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Juvia comme Lucy étaient tristes que Levy se soit en allée aussi vite et la blonde était restée aidant sa nouvelle amie à servir les clients.

Toute la journée, elles envoyèrent des messages à Levy mais auxquels elle ne répondit pas. Commençant à s'inquiéter, les deux jeunes filles s'étaient finalement dit qu'elle s'était sûrement endormie ou bien était-elle en train de lire comme d'accoutumé.

Plus tard dans la soirée, Lucy était sur le point de s'en aller après avoir aidé à ranger le café qui fermait plus tôt que d'habitude et sortant du café, elle se fit bousculer par quelqu'un qui entra à l'intérieur, un jeune homme plutôt grand aux cheveux noirs et courts. Ses yeux apparaissaient d'un noir de jais qui reflétaient cependant une couleur bleue foncée.

— Désolé, s'excusa-t-il.

— C'est pas grave.

Juvia accourut de suite vers eux, reconnaissant le jeune homme.

— Grey- sama.

— Salut Juvia. Grey tout court c'est suffisant tu sais.

— Mais ça ne serait pas convenable.

Ce denier tira une mine déconfite.

— Bref, où est Gajeel ?

— Je crois qu'il est en haut.

— Merci.

Grey s'en alla rejoindre Gajeel et Lucy se tourna malicieusement vers son amie, le regard très suggestif.

— Alors c'est lui ?

Juvia hocha la tête les joues rouges en regardant la direction qu'avait prise Grey.

— Il est pas mal.

Lucy reçut un regard acerbe de la part de son amie.

— Me regarde pas comme ça je ne vais pas m'intéresser à lui. Bon j'y vais, à plus.

Grey monta les escaliers pour rejoindre Gajeel et toqua à la porte de sa chambre.

— Va s'y entre.

Celui-ci s'exécuta et passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte avant de pénétrer dans la chambre de son ami qui lui, était adossé au pied du lit, la tête reposée en arrière.

— C'est quoi cette tête ? A quoi tu penses ?

— A rien. Pourquoi tu m'as dis que tu venais ?

— On ne peut plus rendre visite à un ami ?!

— T'es pas plutôt venu pour voir ma sœur ?

Son ami ne répondit pas à la question préférant détourner la face.

— Pff... Vous pouvez arrêter de vous tourner autour ? Si ma sœur te plaît tu portes tes pieds et tu vas la voir.

— Parle pour toi, qu'est-ce que je suis censé lui dire ?

— T'es pas un gamin ça sera pas la première fois que tu parles à une fille. J'en ai assez de l'entendre dire Grey-sama par ci, Grey-sama par là.

— C'est bon, ça va, intima-t-il rouge de gêne.

— Alors tu vas lui parler ?

— Une autre fois, répondit-il, faisant soupirer Gajeel.

Grey observa son ami, il avait l'air ailleurs. Il s'assit donc à côté de lui.

— Y'a quelque chose qui ne va pas ?

— Non, ça va.

— Way c'est ça ! Et ton voyage ?

— C'était bien, à un certain point.

— Tu ne l'as toujours pas oublier alors.

— Je savais bien que ça servait à rien.

— Tu sais très bien qu-

— Oui je sais, je sais, coupa Gajeel.

Ce dernier se laissa aller sur le sol froid de sa chambre.

— Elle était là.

— Et ?

— C'était difficile de la voir en gardant tout ça pour moi.

— J'imagine.

— La voir si triste avec un regard perdu me perturbe, elle n'est pas comme ça d'habitude et puis...

Gajeel se leva brusquement.

— Quoi ? demanda de suite Grey.

— Elle avait des marques bizarres sur ses poignets, des contusions.

— Des contusions ? T'en es sur ?

— Je sais en reconnaître. Enfin oublie ça.

— Hmm ok. Les autres savent que tu es de retour ?

— Ils sont bien trop occupés par leur école pour passer ici.

Une voix se fit entendre de l'autre côté de la porte et quelques coups fut frappés dessus.

— Grey-sama, est-ce que je peux t'apporter quelque chose à boire ? demanda Juvia de l'autre côté de la chambre.

— Va la voir, dit Gajeel.

Grey sortit de la chambre de son ami et le laissa coucher, fixant le plafond de sa chambre en ruminant sur son sort.

C'était encore pire, pire que lorsqu'il était parti. Il savait bien que ça n'aurait servi à rien, elle occupait trop une place importante dans son cœur, pour ne pas dire la totalité. Toutefois, ses amis l'avaient convaincu de faire ce voyage, d'essayer de l'oublier mais en réalité, au fond, il ne le voulait pas. Il l'aimait. Point. Fin.

Même si ça le torturait sachant qu'elle aimait un autre, même si ça le torturait sachant qu'elle appartenait à un autre. Il l'aimait.

Un mois sans la voir ni entendre sa voix. Alors, quand il l'avait vu aujourd'hui, il lui avait fallu beaucoup de lucidité pour qu'il agisse naturellement. Il n'avait rien laissé transparaître mais son cœur voulut s'arracher, tapant si fort dans sa poitrine qu'il crut qu'on aurait pu l'entendre.

Lui qui s'impatait de revoir les sourires qui l'avaient tant manqué, voir plus, entendre sa voix. Mais contrairement à se qu'il s'attendait, il vit de la tristesse sur son visage pourtant toujours joyeux, en plus des marques qui l'inquiétait sérieusement.

Son excuse n'était pas véritablement crédible qu'elle s'est enfuit.

Gajeel mit une main sur son front, murmurant le nom de celle qui occupait ses pensées.

— Levy...

* * * * *

La nuit était déjà tombée, il faisait sombre dans sa chambre et Levy ouvrit tout doucement les yeux.

Elle prit son portable et décida de l'allumer, recevant à la minute des messages de Lucy, de Juvia et évidemment de Kenji.

Levy frissonna, comme à chaque fois qu'elle voyait des messages de lui pourtant alors qu'avant elle avait toujours aimé en recevoir de lui.

Juvia
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Levy tu vas bien ? Tu es partie si vite aujourd'hui.

Lucy et moi on s'inquiète pour toi surtout répond nous.

Bonsoir, je vais bien ne t'inquiètes pas.

Je me suis endormie c'est pour ça que j'ai pas pu te répondre.

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Lucy
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Levy tu m'inquiètes. S'il te plaît parle moi.

Est-ce que Kenji t'as fais du mal ? Tu peux en parler avec moi, répond s'il te plaît.

Lucy, je m'étais endormie.

Je n'ai pas envie d'en parler.

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Kenji
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Mon amour, tu passes une bonne journée ? La mienne n'est pas terrible mais tu me manques.

Demain tu viens me voir, j'ai envie d'être avec toi.

*1h plus tard*

Réponds-moi ! Pourquoi tu cherches toujours à me contrarier ?

Tu es avec tes amies et donc tu ne veux pas me répondre ? C'est pourquoi je les apprecies pas. Tu leur accorde beaucoup plus d'importance qu'à moi.

Je t'aime tu sais et tout ce que je fais c'est pour que ça soit parfait entre nous.

*2h après*

Tu fais quoi putain ! Répond moi.

Je ne vais pas bien. Mon amour dit moi quelque chose.

Levy ?

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Quant aux nombreux messages de Kenji, l'adolescente les ignora totalement. Elle ne voulait pas y répondre tout de suite.

Levy ferma les yeux, Lucy était la seule à connaître son problème mais elle ne voulait plus l'inquiéter davantage.

Se dirigeant vers sa coiffeuse, elle prit du maquillage pour masquer les marques voyantes de son poignet. Ses parents ne devaient absolument pas les voirs et Gajeel non plus n'aurait pas du découvrir quoi que se soit. Si elle n'avait pas été si pressé en se rendant chez Juvia voyant le retard qu'elle accusait, elle ne se serait pas seulement contentée d'enfiler un pull croyant que tout ira bien.

Son téléphone vibra à la réception d'un nouveau message et elle récupéra l'appareil sur son lit, priant qu'il ne vienne pas à nouveau de Kenji.

Lucy
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Tu ne devrais plus te taire, tu ne peux plus continuer comme ça.

Je ne peux pas.

Mais Levy tu devrais en parler.

S'il te plaît n'insiste pas.

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— Désolée Lucy, murmura-t-elle.

Ce n'était pas intentionnel qu'elle le cachait, c'est qu'elle ne devait surtout pas en parler.

Un bruit à la porte lui sortir de ses sombres pensées.

— Entrez.

Sa mère ouvrit la porte en allumant pour éclairer la chambre encore dans la pénombre.

— Ma chérie, tu enfin réveillée. Mais pourquoi tu restais avec la lumière éteinte ?

— Je viens à peine de me réveiller.

Sa mère vin s'assoir auprès d'elle lorsqu'elle prit place sur le lit. Sa ressemblance était vraiment frappante avec sa petite sœur tandis qu'elle avait beaucoup plus de trait avec son père.

Celle-ci se mit à regarder fixement sa chambre de sa fille. Il ne manquait pas quelque chose ?

— On dirait que... Tu as enlevé les photos de Kenji ?

— Et bien... Je voulais réorganiser ma chambre, je les remettrai après.

Madame Mcgarden se mit à sourire.

— J'ai toujours su que tu l'aimais, ça se voyait comme le bout de ton nez, rit sa mère. Plus jeune, quand il venait à la maison toi tu te cachais.

— Oui, c'était si pueril.

— Mais non, c'était mignon. Je suis si contente qu'il s'en soit rendu compte, je me souviens encore du jour où vous me l'aviez annoncé.

Elle aussi elle s'en souvenait. Comment aurait-elle pû l'oublier ?

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Kenji serrait contre ses bras la jeune fille inquiète.

N'ai pas peur, lui rassura-t-il.

Et s'ils refusent ?

Ils ne refuseront pas, ma famille et la tienne s'entendent très bien et même s'ils le font j'attendrai toute ma vie pour être avec toi.

Levy se mit à rougir.

Moi aussi je veux être avec toi, murmura t'elle.

Il était venu la voir à la sortie des classes pendant que ses amies, Juvia et Mirajane l'attendaient un peu plus loin.

Alors Levy ? C'était qui ce garçon ? demanda Mirajane.

C'était Kenji... Vous savez mon ami d'enfance.

Celui dont tu es amoureuse c'est ça ? s'enquit Juvia.

Et bien... Il... En fait on va se mettre ensemble et...

Attend, comment ça vous allez vous mettre ensemble ? coupa Mirajane. Pourquoi pas maintenant ?

J'attends avoir mes seize ans.

Levy était rentrée chez elle et attendant que sa mère rentre ce soir pour lui parler de sa situation avec Kenji.

Sa mère ne vit aucun inconvénient, disant que cette relation allait renforcer les liens entre leurs deux familles et elle avait même envisagés un futur ensemble ce qui fit rougir Levy de bonheur.

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— Tu étais si heureuse cette année là, reprit sa mère.

— Oui, je l'étais, dit-elle amer.

Sa mère lui jeta un regard plein d'incompréhension.

— Tu ne l'es plus ?

— Si, non... Je veux dire je suis heureuse, mentit-elle. Est-ce qu'on descent dîner ? demanda-t-elle pour changer de sujet.

— Oui c'est prêt. Oh la la je perds la tête, c'est pour ça que je venais te chercher.

Le téléphone se mit sonner entre ses mains et le nom de Kenji s'afficha à l'écran. Curieuse, la maman avait jeté un coup d'œil à l'appareil en voyant le visage dérangé de sa fille.

— Ne soit pas gênée, je vais te laisser répondre. Ne traîne pas au téléphone si non on va dîner sans toi.

Levy hocha la tête en regardant sa mère sortir de sa chambre. Non elle n'était pas gênée à l'idée de répondre à Kenji en présence de sa maman mais plutôt indécise sur le fait de décrocher ou pas. Cependant, le connaissant, il n'allait pas arrêter de téléphoner jusqu'à ce qu'elle prenne ses appels.

En prenant une grande inspiration, l'adolescente accepta l'appel entrant.

— A-Allo ?

— Pourquoi tu ne répondais pas à mes messages ? demanda-t-il de but en blanc, possiblement énervé.

La bleutée déglutit.

— Réponds-moi, exigea-t-il, vu son silence.

— J-je... suis endormie depuis, c'est tout juste que je me réveille je n'ai pas... pas encore consulté mes messages.

— Pourquoi tu bégaies ?

— Je viens de me lever, j'ai l'esprit encore tout ensommeillé.

La bleutée l'entendit soupirer à l'autre bout du fil. De soulagement ? Ou d'exasperation ? Elle ne saurait dire.

— Honey.

Le cœur de la jeune fille s'était comprimé douloureusement, les larmes ruisselantes sur les joues.

C'était le surnom qu'il lui avait attribué quand tout allait encore si bien entre eux. Ces moments de bonheur paraissaient si loin pour elle, des mois déjà qu'il ne l'avait plus appelé ainsi, avec cette voix rempli d'amour.

— Demain on n'était censé se voir.

— J'ai pas oublié.

— En fait ça ne serait plus possible, je serais pris ailleurs. J'espère que ça ne te dérange pas.

— Non, t'inquiète pas, dit-elle, ravie.

Kenji se crispa en percevant de la joie dans la voix de sa partenaire. un silence de quelques secondes s'était donc installé.

— Tu ne demandes pas pourquoi ?

— Tu n'aimes pas quand je pose les question sur tes déplacements.

— Je n'ai jamais dis ç-

Ce dernier se stoppa en se rappelant de ce jour.

— J'étais juste énervé cette fois là. Oublies ça tu veux ?

— Comme toutes les autres fois, murmura-t-elle, en essuyant ses yeux.

Ça se servait à rien de verser des larmes pour lui.

— Je vais dîner.

— Ne raccroches pas, je n'ai pas terminé, ordonna-t-il.

Voilà que son côté dominateur refaisait surface.

— Tu as encore autre chose à dire ? demanda-t-elle, blessée.

— Tu me manques.

— On s'est vu hier. J'y vais, tout le monde m'attends.

— Je t'aime.

La main de Levy se mit à trembler et une autre larme coula le long de sa joue. C'était si sincère alors pourquoi il la faisait autant souffrir ?

— Je dois y aller.

— Tu ne me dis rien ?

— Je t'aime aussi. Est-ce que tu es content ? s'écria-t-elle, racrochant directement.

Levy s'effondra au sol en pleurant dans ses bras alors que son téléphone s'était remis à sonner. Kenji ne devrait vraiment pas aimé le fait qu'elle l'ai raccroché au nez alors elle préféra éteindre son téléphone.

..........

Avis ?

13 octobre

Marie

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