❀ 49 ❀

Ses yeux étaient ancrés dans les siens, et de son index, il caressait lentement son visage qui, se teinta légèrement de rouge.

— Tu vas arriver en retard, lui prévint-elle doucement.

Au contraire, il la tint encore fermement contre lui. Il ne voulait pas la lâcher.

Il avait l'impression qu'elle allait disparaître s'il la lachait. Que tout ça allait s'évaporer.

C'était si irréel.

Non, il ne pouvait tout simplement pas la lâcher.

— Restons comme ça.

Alors, elle posa sa tête sur son torse et entoura ses bras autour de lui.

Et lui, il s'impregna de cet étreinte s'assurant bel et bien que c'était réel.

Vrai.

Un long moment de silence c'était écoulé, tous deux toujours enlacés.

Il y'avait pas que lui qui appréciait, Levy aussi aimait partager ce moment.

C'était celui qu'elle aimait.

Seul une vibration mit fin à ce moment agréable.

Gajeel grogna puis sortit son téléphone de sa poche pour décrocher.

— Oui c'est pourquoi ? ( ... ) Qui m'a chargé de ça ?( ... ) Non c'est bon j'arrive.

Il raccrocha puis se tourna vers Levy.

— Va falloir que j'y aille.

— D'accord. Je vais rentrer.

Ils sortirent tous les deux de la cuisine et des têtes se tournèrent à leur encontre.

Ses amies étaient en train de les regarder avec, si on pouvait le dire, des coeurs dans les yeux.

Levy fit attraction de sa gêne et se dirigea vers ses amies pour récupérer son sac pendant que Gajeel l'attendait.

Mirajane sauta dans ses bras.

— Levy ! Ça doit se fêter.

— Et bien euh... Je ne crois pas que c'est nécessaire.

— Mais bien sûr que si. Tu imagines après tout ce temps ? Le plus heureux, crois moi c'est mon frère, affirma Juvia.

— Oui mais moi aussi je suis heureuse, souffla t'elle, se tournant vers lui.

Gajeel lui fit signe qu'il l'attendait dehors.

— On peut célébrer ça toutes les cinq, avec Erza. Enfin non tout les dix, plaça Mira.

— Mira, euh Juvia et Grey sont en froid, rappela Lucy.

— C'est vraiment dommage, se désola Mira. Mais quand tout ira bien entre eux deux faudrait vraiment qu'on se réunisse tous ensemble.

— Ça sera bien, murmura Juvia.

— Si vous insistez, se résigna Levy.

Elle récupéra son sac.

— Je suis désolée je dois y'aller. Gajeel est pressé, dit-elle.

Levy sortit en courant presque.

— Je crois qu'on vient de perdre notre amie, souffla Lucy.

— Quand même, je suis trop heureuse pour eux, dit Juvia.

Les filles hochèrent la tête.

Puis le cellulaire de Juvia se mit à sonner.

— Tu ne vas pas répondre ? demanda Lucy.

— Et bien...

— Tu sais, tu devrais peut-être écouter ce qu'il a à dire, ça fait trois jours que tu l'ignores et on voit bien que ça t'affecte aussi, plaça Mirajane.

— Elle a raison, ça te fais aussi souffrir.

— D'accord je vais répondre.

Juvia se retira à part pour répondre à Grey.

— Juvia, je suis content que tu répondes.

— Oui, tu veux ?

— Est-ce qu'on peut se voir ?

— Je... Je ne sais pas.

— S'il te plaît. Il faut qu'on parle. J'ai plus envie de continuer comme ça.

— Hum... Oui je vais venir te voir.

— Non pas chez moi. Où on a l'habitude de se retrouver.

— C'est d'accord j'arrive.

*

Gajeel, adossé contre la voiture de ses parents qu'il utilisait ces derniers temps attendait Levy. Il la vit sortir du café et elle sourit en le voyant.

— Pourquoi t'as toujours ton sac de voyage ? Tu ne l'as pas laissé chez toi ?

— C'est que je me suis arrêtée une fois ici.

— Attend, t'es directement venir me voir à ton retour ?

— Oui c'est ça, rougit-elle.

Il ne savait pas mais ça ne lui faisait chaud au cœur.

— Je viens de me rendre compte.

— Oui ?

— Où je vais est complètement à l'opposé de ton chemin.

— Vraiment ? C'est pas grave je vais prendre un taxi.

— C'est ça, je te sers à quoi au juste ?

Il ouvrit la portière pour qu'elle entre.

— Mais tu seras en retard. Ça ne me dérange pas de prendre un taxi.

Il la regarda pour lui faire comprendre qu'il était décidé à la raccompagner.

Mais ça jamais, elle n'acceptera pas qu'il arrive en retard par sa faute.

Il pouvait être têtu mais elle aussi savait se montrer décider.

Elle soutint son regard, et ce n'était sûrement pas elle qui allait flancher.

— C'est bon, tu vas le prendre ton taxi, se résigna t'il.

Il l'aida à en trouver un.

— On se voit demain alors, rappela t'elle.

D'abord hésitante et le regard fuyant, elle lui fit un baiser sur la joue.

Gajeel haussa un sourcil. Un simple baiser sur la joue ?

Il la prit par les épaules puis, il posa ses lèvres sur les siennes. Levy répondit au baiser en s'accrochant à sa chemise.

Levy sourit et monta finalement dans le taxi pour rentrer chez elle.

Gajeel grimpa dans la voiture et ses mains serrant le volant, il lâcha un profond soupir.

Il n'arrivait pas à croire ce qui lui arrivait.

Un sourire se fraya sur son visage.

Il l'avait bien prise dans ses bras, embrassé et elle lui avait dit qu'elle l'aimait.

Levy était amoureuse de lui.

Il avait tant rêvé, espéré et même désespéré.

Il n'était pas qu'heureux, son corps bouillait de joie.

Il ne s'était pas attendu à ça, elle l'avait surprise.

Elle était revenue pour lui et ils étaient enfin ensemble s'il pouvait dire ainsi.

Gajeel se reconcentra sur la route, il allait vraiment arrivé en retard.

Arrivée à destination, Levy descendit du taxi et regarda longuement sa maison.

Elle avait si hâte de revoir sa famille mais son père n'était sans doute pas là aussi tôt.

Levy se précipita à l'intérieur, par chance sa mère se trouvait à la véranda et sa petite sœur juste à côté jouant avec Carla.

— Maman ! Wendy !

— Levy ? s'étonna sa mère.

Elle embrassa chaleureusement sa mère.

— Mais... Tu n'étais pas censée rentrer aussitôt, tout va bien ? s'inquiéta t'elle.

— Oui je vais très bien. Vous m'avez manqué.

— Toi aussi, tu nous as manqué.

— Wendy ça va ?

— Oui, je suis contente que tu sois rentré, je m'ennuyais seule à la maison.

— Ne l'écoute pas, elle passait tout son temps avec ses amies.

— Maman !

Levy et sa mère se mit à rire et Wendy bouda.

— Oui mais elle me manquait quand même.

— Je sais, allez vient on entre, répondit sa mère.

À l'intérieur, Levy s'évertua à raconter son séjour.

Sa mère l'observa attentivement, elle se rendait compte à quel point ça remontait à loin la dernière fois qu'elle avait vu sa fille autant heureuse, sa joie se ressentait tellement.

C'était à se demander s'il y'avait pas une raison derrière tout ça.

— Ça me fait plaisir de te voir si heureuse. Y'aurait-il une raison particulière à tant de bonheur ?

Levy ne savait pas si elle devait parler aussi vite de sa relation avec Gajeel et puis ils venaient tout juste de se mettre ensemble.

Elle devait sans doute attendre et en parler au bon moment. Elle espérait qu'ils le prennent bien.

— Et bien je suis très contente d'être revenue, je devais parler particulièrement à une personne et c'est fait.

— Je vois. Si non tu veux quelque chose ?

— Oh non pas maintenant, je suis un peu fatiguée, dit-elle, agitant ses mains.

Levy se leva.

— Je vais aller me reposer.

Elisabeth regarda sa fille s'en aller sourire aux lèvres.

Sa fille était heureuse, c'était tout ce qui comptait.

Levy défit ses effets et les rangèrent dans sa chambre

Elle prit les deux livres qu'elle avait amené et les remit sur ses étagères.

La bleutée passa ses doigts sur les autres livres rangés dessus, nostalgique. Ça l'avait manqué.

Elle observa sa chambre et un sourire se fraya sur ses lèvres. Elle allait la réorganiser, c'était un nouveau départ pour elle.

Mais d'abord elle devait se reposer.

Elle sauta dans son lit en riant. Qu'elle ne s'était pas sentie aussi légère depuis longtemps.

Levy ramena son oreiller contre elle et ferma les yeux.

*

Le soleil était bien haut, mais un faible vent emportait les feuilles mortes.

Il leva les yeux quand il la vit avancer vers lui.

— Juvia.

Grey lui prit la main.

— Merci d'être venu.

Toutefois elle retira sa main.

— Non attend. Je suis vraiment désolé pour toutes les paroles blessantes que j'ai eu à te dire.

— Mais tu l'as dis.

Grey se rembrunit.

— Je ne le pensais pas vraiment, j'étais mal ce jour.

— Au fond peut-être que c'est vrai.

— Non ne penses pas ça.

— Si, tu as raison je suis étouffante avec toi et je ne te laisse pas assez d'espace et c'est peut-être énervant pour toi.

— C'est faux. Ne change pas ta façon d'être avec moi, je t'aime comme tu es.

— Grey...

— Je suis désolé d'avoir dis ces mots blessants. Même si j'allais mal ce jour ce n'était pas une raison pour dire ça. Je ne supporte plus que tu m'ignores ainsi. Juvia je t'aime et ça me fais mal. Je sais que j'ai merdé mais ton silence me tue.

Juvia baissa la tête.

— Je suis désolée, s'excusa t'elle.

— Tu n'as pas à t'excuser, je l'ai largement mérité.

Elle fonça sur lui.

— Grey-sama, pleura t'elle.

Là il retrouvait sa Juvia. Il sourit puis il l'embrassa tendrement, ça l'avait manqué.

Elle lui sourit et se blottit contre lui.

Ils restaient comme ça un long moment avant de se prendre la main.

Ils passèrent toute la journée ensemble, ils avaient des choses à rattraper.

* * * * *

Madame Redfox avait l'air passablement en colère.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Juvia.

— Oh rien, une petite dispute de rien du tout.

Elle disait rien du tout mais elle était bien en colère contre son mari.

Juvia souffla, ses parents se disputaient rarement, elle se demandait bien ce qui s'était passé. Et dans tout ça, c'était Gajeel qui subissait sa mauvaise humeur.

— Gajeel dépêche toi ! cria sa mère.

— C'est bon, j'ai pas six mains.

— Qu'est-ce que tu fabriques ? C'est pas compliqué de faire du thé.

— T'avais qu'à le faire toi même. J'ai presque fini, répondit-il depuis la cuisine du café.

Sa mère avait eu la ''merveilleuse'' idée de déjeuner en bas alors qu'il ne le faisait jamais.

Elle était bizarre quand elle était en colère.

Heureusement qu'il n'ouvrait plus.


Madame Redfox prit une part de gâteau dans son plat.

— Juvia, je sais pas ce que ton frère a, mais il a l'air de bonne humeur depuis hier. Plus que d'habitude.

— Ah ça, c'est parce qu'il s'est mise avec Levy.

— Vraiment ? Mais pourquoi on ne m'a rien dit ?

— De toute façon t'allais le savoir aujourd'hui, elle arrive.

— Maintenant ?

— Elle est censée venir à dix heures.

— Il est neuf heures passé et nous on déjeune encore.

— On vient juste de se réveiller, normal.

— Prochainement je vais me charger de vous réveiller.

— Maman, se sont les vacances, soupira Juvia.

Gajeel arriva avec la théière, le thé déjà prêt.

Ils déjeunèrent tous les trois mais leur mère se plaignait. Comme ils s'étaient disputé, Metalicana était sorti de la maison sans déjeuner.


La journée risquait d'être longue si ça continuait ainsi.

Enfin peut-être pas pour Gajeel, il allait passer sa journée avec Levy qui justement venait d'entrer.

Elle avait fait exprès de se mettre cette robe ? Gajeel ne la lachait plus des yeux.

— Waouh tu es très belle, complimenta Juvia.

— Merci.

— Levy, assied toi. Je ne savais pas que tu étais revenue. Déjà Gajeel ne m'a même pas dit que vous étiez ensemble, dit-elle, fusillant presque son fils du regard.

Gajeel roula des yeux.

— On s'est mis ensemble hier, répondit timidement Levy.

— Si non il a fait du thé, il en reste encore tu en veux ?

— C'est quel thé ?

— Du thé blanc, répondit-il.

Un faible tremblement la saisit mais qui se dissipa bien vite.

— Je... Merci mais je n'en veux pas.

— Tu es sur ? redemanda la mère de Gajeel.

— O-oui je n'apprécie pas trop le thé blanc.

— D'accord.

Gajeel la regarda fixement, il avait bien vu son air dérangé.

Levy tira maladroitement sur sa robe.

A chaque fois qu'elle allait chez Kenji, il la recevait avec du thé, du thé blanc. Elle ne voulait rien qui lui rappelait Kenji.

Elle chassa son malaise et sourit à Gajeel.

— Tu as fini ?

— Ouais. Un instant.

.........

Vos avis ?

15 février

Marie

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top