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La maison était calme, très calme, seul le bruit de ses pas brisait ce silence.

Elisabeth se rapprocha de son mari l'air dépité.

— Elle pleure toujours ? demanda t'il.

— Oui. Elle n'a pas voulu que j'entre la voir.

Matthias souffla de lassitude.

Depuis qu'elle était rentrée, elle n'avait pas cessé de pleurer. Bien qu'elle s'arrêtait par moment, elle reprenait d'assaut.

Elle se faisait du mal.

Mais que pouvait-il la reprocher ? Elle était juste amoureuse et cette décision elle l'avait prise pour lui.

Parce que aimer c'est aussi savoir laisser sa liberté.

Mais c'était indéniable qu'elle était heureuse aux côtés de Gajeel.

Elle allait souffrir du choix qu'elle avait fait.

Mais il fallait vraiment qu'il aille lui parler, elle n'allait pas pleurer toute cette nuit.

— Je suis inquiète pour elle, il se fait très tard et elle ne fait que pleurer, se lamenta Elisabeth.

Alors que Matthias s'apprêtait à répondre, la sonnerie retentit.

Il lâcha un soupir soulagé. Et dire qu'il avait cru qu'il n'allait plus venir.

Il partit alors ouvrir à la porte.

— Désolé de venir aussi tard mais j...

— Elle est dans sa chambre.

Il lui céda le passage et Gajeel s'engouffra à l'intérieur, oubliant même de saluer au passage la mère de Levy.

— Tu savais qu'il allait venir ? Tu n'as pas l'air surpris de le voir à une heure pareille.

— J'en étais pas sûr mais je l'espérais. La dernière fois que j'avais eu à causer avec lui, j'ai bien remarqué que l'amour qu'il ressent pour Levy était sincère et fort. Lui non plus n'a sûrement pas envie de se séparer d'elle.

*

Levy n'avait pas sommeil, non elle n'arrivait pas à dormir. Seuls ses sanglots étouffés brisaient le silence de sa chambre.

Au pied de son lit, elle essuya une énième fois ses larmes et elle entendit cogner à la porte.

— Qui ce soit je veux rester seul, souffla t'elle.

La porte s'ouvrit et elle sentit deux bras l'enlacer.

— Je ne peux pas t'abandonner.

— Gajeel ? s'étonna t'elle, levant la tête.

— Regarde moi et dit moi si tu veux que je parte.

— ...

— Oui ou non ?

— Non je ne veux pas.

Sa voix était si faible voir différente d'avoir autant pleuré.

— Alors dit moi de rester.

— Tu ne peux pas abandonner ton rêve à cause de moi.

Gajeel lui releva le visage.

— Je n'ai pas envie de rester à cause de toi mais pour toi.

Levy le regarda les yeux pétillants et le cœur battant.

— Toi aussi tu es mon rêve et si je dois sacrifier un pour réaliser un autre je préfère mille fois te choisir.

Elle serra fort Gajeel dans ses bras en pleurant doucement.

— Je t'en prie Gajeel ne me laisse pas seule, je t'aime, je t'aime tellement. Je n'aurais jamais pu t'oublier. Mais je voulais juste que...

— Je sais ce que tu voulais, mais moi je veux être avec toi. Pourquoi souffrir tous les deux ?

— Je ne voulais pas me montrer égoïste.

— Tu n'es pas égoïste.

— Tu ne regretteras pas ?

— Avec toi jamais.

Il déposa ses lèvres sur ces deux bouts de chairs, salés par ses nombreuses larmes.

— Tu es venu aussi tard.

— Je pouvais pas dormir sachant que t'allais mal.

— Cette journée aurait dû se passer autrement.

Gajeel la fit allonger dans son lit et il s'allongea à ses côtés.

— On en fera une autre, cette fois j'organisera tout et je ne te ferai pas pleurer.

Levy lui sourit faiblement, se sentant apaiser.

— Je veux bien. Tu vas dormir ici ?

— A moins que tu veilles que je dorme au sol.

— Non, reste avec moi en plus je suis bien avec toi. Comment tu es entré ?

— Tes parents sont encore debout.

Elle avait vraiment inquiété ses parents.

— J'ai comme l'impression que ton père savait que j'allais venir.

— Il t'apprécie déjà bien. Je savais que mes parents finiront pleinement par t'accepter.

— T'avais raison. Tu voudrais pas m'épouser plus tard ?

— C'est une demande officielle ?

— A toi de voir.

Ils se sourirent tous les deux puis elle ferma les yeux et il essuya ses traces de larmes.

Elle se blottit dans ses bras et ils s'endormirent l'un contre l'autre.

* * * * *

Doucement, elle glissa ses doigts dans sa longue chevelure caressant tendrement sa joue avant de poser ses lèvres sur les siennes.

Elle sentit une pression autour de sa taille et il ouvrit les yeux.

— Pourquoi tu te réveilles aussi tôt ? demanda Gajeel, clignant les yeux.

— Je viens tout juste de me réveiller et j'aime te regarder dormir.

Il se releva du lit et lui prit le visage entre ses mains.

— T'as pas assez dormi, tes yeux sont cernés.

Elle posa ses mains sur les siennes.

— Je me sens coupable. T'avoir demandé de rester alors que...

— Chuut, ne te sens pas coupable, ça ne me dérange pas. Je désire pas être separé de toi. Tu vas pas te mettre à pleurer ?

Elle secoua fermement la tête.

— Non, je sais bien que tu n'aimes pas ça.

— C'est bien de savoir.

Levy se leva du lit et observa avec amour son petit ami et elle se mettre à sourire.

— Je peux brosser tes cheveux ?

— Tu me prends déjà pour une poupée ?

— Promis je ne les arracherai plus.

— Non, dit-il, catégorique.

Il prit une élastique dans son armoire et s'attacha les cheveux.

— T'es pas juste, dit-elle croisant les bras sur sa petite poitrine.

Il s'approcha d'elle, la poussant dans le lit et il monta au dessus d'elle.

— Peut-être une prochaine fois, souffla t'il.

Il voulut l'embrasser mais elle le repoussa.

— Mais non ne m'embrasse pas à ton réveil.

Gajeel afficha un regard embêté.

— Allez lève toi je vais aller me doucher.

Il caressa son bras avec délicatesse et Levy déposa ses mains sur son torse.

Seulement cette caresse leur rappela à tous les deux leur moment d'intimité de la veille mais la porte s'ouvrit brusquement.

— Ma chérie est-ce que...

— Maman ! cria Levy, se cachant sous Gajeel.

Sa mère se mit à tousser.

— Je crois que j'aurais dû frapper. Prochainement euh... Fermer la porte, dit-elle, sortant de la chambre avec hâte.

Que la mère de sa petite amie le trouve au dessus de sa fille, hmm... C'était gênant.

Levy était toute rouge sous lui.

— J'ai tellement honte, murmura t'elle.

— Tu vas pas rester ici. Tu n'allais pas te doucher ?

— Si j'y vais, dit-elle en se levant.

Elle entra dans la douche après avoir prise ses affaires.

Elle se sentait épuiser, elle avait tant pleuré et peu dormi.

Après avoir prise sa douche et s'habiller, elle revint dans sa chambre et vit Gajeel admirer cette dernière.

C'était la première fois qu'il entrait dans sa chambre. Oh la, elle avait mise des photos de lui partout.

— Ça te plaît ? demanda t'elle.

— Oui mais je me sens un peu bizarre, dans la mienne y'a pas autant de photo de toi.

— C'est pas grave.

Et puis chacun exprimait son amour à sa façon.

Il regarda attentivement ses étagères plein de livre, on aurait dit un coin lecture.

Il savait qu'elle aimait lire mais là, c'était flippant. Tous ces livres, c'était possible d'en avoir autant ?

— T'as déjà lu tout ça ?

— Pas tous mais la majorité.

Il tira un livre au hasard en tournant les pages, c'était dans une autre langue.

— Tu lis de quel genre ?

— De tout je pense, c'est un peu comme un défi que je m'étais lancé.

— Vraiment de tout ? demanda t'il en souriant.

Elle rougit en comprenant son allusion.

— O-oui...

— Je te savais pas comme ça.

— Arrête, tu me mets mal à l'aise, dit-elle, se cachant le visage.

Il rit alors que Levy bouda et ils sortirent finalement tous les deux de la chambre.

Son père était à la salle à manger et sa mère à la cuisine sûrement à faire le déjeuner.

Levy s'avança vers son père et lui fit une bise.

— Bonjour papa.

— Bonjour, je vois que ça va mieux.

— Oui, il a décidé de rester, je veux dire que j'ai accepté qu'il reste mais je me sens un peu égoïste.

— Si ça ne le dérange pas tu n'as pas à te sentir mal.

Gajeel au loin salua son père et il l'invita à s'assoir.

Déjeuner avec les parents de Levy, ça allait être sa première fois.

Sa mère sortit de la cuisine.

— Si je suis venue dans ta chambre c'était pour demander ce qu'il voudrait manger.

— Mhm tout me va, répondit-il.

Il n'allait pas se faire difficile.

— Hmm... Ok, fit-elle.

Elisabeth termina de préparer le déjeuner avec l'aide de Levy et Wendy qui s'était réveillee peu après eux puis elles dressèrent la table.

En plein déjeuner où Gajeel se sentait vraiment mal à l'aise ainsi à table avec les parents de sa petite amie.

Heureusement qu'il y'avait Wendy qui l'occupait l'esprit avec toutes les questions qu'elle lui posait.

— Et si non Gajeel, l'inauguration de ton restaurant sera toujours pour aujourd'hui ? demanda Matthias pour démarrer une discussion.

Il avait complètement zappé, il n'avait pu rien préparer car il avait attendu voir comment ça se serait passé avec Levy.

Toutes les invitations avaient été envoyé à l'avance et il n'avait pas envie d'annulé.

L'heure prévue avait été pour ce soir, aurait-il le temps de tout terminé à temps ? Il ne voulait pas déporter ce jour si non le restaurant allait démarrer sur un mauvais jugement.

— Merde ! jura t'il.

—Gajeel ! le réprimanda Levy.

— Hein ? Euh désolé.

C'était pas sa faute s'il n'était pas aussi poli que cette famille.

— Ça aura toujours lieu, répondit-il finalement.

Son téléphone vibra et il regarda l'appel puis il s'excusa.

— Je dois répondre.

Il se leva et se mit de côté pour décrocher.

— On ne se leve pas à table, se vexa madame Mcgarden.

Au loin, Gajeel répondit à son appel tout en regardant Levy.

L'appel se coupa et il s'avança vers la famille de celle-ci.

— Je dois y aller, prévint-il.

Levy se lèva pour lui faire face.

— Pourquoi tu t'en vas aussi vite ?

— Je dois aller voir mon professeur.

Elle se sentit une nouvelle fois mal.

— Je suis désolée.

— T'en fais pas pour ça.

Puis il vint lui murmurer quelques mots à l'oreille et elle rougit à vu d'œil.

— J'ai une ouverture à préparer et j'ai peu de temps. Faut que j'y aille.

Gajeel dit aurevoir à ses parents et il s'en alla.

— Je peux aller le retrouver plus tard ?

— De toute façon tu passes plus ton temps là bas qu'ici, répondit sa mère, portant sa tasse à ses lèvres.

— Oui mais aujourd'hui il aura beaucoup de travail et je pourrais l'aider.

— Tu iras plus tard quand tu te seras reposer, tu as mauvaise mine, lui dit son père.

Elle acquieça.

— Vous viendrez toujours à l'ouverture de son restaurant ? C'était prévu que vous viendrez.

— Oui bien sûr on sera là, répondit monsieur Mcgarden.

— Mais moi je vais rester toute seule ? se désola Wendy.

— Mais toi aussi tu viendras avec nous.

Wendy sauta de joie.

..........

Avis ?

2 mars

Marie

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