❀ 45 ❀

Levy se laissa sortir de son lit. Malgré l'avancée de la nuit, elle n'arrivait pas à dormir.

Inlassablement, elle revoyait l'attaque de Kenji contre Gajeel, le coup de couteau.

Elle priait vivement ne pas en faire des cauchemars comme les autres fois.

La bleutée avança dans les couloirs sombre de la maison pour se diriger vers la cuisine mais elle remarqua de la lumière provenant de là.

Elle distingua sa mère, assise sur le îlot central de la cuisine, une tasse fumante devant elle.

— Maman.

Élisabeth leva les yeux vers sa fille.

— Levy ? Tu ne dors pas encore ? s'étonna t'elle.

— Je n'arrive pas à dormir.

— Moi non plus. Vient t'assoir, l'invita t'elle.

Levy s'assit sur le haut tabouret près de sa mère.

— Tu en veux ? C'est censé détendre, demanda sa mère, désignant sa tasse.

— Oui je veux bien.

Elisabeth se leva donc et tiédit de l'eau.

— C'est de la poudre d'ovomaltine, ça se boit avec du lait. C'est une amie qui me l'a conseillé.

Elle prépara la tasse et vint la poser devant sa fille.

— Merci.

— Qu'est-ce qui t'empêche de dormir ? Si tu veux en parler.

— Ce qui s'est passé dans la journée, je veux dire avec Gajeel. Je revois toujours le moment.

— Je comprends. Ça doit être bouleversant d'avoir assisté à ça.

Élisabeth prit la main de sa fille.

— Et toutes ces autres choses que tu as supporté en silence, tu vivais tout ça seule. Je n'arrive pas à dormir, je n'avais rien remarqué pourtant j'aurais dû, je n'ai pas pu t'aider. Je n'ai fais qu'assiter à un traumatisme que tu vivais sans savoir et à chercher pourquoi. J'ai laissé passé les faux sourires que tu affichaient.

— Maman...

Elle prit sa fille contre elle.

— Je suis désolée ma chérie.

— Tu n'as pas à t'excuser, je ne t'en veux pas. Je voulais pas qu'on le saches.

— Ne t'en fais pas, il ne va plus t'approcher. Il est loin de toi maintenant.

— Comment peut-on en être sûr ? Et si...

— Non, ton père à vérifier. Il est dans un hôpital pour un suivi psychiatrique.

Levy fut rassurer non seulement parce qu'il ne pourra plus s'approcher d'elle et aussi parce qu'il avait vraiment besoin d'aide.

— C'est mieux pour lui, souffla Levy.

Toutes les deux se mirent à causer pour changer de sujet et parler de choses plus joyeuses pour passer le temps.

Détendues, elles ne virent pas le temps filé à vive allure et elles se couchèrent très tard ayant enfin trouver le sommeil.

* * * * *

Levy s'éclipsa discrètement pendant que ses parents essayèrent d'avoir une discussion avec monsieur Redfox.

Elle traversa les couloirs qui étaient calme puis elle s'arrêta devant une porte en particulier.

Elle l'ouvrit puis s'avança dans la pièce beaucoup trop calme et elle s'arrêta devant le corps massif couché sur le lit de draps blancs.

L'heure des visites n'était pas encore ouverte puisqu'ils étaient arrivés bien tôt mais elle ne pouvait pas entendre.

Levy tira une chaise qu'elle posa devant le lit et s'assit dessus.

Un fin sourire se fraya sur ses lèvres en observant son visage toujours plein de percing.

Elle passa une main sur ses mèches de cheveux qui couvraient son visage.

Mais son cœur battait si fort en le voyant à cet instant.

— J'espère que tu te réveilleras vite, murmura t'elle.

Levy attendit patiemment puis elle lui prit la main et son cœur brûla d'impatience.

Pas plus d'une minute, elle sentit sa main se renfermer sur la sienne.

— Gajeel ?

Ses yeux se plissèrent encore plus, puis il les ouvrit doucement. Il tourna le visage vers elle et il fronça les sourcils à la vue de Levy.

Il referma les yeux avant de les ouvrir encore.

— Hmm... J'ai cru que je rêvais.

— Pourquoi ?

— C'est un peu comme un rêve, de te voir à mon réveil.

Levy rougit, son cœur battait à toute vitesse.

— Si tu le dis. Si non ça va ?

Gajeel acquieça et se releva pour s'adosser sur le dossier du lit.

Levy quand à elle, prit place sur le lit, ayant plus d'espace pour s'y assoir.

— Après tout ce temps je ne n'imaginait pas qu'on se verra calmement dans un hôpital, souffla t'elle.

— Ouais ça fait pas rêver.

Ils se regardèrent sans parler et Levy se blottit contre lui.

Il grimaça mais il posa finalement ses mains sur son dos.

— J'ai eu si peur qu'un malheur t'arrives, murmura t'elle.

— C'est pas lui qui va en finir avec moi.

Elle s'éloigna pour le regarder et Il prit son visage en coupe, posant son pouce sur ses lèvres.

— Levy...

Son cœur explosa dans sa poitrine suite au regard voilé qu'il posa sur elle.

Levy baissa les yeux.

Elle savait bien que la question de ses sentiments devait être résolu. Mais pourquoi c'était si confus en elle ?

Elle voulait juste pouvoir lui dire clairement.

Levy posa sa main sur la sienne quand la porte s'ouvrit.

Des toussotements la firent sursauter.

— On ne vous dérange pas j'espère ?

— Papa ! sursauta t'elle, reconnaissant la voix.

Elle sortit du lit. Il y'avait ses parents et les parents de Gajeel puis Juvia en retraite un sourire aux lèvres.

— On se demandait bien où tu étais passée, dit sa mère. Enfin, nous sommes venu voir comment il allait.

— Vais bien, répondit le concerné, cherchant Levy des yeux mais elle s'était mise derrière les nouveaux arrivants.

Sa sœur fonça sur lui.

— Gajeel, je me suis inquiétée tu sais.

— C'est toi qui va finir par me tuer. Pousse toi suis blessé.

— Roh ça va, j'aurais mieux fais ne pas venir.

— Peut-être.

Madame Redfox rit gênée. Ses enfants savaient se prendre la tête pourtant ils s'aimaient bien tous les deux.

— Tenez vous bien vous deux. Gajeel y'a les parents de levy qui sont là, réprimanda sa mère. Si non tu n'as pas trop mal ?

— Ça va.

— On tenait personnellement à te remercier mon mari et moi pour tout ce que tu as fais pour ma fille, confia Elisabeth.

— C'était rien.

— Ce n'était pas rien, tout... Tout ça aurait pu mal tourné. Nous sommes plus que content que tout va pour le mieux. Et aussi je tenais à m'excuser pour la dernière fois, je t'avais accuser à tord sans essayer de t'écouter en me basant uniquement sur mon jugement.

Gajeel acquieça. Il ne pouvait pas vraiment les en vouloir, ils avaient été inquiet pour leur fille.

— Si tout est clair on va pouvoir s'en aller, prévint Elisabeth.

Ils avaient laissé Wendy encore endormie et puis son mari devait aller travailler.

— Levy tu viens ?

— Je peux rester encore ? Je rentrerais plus tard.

— Euh... D'accord mais tu me préviens quand tu voudras déjà rentré.

— Je n'ai plus mon téléphone, c'est Kenji qui l'avait récupéré et je crois bien que c'est resté là bas.

— Je vois. On ne retournera sûrement pas dans cette maison. Il va falloir t'en acheter un autre.

Monsieur et Madame Mcgarden dirent aurevoir et s'en allèrent.

Juvia reçut un message. C'était Grey lui disant qu'avec les autres ils étaient arrivés à l'hôpital et souhaitaient connaître le numéro de la chambre.

— Gajeel les autres arrivent.

— Humm... Si non je sors quand ?

— C'est pas pour maintenant, tu restes d'abord en observation, dit son père.

— Je vais très bien.

— Faudrait être sur.

Gajeel pesta, il détestait les hôpitaux.

— C'est pour ton bien, lui dit Levy.

La porte de la chambre s'ouvrit laissant apercevoir les garçons.

— Puisque tes amis sont là, je doute que notre présence soit requise. On va rentrer.

Ses parents sortirent pour retourner à leur occupation et Juvia accoura vers Grey.

— J'arrive pas à croire que t'es vraiment fais avoir par ce minable ? commença Natsu.

— C'est ça moquez vous.

— Si non il t'as pas râté hein. T'as pas l'air très en forme, dit Luxus.

— Vais très bien.

— C'est ça. Faut croire qu'on s'est quand même inquiété, avança Grey.

Il ne dit rien, regardant seulement Levy qui était restée silencieuse.

Au final il ne savait pas ce qui s'était passé après qu'il ait perdu connaissance.

— Faut dire si on dérange, clama Luxus vu que Gajeel et Levy ne se lachaient plus des yeux.

Levy rougit et baissa le regard.

— Je vais vous laisser, souffla t'elle.

Elle sortit de la chambre suivit par Juvia.

— Alors ça donne quoi ?

Levy jeta un regard interrogatif à Juvia.

— Avec Gajeel, précisa t'elle.

— Je sais pas trop.

— Tu as déjà été amoureuse alors je suis sur que tu finiras par te rendre compte de ce que tu ressens vraiment, lui dit-elle en souriant.

— Oui sans doute.

— Et avec Kenji c'est bel et bien terminé ?

— Oui il ne pourra plus rien tenter contre moi il est dans un hôpital. Au fond je suis contente qu'il ait accepté de l'aide.

Juvia enlaça son amie.

— Tu sais quoi, je serais si heureuse si tu te mettais avec mon frère.

— Ah... Oui, oui j'imagine, dit-elle, mettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

— Faut que j'appelle les filles, elles se demandaient pourquoi tu ne répondais pas à tes messages.

Dans l'autre pièce les garçons étaient lancés dans une discussion où finalement Natsu et Grey avait fini par se chamailler et Jellal essayant de les calmer.

Gajeel n'écoutait pas.

— Ça donne quoi avec Levy ? demanda Luxus.

— Rien.

Parfois il avait vraiment l'impression qu'elle ressentait quelque chose pour lui mais il y'avait comme une sorte de barrière.

— Tu vas continuer comme ça jusqu'à quand ?

— Jusqu'à ce qu'elle m'aime.

— Au moins t'as de l'enthousiasme.

— C'est pas comme si je pourrais arrêter de l'aimer en un claquement de doigt.

Plus tard, ils avaient dû sortir sous ordre de l'infirmière pour laisser Gajeel se reposer.

On était vers le milieu de la journée, Levy avait attendu qu'il soit autorisé à recevoir encore d'autre visite pour aller le voir.

Les autres étaient rentrés, ayant sans doute des choses à faire.

Quand elle entra dans sa chambre, il avait le regard tourné vers la fenêtre.

— Gajeel ?

— T'es pas rentré ?

— Non, je vais rester encore un peu avec toi.

Pourquoi elle agissait comme ça avec lui ?

Elle s'assit et il tourna le regard vers elle.

— Qu'est-ce qui s'est passé hier ? demanda t'il.

— Et bien j'ai tout raconté à mes parents et à ceux de Kenji.

— Et ?

— Il dans un hôpital psychiatrique.

— Ça vaut mieux.

— Oui et ta mère était très furieuse hier, contre Kenji. Elle lui a même donné une gifle.

— Bah c'est mérité.

— Ça m'a un peu surpris venant de sa part.

— Elle est comme ça quand il s'agit de nous. Une fois avec Juvia...

Au collège elle se faisait embêter par des filles et quand sa mère l'avait apprise, elle était tout de suite allée dans son école.

— On sait pas ce qu'elle a dit à ces filles mais elles étaient bien effrayés.

— Elle m'intimide d'un coup.

On comprend pourquoi Juvia et Gajeel n'étaient pas du genre à se laisser faire, leurs parents n'étaient pas du tout facile.

— Mais c'est juste qu'elle vous aime beaucoup.

— Ouais.

Levy sourit.

Ce n'était sûrement pas le lieu pour ça mais il avait vraiment envie de lui demander.

Elle ressentait quoi exactement pour lui ? Ses agissements envers lui étaient vraiment différents.

Il prit sa main et quand il s'apprêta à parler, la porte s'ouvrit.

Il vit une longue chevelure blonde dépasser la porte.

— Gajeel tu vas bien ?

La nouvelle venue s'assit près de lui faisant reculer Levy qui lâcha la main de Gajeel.

— Emira, qu'est-ce que tu fais là ?

— Je suis venue voir comment tu vas quelle question. J'ai appris que tu étais ici, j'étais inquiète tu sais.

— Comment t'as su que j'étais ici ?

— Je passais près de chez toi et je me suis dis que je devais m'arrêter mais ta mère m'as dit que tu étais ici.

Il aurait mieux fait d'interdire a sa mère de dire à qui que se soit qu'il était à l'hôpital.

Il tourna la tête vers Levy qui le regardait étrangement.

— Je vais vous laisser, dit Levy.

Il n'avait même pas eu le temps de lui demander de rester qu'elle était déjà sortie et de façon précipitée.

— C'était pas la peine de venir.

— Mais je m'inquiétais pour toi.

— Je vais très bien, dit-il sèchement.

— Ne soit pas aussi dur avec moi. Je n'avais aucune intention de vous déranger. Je voulais juste m'assurer que tu vas bien.

Gajeel regarda inlassablement la porte, espérant la voir revenir.

— Je vais lui demander de revenir, dit tristement la blonde, voyant que Gajeel n'était pas intéressé par sa présence.

Emira sortit, cherchant Levy des yeux dans le couloir mais elle ne la vit pas.

Elle se demandait si elle n'avait pas finit par rentrer.

La blonde s'avança dans les couloirs pour essayer de la rattraper si tel était le cas et elle la vit adosser plus loin contre un mur.

— Levy, appela t'elle.

La concernée se retourna et fut surprise de voir que c'était Emira qui l'appelait.

— Toi ? Euh... Oui ?

— Ne me dit pas que tu pleurais ?

— N-Non.

— Vraiment ? C'est quoi cette tête que tu fais ?

— Qu'est-ce que tu me veux ?

— C'est à moi de te demander ce que tu veux. T'en a pas marre de le faire attendre ?

— De quoi tu parles ?

— De Gajeel bien sûr. Tu veux juste le faire souffrir plus ou quoi ?

— Non, je ne veux pas ça.

— Alors c'est quoi ? Ou tu veux qu'il continu à te courir après.

— Ça n'a rien à voir.

Emira lui demanda d'aller discuter dans un endroit calme et Levy fut un peu réticente mais elle finit par céder.

Elle ne passa pas par quatre chemins et Emira posa directement la question.

— Tu l'aimes ?

— C'est... Je n'en suis pas totalement sûr. Il a tellement fait des choses remarquables pour moi que peut-être je me sens juste redevable.

— Pourquoi pas t'éloigner.

Levy la regarda incomprise.

— Faire le point dans tes sentiments loin de lui et voir si tu sens le besoin d'être avec lui et de revenir à ses côtés.

Levy trouvait que c'était plutôt une bonne idée en plus elle avait besoin d'être un peu seule en ce moment, pour tourner définitivement la page de l'histoire avec Kenji.

Elle regarda Emira longuement. Elle aimait Gajeel alors pourquoi elle l'aidait ?

— Pourquoi tu fais ça ? Toi aussi tu l'aimes.

Emira écarquilla les yeux puis sourit tristement, se rendait-elle compte qu'elle venait de dire aussi ?

Alors elle aimait Gajeel mais elle n'étais pas encore capable de le reconnaître ou peut-être l'accepter, au choix.

— Ce n'est pas moi qu'il aime c'est toi. Même si vous n'êtes pas ensemble il ne va jamais me regarder. Je préfère au moins me dire que c'est parce que vous êtes ensemble qu'il n'est pas avec moi. Ça a l'air stupide mais je préfère le voir ainsi.

Levy acquiesça malgré qu'elle trouvait cela triste.

— Quand tu reviendras j'espère que ça sera pour être avec lui si non je compte plus te rendre les choses faciles.

Levy partit rejoindre Gajeel leur conversation terminé.

Quant à Emira, elle posa ses deux mains sur son visage sentant les larmes venir.

— Pleure pas Emira, t'es plus forte que ça, se rassura t'elle.

Elle décida de rentrer, peut-être qu'elle aurait mieux fait de ne pas venir.

..........

Vos avis ?

13 février

Marie

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top