❀ 47 ❀
Trois jours étaient passés et Levy manquait vraiment à ses amies mais encore plus à Gajeel.
Il ne comprenait vraiment pas pourquoi elle ne lui donnait aucune nouvelle.
Peut-être qu'il n'aurait pas dû lui demander ça avant qu'elle s'en aille.
— Juvia est enfermée dans sa chambre depuis qu'elle est rentrée, confia madame Redfox.
— C'est pas comme si elle se trouvait souvent ailleurs ici.
— Je l'ai trouvé triste quand elle est revenue. Peut-être qu'elle a un problème. Va la voir.
Il regarda sa mère en haussant un sourcil.
— Ne me regarde pas comme ça. Tu es son frère, tu devrais te soucier si elle a un problème. Allez va la voir.
Il se leva lourdement de son siège avant d'aller toquer à la porte de sa sœur.
— Juvia t'as quoi ?
Un silence se fit entendre, mais il entendit des bruits étranges.
— Tu te décides à répondre ? T'as quoi ?
— Je... Je n'ai rien.
Sa voix n'était pas comme d'habitude, on aurait dit qu'elle avait pleuré.
— Tu pleures ?
— N-Non... Je ne pleure pas.
— Ouvre la porte.
— Je ne pleures pas.
— Si tu l'ouvres pas c'est moi qui entre.
Après un instant, il vit la porte s'ouvrir et Juvia avait le regard baissé.
— Regarde moi.
Elle leva les yeux vers lui et il remarqua des traces de larmes sur ses joues et les yeux rouges.
— Qui t'as fait pleurer ?
— Personne, je me suis cognée.
— Tu peux arrêter de mentir ? Qui t'as fais pleurer ?
Ses yeux humidifièrent puis elle se blottit dans les bras de son frère en pleurant encore plus.
— Je me suis disputée avec Grey.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Je suis allée le voir ce matin.
En arrivant, il n'était pas tout seul. Une fille était blottit dans ses bras.
— Je ne savais pas que c'était la fille de Ul, j'ai fais une crise de jalousie. Il s'est énervé et on s'est mis à se disputer.
Ul, la femme qui s'était occupée de Grey à la mort de ses parents. Il lui parlait souvent d'elle et de sa fille mais jamais elle avait vu une photo d'elle, elle ne pouvait pas savoir.
— Qu'est-ce qu'il t'as dit ?
— Rien. C'est juste parce qu'on s'est disputé que je pleure.
— Je te connais, tu ne pleurerais pas aussi facilement rien que pour ça. Y'a autre chose. Il t'a dit quoi ?
— Rien, il ne m'a rien dit.
— Qu'est-ce qu'il t'as dit ? redemanda t'il, énervé.
— Que... Que j'étais envahissante et énervante.
— Je vois.
Gajeel se défit de l'étreinte de sa sœur et se mit à s'en aller mais Juvia arrêta sa main.
— Je t'en prie ne va pas le voir. C'est sur qu'il ne le pensait pas vraiment.
— Lâche ma main.
— Gajeel il faut comprendre. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de Ul alors il ne se sentait pas bien.
— Ne lui trouve pas d'excuse. Je t'ai jamais vu pleurer.
— Non Gajeel je t'en prie.
Il partit sans écouter les supplications de sa sœur.
* * * * *
Crispé au fond de sa chaise, il passa une main sur son front pendant que son ami lui parlait
— Attend tu as vraiment dis ça ?
— Je le pensais pas vraiment.
— Si Gajeel apprend ça t'es mort.
La porte s'ouvrit brusquement, laissant apercevoir le principal concerné.
Grey se leva subitement.
— Gajeel ? Écoute je...
— Je veux rien entendre, dit-il, allant le saisir par le col.
— Bon mec je te laisse. Heureux de t'avoir connu.
— Natsu tais toi.
Ce dernier sortit laissant les deux jeunes hommes s'expliquer et vu la tête de Gajeel, fallait pas qu'il en place une.
Le silence prit place mais l'ambiance était glaçante, surtout Gajeel.
— Si tu la trouves si envahissante et énervante pourquoi t'es avec elle ?
— Je pensais pas ce que j'ai dit.
La colère de Gajeel s'attisa encore plus à cette phrase et il ressera sa prise sur son col.
— Putain Grey t'as fait pleurer ma sœur. Je ne l'ai presque jamais vu pleurer.
Ce dernier n'avait jamais vu Gajeel aussi énervé. Il voyait qu'il se retenait de ne pas l'en coller une.
Et il se sentait si honteux.
— Je veux m'excuser mais elle refuse de m'écouter.
— Tu t'attendais à quoi ?
Il l'arrêta d'une main et de l'autre il forma son poings mais, il relâcha Grey et le poussa de sa main.
— Bordel !
Fallait mieux qu'il évite de jeter toute sa frustration dû au silence de Levy sur Grey.
— Vaudrait mieux que tu la laisses tant qu'elle ne veux pas te voir, dit-il.
Gajeel sortit du studio en claquant la porte.
*
Gajeel était adossé contre la porte de la chambre de sa sœur qui avait le visage caché entre ses pieds qu'elle avait remonté vers elle.
— Tu pleures toujours ?
— Non je... Hmm oui mais ça va déjà.
Il s'approcha d'elle avant de la prendre contre lui.
— Faudrait vraiment que t'arrêtes de pleurer c'est bizarre de te voir comme ça.
— Désolée. Tu as dis quoi à Grey ?
— De ne plus t'approcher tant que tu veux pas le voir.
— Tu crois vraiment que je suis...
— Tu vas pas te mettre à croire ce qu'il a dit.
— Mais tu me dis souvent que je suis envahissante.
— Moi c'est différent.
— Mais s'il ne sent pas que je lui laisse de l'espace, je ne devrais pas l'en vouloir. Je l'aime beaucoup et pour moi c'était une façon de lui montrer à quel point je tiens à lui.
— S'il n'est pas capable de voir à quel point tu l'aimes c'est que c'est un idiot.
— Dit pas ça.
— Du coup tu vas répondre à ses appels ? Ton téléphone ne cesse de sonner et ça me casse les oreilles.
Juvia prit son portable et préféra l'éteindre.
— Je sais pas, j'ai pas envie de lui parler maintenant. Ce qu'il m'a dit m'a blessé.
Juvia se recula et s'assit face à son frère.
— Levy est...
— Me parle pas d'elle, l'arrêta t'il.
— Pourquoi ? fit-elle, surprise de cette réaction.
— Fait pas l'idiote.
— Tu ne devrais pas le prendre comme ça, si elle ne te fais pas de signe c'est parce que...
Juvia se stoppa au milieu de sa phrase.
— Parce que quoi ?
— Je n'ai pas le droit de te dire.
Gajeel soupira.
Pourquoi ne voulait-elle pas l'écrire un simple message ? Juste un seul.
— Sais pas pourquoi elle le fait mais c'est blessant.
— Fait lui confiance. Dit toi que c'est bénéfique pour toi.
— En quoi c'est bénéfique ?
— Tu verras.
* * * * * *
Trois jours de plus venaient de s'écouler.
Chaque nuit ou chaque jour non à tout instant il ne quittait plus son esprit.
Elle le sentait si près de son cœur mais si loin d'elle.
— A quoi tu penses ?
Levy leva les yeux vers sa cousine.
— Je devrais plutôt demander, à qui tu penses ?
Avant qu'elle ne réponde sa cousine prit parole.
— Tu penses encore à lui. Gajeel c'est ça ?
Levy cacha son visage avec le livre qu'elle lisait.
— Laki arrête !
Elle rit.
— C'était bien ce que je pensais. Tu regardais cette page depuis longtemps.
Elle s'assit au côté de sa cousine, sur le perron.
Laki regarda sa cousine, elle constata vraiment que ces derniers jours le changement était grandiose.
Son sourire plus rayonnant, son regard flamboyant, sa joie de vivre débordante.
— Est-ce que tu sais que tes yeux s'illuminent quand tu parles de lui ?
— Oui, tu me le dis à chaque fois.
— C'est parce que tu me parles de lui à chaque fois.
— C'est vrai, souffla t'elle.
Au début elle ne s'en rendait même pas compte, jusqu'à ce que Laki lui charrie dessus.
Mais c'était pour elle le meilleur moyen d'exprimer ses sentiments.
Et ça l'avait si aidé, sa cousine l'écoutait attentivement et à chaque fois qu'elle en parlait elle se rendait parfaitement compte de ce qu'elle refutait plus que tout.
De ce qu'elle avait peur d'admettre.
Elle aimait Gajeel.
Après ça, elle voulait le voir.
Lui dire.
Se blottir dans ses bras.
L'embrasser.
Être avec lui.
S'en devenait vital.
C'était vital pour tout dire.
Levy ferma son livre et soupira.
— J'ai envie de le voir.
— Mais pourquoi tu ne rentres pas et tu lui parles de tes sentiments.
— Parce que je dois lui donner ma réponse.
— Tu as toujours aussi peur de te lancer ?
— Je crois.
— Avec tout ce qu'il a fait pour toi ? Il ne sera sûrement pas comme... Tu sais qui.
Car oui, elle avait tout raconté à Laki puisque celle-ci avait voulu à tout prit savoir pourquoi elle avait arrêté d'aimer Kenji avec toutes les louanges qu'elle chantait sur lui auparavant
Laki prit sa cousine par les épaules.
— Tu ne devrais pas forcément te baser sur ta première relation amoureuse. Je sais que pour toi c'est difficile et que tu as peur d'être à nouveau blessé. Mais si tu n'essayes pas, tu ne sauras jamais s'il aurait pu te rendre heureuse.
— J'ai envie de lui dire, j'ai envie d'être avec lui.
— Alors qu'est-ce que tu attends ?
Levy sourit.
— Merci Laki.
Elle prit son livre et rentra à la maison en courant.
Demain, demain elle pourra rentrer.
Elle classa ses affaires car elle s'en ira tôt demain.
Son téléphone sonna et elle décrocha à la va vite.
— Juvia !
— Oh Levy, tu as l'air bien heureuse.
— Oui je le suis.
— C'est super. Tu sais je t'appelais pour te dire que je crois qu'il faut que tu fasses signe à Gajeel, ton silence le fait du mal.
— Je ne voulais pas ça. Mais avec du recul j'ai compris maintenant. Juvia, je rentre demain et je pourrais lui parler.
Elle entendit le cri de joie de Juvia.
— Mais... Mais... Je suis trop heureuse pour lui. Pour vous deux !
Levy rit.
— Ne dit rien à Gajeel.
— T'en fais pas. Il sera si surpris de te voir demain.
— Oui j'imagine. Et toi ça va ? Ça c'est arrangé avec Grey ?
— Non pas vraiment. Je n'ai toujours pas accepter de lui parler.
— Je suis sur que tu finiras par l'excuser. Tu l'aimes beaucoup.
— Oui mais bon ses paroles me font toujours aussi mal.
— Je comprends.
— Je ne vais pas t'embêter longtemps. Passe une bonne soirée.
— Toi aussi.
* * * * *
Levy n'avait jamais été aussi pressée de voir quelqu'un.
Le soleil était haut dans le ciel quand elle se dirigeait chez Juvia.
A peine mit-elle le pied à l'intérieur que les filles bondirent sur elle.
— Levy !
— Je suis si contente de vous revoir.
— Nous aussi. Mais faisont moins de bruits. Gajeel croit que nos sommes toutes en haut. Il sera tellement surprise de te voir. Il est en cuisine, allez va le voir, débita Juvia.
Levy acquieça et ses amies lui prirent son sac.
Elle ne prêta pas attention à l'état du café tant une seule personne accaparait son esprit.
Un pas après l'autre, elle se dirigea vers lui, les mains moites.
Par quoi allait-elle commencer ?
Elle ne savait pas.
Levy se stoppa à l'entrée de la porte, il était de dos.
Son cœur battait si vite.
Elle inspira profondément pour se donner du courage.
..........
Vos avis ?
13 février
Marie
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top