❀ 48 ❀
Il était là, occupé à cuisinier un de ces merveilleux plats qui donnait le sourire.
Elle l'observait et son cœur battait un peu plus vite à chacun de ses gestes.
Respirant un bon coup, elle ouvrit la bouche pour enfin faire savoir sa présence.
— Gajeel, souffla t'elle.
Ce dernier arrêta tout mouvement.
Avait-il vraiment attendu sa voix ou s'imaginait-il ?
— Levy ? demanda t'il, sans se retourner.
— Oui, répondit-elle.
Lentement, il osa enfin se retourner.
Ne rêvait-il pas ? Ce n'était pas prévu qu'elle rentre aussitôt.
Puis, son regard croisa enfin le sien et son cœur rata un battement.
— Tu es rentrée, dit-il, la couvant des yeux comme pour se rassurer qu'il s'agissait bien d'elle.
— Oui, tout juste.
Ils étaient là, à se regarder sans parler. Puis gêné par ce silence, il lui proposa de s'assoir et lui servit à boire.
Toujours silencieuse, il se positionna devant elle.
— Ça va ? demanda t'il.
— Oui, je vais bien et toi ?
— Bien, si on veut.
— Si on veut ?
— Tu m'as manqué.
Un énième battement de cœur plus fort.
Il était direct, pourtant elle ne savait pas très bien ce qu'elle devait lui dire - Si elle le savait mais pas comment.
Elle baissa le regard sur son verre. Les mèches devant son visage cachant ses joues rouges.
Voyant qu'il l'avait sûrement mis mal à l'aise il reprit.
— Si t'es venue voir Juvia je crois qu'elle est dans sa chambre avec les autres, lui dit-il.
— Non, en fait je suis venue te voir, dit-elle sans oser lui regarder.
Il fut surpris, il ne s'attendait pas à cela.
— T'as quelque chose à me dire ?
Elle acquiesça d'un hochement de tête.
— Je dois te parler, c'est important.
Il la regarda, elle devenait de plus en plus nerveuse et se triturait les doigts. Elle faisait cela quand elle était gênée.
Qu'avait-elle à lui dire qui la mettait tant mal à l'aise ?
— Déjà détend toi.
Elle respira doucement avant de relever la tête vers lui et de détourner malgré elle son regard, rouge.
Il se demandait encore plus ce qu'elle avait.
— Tu vas bien ?
— Oui.
A part son malaise elle avait l'air bien, ses yeux étaient toujours aussi brillant, peut-être plus qu'avant. Son séjour l'avait bien aidé on dirait.
— Gajeel, si je suis rentrée si tôt c'est parce que je devais te le dire, ça... Ça me tourmente depuis et...
Elle fit une pause avant de reprendre.
— Je suis allée chez mon oncle mais toi tu ne cessais d'être présent, je veux dire je pensais à toi, souffla t'elle.
Il la regarda fixement et elle évita son regard. Elle pensait à lui ?
— Tout ce que tu as fais pour moi et les moments qu'on passait ensemble je les revivais et j'avais vraiment été heureuse à tes côtés.
Pourquoi est-ce qu'elle lui disait tout ça ?
— Mais j'ai dû m'éloigner pour oublier tous les mauvais souvenirs et ça m'a vraiment fait du bien et toi, tu as dis que tu attendrais que je revienne.
Sa réponse, elle était en train de lui donner sa réponse.
— Je sais bien tout ce que tu ressens pour moi et j'en suis vraiment touchée.
Pourquoi est-ce qu'elle tournait autour du pot ? Il voulait juste un oui ou un non. Ça le torturait toute cette attente.
Son cœur battait si fort, allait-elle rejeter tous ses sentiments ?
— Toute l'attention que tu m'as porté me touche jusqu'a présent et j'ai déjà ma réponse.
Gajeel ferma les yeux et avala difficilement sa salive.
Il voulait qu'elle parle, qu'elle abrège cette attente. Mais toutefois il la laissa et l'écouta.
— Tout ce que je ressens est si nouveau, j'ai eu du mal à l'accepter et il m'a fallu du temps. Quand j'étais là bas je pensais à toi et j'avais l'impression d'être si seule, tu me manquais.
— Je te manquais ? demanda t'il, dubitatif.
— Tu me manquais Gajeel, beaucoup, je pensais à toi à chaque instant, avoua t'elle.
Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Est-ce qu'elle répondait à ses sentiments ?
Il se rapprocha d'elle et lui releva le visage qu'elle tenait baisser jusqu'ici.
— J'en peux plus, parle, lui murmura t'il.
— Mes sentiments pour toi sont différents, ils ont évolués et je... Je ne sais pas, peut-être c'est si soudain et que pour toi c'est pas réels, je peux comprendre que tu ne me crois pas et que tu penses que...
— Dis le moi, coupa t'il.
Elle plongea ses yeux dans les siens et elle y vit de l'amour, du désir et de l'impatience.
Elle savait ce qu'il lui demandait, mais étrangement elle n'arrivait pas à lui dire exactement.
Elle voulait juste qu'il sache ce qu'elle ressentait pour lui même si elle s'était exprimée de façon ambiguïe.
— Je... Je veux qu'on soit ensemble, dit-elle en rougissant. Oui, je veux bien être avec toi.
Il descendit ses mains sur ses joues lui caressant avec douceur, puis il se rapprocha d'elle et elle se leva.
Soudainement, il l'attira à lui en lui prenant la taille.
Il ne la lâchait pas des yeux, plongeant dans cet océan qu'il avait toujours rêvé d'observer à loisir.
Le cœur de Levy battait si vite de cette soudaine proximité.
Le regard de Gajeel était si brûlant, elle avait l'impression qu'il pouvait la voir à nu.
Son regard était si profond qu'elle pensait ne plus tenir sur ses pieds.
Elle déposa alors ses mains sur son torse, ressentant par la même occasion les battements effrénés de son cœur.
Elle se sentit fondre contre son regard. Puis, rapprochant son visage du sien, il effleura du bout de ses lèvres les siennes sans pour autant approfondir.
Son souffle lui carresa le cou, lui faisant frissonner.
De son autre main, il caressa sa joue avec douceur et amour, tendresse et envie de déposer enfin ses lèvres sur les siennes.
Il pressa lentement sur ses lèvres, sans les capturer alors qu'il en mourait d'envie.
Levy ferma les yeux et ressentit tout le désir de Gajeel juste à travers son souffle qu'il lui causait des fourmillements dans le cou.
— Embrasse moi, dit-elle enfin.
Alors lentement, il inclina la tête et captura avec gourmandise ces deux bouts de chair qui ne demandait qu'à être savourés.
Ça devrait être interdit d'avoir des lèvres aussi douces, aussi bonnes, aussi parfaites.
Il ressera son emprise sur elle et elle glissa ses mains le long de son torse.
Soufflant et murmurant contre ses lèvres, il s'éloigna enfin d'elle et la serra contre lui.
— C'est... Un rêve ?
— Non, tout est bien réel.
Il déposa un baiser dans son cou avant de se séparer d'elle.
Elle évitait son regard et elle était gênée de se savoir observer autant par lui.
Puis il lui vint murmurer à l'oreille.
— Tu devrais apprendre à tes amies à ne pas suivre aux portes.
Levy tourna la tête et vit des ombres filer à toute vitesse.
Quand elle se retourna et croisa son regard, elle baissa la face.
— Pourquoi t'évites de me regarder ?
— Je suis un peu gênée, avoua t'elle.
— T'as pas besoin de l'être.
— C'est que c'est si soudain, je ne pensais pas ressentir tout ça pour toi et je ne contrôlais plus tous ses sentiments c'est pour ça que je suis revenue.
— T'es revenue pour moi ?
— Oui c'était déjà si vital que je te le dise et puis...
Il ne la laissa pas le temps de finir et fondit sur ses lèvres.
— Je t'aime, lui dit-il, l'embrassant de nouveau.
Le coeur de Levy battait, il battait tellement fort.
Elle ne lui avait pas dit qu'elle l'aimait, elle avait juste éviter sa question.
Est-ce qu'il allait lui demander de le dire ?
— Gajeel je...
— Chuut, si tu ne le sens pas prête à le dire ne le fait pas.
Elle le regarda avec bienveillance, il ne la forçait pas à lui dire des choses qu'elle ne sentait pas. Il était tellement différent de Kenji.
Elle détourna son regard en se rendant compte qu'elle venait de les comparer. C'était inadéquat.
— Pourquoi t'es restée autant silencieuse ? J'ai cru que j'avais fais quelque de mal. Je me suis fais de ces idées.
— Je suis désolée mais je devais comprendre ou plutôt accepter enfin tous mes sentiments pour toi et pour cela j'avais besoin de prendre du recul avec toi. Je ne voulais pas te blesser.
Il avait été blessé mais il pouvait effectivement comprendre ça, ce n'était pas facile après tout ce qu'elle avait vécu.
Elle posa sa main sur lui.
— J'aimerais aussi te dire certaine chose.
— Je sais, mais va falloir qu'on parle après. Je vais bientôt y aller.
— Tu pars ? Mais... Tu t'en vas où ?
— Bah pas loin. Je suis travaille dans un hôtel de la place.
— Vraiment ? Mais c'est super. Et tu vas rentrer à quelle heure ?
— Hmm... Très tard.
— Et les jours suivants aussi ?
Il acquieça.
— Mais alors on va se voir quand ?
— Je prend service qu'en après-midi.
— Pourquoi c'est comme ça ?
— Cherche pas à savoir.
Levy rit.
Ses amies les observèrent discrètement, en souriant.
— Je suis trop contente de les voir ensemble, s'exclama Juvia.
— Ils sont trop mignon, s'extasia Mira.
— Vous n'êtes pas discret, dégager, ordonna Gajeel.
Les filles les laissèrent discuter enfin tout seul.
Levy se reconcentra sur Gajeel.
— Je pensais qu'on allait rester ensemble aujourd'hui, souffla
t'elle.
Elle montra instantanément le dos à Gajeel, elle était gênée.
Être à nouveau amoureuse, elle n'arrivait même pas encore elle-même à s'y faire. Alors tous ces désirs qu'elle ressentait lui débordaient un peu.
Gajeel l'enlança tendrement.
— C'est juste pour un temps, j'ai refusé le contrat de travail.
— Pourquoi ?
— Vient demain, je suis libre en journée on va parler.
— Oui c'est d'accord. Et tu étais en train de faire quoi ?
— Sais pas trop.
Elle se tourna vers lui, il était sérieux en plus.
— C'est un exercice. Le patron à donner une liste d'ingrédients avec lequel on devrait confectionner un plat. Sais vraiment pas ce que ça à donner.
— Je peux goûter ?
— Si tu veux.
Il défit son étreinte et se chargea de lui faire goûter ce qu'il était en train de préparer.
— Alors ?
— Venant de toi c'est... Horrible, dit-elle, essayant de ne pas se montrer blessante.
— Je me disais aussi.
— Et tu m'as fais goûter !
— Tu t'es proposée.
Elle le fixe du regard avant de se mettre à rire.
— C'est pas grave, on ne peut pas réussir à tous les coups.
— Ouais je sais. Si non faut vraiment que j'y aille.
— Ah... Oui.
Levy fut attristée, elle aurait voulu passer cette journée avec lui.
— Je vais rentrer alors, dit-elle.
Gajeel la tira vers lui.
— Fait pas cette tête, on va se voir demain.
Lui aussi aurait bien voulu plomber cette journée de travail.
— Oui je sais. Gajeel je t'aime, lâcha t'elle.
Son cœur rata un battement.
Il ne s'était pas attendu qu'elle le dise aussi soudainement.
C'était encore si irréel pour lui.
Elle se hissa sur la plante des pieds et passa ses mains à son cou pour être face contre lui.
— Demain on reste ensemble, souffla t'elle.
— Tout ce que tu veux.
Elle sourit avant de venir l'embrasser.
Il goûta ses lèvres avec gourmandise et les caressèrent du bout de la langue.
Elle entrouvrit les lèvres et il y glissa sa langue à l'intérieur.
Tapis tout au fond, elle vint chercher sa jumelle. Et quand elles se touchèrent timidement d'abord puis avec plus d'ardeur ils frissonnèrent tous les deux.
Elle lâcha des soupirs incontrôlés et il ne voulait plus la lâcher.
...........
Vos avis ?
14 février
Hehe joyeuse Saint Valentin.
Marie
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top