❀ 46 ❀

Levy ouvrit la porte de sa chambre et vit Gajeel debout face à la fenêtre, sa main posée sur le mur et elle se précipita vers lui, inquiète.

— Pourquoi tu t'es levé ?

— Vais pas rester coucher toute la journée non plus.

— C'est vrai. Mais tu n'as pas trop mal ?

— Non, vais bien. Faut que je sorte d'ici, j'en peux plus.

— Tu pourras sortir demain.

Gajeel retourna s'assoir sur le lit et Levy prit place à ses côtés.

— Gajeel, je dois te dire quelque chose.

— C'est quoi ?

— Et bien je... J'ai décidé d'aller rester quelques temps chez ma tante.

Il ne réagit tout d'abord pas, et puis, il se tourna vivement vers elle venant de réaliser.

— Tu t'en vas ?

Elle hocha timidement la tête.

Non, elle ne pouvait pas s'en aller comme ça.

Pourquoi elle faisait ça ?

A chaque fois qu'ils se rapprochaient un peu plus il fallait toujours qu'ils s'éloignent.

— Gajeel ? appela t'elle, constatant son silence.

— Pour combien de temps ?

— Je ne sais pas encore. Deux ou trois semaines, peut-être plus ça dépend.

Difficilement il acquiesça.

— Tu t'en vas quand ?

— Après demain, mais je dois d'abord avertir mes parents pour qu'ils donnent leur accord.

Il posa une main sur son front, le regard rivé sur les murs de la chambre puis, il se laissa finalement tomber sur le lit.

— Gajeel je... Je suis désolée si ça te fais de la peine.

— Ça va, je comprends que tu as besoin d'être seule après tout ce que tu as traversé.

— J'ai envie de tourner la page et revenir pour un nouveau départ.

Et peut-être ça sera avec lui.

Elle lui prit la main.

— Je te promets de revenir, et peut-être avec une bonne nouvelle, termina t'elle en rougissant.

Il haussa un sourcil, se demandant bien de quelle nouvelle elle parlait.

— Je vais devoir rentrer, je suis ici depuis le matin et je ne veux pas inquiéter ma mère. Elle s'inquiète vite depuis les récents événements.

— Rentre bien.

La bleutée sortit du lit, et au pas de la porte, la voix de Gajeel tonna dans ses oreilles.

— Je viendrais te dire aurevoir, avant que tu partes.

Elle lui sourit puis sortit et rentra finalement chez elle.

Tout seul il soupira, ça le rendait vraiment triste qu'elle s'en aille mais elle avait vraiment besoin de cette pause, s'il pouvait dire ainsi.

Deux ou trois semaines, voir plus.

Il avait su attendre trois mois mais il ne savait pas s'il pouvait supporter ces quelques semaines.

Ça allait être pénible.

Parce qu'il l'aimait à mourir.

* * * * *

Une dernière vérification dans son petit sac de voyage, elle devait être sûr d'avoir pris l'essentiel.

Elle avait même prit avec elle deux ou trois livres.

Maintenant que l'histoire avec Kenji était derrière elle, elle devait reprendre ce qu'elle aimait le plus.

Lire.

— Levy, tu es prêtes ? cria sa mère.

— Oui j'arrive, répondit-elle tout aussi fort.

Elle boucla son sac de voyage et sortit de la maison accompagnée de sa mère pour monter dans la voiture où son père et sa sœur étaient déjà installés.

— Tu es vraiment sûr que tu ne veux pas qu'on t'y amène nous-mêmes ? lui demanda son père.

— Je préfère aller par train.

Elle voulait commencer ce voyage seule.

— Très bien.

Son père se mit en route pour la conduire à la gare tandis que sa sœur ne cessait de bouder qu'elle voulait aussi aller chez sa tante.

— Wendy, elle ne part pas s'amuser mais pour... Se reposer si je peux dire comme ça. Elle a traversé un moment difficile alors elle a besoin de calme, expliqua sa mère.

— Mais je ne vais pas la déranger.

— Une prochaine fois, lui promis ses parents.

Une fois arrivés à la gare, ils descendirent de la voiture.

Elle voyait déjà toutes ses amies qui étaient venues lui dire aurevoir.

Levy se dirigea vers eux tandis que son père était allé acheter son billet de train.

— Levy ! dirent ses amies en cœurs.

— Vous êtes toutes venues.

— Bien sûr. On allait pas manquer de te dire aurevoir, affirma Lucy.

— Et tu pars pour combien de temps ? demanda Juvia.

— Je ne sais pas encore, quelques semaines.

— Surtout tu nous donnes des nouvelles de toi chaque fois que tu peux, demanda Lucy.

— Oui c'est promis.

— Tu vas trop nous manquer, pleura Mira.

— Vous aussi.

Elles se firent toutes un câlin.

Levy avait dû mal à ne pas se sentir nostalgique

— Oh ne pleure pas, on aura tout le temps pour passer du temps ensemble dès ton retour.

Levy s'éloigna de ses amies puis regarda autour d'elle.

Il n'était pas là.

Une tristesse passa sur son visage.

— Un problème Levy ?

— N-Non.

Ses parents lui donnèrent son billet.

— J'espère que tout va bien se passer et on espère que quand tu rentreras, tu retrouveras tous tes beaux sourires, souhaita sa mère.

— Moi aussi maman.

— Donne nous constamment de tes nouvelles, lui dit son père.

Sa sœur se jeta dans ses bras.

— Tu vas me manquer.

— Toi aussi et soit sage surtout.

Wendy acquiesça.

Elle discuta un peu avec ses amies pour attendre le départ du train bien qu'elle n'était pas portée par la discussion, guettant à chaque fois son arrivé mais rien.

Peut-être qu'il n'avait plus eu le courage de venir lui dire aurevoir.

Il ne restait que quelques minutes avant le départ du train.

— Si je reste là je vais pleurer, souffla sa mère.

Elle préféra donc rester dans la voiture avec sa sœur.

— Tu devrais monter dans le train, lui dit ses amies.

— Oui mais... Mais...

Gajeel n'allait plus vraiment venir ?

— Oui j'y vais, souffla t'elle, résigné.

— Prend soin de toi.

Elle fit un dernier aurevoir à ses amies avant de se diriger vers l'entrée du train son sac de voyage en main.

Ses mains tremblèrent et ses pas étaient lents.

Elle sentit sa gorge devenir sèche.

Il n'était plus venu.

Levy mit un pied dans le train puis un l'autre.

Elle ravala difficilement sa salive, le cœur lourd.

— Bon sang, Levy attend !

On la tira en arrière pour la faire sortir du train.

— Gajeel...

— Désolé du retard, je devais t'amener ça.

Il lui donna un tout petit panier recouvert d'une étoffe rouge.

— Ma mère les a fait pour toi. Ça a vraiment pris du temps.

Levy ne répondit rien, elle se jeta juste à ses bras.

— J'ai cru que tu n'allais plus venir.

— Bah j'avais dis que je viendrais. Et puis y'avait un embouteillage monstre, j'aurais mieux fait de venir à pied. Je cours très vite.

Levy rit.

— La gare est très loin de chez toi, tu n'aurais pas pu faire la moitié du chemin.

— Tu me sous estime.

Elle s'éloigna de lui et il se baissa pour être à son niveau, posant son front contre le sien.

— Fait bon voyage, dit-il.

Puis il fondit sur ses lèvres.

Elle hoqueta, surprise qu'il l'embrasse aussi subitement et il la rapprocha de lui en la prenant la taille.

Que ça faisait longtemps qu'il voulait l'embrasser mais à chaque fois il était interrompu et elle sentait toute la frustration qu'il mettait dans ce baiser.

Elle savait qu'on leur regardait à cet instant, que ses parents étaient là mais elle s'en fichaient un peu, elle aimait cet échange.

Levy entoura son cou de ses mains et il mordit sa lèvre inférieure la faisant lâcher un soupir.

Son souffle lui caressa le visage lorsqu'il s'éloigna un peu.

— Désolé, j'en pouvais plus.

— Ce... C'est pas grave, murmura t'elle, encore toute confuse.

Plus qu'une minute avant le départ du train.

Toujours enlacés, il lui murmura à l'oreille.

— Levy, je t'aime. Est-ce que tu veux sortir avec moi ?

Elle écarquilla les yeux et son coeur se mit à s'affoler dans sa poitrine, tapant si fort qu'elle avait l'impression qu'on pouvait l'entendre mais il reprit.

— Je veux une réponse quand tu vas revenir.

Il s'éloigna d'elle et lui sourit.

— Faudrait pas que tu rates ton train. Va s'y monte.

Toujours troublée et le visage rouge, elle répondit à peine.

— O-oui...

Elle prit les gourmandises qu'on lui avait préparé, son sac de voyage et monta dans le train le cœur battant à tout rompre.

Les portes se fermèrent et elle ferma les yeux avant de se diriger vers une place de libre.

Ses joues chauffaient et elle posa une main sur son cœur qui n'avait pas cessé de battre.

Après s'être légèrement remis, elle ouvrit le panier qu'il lui avait donné.

Au moins elle aurait de quoi grignoter durant tout le trajet et si elle lisait un livre, ça sera parfait.

Mais elle pensait à lui.

Gajeel.

Ce dernier regarda le train s'en aller puis une personne se glissa à ses côtés, il savait bien que c'était sa sœur.

— Ça va ?

— On va dire.

Il se retourna vers elle.

— Bon on rentre.

— Tu peux prendre les filles et les laissé en cours de route ?

— Ok.

Maintenant, il appréhendait la réponse qu'elle allait lui donner à son retour.

* * * * *

Levy arriva chez sa tante le ciel se faisant déjà sombre et cette dernière était venue la chercher à la gare puis elles reprirent la route pour aller chez eux.

Elle était vraiment heureuse de retrouver avec sa tante et son oncle ainsi que sa cousine.

Le lieu était calme et paisible, tout ce dont elle avait besoin en ce moment.

C'etait sur que s'il y'avait pas tous ses amies à Magnolia, elle aurait pu venir vivre avec son oncle à la campagne.

Ses parents leur avait recommandé de ne pas la forcer si elle ne voulait pas leur préciser la raison de sa venue de plus, elle n'avait pas très envie d'en reparler alors qu'elle était principalement venue ici pour tourner la page.

Mais connaissant sa cousine, elle n'allait pas échapper à l'interrogatoire, elle n'aimait pas qu'on lui dise les choses à moitiées.

Enfin, après avoir passé un magnifique dîner avec les siens, elle se retira dans sa chambre pour prévenir ses amies de son arrivée. Ses parents quant à eux l'avaient appelé.

C'était la première fois qu'elle se trouvait loin de sa famille. À vrai dire ça l'attristait et elle s'était retenue de pleurer.

La bleutée souhaita bonne nuit et se coucha dans son lit.

Elle n'avait pas fait de signe à Gajeel. Si elle voulait vraiment mettre un nom sur tous ses sentiments à son égard, elle devrait peut-être couper un instant le contact avec lui pour s'en rendre compte pleinement.

Mais elle espérait qu'il ne le prenne pas mal, ce qui allait être difficile puisqu'elle ne l'avait rien expliquer.

Elle enfonça sa tête dans son oreiller se remémorant de son baiser plus tôt à la gare.

C'était magnifique et elle ne s'était tellement pas attendue à ça.

Comme la première fois sous les feu d'artifice.

Gajeel savait vraiment la surprendre.

Levy, je t'aime. Est-ce que tu veux sortir avec moi ?

Elle se mit à rougir, elle avait l'impression d'avoir cette réponse au bout de ses lèvres.

Au fond, ça ne pourrait pas lui déplaire d'être avec lui, au contraire. A ses côtés elle se sentait aimer et protéger.

Et son cœur se mit à battre se rendant compte qu'elle s'était imaginée à ses côtés.

A peine venait-elle d'arriver qu'elle avait l'impression de voir un peu plus clair dans ses sentiments.

L'éloignement sur sa vie lui faisait vraiment du bien on dirait.

C'est vrai qu'à magnolia elle avait des mauvais souvenirs alors qu'ici que des bons.

Ce voyage lui était prometteur et elle ne regrettait pas de l'avoir fait.

Ça l'aidait vraiment de se retrouver dans une ambiance pacifique.

..........

Avis ?

février

Marie

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top