♡ 58 ♡

Deux jours plus tard, Gajeel vint chercher Levy chez elle au environ de midi et il fut accueilli par sa mère.

— Elle est dans sa chambre, je te sers quelque chose ?

— Euh... Non merci ça ira.

Il était toujours autant mal à l'aise en présence des parents de Levy, c'est pourquoi il venait rarement chez elle, voir pas du tout.

Il se demandait bien comment faisait Levy pour être autant à l'aise avec ses parents à lui.

— Tu devrais t'assoir en attendant qu'elle arrive.

Ça ne le dérangeait pas de rester debout à l'attendre mais s'il refusait tout ce qu'elle lui proposait elle allait le prendre mal.

Il s'assit donc pour attendre Levy et un silence s'installa entre lui et sa mère.

Elisabeth jeta des regard vers lui cherchant quoi dire n'appréciant pas vraiment ce genre de moment désagréable.

Mais Levy vint juste à temps pour les délivrer de ce malaise.

Elle n'avait pas vraiment l'air en forme, sa mère se rapprocha donc vers elle.

— Ça va ?

— J'ai pas vraiment dormi cette nuit.

Revoir Kenji, elle n'arrivait pas à s'y faire. Elle aurait même espéré ne plus jamais le revoir.

— Ne t'en fais pas ça va aller et puis si tu ne te sens pas à l'aise tu pourras y aller quand tu te sentiras à nouveau prête.

Levy hocha la tête mais repousser ce moment ne servirait à rien. Elle devait y aller, pour pouvoir avancer et pour Gajeel. A cause de tout ça leur relation était très sensible, délicate.

Il prenait déjà trop sur lui depuis le début

— Je vais y aller aujourd'hui, dit-elle à sa mère.

Levy se dirigea vers Gajeel.

— Désolée de t'avoir fait attendre.

— Je viens tout juste d'arriver t'en fais pas. On y va ?

Elle acquieça.

Ils sortirent tous les deux sous l'oeil attentif d'Élisabeth.

Elle aurait vraiment aimé être avec sa fille aujourd'hui mais elle avait choisi d'y aller avec Gajeel.

Elle se sentait un peu exclu et blessée mais pouvait-elle l'en vouloir ?

Il avait été plus présent dans la vie de sa fille qu'elle ne l'avait été quand elle vivait cette situation difficile avec Kenji.

Levy voyait en lui un soutient énorme. Il avait une si grande place dans son cœur.

Elisabeth soupira. A qui la faute si elle se sentait exclu ? Elle n'avait jamais rien remarqué.

Dehors, il fit monter Levy dans la voiture pour la conduire à l'hôpital mais avant d'y aller il essaya de la rassurer voyant sa mine.

— Ne fait pas cette tête, tout va bien se passer.

Elle tira sur sa robe, maladroitement.

Gajeel sentait que ça n'allait toujours pas. Elle n'était pas prête.

Il sortit de la voiture et ouvrit la portière du côté de Levy pour la prendre contre lui.

— Je suis là, détend toi.

— Oui mais je... C'est difficile.

— Si tu n'es pas prête à y aller on peut annuler. C'est pour que tu ailles bien pas pour que tu t'enfonces encore plus.

— Je préfère le faire aujourd'hui si non je n'aurais plus ce courage.

Le téléphone de Levy sonna les interrompant et il s'écarta alors d'elle pour qu'elle puisse répondre.

C'était la mère de Kenji.

— Allô ?

— Bonjour Levy, ça va ?

— Oui, et vous ?

— Ça peut aller. C'est que j'appelais pour me rassurer. Tu comptes toujours venir n'est-ce pas ?

— O-oui, je serai bientôt en route.

— D'accord. Nous sommes déjà là et on attend plus que toi.

— J'arrive, répondit-elle faiblement.

Elle rangea son portable dès que l'appel fut couper.

Levy posa sa main sur la joue de Gajeel et se pencha pour venir l'embrasser.

— Reste avec moi, souffla t'elle.

Il prit sa main dont-il baisa le revers comme pour sceller une promesse.

Gajeel alla se rassoir et démarra enfin la voiture.

* * * * *

Monsieur et madame Sasaki étaient impatient de la voir arriver, remerciant intérieurement le fait qu'elle ait finalement décidé de venir.

Dans la cour de l'hôpital, le docteur était près d'eux. Ils lui posèrent des questions pour savoir si le fait de voir Levy l'aidera à aller mieux.

Mais rien ne le garantissait, il était obsédé par cette fille. Et ses réactions étaient d'autant plus imprévisibles, ayant des comportements différents comme deux personnes différentes car il aimait du mal à contrôler cette facette de lui.

C'était ça le problème, il pouvait virer de la douceur à la violence d'une seconde à l'autre. Il se trouvait encore dans un carrefour de sentiment qui lui était au dessus de tout contrôle.

Le docteur ne pu finir son monologue car Levy vint vers eux, ayant reconnu les parents de Kenji de loin.

— Nous sommes contents que tu ai changé d'avis.

Elle hocha simplement la tête.

Le couple Sasaki prêtèrent alors attention au jeune homme près d'elle.

— On pensait que tu viendrais plutôt avec tes parents, fit savoir monsieur Sasaki.

— Ça dérange si je suis venue avec Gajeel ?

— C'est lui Gajeel ?

— Oui, répondit-elle.

Ses parents ne connaissaient pas de visage celui dont leur fils avait eu à blesser.

— Non ça ne pose aucun problème. Nous sommes désolés pour la dernière fois, s'excusèrent t'ils une nouvelle fois.

— Hum, fit Gajeel.

— Et bien voici le médecin de Kenji. Docteur Lahar, présenta monsieur Sasaki.

Il s'empressa de tendre sa main à Levy qu'elle saisit timidement.

— Levy Mcgarden c'est bien ça ?

— Oui, répondit-elle, surprise qu'il connaisse son nom.

— Ne soyez pas surprise, il parle tout le temps de vous.

Il leva la tête vers Gajeel.

— Et de lui aussi.

Gajeel haussa un sourcil, que pouvait-il bien dire sur lui à son médecin ? Pas des choses glorieuses en tout cas.

— Si vous voulez bien me suivre.

Ils s'avançaient donc mais le médecin se stoppa.

— Il vient aussi ?

— Oui pourquoi ? s'enquit Levy.

— Je doute qu'il réagisse bien en le voyant, fit savoir le médecin.

Il n'avait pas hésité à lui dire qu'il haïssait Gajeel Redfox.

Levy prit la main de Gajeel.

— Je ne veux pas aller le voir s'il n'est pas avec moi.

— Humm... Très bien.

Bien que ce n'était pas l'idéal pour lui de faire face à des personnes pour qui il ressentait des sentiments très négatifs.

— Mais vous restez à l'écart, dit-il à Gajeel.

Levy constata que les parents de Kenji ne venaient pas avec eux.

— Pourquoi ses parents ne nous suivent pas ?

— Il ne désire pas les voir.

— Pourquoi ?

— Pour des raisons qui concerne mon patient. Je ne peux rien dire.

— Et... Il va bien ? Je veux dire évoluer.

— On va dire qu'il va tout doucement.

Très doucement, très lentement même. Pour seul avancé, il n'avait que des regrets.

Le médecin se tourna vers eux.

Ils étaient dans la grande cour où se promenait les patients.

Kenji était là, assis sur un banc le regard dans le vide.

Levy se tordit les doigts. Elle n'était pas prête à le revoir

— Je suis à côté, s'il y'a un problème j'interviens, avertit Lahar.

Ils aquiesçèrent et le médecin se mit de côté plus loin, observant d'un coin.

Levy prit la main de Gajeel.

Il la sentait nerveuse.

Devrait-elle l'interpeller ? Il avait le regard ailleurs.

— Kenji, appela t'elle hésitante.

Quand ce dernier tourna la tête vers eux, son cœur se mit à battre fort, ses mains devinrent moite et elle avait l'impression que ses pieds ne pouvaient plus la porter.

Elle serra fermement la main de Gajeel.

— Levy, tu es finalement venue.

Au son de sa voix, Levy eut un sursaut et elle fit un pas en arrière.

Gajeel lui glissa un mot rassurant pour la calmer.

Kenji fixa leurs mains enlacées avec ce regard qui la faisait tant frissonner.

— Vous êtes ensemble ? demanda t'il enfin.

— Oui, répondit Gajeel.

Kenji leva les yeux vers lui.

— Je ne t'ai pas spécialement parlé, alors Levy tu me réponds ? demanda t'il, tournant le regard vers elle.

— Je... Nous... bégaya t'elle.

— Toujours aussi peur de moi ?

Elle lut dans son regard de la peine mais sa réaction la surpris par la suite.

Il s'était mit à rire avant de se taire à nouveau.

— Alors tu es venue chercher quoi ? Mes parents m'ont fait comprendre que tu n'avais pas envie de me voir.

Elle regarda Gajeel qui lui sourit.

— Je... Je suis venue voir à quel point tu ne pourrais plus jamais me faire du mal.

— J'ai l'impression de voir du doute dans tes yeux. Tu n'essayerais pas de te convaincre là ?

Elle serra fort la main de Gajeel, ce qui n'échappa pas à Kenji.

— Je vois. Mais asseyez vous, dit-il, montrant le banc vide devant lui.

Levy fut hésitante.

— Va t'assoir, lui dit Gajeel.

— Non, reste avec moi.

— Je n'irais nulle part Levy, je suis là. Va s'y.

Levy hocha la tête et s'assit à la place que Kenji avait désigné et Gajeel resta à l'écart.

— Pourquoi tu évites de me regarder ? demanda kenji.

Elle ne répondit pas et se contenta toujours de fixer tissu de sa robe.

Le regard de Kenji braqué sur elle l'intimidait, comme ça avait toujours eu à le faire.

— Tu es heureuse avec lui ?

— Oui.

Cette affirmation énerva Kenji et ses yeux brillèrent désormais de colère.

— Vraiment ? Alors que fais tu là ? Si tu n'es pas là pour moi pourquoi tu es ici ?

— Pour tourner la page, et... Et avancer, je veux être heureuse.

— Tout à l'heure tu disais que tu étais heureuse.

Levy écarquilla les yeux et ses mains se mirent à trembler.

— Je suis loin d'être un idiot. J'ai comme l'impression que je suis présent entre vous deux. C'est bien ça ?

Levy serra les plis de sa robe et Kenji se mit à rire.

— En fait tu as peur de lui, comprit-il.

— Non, je n'ai pas peur, il n'est pas comme toi.

— Vraiment ? Mais tu as peur et tu t'en veux de ressentir cela, c'est pourquoi tu es ici. Je me trompe ?

La perspicacité de Kenji, elle avait toujours admiré ce trait chez lui. Mais là, elle aurait aimé qu'il ne sache pas cela.

— Alors c'est quand ? Lorsqu'il te touche c'est ça ? Tu penses à moi.

— Non, je... Je ne pense pas à toi, répondit-elle, fermant obstinément ses yeux.

— Ta voix n'est pas convaincante là. Tu fais pitié à voir.

— Non, il n'est pas comme toi, il n'est pas comme toi. Il ne me fait rien, je fais ce qu'il me dis et tout va bien.

— Ah bon, tu es obéissante ? Je t'ai rendu docile on dirait.

— Non, je voulais dire que...

Une larme coula le long de sa joue ce qu'elle s'empressa d'essuyer, le corps tout tremblant.

Gajeel observa Levy, ses tremblements et sa voix peu assuré juste par la présence de kenji mais c'était pour son bien. Elle devait complément se rendre compte qu'il ne pouvait plus l'atteindre et qu'il ne sera plus jamais dans sa vie.

— Tu as peur qu'il change alors tu fais tout ce qu'il veut sans rien dire. J'ai raison pas vrai ?

— Il ne changera pas, il m'aime.

— Il t'aime ? Mais moi aussi je t'aimais tu sais. Je t'aime toujours, dit-il, se rapprochant d'elle.

— Ne t'approche pas, prit-elle peur, faisant un mouvement de recul.

— Pourquoi tu es avec lui ? C'est par reconnaissance ?

— Non.

— Pourquoi alors ?

— Je suis amoureuse de lui, répondit-elle, fière.

Le visage de Kenji se décomposa, surpris, puis il ferma les yeux et quand il les rouvrit, ils brillaient de colère mais aussi de douleur.

— Non ! Tu ne peux pas, c'est moi que tu aimes et uniquement moi.

Le voir aussi désemparer lui rappela bien que Gajeel avait raison, il ne pourra plus rien leur faire.

— Je ne t'appartiens pas, je t'aimais Kenji et tu as foutu en l'air tous mes sentiments.

— Non ! Tu es à moi.

Il s'était levé et Levy se recula automatiquement.

Gajeel cru bon d'intervenir.

— Tu te calme, elle n'est pas à toi.

— Et tu penses qu'elle t'appartient ?

— J'ai jamais dis ça, elle n'est pas un objet, elle n'appartient à personne, on est ensemble tout simplement.

Levy serra fort Gajeel dans ses bras pendant que Kenji et lui se défièrent du regard.

— Tu es amoureux d'elle, dit Kenji.

Gajeel fronça les sourcils.

Il le savait depuis, pourquoi il le disait ça comme s'il venait de le remarquer ?

Kenji se rassit se prenant son visage entre ses mains.

— Il t'aime, mais moi aussi je t'aime tu sais.

Il leva le regard vers Levy, désemparé.

— J'ai jamais voulu te faire pleurer, je voulais seulement qu'on soit ensemble, rien que tous les deux.

— Tu me ménaçais, je me souviens encore mot pour mot de ce que tu avais pu me dire ce jour. Tu veux que je te rappelle ?

— C'est pas nécessaire, ça me tourmente déjà assez. J'ai jamais voulu te faire du mal, il faut me croire.

— Co-comment ? J'ai terminé drogué et tu es allé jusqu'à me kidnapper, s'emporta t'elle.

Le regard de Kenji devint neutre, comme perdu tout subitement. Ses paumes de main grandes ouvertes devant lui.

— C'était moi mais je... Je ne sais pas. Je suis perdu. Je ne suis pas qui je suis, tu n'as aimé qu'une image de moi. Le véritable moi s'est perdu dans tout ce jeu de personne parfaite.

Il regarda Levy, qui elle ne comprenait pas ce qu'il racontait.

— Levy, je t'aime, je suis désolé, pardonne moi.

— Tu... Tu ne peux pas me demander ça. Non... Tu n'as pas le droit de me demander ça.

Elle leva les yeux vers Gajeel se sachant sur le point de pleurer, mais pas devant Kenji. Jamais plus.

— Gajeel je veux rentrer.

Il amena Levy tandis que le médecin se rapprocha de Kenji qui était déjà au plus mal.

— Tu vas revenir me voir ? J'ai besoin de toi.

Levy préféra ne pas répondre, c'était trop pour elle.

Elle s'en alla avec Gajeel loin de lui.

— Pourquoi elle ne veut pas me pardonner ? J'ai dis que j'étais désolé.

— Se sont des choses qui prennent du temps. Est-ce que tu t'es déjà pardonné toi même ?

Kenji ne répondit pas. Comment se pardonner, il avait fait des choses qu'il ne reconnaissait même pas.

— Tes parents sont là. Tu veux les voir ?

— Non.

— Quand comptes tu les pardonner ?

Il ne dit rien à nouveau.

— Si tu veux être pardonné tu devrais aussi apprendre à pardonner.

Pardonner ? Tout ce jeu qu'il avait joué depuis toujours c'était à cause d'eux.

Mais était-ce seulement de leur faute ?

— Je veux rester seul.

Le médecin s'en alla laissant Kenji en pleine réflexion.

Gajeel et Levy se dirigèrent vers la sortie de l'hôpital pour rentrer quand les parents de Kenji accostèrent la jeune fille.

— Levy, tout s'est bien passé ? Qu'est-ce qu'il t'as dit ?

Elle n'avait pas très envie de parler et elle se blottit contre Gajeel.

— Laissez la, il lui a dit qu'il était désolé et qu'il voulait qu'elle le pardonne.

— Je sais que c'est trop te demander mais tu pourras revenir le voir ?

— Je... Je

— Elle verra ça plus tard, on doit y aller, intervint Gajeel, la sachant bouleversée par cette entrevue.

Gajeel sortit avec Levy de l'hôpital.

Aucun mot ne fut échangé entre eux jusqu'à l'extérieur.

— Je te ramène chez toi.

— Je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Je peux venir chez toi ?

Elle voulait tant rester avec lui.

— Oui sans problème.

Il roula donc en direction de chez lui.

..........

Avis ?

26 février

Marie

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