La pièce était sombre malgré qu'il faisait jour.

Il y'avait qu'une fenêtre sans volet qui laissait passer les rayons de la lumière leur permettant de voir nettement.

Il avait toujours cette influence sur elle et c'était au bord des larmes qu'il l'avait conduit ici, confisquant tous ses effets.

Comment allait-elle faire pour prévenir ses parents maintenant ? Et elle qui avait décidé d'en finir avec cette histoire en parlant à ces derniers.

Elle ne méritait pas tout ça.

Le sol lui glaçait la peau, pendant qu'elle s'était réfugiée dans un coin de la pièce les pieds repliés vers elle.

C'était comme une vielle maison abandonnée.

Elle suivit un bruit et leva la tête.

— Pourquoi tu me fais tout ça ?

— C'est parce que je t'aime. Je veux juste qu'on soit ensemble.

— Et comment ? Comment ? Quel genre de méthode utilises-tu ? Tu m'avais drogué et maintenant tu me kidnappe. Combien de temps penses-tu me garder ? Mes parents vont s'inquiéter, ils vont me chercher.

Il se rapprocha d'elle et posa un doigt sur sa bouche.

— Tu parles beaucoup trop.

— Ne pose pas tes mains sur moi, dit-elle, poussant sa tête vers l'arrière.

Mais elle se mit à pleurer par la suite.

— Laisse moi partir, implora t'elle.

— Non, j'ai besoin de toi pour attirer Redfox, il viendra.

— Ne lui fait pas du mal, supplia t'elle.

— Alors revient avec moi.

Du chantage, encore du chantage.

— Revient avec moi et je ne lui ferais rien.

Levy cacha son visage entre ses jambes repliées vers elle. Elle ne pouvait pas accepter et revivre tout ça.

Constatant son silence, il se leva.

— Tu as du temps pour y réfléchir, jusqu'à ce qu'il vienne.

Kenji partit laissant Levy seule.

Il avec l'air si sûr de lui, qu'est-ce qu'il avait prévu de faire à Gajeel ?

* * * * *

Un pied posé sur la chaise en face de lui, il la balança avec le regard inlassablement fixé sur son cellulaire.

Vu comment elle était impatience, il avait cru qu'elle lui aurait même envoyé un message ou un truc du genre. Mais rien.

Peut-être qu'elle attendait qu'il le fasse et puis, il avait vivement envie de la voir, plus que tout.

La prendre dans ses bras.

Au plus l'embrasser.

Ça remontait à loi la dernière fois et il en mourait d'envie.

Il avait tout simplement envie d'elle, d'être avec elle.

Et puis d'un coup son téléphone se mit à vibrer entre ses mains.

C'était un appel de Levy.

Il décrocha alors dans tarder.

— Levy ?

— Salut Redfox.

Gajeel se releva subitement de sa chaise faisant tomber celle qu'il était en train de faire balancer.

— Toi.

Bon sang, qu'est-ce qu'il faisait avec le portable de Levy ? Ils étaient ensemble ? Qu'est-ce qu'il avait encore osé lui faire ?

— Où est Levy ? Qu'est-ce que tu lui as fais ? ragea t'il.

— Elle est avec moi. Je ne lui ai rien fais, pour l'instant, ajouta t'il.

Une colère sourde s'empara de Gajeel.

— Si tu oses ne serais-ce qu...

— Tu n'es pas en position de me faire des menaces.

Gajeel serra le combiné dans sa main.

— Tu vas faire exactement ce que je te demande, exigea Kenji.

— Pourquoi je ferais ça ?

— A moins que tu veuilles qu'un malheur lui arrive.

Gajeel pesta.

— Tu veux quoi ?

— Rien d'extraordinaire, je veux juste que tu viennes ici.

Il fronça les sourcils. C'était quoi le piège ? Logiquement, il n'aurait pas voulu qu'il sache où il détenait Levy.

— Je t'enverrai l'adresse. Ne joue pas au plus malin, dit-il avant de raccrocher.

L'instant d'après, il reçut un message, toujours du numéro de Levy. C'était l'adresse.

S'il retrouvait ce type, cette fois-ci il n'allait pas le laisser s'en sortir.

Levy n'avait pas besoin de vivre tout ça. Elle ne le méritait pas.

Tout ça devait s'arrêter, une bonne fois pour toute.

Il y'avait qu'une seule chose à faire aujourd'hui

Il chercha sa sœur, mais elle n'était pas dans le café. Il monta donc, elle était sûrement dans sa chambre.

Il frappa si fort sur la porte qu'il n'attendit pas qu'elle lui dise d'entrer et l'ouvrit directement.

Juvia sursauta de tout ce bruit et du subit apparition de son frère.

— Gajeel ! gronda t'elle. Ça ne se fait pas d'entrer dans la chambre d'une fille de cette façon, le réprimanda t'elle.

Il ne s'en soucia guère et lui demanda directement ce qu'il était venu savoir.

— Je veux le numéro des parents de Levy.

Juvia regarda son frère longuement, avant de s'exclamer.

— Il n'est pas un peu trop tôt pour ça ? Vous êtes encore jeune pour penser à vous marier.

— Je ne suis pas là pour écouter tes délires, s'énerva t'il. Si tu n'as pas ces numéros t'as que le dire.

— C'est pas une raison pour s'énerver. Attend un instant. J'ai le numéro de la maison mais pas de ses parents.

Juvia descendit de son lit et alla ouvrir un tiroir. Elle nota le numéro sur une feuille en regardant son agenda.

— Voilà.

Gajeel prit ou plutôt arracha le papier avant de sortir en courant.

— Quelle mouche l'a piqué ? se demanda Juvia.

Elle referma sa porte et se rassit dans son lit continuant à texter avec Grey un sourire beat aux lèvres.

Gajeel sortit en courant sous l'étonnement de ses parents qui étaient tous les deux présent.

Il aurait préféré conduire par lui-même pour y aller mais mieux vaut prendre un taxi car dans l'état d'inquiétude qu'il était ça sera plus prudent qu'il ne prenne pas le volant.

Dans le taxi, il composa vite fait le numéro que Juvia lui avait donné. Il espérait vivement que ses parents soient à la maison.

Mais la voix qu'il entendit à l'autre bout du fil était enfantine. C'était sans doute sa petite sœur.

— Allô ? entendit-il

Il essaya de se rappeler de son nom.

— Wendy c'est ça ?

— Oui c'est moi. Vous êtes qui ?

— Gajeel, tu t'en souviens ?

— Oui je me souviens, répondit-elle jovial. Mais ma sœur n'est pas à la maison.

— Je sais, tes parents sont là ?

— Mon père non mais ma mère est sortie un instant, elle a dit qu'elle fait vite.

Il n'avait pas assez de temps.

— Est-ce que je pourrais avoir le numéro de ton père ? C'est à propos de Levy c'est urgent.

— Mais... C'est pourquoi ?

Il n'allait carement pas dire à sa petite sœur que Levy s'était faite kidnapper. Ça allait l'effrayer.

— Je peux pas te dire. Le numéro de ton père c'est très important.

— Oui un instant.

*

Le chemin avait été si long mais enfin il était arrivé.

Gajeel descendit en quatre vitesse du taxi et il fit face à une maison abandonnée.

Il espérait vivement que ses parents viendront au plus vite.

Annoncer à son père que Levy était en danger alors qu'elle était censée être avec lui, ce n'était pas la joie. Il avait pû sentir sa colère.

Gajeel regarda à gauche et à droite. Ils étaient sans doute dans la maison.

Il avança et alors qu'il se tenait devant la seule entrée qu'il avait pu trouver, il sentit un piqûre dans son cou.

Instinctivement, il posa une main à cet endroit et puis subitement, il sentit son corps étrange.

Il cligna plus fois les yeux, il voyait flou et chancela donc.

N'arrivant plus à tenir sur ses pieds, il prit appui contre le mur et sentit une présence derrière lui.

Qu'est-ce qu'on lui avait fait ?

Petit à petit, son corps devint faible et il ferma doucement les yeux, involontairement.

Son corps lâcha et il finit par se laisser tomber au sol.

Il aperceva une ombre au dessus de lui, mais il voyait si flou qu'il ne distingua plus rien et il finit par sombrer dans l'inconscience.

*

La porte s'ouvrit dans un fracas, faisant sursauter Levy.

Elle vit Kenji avancer de dos comme s'il trainait quelque chose de lourd.

C'est quand elle distingua de long cheveux noir qu'elle se releva subitement.

Kenji traînait Gajeel à l'intérieur pour le laisser tomber dans un coin et elle accoura directement vers lui.

— Gajeel !

Elle posa sa tête sur ses cuisses encartant d'un geste vif ses mèches noirs qui cachait son visage.

Ses traits étaient crispés et il était évanoui.

Comment ? Comment Kenji avait fait pour le mettre hors control ? Gajeel ne se serait pas laisser faire.

— Pourquoi il est comme ça ? demanda Levy, regardant Kenji avec colère.

— J'aime pas quand tu me regardes comme ça. Enfin, quand on sera de nouveau ensemble je te ferais comprendre.

Levy ne dit rien mais jamais elle ne retournera avec lui, décida t'elle, baissant le regard vers Gajeel.

Kenji s'assit au sol, du côté du mur en face de Levy et Gajeel.

— Je n'ai pas cessé de te surveiller tout ce temps tu sais. J'attendais le moment parfait.

Il tourna son index dans l'air.

— C'était sympa à ton père d'avoir interdit à Gajeel de t'approcher, dommage que c'était limité. Trois mois c'était si peu alors je ne pouvais pas permettre que tu le revois.

— Tu te réjouis mais tu ne seras pas mieux si mon père apprenait tout ce que tu as eu à me faire.

— Il ne va jamais le savoir car tu ne vas jamais lui dire.

— Tu ne devrais pas être si sûr.

Kenji fronça les sourcils.

Elle avait l'air plus sur d'elle alors qu'il y'a pas longtemps elle était encore apeurée.

— Ne prend pas de l'assurance juste parce qu'il est là. Dans cet état il ne va rien faire pour toi.

— Gajeel n'est pas un lâche.

Le visage de Kenji se crispa et il ne rajouta rien, jetant la face de côté l'air furieux.

Levy quant-à elle se reconcentra sur Gajeel, mettant toujours de côté ses mèches rebelles qui lui cachaient le visage.

Elle posa sa main sur sa joue tristement.

Kenji l'observait, le sang en émulsion dans ses veines ne supportant pas de la voir ainsi avec lui.

— Tu l'aimes ?

Levy ne répondit pas, mais sa question la faisait sérieusement réfléchir.

Elle se sentait perdue sur ce sentiment que Kenji avait bafoué du pied.

— Est-ce que tu l'aimes ? redemanda t'il un peu plus fort.

— Tu... Tu n'as pas besoin de savoir.

— Hmm... Tu n'en es pas sur on dirait, conclut-il.

Le silence de Levy lui en dit long.

— De toute façon tu n'as pas besoin de l'aimer. Je ne peux pas te partager.

— Je ne suis pas à toi.

Levy se mit en colère, elle n'était pas un objet mais on aurait dit qu'il la considérait tel quelle.

— Si tu es à moi. Je vais te récupérer et me débarrasser de Redfox.

Kenji avait un esprit tordu, qu'est-ce qu'il entendait par se débarrasser de Gajeel ?

Levy se mit à pâlir, inquiète. Elle serra sa main dans celle de Gajeel pour se donner du courage.

Aucun mot ne furent plus échangés depuis les dix dernières minutes.

Gajeel ne s'était pas toujours réveiller ce qui angoissa encore plus Levy. Ça faisait déjà longtemps qu'il était dans cet état.

— Qu'est-ce que tu lui as fais ? Pourquoi il ne se réveille pas ?

— Tu commences à avoir peur ? sourit Kenji.

Il sortit un flacon de sa poche accompagné d'une seringue.

— Je lui ai injecté ça.

— C'est... C'est mortel ? paniqua t'elle, sentant ses yeux se mouiller.

— A forte dose oui, je ne sais vraiment pas qu'elle quantité je lui ai inséré rit-il. Dommage si ce cher Redfox ne résiste pas. Je trouve ça beaucoup trop doux.

— Non !

Levy serra plus fermement sa main dans celle de Gajeel et ses larmes tombèrent sur son visage.

— Tu m'avais promis de ne pas me laisser, souffla t'elle à Gajeel.

Kenji rit.

— J'ai quelque chose pour toi.

Il sortit le bracelet qu'il avait gardé sur lui.

Levy écarquilla les yeux.

Le cadeau de Gajeel.

— C'est toi qui l'avais prise, souffla, les yeux humides.

— Tu n'as pas besoin de ses cadeaux, je peux t'offrir tout ce que tu veux.

— Mais je ne veux rien de toi ! hurla t'elle.

Elle posa sa tête sur Gajeel et se mit à pleurer.

— Levy ? entendit-elle faiblement.

Elle releva instantanément la tête à l'attente de sa voix.

— Gajeel, j'ai eu si peur, souffla t'elle un peu rassurée.

Gajeel essaya de se lever mais il n'y arrivait pas.

— Je vais t'aider, souffla t'elle.

Levy le releva et le fit s'adosser au mur.

Kenji les regarda, amuser.

— Il est où ? demanda Gajeel.

— C'est moi que tu cherches ?

— Relâche là.

— Je ne vous retiens pas, si tu peux, va s'y avec elle.

D'abord surpris, Levy et Gajeel se regardèrent.

— T'es pas un peu malade toi ? C'est quoi ce cirque ?

Kenji s'approcha d'eux, écartant Levy en la poussant et elle partit tomber au loin, gémissant de douleur.

— Levy ! cria Gajeel.

Ce dernier foudraya Kenji du regard.

— Crois-moi je vais...

Il sentit une lame sous sa gorge l'empêchant de continuer.

— Vous pensiez vraiment que j'allais vous laisser vous en aller ?

— Tu crois me faire peur avec ça ?

— Essaye de te défendre si tu peux.

— Je vois que les autres leçons t'ont pas suffit, t'en demande encore. T'es un peu malade on dirait à moins que tu ai la mémoire courte.

Levy s'était relevée, frottant son bras puisqu'elle s'était faite mal.

Elle trouvait ça étrange que Kenji provoquent ainsi Gajeel connaissant leur écart de force.

Y'avait un truc qui clochait. Kenji avait quelque chose derrière la tête pour qu'il soit si sûr de lui.

Levy ne voulait surtout pas qu'on fasse du mal à Gajeel, pas à cause d'elle.

— Kenji je t'en prie ne lui fait rien.

— Ça dépend de toi. Revient avec moi et je le laisse.

— En plus t'es sérieux, comme si tu me faisais peur. Levy l'écoute pas.

Gajeel voulut se relever mais son corps pesa lourd, ses gestes étaient lent.

Il se souvint qu'il s'était fait injecter un truc avant de s'évanouir.

— Tu m'as fais quoi ? demanda t'il, fronçant les sourcils.

Il avait l'impression que son corps réagissait beaucoup trop lentement.

— Gajeel Redfox, paraît que tu sais très bien te débrouiller avec un couteau en cuisine. Je me demande si en dehors tu es aussi doué avec.

Kenji sourit, un sourit mauvais.

Avant que Gajeel ne puisse formuler sa phrase, Kenji enfonça sa lame dans son ventre, réagissant beaucoup trop lentement pour l'en empêcher.

Les yeux horrifiés, Levy se précipita vers lui.

— Gajeel !

Kenji lui bloqua la voix en lui tenant fermement.

— Lâche moi. Pourquoi tu as fais ça ? cria t'elle ses yeux se remplissant de larmes.

— C'est toi qui as voulu ça, tu avais le choix, fit culpabiliser Kenji.

— Non ! Je... Je voulais pas que ça se passe comme ça.

Gajeel avait la main posé sur sa plaie qui saignait. Elle était profonde il le savait, la lame était tranchante.

Il perdait du sang.

Qu'est-ce qu'il lui avait fait pour que son corps soit aussi endormi ? Il n'avait même pas pu réagir.

C'était sans doute à cause de ce qu'il lui avait insuffler dans le corps.

Il regarda Levy qui pleurait, alors que Kenji la tenait fermement.

Il ne pouvait pas la laisser là.

Avec lui.

Ça jamais.

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10 février

Marie