♡ 51 ♡
Quand Levy rentra chez elle, elle fut surprise de croiser son père à cette heure.
— Papa ? s'étonna t'elle. Pourquoi tu es rentré aussi tôt ?
— Tu n'es pas contente de me voir ?
— Mais non ce n'est pas ça. C'est juste qu'il est encore assez tôt.
— Il y'a eu un problème au laboratoire mais rien d'important.
Levy partit classer ses livres avant de revenir.
Ce qu'elle aimait le plus c'était de voir sa famille ainsi ensemble.
Elle les rejoignit donc et Wendy se mit à raconter la journée qu'elle avait passé avec sa mère.
Matthias fixa sa fille, il se demandait bien si c'était vraiment ce qu'il pensait.
Levy interrogea son père du regard qui ne cessait de la fixer.
— Il y'a un problème ?
— Non rien. Juste que de la fenêtre de mon bureau on distingue assez ce qui se passe à l'extérieur.
Est-ce que son père lui avait vu avec Gajeel quand il l'avait raccompagné ?
— Et tu as vu quoi ?
Gajeel et sa fille, bien proche, bien trop proche. C'est sur que ce n'était pas qu'une relation amicale vu comment ils étaient ensemble.
— Toi et Redfox c'est ça ?
Elle acquieça.
— Il se passe quoi entre vous ?
Levy rougit en baissant la tête, son père les avait bien vu.
— On est ensemble, souffla t'elle.
— Vraiment vraiment ? C'est trop génial, se réjouit sa sœur.
Mais c'était un silence chez ses parents qui se regardèrent chacun.
— Wendy, tu veux bien nous laisser avec ta sœur ? demanda son père.
— Euh... Oui c'est d'accord.
Elle s'en alla en prenant Carla avec elle.
Levy se reconcentra sur ses parents quand Wendy fut loin. Ils avaient une expression assez indéchiffrable.
— Pourquoi vous me regardez comme ça ?
— Levy, commença sa mère. Tu crois vraiment que c'est une bonne idée de te remettre en relation maintenant ?
— C'est pas un peu précipité ? As-tu seulement eu le temps de te remettre de ta relation avec Kenji ?
— O-oui, dit-elle.
— Tu es sûr ? insista son père.
Levy bégaya. Pourquoi elle doutait ? Elle avait eu totalement le temps d'y réfléchir.
Et puis elle voyait que ses parents n'étaient pas ravis de ce qu'elle avait annoncé.
— Ça vous déplaît tant que je sois avec Gajeel ?
— Le problème ce n'est pas lui. Il aurait été préférable que tu ne t'engages pas pour une relation aussi vite. Je pense que ça aurait été le mieux pour toi maintenant.
Levy ouvrit grand les yeux.
— Mais... Maman ?
— Je suis de l'avis de ton père. C'est pour ton bien. Il te faut un certain temps pour...
— Non ! Je ne vais pas me séparer de Gajeel.
— Levy...
— Il ne mérite pas ça.
— On ne dit pas le contraire. Mais est-ce que tu t'imagines ce que tu as vécu ? Et du jour au lendemain tu t'engages encore.
— Ça suffit. Arrêtez de m'éloigner de lui.
Levy partit en courant dans sa chambre et s'enferma à l'intérieur.
Mais des coups à la porte tambourinèrent à ses oreilles.
— Levy ouvre, on a pas fini de parler, gronda Matthias.
— Papa, s'il te plaît laisse moi seule.
— On a juste peur qu'on te fasse du mal à nouveau, dit sa mère.
— Gajeel ne me ferait jamais rien.
— On sait bien mais on s'en veut de n'avoir pas su te protéger la dernière fois. Que se soit ça ou une autre situation tout autre. On ne supporterait pas de te voir briser à nouveau. Tu es notre fille, est-ce que tu peux comprendre ça ? s'exclama son père.
Levy refoula ses larmes pour ne pas se mettre à pleurer, bien sûr qu'elle comprenait que ses parents s'inquiétaient pour elle. Mais ce n'était pas en prenant encore plus de recul que tout allait s'arranger, ils devraient tous surmonter cette peur.
— Je veux être avec lui et je sais qu'à ses côtés tout ira bien. Faites le confiance.
Levy entendit des pas s'éloigner et elle soupira en remontant ses pieds vers elle.
Ses parents devaient se faire à l'idée bien qu'elle comprenait que ce n'était pas facile pour eux d'accepter une nouvelle relation avec ce qui c'était passé.
Heureusement qu'ils appréciaient un peu mieux Gajeel, qu'ils étaient reconnaissant envers lui ce qui faisait qu'ils ne pouvaient pas l'exiger une séparation.
Levy prit son portable et envoya un message à Gajeel bien qu'il était occupé.
Ce fut l'heure du dîner, qui bien évidemment était tendu. Elle n'avait presque pas adressé la parole à ses parents et Wendy était gênée d'être au milieu de tout ça.
— Tu comptes rester en froid avec nous ? demanda sa mère.
— Je veux juste que vous acceptez mon choix.
— Ce garçon est amoureux de toi. Est-ce que toi tu l'aimes vraiment ? Ou tu es juste avec lui par reconnaissance ? lui demanda son père.
Levy fit un sourire.
Oui au début elle avait été reconnaissante, ensuite elle s'était sentit attirer par lui au point d'en tomber amoureuse inconsciemment.
— Oui je l'aime. Quand je suis avec lui c'est autre chose, quelque chose de différent et de profond. Il me fait vraiment se sentir bien, il me laisse de l'espace, il me comprends, il me rassure. Même si vous n'approuvez pas cette relation je l'aime et je veux rester avec lui.
Ses parents se regardèrent un moment. Vu comment leur fille parlait de lui, il avait sans doute une bonne influence sur elle.
— Je vois que tu te sens bien avec lui. Mais s'il ose te faire du mal il aura personnellement à faire à moi, menaça son père.
— Ne t'en fais pas, j'ai confiance en lui.
— Tu avais aussi confiance en Kenji.
La main de levy se crispa et elle baissa le regard.
— Gajeel est différent. J'aurais aimé que vous soyez content pour moi, souffla t'elle triste.
Elle se leva de table et partit. Elle n'aurait jamais cru qu'être en couple avec Gajeel posera problème avec ses parents
Levy porta attention à son portable, Gajeel n'avait toujours pas répondu. Elle envoya un autre message, bien qu'elle savait qu'il n'allait pas répondre maintenant, il travaillait à cette heure-ci.
Alors pour s'occuper elle prit un livre.
*
Camouflée dans sa couverture, sa veilleuse lui permettait de lire malgré l'heure avancée de la nuit.
Quand son téléphone vibra, elle sursauta ayant été trop longtemps dans le silence.
Elle prit son cellulaire et Gajeel lui avait enfin répondu.
Je viens de rentrer.
Ça va ?
Oui je vais bien.
T'es sûr ? J'ai cru que t'avais un problème parce que là tu m'as envoyé une dizaine de message.
Si seulement il pouvait la voir à ce moment, elle était toute rouge.
J'avais juste envie de te parler.
J'ai dis à mes parents qu'on était ensemble.
Et ?
Ils sont très réticent par rapport à notre relation. Ils ne sont pas totalement d'accord.
Gajeel ne répondit pas tout de suite.
Ah ! S'ils ne veulent pas alors...
Je sais pas en fait.
Tu vas me quitter ?
Tu rigoles là, vais pas te quitter, j'en ai pas envie.
C'est ma décision et ils finiront par comprendre qu'ils n'ont pas à se méfier de toi.
Je devrais peut-être leur parler.
Tu n'as pas à le faire, avec tout ce que tu as fais pour moi c'est évident qu'ils n'ont pas à se méfier de toi.
Ils s'inquiètent pour toi. Se sont tes parents, c'est normal qu'ils soient méfiant avec moi après tout ce qui s'est passé avec Kenji.
Mais tu n'es pas comme ça.
Et ça ne te dérange pas ?
Quand-même, mais on ne devrait pas les en vouloir.
Ah !
Hum... Me dis pas que tu t'ai fâché avec eux.
Si. Ça m'a fais mal qu'ils doutent de toi et c'est par reconnaissance envers toi qu'ils ne m'ont pas exigé de te quitter.
Mais j'ai compris ça va. Tu as raison ils sont inquiets. Je crois qu'ils s'en veulent toujours de n'avoir pas pû empêcher ce que j'ai traversé.
Levy décida de changer de sujet.
Tu rentres très tard tu n'es pas trop fatiguée ?
Si un peu mais va falloir que je m'habitue.
C'était comment aujourd'hui ? Tu fais quoi exactement en cuisine ? Ça te plait de travailler là bas ?
Doucement avec les questions.
Ah désolée.
Gajeel se mit à répondre mais ils n'avaient pas pu causer très longtemps. Ils s'étaient endormis tous les deux morts de fatigue avec l'heure avancée.
* * * * *
Quelle agitation, il ne comprenait pas pourquoi elles s'excitaient pour si peu.
— Tu imagines Gajeel, c'est trop génial, il y'a un programme de dédicace au salon du livre. Je vais pouvoir me faire dédicacer mon livre préféré de mon auteur préféré. J'arrive pas à le croire.
— Ouais ouais je vois ça.
— Soit un peu plus content pour moi.
— Je le suis.
Il la vit souffler avant de se remettre à s'agiter avec Lucy au téléphone.
Une semaine déjà qu'ils étaient ensemble, ça se passait pour le mieux mais il y'avait des moments où elle entrait dans une sorte de mutisme quand certaines choses lui rappelaient... vous savez qui.
C'était un peu difficile, il avait l'impression de devoir contrôler ce qu'il devait dire ou faire.
Levy avait les étoiles dans les yeux. C'est sur qu'elle tenait à cœur son truc là.
— Merci de m'avoir prévenue Lucy.
— De rien, on se retrouve là bas ce jour.
— Oui sans faute, je ne manquerai ça pour rien.
— Du coup je te laisse, je suis avec Natsu, je crois qu'il boude là
Levy rit.
— D'accord.
Lucy raccrocha et elle se tourna vers Gajeel.
— J'ai trop hâte d'y être.
— Tu l'as déjà dis.
Elle rangea son téléphone et prêta plus attention à son petit ami.
— Je peux t'aider ?
Il était en train de cuisiner, pour elle. Il était trop chou quand il le voulait.
— C'est à toi de voir. Tu sais cuisiner ?
Elle buta avant de se rendre compte qu'il était en train de se moquer d'elle. Elle se mit à rire.
— Pas aussi bien que toi mais ça peut le faire.
Il lui donna un tablier et ils se mirent au travail lui donnant des ordres. Il était difficile à suivre tellement il allait vite.
— Tu vas vite ! s'exclama t'elle.
— Pardon ? Ah euh pas vraiment c'est juste parce que tu es avec moi je vais lentement.
Levy fit les yeux ronds. Il pouvait cuisiner plus vite que ça ?
— Tu vas vite Gajeel je ne te suis pas.
— Bah normal quand on a un petit corps comme le tien, lui taquina t'il.
— Arrête de te moquer. Je suis pas petite, se vexa t'elle, tapant du pied.
— Ah bon c'est vrai ? Essaye de me prendre une boîte là bas, dit-il, désignant une étagère tout haut.
Elle le fusilla du regard et il se mit à rire.
— Oh c'est bon. Fait juste ce que je te dis, dit-il.
Faire... Faire juste ce qu'il demande ?
Levy frissonna et son regard se perdit.
J'aime pas quand tu refuses de faire ce que je te demande, tu n'auras plus si mal si tu fais tout simplement ce que je veux, fait juste ce que je te dis.
Silencieuse depuis un moment Gajeel se rapprocha d'elle, trouvant son regard lointain.
— Non, murmura t'elle, faisant plusieurs pas en arrière.
— Qu'est-ce qu'il y'a ? demanda t'il.
Quand il voulut la toucher, elle prit peur et recula encore.
— Calme toi c'est juste moi.
Levy posa une main sur son front.
— Gajeel ? fit-elle, comme si elle venait de revenir à la réalité avant de se blottit contre lui.
— Hey ça va. Hmm... J'ai dis quoi cette fois ?
— N-non... Ce... C'est rien. Je suis désolée.
Elle ressera son emprise contre lui.
— Je suis vraiment désolée.
— T'excuses pas pour rien.
— Gajeel je t'aime, je t'en prie ne me laisse pas, prit-elle peur.
— Je suis là, avec toi.
Elle hocha la tête, rassurée.
— On reprend ? demanda t'elle.
— T'es sûr que ça va ?
— Oui merci.
Elle s'extirpa de ses bras et il se remit à la tâche.
Comment faisait-il pour supporter ça ? se demanda t'elle le regard fixé sur lui.
Il se retourna vers elle et sourit pour la rassurer, comme s'il avait deviné ses pensées.
.........
Avis ?
18 février
Marie
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