envi de mentir encore plus et de m'embourber toujours plus dans mon mensonge.

Mais un après-midi je n'ai pas compris tout de suite pourquoi mais elle a débarqué comme une furie dans mon bureau alors que j'étais en train de travailler sur un dossier que Christopher m'avait confié la veille.

- Tu m'avais promis que cela n'aurait aucunes conséquences et que je n'aurai aucun rôle actif à jouer dans toute cette mascarade.

- De quoi tu parles ?

- Ton père vient de m'inviter à passer les fêtes de fin d'année avec vous, dans votre maison familiale.

- Purée ! Je te jure Lucy que je n'ai rien dis à mon père, que je ne lui ai pas demandé de t'inviter.

Elle se lassa tomber sur une chaise en face de moi.

- Le pire c'est que je n'ai pas réussi à lui dire non, enfin disons plutôt qu'il ne m'a pas laissé vraiment le choix et qu'il m'a bien piégé.

- Je suis vraiment désolé, je vais aller lui parler.

- Je crois que c'est inutile laisse tomber. Dit-elle d'un ton las.

- Je n'avais vraiment pas prévu qu'il en vienne à t'inviter à passer les fêtes avec ma famille. Je ne sais pas comment on va se sortir de cette histoire.

- J'ai qu'à me casser une jambe la veille et comme ça je ne serai pas obligé de partir.

- T'es folle ou quoi. M'exclamai-je en me levant pour venir m'asseoir sur la chaise à côté d'elle. Si tu fais une chose pareille même si c'est faux, mon père va justement trouver ça complétement fou de te laisser passer les fêtes seules alors que tu as la jambe dans le plâtre alors qu'on pourrait te chouchouter. Alors c'est une très mauvaise idée, crois-moi.

- Et bien trouve une solution car moi là je ne sais pas quoi faire.

- Et bien...tu n'a qu'à venir.

- Tu es fou ? Tu crois vraiment que je vais venir avec toi et que je vais jouer la comédie du petit couple parfait pendant 2 semaines ? Cette idée est encore plus dingue que celle de me casser la jambe.

- Et moi je pense au contraire que c'est une très bonne idée, écoute dis toi que c'est mieux que de rester ici et de passer les fêtes seules et puis ma famille est plutôt sympa, mon père t'adore. Alors oui, je pense que c'est une bonne idée.

Je la voyais qui réfléchissait, peser le pour et le contre. Je la laissais ainsi plusieurs minutes avant de lui demander :

Alors qu'estce que tu en dis ? Tu viens ?      


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Voilà, nouveau chapitre posté, j'espère qu'il vous a plus. Le prochain arrive bientôt alors hésitez pas à me laisser vos avis, vos commentaires et surtout à voter. Merci beaucoup à tous ceux qui me suivent, ça me fait vraiment plaisir. :) 

Je vais retravailler tout le début de l'histoire et corriger certaines fautes et erreurs que j'ai fait. Donc voilà à bientôt pour le prochain chapitre.

Bisous 

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