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Gajeel avait enfilé une veste en cuir, des paires de gants et le bandeau que Levy lui avait offert comme cadeau à Noël.

Elle ne comprenait pas pourquoi il s'était habillé ainsi, bien que c'était un style qui lui allait vachement bien.

— On va où ?

— T'as déjà posé cette question il y'a cinq minutes. Soit patiente.

Elle fit la moue.

— T'as au moins prévenu tes parents que t'es avec moi ? Parce que t'es sortie très tôt de chez toi.

— Oui.

Mais là, elle se demandait bien où Gajeel voulait l'amener, ça faisait super longtemps qu'il marchait.

Ils déboulèrent ensuite dans un endroit avec une piste, des motos, plein de gens.

Une course de moto ?

Mais ça n'avait pas l'air d'avoir déjà commencé.

Un jeune homme s'approcha d'eux et Levy se mit à le détailler.

Il avait les cheveux bruns foncés dopés vers le haut, des yeux violet, oreilles pointues et une peau bronzée avec une cicatrice sur son œil droit.

— Alors, l'ex-as de la piste fait son grand retour. C'est étonnant après une éternité.

— Cobra, souffla Gajeel.

— T'es venu en modre la poussière ?

— J'ai pas le souvenir que tu m'ai déjà vaincu une seule fois.

— Les choses changent avec le temps.

Levy coula un regard vers Gajeel, elle savait après sa petite interrogation qu'il aimait les motos mais il n'avait pas précisé qu'il avait déjà participé à des courses.

— Suis pas venu pour la course. J'ai besoin d'une moto.

Cobra de son vrai nom Erik haussa un sourcil interrogateur.

— Vais faire un tour, précisa Gajeel.

Erik fit mine de réfléchir.

— A une condition.

— Laquelle ?

— Y'a une course de prévu, tu y participes et je te prête une moto.

Il n'était pas vraiment surpris, il l'avait vu venir.

Gajeel regarda Levy. Il voulait la distraire.

— Ok c'est bon. Dans combien de temps ?

— Une heure.

C'était largement suffisant.

Il acquieça et Erik alla régler ça.

— Tu vas vraiment faire une course ? C'est pas illégal ça ? demanda Levy dès qu'Erik fut loin.

— Bah tu dis rien, je dis rien c'est comme ça que ça marche.

Levy ne fut pas très enthousiaste à l'idée qu'il participera à une course illégal.

Elle s'aggripa à son bras le regard dans le vide. Une lueur de tristesse dans son regard, elle n'allait toujours pas très bien.

Erik revint avec la moto et le casque qu'il remit à Gajeel.

Waouh. Bien qu'elle ne connaissait pas grand chose voir rien aux motos mais celle-ci était stylé.

Ce dernier la prit, il grimpa sur dessus et passa le casque à Levy.

— Je dois monter ?

— Oui.

— Mais toi tu n'as pas de casque.

— Pas besoin.

— Mais c'est pas dangereux ? Ces engins vont super vite. Non Gajeel, je monte pas si tu n'as pas de casque.

— C'est qui cette fille ? demanda finalement Cobra.

— Ma copine. Levy tu viens ?

Il ne prêta pas attention à Erik qui fut surpris.

Levy regarda Gajeel, son cœur tambourina fort. Pas ça.

Elle devait lui dire non.

— O-oui, balbutia t'elle.

Gajeel fut assez surpris quand elle accepta.

Elle monta donc après avoir mis son casque et passa ses mains autour de Gajeel.

Il démarra et partit.

*

— Gajeel on va où ?

— Nulle part, on fait juste un tour en moto.

Et bon sang, que ça l'avait manqué.

Il se dirigea vers une autoroute.

— Accroche toi bien, dit-il.

La prise de Levy se fit donc plus fort autour de lui.

Il accéléra et elle lâcha un cri de peur.

— Gajeel !

Il se mit à rire.

— T'inquiètes pas, ça va te plaire.

Ils étaient obligé de crier pour pouvoir s'entendre car il roulait de plus en plus vite fendant l'air sur son passage.

Le coeur de Levy tambourinait dans sa poitrine. Elle avait peur, il allait tellement vite qu'elle croyait qu'il pouvait faire un accident en plus il n'avait même pas de casque.

La sentant crisper, il s'empressa de la rassurer.

— Détend toi, j'ai l'habitude, cria t'il.

Bien que ça remontait à loin la dernière fois qu'il avait conduit de tel bolide.

Levy essaya de se détendre, sentant l'adrénaline lui monter à chaque vitesse. Son cœur partait en tout vrac et son corps chauffait de l'intérieur.

Étonnamment ça la détendait, c'était l'extase. Le feu en elle. Elle aimait bien cette sensation.

Ça la décrispa, oubliant tout, pour se concentrer sur cette plénitude et cette insouciance que Gajeel voulait lui faire ressentir.

Et ça marchait bien, elle poussa des acclamations. C'était comme si elle était libérée.

Elle ne voulait plus qu'il s'arrête, c'était très excitant.

Après une bonne dizaine de mètres à rouler ainsi, il se gara enfin, loin de la route.

Elle retira son casque, elle avait un sourire peint aux lèvres et la poitrine qui se soulevait en désordre.

Constata son sourire il se dit qu'elle avait bien aimé, il n'avait pas eu une si mauvaise idée.

— Alors ?

— J'adore, dit-elle.

C'était pas trop son truc les sensations fortes mais là, ça l'avait satisfait au plus haut point.

— Et on peut refaire un tour ? demanda t'elle.

— J'attendais que ça.

Et c'était reparti pour un second tour.

Elle voulait juste se sentir libre et oublier tous ses fâcheux soucis.

* * * * *

Ils étaient revenus et comme convenu Gajeel participera à la course.

— T'es tout juste à l'heure, ça va bientôt commencer. Cette fois-ci je vais te battre. On se retrouve sur la piste, lança Cobra.

— Si tu le dis.

Erik s'en alla et Levy s'adressa à lui.

— Bonne chance alors.

— J'en aurais bien besoin. Suis rouillé. J'ai plus participé à ce genre de course depuis longtemps.

— Pas que ça me plaise que tu fasses des courses illégales mais pourquoi tu avais arrêté ?

— Humm... Te dirais après. Faut que j'y aille là. Va par là, tu pourras observer la course, dit-il, lui indiquant l'autre côté du grillage.

Elle se rendit là bas et il partit en piste après avoir enfilé son casque cette fois-ci.

Il y'avait trois tours à faire et Gajeel avait démarré presqu'en retard.

Comme il le disait, il avait perdu ses réflexes.

Les autres lui collaient au train et le premier tour se termina, il était troisième.

Au second tour, il était suivis de près par un coureur qui le bloquait contre le mur, il réussit à se dégager et accélèra mais le coureur le reprit de suite.

Ils étaient vraiment près à tout pour gagner, Levy voyait bien tous les gestes qu'ils faisaient pour le déséquilibrer.

Ils réussirent et Gajeel finit au sol à un virage et avec toute la vitesse qu'il avait il roula.

Levy fit un geste en avant, inquiète.

— Gajeel...

Ce dernier se releva et poursuivit la course pour les rattraper et les dévancer puis il passa enfin la ligne d'arrivée au dernier tour.

Gajeel retira son casque et se dirigea vers Levy qui se précipitait déjà vers lui très inquiète par cette chute.

— Tu vas bien ?

— Ouais pas trop mal.

Elle lui sourit docilement.

— Tu as finis troisième.

— Suis rouillé.

Il grimaça en se tenant l'épaule, sa chute lui avait fait mal.

— Tu es sur que tu vas bien ? s'inquiéta de plus en plus Levy.

— Ça va aller, j'ai connu pire.

— Tu parles de...

— Non pas de lui, ça c'était rien. J'ai déjà fais un accident.

Levy fut prise de court.

— Quoi mais... Tu vas bien ? Et tu... C'était grave ? Mon dieu, mais pourquoi tu as refais une course dans ce cas ?

— Eeh Levy t'affole pas, je vais très bien ça remonte à loin tout ça.

Bien avant même qu'elle ne soit amie avec Juvia.

— C'est pour ça que tu as arrêté ?

— Pas tout à fait. J'avais une moto, j'ai eu ce facheux accident et mes parents m'ont interdit d'en conduire une à nouveau.

Son accident avait vraiment dû être très grave pour que ses parents en arrivent là.

Levy fut stupéfaite.

— C'était si grave ?

— Ils ont dramatisé c'est tout.

Ses parents n'avaient pas vraiment dramatisé. Il avait fait près d'un mois dans le coma et à son réveil ses parents lui avaient interdit de faire toute sorte de course et même de conduire une moto à nouveau.

Déjà qu'il faisait ces courses à leur insu alors quand ils l'avaient appris, le jour de son accident en plus... Hum d'une certaine façon, heureusement qu'il n'avait pas été éveillé ce jour. Car même agonisant, ses parents n'auront pas eu à hésiter à lui faire baver.

Il sortit de ses pensées par la voix de Levy.

— Mais ça veut dire qu'aujourd'hui tu n'avais pas le droit de conduire une moto.

— C'est bon. Rien ne m'est arrivé.

— Tu es tombé en pleine course. Tes parents ont raison, blâma t'elle.

— Tu vas pas t'y mettre aussi. Suis plus un gamin.

Et puis ça l'avait manqué, ressentir toutes ces sensations lui faisait toujours se sentir bien.

— Ça n'a rien à voir. Si à chaque fois que tu montes une moto quelque chose t'arrive c'est normal si tu n'as plus le droit d'en conduire.

Gajeel roula des yeux.

C'était bidon. Il avait fait un accident ça pourrait arriver à tout le monde.

Qu'il ne fasse plus de course oui mais de là à ce qu'il ne conduise plus de moto c'était abusé. Il n'avait jamais été d'accord de cette décision.

— De toute façon je comptais m'en procurer une.

— Gajeel mais...

— Tu veux vraiment qu'on se dispute pour ça ?

— Non.

Un silence s'installa, tous deux embarassés.

Ils avaient passé un super moment pour que ça se termine ainsi ?

Ils n'aimaient se disputer ainsi, et pour pas grand chose en plus.

Gajeel était de plus en plus mal à l'aise par ce silence.

Peut-être qu'il n'avait pas eu une bonne idée au final, mais elle avait été beaucoup plus détendu que ce matin après leur viré en moto. Il avait tout gâché avec cette histoire.

Levy s'en voulut, elle ne désirait en aucun cas le contrarier. C'était sans doute quelque chose qu'il aimait bien et elle pouvait comprendre que ça avait été difficile de le priver de ça depuis tout ce temps.

Elle n'imaginait même pas comment elle sera si on lui privait de lecture.

Tous deux se culpabilisèrent pour ce fâcheux moment.

— Désolé, dirent-ils simultanément.

Ils se regardèrent chacun dans les yeux avant de sourire.

— On rentre ? demanda t'il.

— Oui.

Ils s'élancèrent donc vers le chemin du retour.

— Euh... Levy ?

— Oui ?

— Pas un mot à ma mère.

Levy rit.

— Elle te fait peur ?

— Non, je me priverai bien de ses sermons.

— Je sais pas.

— Attend, Attend, tu vas pas lui dire quand même ?

— Peut-être je le ferais.

Il lui jeta un regard... Elle ne savait pas ce qu'il exprimait en fait.

— Ça va, je ne vais pas lui dire. Mais je préfère que tu ne refasses plus ces courses.

— Tu sais combien de personne aurait aimé y assister ?

— C'est juste que c'est pas le genre de chose qui m'intéresse vraiment.

— Tu disais pas ça tout à l'heure.

— C'était différent, on a rien fait d'illégal, on était sur une autoroute libre de circulation.

— T'as déjà désobéit à une règle toi ?

— Non, je crois pas.

— T'es tombé sur la mauvaise personne.

— Je sais mais avec moi tu vas devoir t'y conformer.

— T'es chiante.

— Je sais, dit-elle, lui prenant le bras.

Toutes ses émotions l'avaient creusé le ventre, déjà qu'elle avait avalé un maigre déjeuner.

— Je meurs de faim.

— T'as pas bien déjeuné en fait.

— J'avais pas très l'appétit à cet instant.

Il soupira.

— Vient à la maison je vais te faire quelque chose.

Elle sourit.

— C'est une moyen pour que je rentre avec toi ?

— Peut-être bien. A moins que tu veux déjà rentrer.

— Non ça va. Et puis je veux bien goûter ce que tu vas me préparer.

* * * * *

Levy rit à gorge déployée.

— Mais non Gajeel dépose moi. Je peux marcher toute seule.

— Pas envie. Et puis fait pas genre comme si ça te dérangeait.

Levy rit encore plus. Bien sûr que ça ne la dérangeait pas d'être dans ses bras.

— Mais pourquoi tu me portes alors qu'on est déjà arrivé ?

— Humm... Vaudrait qu'on sache dans ce quartier que t'es avec moi.

— Tu es jaloux et possessif.

— Je sais. Et toi ?

Une autre fille avec Gajeel ? Non non non ça jamais.

— Pas autant que toi.

— C'est ça.

Il se stoppa devant l'entrée du café avant de se rendre compte qu'il ne pouvait pas passer par là.

Gajeel contourna en soupirant. Tout un détour.

Il monta enfin les escaliers pour entrer à l'intérieur.

— Eo les amoureux, arrêtez de vous embrasser nous sommes là, cria Juvia.

Gajeel se sépara de Levy et elle se mit à regarder en direction de Juvia qui était avec sa mère.

Elle rougit, encore dans les bras de Gajeel et il la fit finalement descendre.


— Alors Gajeel, tu t'entraines à porter Levy pour le mariage ?

— Pardon ? fit-elle.

Elle regarda Gajeel.

— L'écoute pas. Elle a des idées bizarre.

— C'est ça, fait pas comme si...

— Juvia, tu veux bien te taire ?

— Ça va, me hurle pas dessus.

Madame Redfox soupira. Ça risque d'être difficile en les laissant vivre tous les deux.

Levy regarda Gajeel étrangement.

Pourquoi avait-il empêché Juvia de parler ?

Gajeel sentait le regard de Levy sur lui.

C'est vrai qu'il avait déjà dit une fois qu'il voudrait bien que Levy fasse partie de sa vie. Elle pouvait pas la fermer un peu ?

Puis il grimaça à nouveau et porta sa main à son épaule.
Il s'était vraiment fait mal on dirait

— Gajeel, tu es sur que ça va ? s'inquiéta Levy.

— Tu as quoi ? demanda sa mère inquiète, s'approchant doucement d'eux.

— Il a trébuché, répondit Levy.

— Trébuché ? Comment ? Et où ? commença t'elle à paniquer.

— Euh... Et bien... Il...

Elle avait promis à Gajeel qu'elle ne dirait rien à sa mère.

— J'ai rien, coupa t'il.

Nora regarda Levy avec insistance.

— Qu'es-ce qui s'est passé ? insista t'elle.

— J'ai dis que j'ai rien.

— J'ai posé la question à Levy. Alors ?

— Je... Et bien...

Madame Redfox fronça les sourcils quand elle remarqua le regard insistant de Gajeel sur Levy.

Il avait dû faire quelque chose pour qu'il ne veuille rien dire.

— Il t'a demandé de ne rien dire ? Tu ne vas quand même pas me mentir.

— N-non.

— Parfait alors, il a fait quoi ?

Elle demandait ça avec le sourire ?

— Il... Il faisait une course de moto et il est tombé sur la piste.

— Quoi ? Mais Gajeel qu'est-ce qui t'as pris ? Tu n'as rien de grave ? Pourquoi tu as refais ça ? s'inquiéta Juvia à son tour.

— Tu... Tu as refais une course ? Mais tu étais interdit de course, rappela sa mère.

Gajeel soupira, énerver.

Levy se mit à l'écart. Elle aurait peut-être pas dû dire mais elle ne pouvait pas mentir ainsi à sa mère.

— C'est bon ok. T'en as pas assez de cette histoire ? C'est passé. C'était juste un putain d'accident. J'ai rien eu.

— Tu n'as rien eu tu dis ? Tu as passé près d'un mois à l'hôpital sans te réveiller. Tu ne sais pas à quel point on a eu peur.

— T'avais pas à t'inquiéter autant, lâcha t'il.

— Comment tu peux dire ça ? Je n'étais pas la seule à être inquiet, on était tous inquiet, s'outra sa mère.

Madame Redfox se tourna vers Levy, tassé dans un coin.

— Levy tu peux rentrer, lui dit-elle.

Elle regarda Gajeel qui était tout aussi énervé que sa mère.

— Oui d'accord, murmura t'elle.

Juvia qui n'avait dit mot dépassé par la situation décida d'accompagner Levy.

Au plus mal, la petite bleutée se sentit coupable.

Gajeel allait sûrement se disputer avec sa mère à cause d'elle.

.........

Avis ?

22 février

Marie

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