❀ 41 ❀

Gajeel rentra à la maison en allant directement dans sa chambre et il déposa ses effets sur son lit.

L'air pensif, il s'assit dessus, sa paume de main grande ouverte devant ses yeux, comme s'il essayait d'y lire quelque chose. Pourtant il essayait juste de comprendre quelque chose.

De comprendre le comportement de Levy vis à vis de lui.

Elle était comment dire... Différente ? Voir attachante avec lui.

Pas que ça le déplaisait mais... Il ne savait pas. Ça lui faisait plein d'idées dans la tête, peut-être fausse.

Elle était juste reconnaissante envers lui. Rien d'autre.

Combien de temps devait-il encore attendre ? S'ajoutant à cette séparation de trois mois.

Trois mois sans la voir.

Sans l'approcher.

Tout ça à cause de ce mec.

Il avait intérêt à ne plus rien tenter contre elle.

Gajeel serra le poing de sa main.

Il souffla longuement pour se calmer, sentant une colère sourde l'envahir.

Gajeel sortit de sa chambre et il trouva la maison un peu trop calme.

Il entendit un bruit, on dirait des reniflements et puis, il vit sa sœur assise sur le sol, adossée contre le canapé en train de manger, plutôt ingurgiter des sucreries.

— Je peux savoir pourquoi tu manges tout ça à cette heure-ci ?

Sa sœur renifla une nouvelle fois.

— T'as quoi ?

— C'est Grey.

— Il t'as fait quoi ? demanda-t-il aussitôt.

— Rien. Mais il s'est absenté pour une semaine, on va pas pouvoir se voir.

— Rien que ça ?

— Ça va être long.

— Sérieux ?

— Soit pas aussi insensible.

Il ne répondit rien, alors qu'elle ne faisait qu'avaler ses choses.

— Arrête de manger ça.

— Je noie ma tristesse.

Gajeel souffla, désespéré.

— Une petite semaine ? T'es ridicule.

— Hey te moques pas, t'es pas à ma place.

— Justement.

Sa sœur se mordit la lèvre.

— Je voulais pas dire ça, excuse-moi. Je sais que c'est pas facile pour toi d'être loin de Levy.

Juvia se releva faisant face à son frère.

— Ça l'affecte aussi beaucoup et elle voulait parler à son père.

— J'étais chez elle.

— Vraiment ? Et il s'est passé quoi ?

Il n'avait pas trop envie de revenir sur ce sujet mais il en parla un peu à sa sœur qui sauta à son cou après son récit.

— C'est super ! Bon c'est un peu loin mais c'est mieux.

— T'étais pas obligée de me sauter au cou.

— Roh ça va, je suis contente pour toi.

— Hmm... Pourquoi la maison est vide ?

— Ils sont sortis.

— Hein ? fit-il, assez surpris.

— Oui oui. Soit pas aussi surpris
Ils n'ont pas le droit d'être ensemble ?

— J'ai rien dis.

C'était juste surprenant, ça faisait longtemps que ses parents n'étaient plus sortis ensemble. Ils avaient arrêtés de la faire car Juvia avait peur de se retrouver seule quand elle était petite. C'était à mourir de rire.

Elle voyait des ombres partout, sachant qu'elle en avait peur.

— T'as pas trop eu peur ? rit-il.

— Non, dit-elle, tirant la langue. Je suis plus une petite fille, se vanta t'elle.

— Ouais normal parce que...

Il vint chuchoter au creux de l'oreille de sa sœur qui devenait de plus en plus rouge.

— Gajeel arrête !

Juvia suivit le rire de son frère et elle se cacha la face de ses mains. Elle n'aurait jamais dû dire ça à son frère.

* * * * *

Un nouveau jour se leva après tout ce temps qui s'était écoulé.

Exactement deux mois et trois semaines.

Elle aurait même pu ajouter les heures, les minutes et les secondes qui restaient tant elle se sentait impatience au point qu'elle barrait d'une croix les jours qui s'écoulaient.

Dans une semaine, elle aura à nouveau le droit de le revoir.

Au début ça avait été difficile, c'était pénible et elle voyait les jours s'écouler si lentement. Et avec la surcharge de travail à l'école, elle trouvait ça lourd. Ça aurait pu être pire parce qu'elle le vivait mal.

Cependant elle ne voulait pas décevoir ses parents qui faisaient tout pour la mettre à l'aise et Gajeel lui avait recommandé de se concentrer et de ne pas inquiéter son père.

Alors, elle avait tout simplement décidé de ne pas se laisser couler.
D'abord aller moins chez Juvia car ça lui faisait penser plus fort à Gajeel.

Après ça, ça allait mieux, se sentant de plus en plus concentrer et appliquer, retrouvant enfin ce qu'elle avait toujours aimer. Étudier.

Ça la rendait heureuse au final, bien qu'avec les cours qui devenaient intensifs, elle arrivait toutefois à gérer.

Elles révisaient alors plus fréquemment, chez Lucy ou chez elle, parfois chez Mira mais elle habitait assez loin.

Ses amies ne la laissaient pas un instant pour qu'elle ne ressentent pas le temps passé.

Avec tout ça elle était détendue, toujours impatiente mais détendue.

Et puis elle voulait sincèrement parler à Gajeel, c'était peut-être encore embrouillé dans son cœur mais il prenait tellement une place importante qu'elle voulait l'expliquer. Elle ne savait pas quoi mais elle devait lui parler de ses ressentis qui s'accentuaient encore de jour en jour.

Levy n'arrivait pas à comprendre et son cœur battait si vite quand elle voulait y mettre un nom.

Est-ce que c'était normal de n'être pas si sur de ce que l'on ressentait vraiment ?

Mais il y'avait plus important sur l'instant.

Les examens commenceront demain.

— Aaaarh ! C'est irréel.

Le temps était passé si vite mais elle avait trouvé ça si lent. Est-ce que c'était possible ?

Elle avait les mains moites rien qu'en imaginant son examen et elle n'était pas la seule à ressentir cela, ses amies étaient tout aussi stressées.

— Ça fait deux jours que je n'arrive pas vraiment à trouver le sommeil et cette nuit ça va être pire, lâcha Lucy.

— J'ai l'impression d'avoir un nœud dans mon estomac, fit Juvia.

— Moi pareil, souffla Mirajane.

— Ne vous inquiéter pas, vous avez bien travaillé, dit Grey.

Il y'avait les garçons, ils s'étaient décidés de se réunir au café. chez Juvia pour les déstresser mais c'était pas trop ça on dirait.

Évidemment Gajeel avait tenu à ne pas être la, ça peinait beaucoup Levy.

Il ne voulait pas désobéir à son père s'il voulait vraiment qu'il ait confiance en lui.

— C'est normal qu'on soit un peu anxieuse, c'est un examen important, souffla Levy.

Ils approuvèrent.

— Si on a réussi à le passer c'est pas vous qui n'allez pas l'avoir.

Les filles se mirent à rire.

— C'est ça, moquez vous, se vexa Luxus.

— C'est rien de méchant, dit Mira pour le détendre.

— On est pas si idiot que ça, objecta Natsu.

— Dit le principal concerné, avança Grey.

— Hey c'est pas bien de dire ça, défendit Lucy.

— Luce t'es la meilleure.

Lucy rougit.

— Arrêter de vous tourner autour depuis tout ce temps. Vous attendez quoi pour vous mettre ensemble ?

Natsu et Lucy se regardèrent puis celui-ci posa sa main autour de ses épaules et approcha son visage près pour lui murmurer

— Tu crois qu'on devrait leur dire ?

Lucy rit doucement.

— Ils n'ont pas l'air d'être prêt à le deviner.

— Hey les amoureux vous chuchoter quoi ? demanda Grey.

— Je crois qu'ils sont entrain de se demander s'ils doivent se mettre ensemble, suggéra Juvia.

— Ah du coup vous avez quelque chose à nous dire ? demanda Mira.

Natsu se retourna.

— Comment tu sais qu'on a quelque chose à vous dire ?

Lucy se tapa le front.

— Natsu !

— Qu'est-ce que je disais, c'est vraiment un idiot. Alors c'est quoi que vous nous cacher ?

— On est ensemble, répondit Lucy, assez timide.

Mira joignit ses mains, les coeurs dans les yeux.

— Et ben, fit Grey.

— Depuis combien de temps ? demanda Juvia, surexcitée.

— Une semaine.

Luxus laissa échapper un sifflement.

— Quoi ?! Lucy pourquoi tu ne nous a cacher ? demanda Mira.

— Et bien...

— Allez hop je veux tout savoir.

Mira tira son amie suivie par Juvia.

Levy était en retraite, plongée dans ses pensées.

Elle pensait beaucoup trop.

Elle pensait beaucoup trop à lui.

— Levy, tu es avec nous ?

— Hein ? Euh... Oui. En fait non, dit-elle.

— Je crois que mon frère lui manque.

Levy se mit à rougir.

— Elle est amoureuse, se réjouit Mira

— Ce n'est sans doute pas ça, souffla Levy.

Elle en était vraiment pas sûr.

— C'est trop évident, lui dit Mira.

— Je crois pas qu'on devrait la forcer sur ça. Laissons la décider d'elle même, dit Lucy.

— Faut pas lui mettre la pression Mira, approuva Juvia.

Elles changèrent de sujet.

— Si non on a une trop bonne nouvelle, Natsu et Lucy sont ensemble.

— Vraiment ? Et bien c'est génial, se réjouit Levy.

— Oui. Je vais tout vous dire.

Après son petit récapitulatif, ils se retournèrent vers les garçons.

— Pourquoi Erza et Jellal ne sont pas venus ? s'interrogea Lucy.

— Aucune idée, ce n'étaient sûrement pas possible pour eux, répondit Luxus.

— J'aurais bien aimé revoir Ezra, souffla Lucy.

— Moi aussi et lui souhaiter bonne chance par la même occasion, dit Levy

Après un dernier bref moment ensemble, tout le monde se séparèrent.

Le soir tombé, Levy préfèra se coucher tôt pour s'assurer d'être en pleine forme pour demain.

Mais son téléphone sonna, lui faisant sortir du lit.

C'était Gajeel.

Elle n'avait jamais eu à décrocher un portable aussi vite.

— Y'a pas le feu, dit-il.

— Désolée.

— J'ai normalement pas le droit de t'appeler mais bon je voulais te souhaiter bonne chance pour demain.

— Merci.

— Soit pas trop stressée.

— Je le suis un peu.

— Bah t'es pas intelligente pour rien. Si moi je l'ai eu alors...

Levy rit.

— Te moque pas.

— C'est pas ça. C'est juste que les garçons l'on dit aussi aujourd'hui.

Il sourit à l'autre bout du fil.

— Ça m'a manqué d'entendre ta voix, avoua t'il.

Levy sourit tendrement.

— Plus que sept jours, souffla t'elle.

— Ça a l'air plus long que les deux derniers mois.

Elle trouvait aussi. Elle avait l'impression que ça allait être interminable.

— Bon je vais te laisser.

— Attend Gajeel je...

— Oui ?

Elle serra son téléphone.

Que dire ?

Elle devait encore réfléchir sérieusement sur ses sentiments.

— Ça peut attendre.

— Ok. A plus.

— Passe une bonne soirée, souhaita t'elle avant qu'il ne raccroche.

Levy s'endormit un peu plus tranquille. Elle avait eu l'impression d'avoir attendu cet appel.

* * * * *

Sept jours c'est long.

Elle s'était répétée cette phrase toute cette semaine, malgré qu'elle était en plein examen de bac.

Mais aujourd'hui, aujourd'hui, elle allait pouvait le voir.

Elle n'avait jamais trouvé une attente aussi longue.

— Papa, je peux y aller maintenant ?

— Un instant. On a des choses à se dire, tu t'en souviens j'espère.

— Oui, je t'avais promis de tout te raconter quand après mon examen.

— On a reparle quand tu rentres, pas trop tard, faudrait pas nous inquiéter une nouvelle fois et tu préviens si tu as un quelconque problème. Tu vas le voir ?

— Oui. C'est toujours d'accord qu'on se revoit n'est-ce pas ?

— Je tiens toujours parole, tu peux y aller.

— Merci.

Levy sortit presque en courant de la maison.

Elle allait le voir.

Elle allait le voir.

Après trois long mois.

— Levy.

Un frisson lui parcourut.

Pas lui, non pas lui.

Après cette paix qu'elle avait eu, pourquoi il revenait toujours à la charge ?

Il l'arreta le bras et elle se mit à trembler.

— Je t'attend depuis tu sais. Je me demandais quand est-ce que tu allais sortir.

— Kenji je t'en prie laisse moi. Je ne t'ai rien fais.

— Comme tu veux.

Il lâcha sa main et elle se recula instantanément.

— Tu es de plus en plus belle chaque jour, dit-il, lorsqu'il se mit face à elle.

— Qu'est-ce que tu me veux ?

Discrètement, elle retira son téléphone pour passer sa main derrière son dos.

Kenji sourit.

— Ça sert à rien de prévenir qui que se soit.

Il s'approcha d'elle et lui prit son portable.

— Humm... Ah, ton père. J'aurais cru que tu essayerais de joindre Redfox.

Levy fut plusieurs pas en arrière, le coeur battant.

— Où est-ce que tu vas ? dit-il, furieux.

Il l'attrapa fermement le bras lui faisant mal.

— Tu vas me suivre gentiment. Je ne t'en laisse pas vraiment le choix. J'ai des comptes à rendre à Redfox.

— Qu-qu'est-ce que tu veux lui faire ? paniqua t'elle.

— Tu verras bien, tu seras la première à le voir.

— N-Non. Ne... Ne lui fait rien.

— Pourquoi ça ? Il va payer crois-moi, de t'avoir séparé de moi. Et cette fois-ci j'employerai les grands moyens.

Et aussi, il allait payer toutes les humiliations qu'il avait eu à lui donner. Et ça une bonne fois pour toute

..........

Si non vos avis ?

9 février

Marie

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