✿ 61 ✿
Levy défit le nœud qui retenait sa robe et elle glissa le long de son corps.
Non, pas ça. Pourquoi juste aujourd'hui ? Il avait besoin de lui parler.
— Fait moi tienne, lui demanda t'elle.
— Pas auj...
Levy posa un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.
— J'en ai envie.
Elle déposa ses lèvres sur les siennes puis porta les mains de Gajeel au creux de ses reins, l'allongeant sur la couverture tout en continuant de l'embrasser.
Voyant qu'il ne réagissait toujours pas, elle se détacha de lui.
— J'ai jamais pris les devants de cette façon, tu vas me repousser ? demanda t'elle, paniquée.
— Non, mais il faut qu'on parle.
— On parlera après, on a toute notre soirée.
Elle déboutouna sa chemise et fit glisser ses doigts sur son torse qu'il en frissonna.
— C'est... Important, murmura t'il, troublé par ses gestes.
— Ça aussi c'est important, susurra t'elle se mordant la lèvre.
Elle s'était décidée.
La bleutée l'embrassa, faisant glisser sensuellement ses doigts sur son torse, le faisant grogner.
— Lev A-Attend...
Pourquoi ne voulait-elle pas écouter ce qu'il avait à dire ?
Levy se détacha de lui, une lueur de désir dans les yeux, bien que le manque de réaction de Gajeel la blessait quelque peu.
— Je ne te plais pas c'est ça ?
Il vit son regard peiné alors, il la saisit fortement à la taille, plongeant son regard dans le sien.
— Il y'a pas une femme qui me plait comme toi.
Elle lui sourit et continua donc à faire descendre les manches de sa chemise avec une lenteur fascinante pour marquer sa musculature et l'offrir des frissons de délices.
Elle plongea dans son cou et fit des milliers de baisers qui humidifèrent sa peau tout en faisant des douces caresses de son index sur son torse.
Il en tremblait.
Allait-il pouvoir l'arrêter ? Sentant l'envie croître.
Elle descendit plus lentement ses mains pour s'arrêter au niveau de sa ceinture.
Ses simples touchés avaient réussi à l'exciter et la façon dont elle prenait les devants l'excitait deux fois plus.
— Je te fais plaisir ? demanda t'elle en chuchotant.
— Tu n'imagines pas à quel point.
Mais ce qu'il aimait le plus c'était de la voir sous lui. Il inversa donc les rôles et la surplomba de tout son corps.
Il saisit ses lèvres et l'embrassa avidement tout en retirant le tissu de sa robe qui couvrait encore quelques parties de sa peau et elle en profita pour déboucler sa ceinture et faire glisser son pantalon.
L'air frais de la nuit caressa leur peau mais bientôt la chaleur que dégageait leur toucher se faisait plus montante, augmentant de plus en plus leur envie de se presser l'un contre l'autre.
Échangeant des baisers passionnant, caressant chaque parcelle de leur peau, il pénétra en elle avec douceur.
Il effectua des va et vient lent, rapide tout cela sous les gémissements d'extase de sa bien aimée.
Les yeux pleins de désirs, il titilla les pointes de sa poitrine, ses mains baladeuse lui firent murmurer son nom sous ses lèvres.
Ils transpiraient mais ils n'en tenaient pas compte.
Il voulait continuer à la voir se tordre sous lui, crier son nom plus fort qu'il ne le fallait, lui mordre et étouffer ses cris au creux de son cou.
Et elle voulait juste continuer à lui procurer des caresses qui lui faisaient s'enfoncer un peu plus en elle, que ses touchés continuent à lui faire grogner de plaisir, que son souffle lui donne toujours autant de frissons. Sentir ses muscles se crisper lorsqu'elle se frottait à lui.
Il lui faisait l'amour sans prendre en compte sa fatigue qui montait déjà, il pouvait tenir autant qu'il le faudra.
Il l'aimait avec passion.
Il sentait son sexe se refermer sur le sien, sa peau plus brûlante et sa voix lâcher un gémissements profond suivi de son nom.
Il avait jouit sur elle, marquant enfin qu'il l'avait possédé cette nuit.
Levy se reposa sur lui après s'être nettoyé de sa semence et il entoura son corps de ses bras.
— Tu devrais te rhabiller, il fait froid.
— Peut-être j'aurais dû prévoir une couverture, rit-elle.
Gajeel sourit et elle se détacha de lui pour se rhabiller.
Ce n'était qu'un long mais si court moment qu'ils venaient de passer ensemble mais la réalité le rattrapa bien vite, il devait lui en parler et ne plus attendre.
Il s'habilla à son tour prenant tout son temps, ne sachant pas par où commencer.
Levy se tourna vers lui et vit son visage tendu.
— Il y'a un problème ? Tu n'as pas aimer ce moment ? Je ne t'ai pas... Satisfaite ?
— Qu'est-ce que tu racontes ? C'était plus que magnifique.
— Alors c'est quoi ? demanda t'elle, posant une main sur sa joue.
Par quoi devait-il commencer ?
Elle était tellement heureuse aujourd'hui et elle avait fait tout ça pour lui au point de lui donner son corps.
Pourquoi ne l'avait-il pas repoussé ? Son désir avait été plus grand que sa volonté, regretta t'il.
— Parle moi.
— J'aurais dû te le dire plus tôt. Ecoute moi sans m'interrompre cette fois-ci.
Elle hocha la tête. C'était quoi le problème ?
Après avoir réuni son courage, il prit finalement la parole.
— C'était il y'a longtemps. Il y'a où j'ai toujours voulu travailler. Je ne sais pas si tu t'en souviens, on en avait parlé une fois de ce rêve au café avec Juvia.
Elle acquieça, elle s'en rappelait bien au point qu'elle commençait à prendre peur. Où voulait-il en venir ?
— Tu étais avec Kenji et ça me rendait jaloux. Je ne supportais plus de vous voir ensemble, je voulais être loin parce que j'avais la certitude que je ne serais jamais avec toi. Et comme justement où je rêvais d'aller était loin d'ici, j'ai finalement demandé à ce professeur s'il pouvait me recommander et il avait accepté parce que pour lui j'avais mes chances.
— Pourquoi est-ce que tu me dis ça ? Tu... Tu ne vas plus ouvrir ton restaurant ? paniqua t'elle.
— Il faut que tu comprennes, je savais pas que les choses allaient se passer comme ça, qu'on serait ensemble. À ce moment je ne pensais qu'à être loin pour t'oublier. J'ai donc été recommandé mais il y'avait eu aucune réponse depuis alors j'ai vite oublié et je me suis dis que ce n'était qu'un rêve trop grand.
Levy eut peur d'entendre la suite mais toutefois elle décida de l'écouter.
— Et qu'est-ce qui s'est passé ?
— J'ai reçu une réponse récemment.
Le cœur de levy se mit à battre frénétiquement.
La peur, la peur s'empara d'elle et la voix toute tremblante, elle posa enfin la question.
— Et c'est... C'est quoi la réponse ?
Il la regarda dans les yeux puis détourna le regard ne pouvant supporter ses yeux qui se remplissaient de doute et de peur.
Avait-elle besoin de plus pour comprendre ? Elle sentait les larmes lui monter au yeux.
— C'était positif, souffla t'elle bas.
Il se contenta d'hocher la tête.
— Tu... Tu vas t'en aller, murmura t'elle.
— Il faut que tu saches...
— Non, je suis contente pour toi, c'est ton plus grand rêve qui va être réalisé.
Contente ? Les larmes commençaient à inonder ses yeux.
— C'est une grande opportunitée pour toi, tu imagines.
Elle força un sourire mais pourtant, plus elle parlait, plus les larmes coulaient le long de ses joues.
— Tu es tellement doué dans ce que tu fais, c'est normal si on fait appel à toi même si c'est loin d'ici.
Elle ne se retint plus et lâcha ses sanglots à la fin de sa phrase.
Ces larmes de plus qui déchirèrent le cœur de Gajeel.
— Je peux refuser d'y aller. Je peux rester.
— Non, si... Si c'est à cause de moi ne le fait pas. Je ne veux pas t'empêcher de réaliser ce dont tu as toujours aspiré.
— Et de t'abonner ? J'en ai le droit ?
— Non c'est moi qui te quitte, je... Je ne veux pas être un frein pour toi.
— Ne fait pas ça, je peux refuser, ce n'est qu'un choix.
— Tu as du talent Gajeel....
Ses mains tremblèrent, ne pouvant plus s'empêcher de retenir ses larmes.
— Ne gâche pas ça à cause de moi, ne le fait pas, je m'en voudrais tellement.
Elle se leva et ramassa son sac mais il lui prit la main.
— Pourquoi tu peux pas me demander de rester ?
— Je n'ai pas le droit de te demander ça.
Gajeel se leva à son tour et la prit dans ses bras qu'elle se remit à sangloter plus fort contre lui.
Elle ne devait pas l'empêcher de partir, réaliser son rêve. Elle n'avait pas le droit de lui infliger ça.
Levy leva la tête vers lui et l'embrassa.
Le baiser était salé de larme, désespéré. S'éternisant.
Il ne voulait plus se séparer de ses lèvres. Il la serra fermement contre lui comme pour ne pas qu'elle s'échappe.
— Je dois te laisser partir, dit-elle.
— Je ne veux pas te laisser. Pas après tout ce qu'on a traversé. Est-ce que tu sais à quel point je t'aime ?
— Ne me dit pas de tel mot... C'est difficile pour moi aussi d'oser te demander de faire un tel compromis.
Il la serra fermement contre lui.
— Même si tu restes je m'en voudrais d'avoir été celle qui t'a rattaché ici, qui t'a empêché de faire ce que tu as tant voulu et je ne pourrais jamais plus être totalement à l'aise avec toi, tu le sais.
Elle déposa ses mains sur son torse en le repoussant doucement.
— Au moins tu partiras en me laissant des beaux souvenirs. Je t'aime, dit-elle, souriant faiblement. Je veux simplement ton bien.
Elle partit en courant, étouffant ses sanglots qu'elle ne ppouvait plus retenir.
Gajeel regarda le chemin qu'elle avait prise.
Il avait espéré qu'elle le retienne mais il la connaissait trop bien, elle ne pourrait jamais lui demander ça, sachant qu'il abandonnait ce pourquoi elle l'avait encouragé à croire.
Gajeel s'assit sur la couverture et la journée d'aujourd'hui défila devant ses yeux et surtout, leur amour enflammé qu'ils avaient laissé cours quelques minutes plus tôt.
Il ramassa les choses qu'elle avait apporté et les mirent dans le panier avant de rentrer avec.
Arrivé chez lui, il monta dans la maison et déposa le panier dans la cuisine.
Il vit sa mère et sa sœur.
— Tu lui as enfin parlé ? Ça s'est passé comment ? demanda Juvia.
Bien que vu le regard vide de Gajeel, elle devinait bien que Levy avait refuser qu'il reste simplement à cause d'elle.
Il se contenta juste de secouer sa tête en guise de réponse puis entra dans chambre et s'enferma à l'intérieur.
— Maman, ça sera pire que la dernière fois.
— Je sais mais que faire ?
— Ça me fait de la peine, tout allait très bien pour eux. Ils vont souffrir tous les deux.
* * * * *
Un pas après l'autre, elle avança lentement vers chez elle.
Se sentant au plus mal, elle ne prêta pas attention à son père lorsqu'elle traversa la salle de séjour.
— Levy c'est toi ? Je pensais que tu rentrerais plus tard. Et pourquoi Gajeel ne t'a pas raccompagné ? Tout c'est bien passé ?
Elle leva enfin les yeux vers son père.
— Pourquoi tu pleures ? s'inquiéta t'il. Vous vous êtes disputez ?
Levy se jetta dans les bras de son père et pleura encore plus.
— Gajeel s'en va, il va partir et je vais rester seule.
— Comment ça il s'en va ?
Son père la fit s'assoir et elle décida de parler bien que ses mots étaient entrecoupés de ses larmes.
— Tu crois que j'ai mal fais ? Je ne peux pas l'empêcher de réaliser ses rêves, je ne peux pas. En plus je l'avais encouragé à y croire.
Il prit sa fille dans ses bras et caressa son dos pour la calmer.
— Je comprends ton choix mais toi, tu aurais voulu qu'il reste ?
— Oui je veux qu'il reste avec moi mais pas en le privant de cette opportunité en or. Papa je l'aime et j'ai mal mais je ne pouvais pas.
Elle recommença à pleurer.
— Il rêve depuis toujours de travailler là bas, comment j'aurais pu lui faire ça ?
— Je comprends. Tu devrais te reposer.
Il amena sa fille dans sa chambre puis s'en alla la laissant seule bien qu'il savait qu'elle ne dormira pas de sitôt.
* * * * *
Gajeel fixa le plafond de sa chambre en pensant à tous les moments passés à l'intérieur.
A quoi bon réaliser son plus grand rêve si on se séparait de la personne que l'on aimait le plus ?
Il prit son bandeau qu'elle avait oublié de remettre après leur moment d'intimité et il le serra fort dans sa main.
Les images de cette nuit lui revint en mémoire.
Il avait cette fille dans la peau, il ne pourrait jamais l'oublier et encore moins vivre sans elle.
Après tout ce temps qu'il avait cru mourir en la voyant avec un autre, maintenant qu'ils avaient la possibilité d'être ensemble, elle sacrifiait leur amour pour lui.
Il ne pouvait pas abandonner aussi vite, ce n'était plus dans ses projets de s'en aller.
..........
Avis ?
1 mars
Marie
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