❀ 40 ❀
Gajeel s'assit face au père de Levy lorsque celui-ci lui demanda de prendre place.
Il sentait qu'il l'étudiait et il n'était pas du tout à l'aise.
— Euh... et bien monsieur...
Gajeel tousseta, embarassé.
Il avait la vive impréssion de vouloir changer de position à tout moment. Il tapait ses doigts sur l'accoudoir de la chaise mal à l'aise.
Ce silence lui était insupportable.
— Gajeel Redfox c'est bien ça ?
Il avait eu l'impression d'avoir sursauté.
Quelle réaction ! Mais il était quand même devant le père de la fille qu'il aimait et leur première rencontre n'avait pas du tout été rose.
— Vous semblez tendu.
— Non non ça va. Et je préfère que vous me tutoyer.
— Très bien.
Il devait sans doute dire quelque chose.
— Pour qu'elle raison je suis ici ?
— A propos de ma fille.
Bon c'était logique.
— Elle ne va pas bien, continua-t-il. Et j'ai la vive impréssion qu'il se passe quelque chose entre ma fille, Kenji et toi. Vous êtes toujours tous les trois liés, il y'a quelque chose que je ne capte pas.
Le silence refit surface pendant lequel Matthias prit un air très sérieux.
— Ce qui s'est passé dernièrement ont des répercussions sur elle. Elle ne devrait pas être perturbée autant cette année. D'abord Kenji et maintenant toi.
— J'ai rien à voir dans ce qui s'était passé. Je redis j'aime votre fille et jamais je ne lui aurais fais courir de tel risque.
Le père de Levy essaya de détecter une once de mensonge dans ses yeux mais rien, au contraire. Le regard déterminé qu'il avait affiché quand il eut mentionné aimer Levy, cette lueur dans son regard, prêt à tout pour protéger celle qu'on aime ne pouvait pas le tromper.
S'il était aussi sincère, il devrait y avoir un truc pas net dans toute cette histoire. Mais pour sa fille il avait déjà fait un choix.
— Qu'importe, j'ai déjà pris une décision.
Matthias retira ses verres qu'il posa sur la table et souffla de lassitude.
— J'en ai plus qu'assez de voir ma fille sans savoir le problème qu'elle traverse. Kenji lui a fait quelque chose qui la perturbe jusqu'à présent, s'ajoutant à ce qui s'est passé dernièrement. Je n'aimerais pas que quelque chose d'autre lui arrive et qui pourrait dégénérer complément. Elle a besoin de sérénité pour son bien et de concentration pour la fin de son année mais ce n'est pas du tout ce qu'elle ressent et encore moins depuis que vous avez interdiction de vous voir.
Monsieur Mcgarden se leva de son siège se tournant vers sa fenêtre.
— Je lève l'interdit que je t'ai donné. Toutefois tu vas devoir la laisser jusqu'à ce qu'elle passe son examen. C'est valable pour Kenji. Ne l'approchez plus en attendant. J'espère que tu comprends.
Il se retourna par la suite pour faire face à Gajeel.
Bien sûr qu'il comprenait, Levy était une fille brillante et si ça continuait comme ça elle ne risquait pas d'avoir le mérite qu'elle... Méritait ? Bizarre sa phrase.
— Ça me pose aucun problème.
Matthias hocha la tête. Il espérait avoir prise une bonne décision pour le bien de sa fille.
— Après tout ça je réglerai toutes ces histoires qui la pertubent.
Monsieur Mcgarden reprit ses verres et se mit à les essuyer.
— Si ma fille te fais confiance à un tel point je devrais sans doute le faire bien que ça risque d'être difficile, quand on te vois...
Il ne faisait pas très recommandable avec ses allures.
— Mais bon, on ne devrait pas juger aux apparences, termina le père de Levy.
— J'ai l'habitude, répondit tout simplement Gajeel.
— Tu prétends aimer ma fille. Mais je ne crois pas que ça l'intéresse à ce moment.
— Je sais bien, souffla Gajeel loin.
Matthias se rassit, tournant dans sa chaise.
— Quand elle s'était mise à sortir avec Kenji, y'avait pas plus heureuse qu'elle.
Gajeel avait eu à le remarquer. Au final, il s'était dit qu'elle était avec quelqu'un de bien, malgré qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'être jaloux.
Mais c'était juste un psychopathe.
— Personnellement, je n'étais pas vraiment pour cette relation, pour moi ma fille était allée beaucoup trop vite, mais bon que pouvait-on faire contre l'amour ? Et puis je connaissais Kenji et ses parents, je me disais que tout allait bien se passer. J'ai vraiment eu tord, j'aurais dû m'inquiéter davantage.
Et s'impliquer plus sérieusement sur son état au lieu de laisser passer. Mais il avait voulu faire confiance à sa fille, qu'elle aurait pu s'en sortir.
Il avait laissé sa femme se soucier de ça mais en clair, elle voulait juste une relation entre Kenji et Levy, sans se soucier du véritable état des choses.
Constatant qu'il était allé loin dans ses pensées, il rompit le silence et fixa longuement Gajeel.
— Et toi ?
— Moi ?
— Si je dois te faire confiance, faudrait un peu que je te connaisse mieux. A moins que tu n'en as pas envie.
— Euh...
Il était censé dire quoi ? Ce n'était pas comme s'il avait l'habitude de rencontrer le père de la fille qui l'intéressait et jusqu'ici, Levy était la seule fille qui avait pu l'intéresser sérieusement.
— Bah j'aime votre fille.
L'homme en face de lui haussa un sourcil.
— Je crois déjà que je sais ça.
— Ouais... Je veux dire oui.
Gajeel souffla.
— Tu n'as pas du tout l'air à l'aise.
— C'est bizarre d'être en présence du père de Levy.
Matthias se mit à rire faiblement.
— Je suis passé par là. Détend toi je ne mord pas.
Gajeel acquieça et se détendit en voyant le regard chaleureux du père de Levy.
Si ça avait été son père, il aurait été si effrayant.
Il se souvint encore du visage pâle de Grey quand celui-ci lui avait parlé.
*
Levy était patiemment assise au salon à discuter avec sa petite sœur.
A vrai dire elle était discrète, jetant plusieurs coups d'œil vers le bureau de son père.
Ça faisait quand même longtemps qu'ils causaient tous les deux. Elle se demandait bien de quoi il pouvait parler.
Levy vit finalement son père sortir, toutefois sans Gajeel et elle se précipita donc vers lui.
— Papa, et Gajeel ?
— Tu peux aller le voir. Il va t'expliquer, répondit celui-ci en s'éloignant.
Levy regarda la porte avant de finalement entrer.
Gajeel était debout dans la pièce, comme s'il l'attendait.
Elle se rapprocha de lui en souriant et prit directement parole.
— Mon père voulait te dire quoi ?
— Sur ce qui c'était passé et un tas de truc.
— Et on a toujours pas le droit de se voir ?
— Oui et non.
— Oui et non ? Tu peux expliquer. J'ai le droit de te voir ou pas ?
— Bah oui mais pas avant que tu ne passe ton exam. Il veut pas que tu te tracasses à cause de sa décision mais que tu oublie cette histoire et que tu te concentres pleinement.
Gajeel ébouriffa ses cheveux.
— T'es plus intelligente que ça, c'est quoi ces mauvaises notes ? Même Juvia à fait mieux.
— Normal c'est moi qui la révise.
— C'est ça jette toi des fleurs.
Levy croisa les bras.
— Je suis sur que j'ai fais mieux que toi tu ne l'as jamais fais.
— Mouais pas faux.
Levy rit faiblement.
Elle s'imaginait bien qu'il était sans doute ce genre d'élève qui dormait en cours et ne prenait pas de note.
Alors que Gajeel retira sa main posée sur sa tête, elle l'a saisie en plein vol et le regarda en souriant.
— C'est quand même une bonne nouvelle tu ne trouves pas ? On aura le droit de se revoir. Mais c'est un peu loin, dans trois mois je pense.
— C'est pas grave. Et puis tu seras tellement occupée par tes révisions et moi par les stages qu'on vera sûrement pas le temps passé.
Bon peut-être pour elle mais pour lui, il allait ressentir son absence.
— Tu as dis à mon père que tu n'étais pas responsable de tout ça ?
— Il veut rien entendre pour l'instant, il réglera ça plus tard. Et pour Kenji tu vas devoir lui dire.
Levy hocha la tête. Elle redoutait tellement ce moment et ça l'angoissait, parler de tout ça à ses parents.
— Pense pas à ça pour le moment, lui dit Gajeel, constatant son malaise.
— Oui.
— En parlant de lui, est-ce qu'il t'a encore approcher ou des choses du genre ?
— Non. Et puis ma mère avait voulu l'inviter à la maison pour le remercier de m'avoir ramené mais il avait refusé et toutes les autres fois aussi. C'est bizarre, logiquement il aurait accepté.
— Il n'avait pas trop le choix.
— Pourquoi tu dis ça ? Tu es au courant de quelque chose ?
— Non rien oublie.
Le silence fit place où ils se jaugeaient du regard et puis Levy baissa la tête.
— Gajeel, je devais te dire.
— Mh ?
— J'ai égaré le bracelet que tu m'avais offert, lui dit-elle, fermant les yeux, appréhendant sa réaction.
Directement, il jetta un coup d'œil à son poignet.
Effectivement elle ne le portait pas, il savait qu'elle l'avait toujours sur elle. Avec tout ce temps qu'il ne s'était pas vu il n'avait pas pu le remarquer.
— Je suis désolée. C'était ce jour, je ne me souviens toujours pas de ce qui s'était passé, il a dû se perdre.
— C'est pas grave.
— Tu es sur ? dit-elle, relevant la face vers lui.
— Ça peut arriver, t'inquiètes pas.
Bien qu'il se sentait toucher de la voir constament avec.
— D'accord.
Mais elle l'aimait beaucoup et avec ça elle avait l'impression qu'il était avec elle. Et maintenant qu'ils feront aussi longtemps sans se voir, elle aurait bien aimé l'avoir.
— Je vais rentrer, avertit-il.
— Maintenant ? Mais...
Elle voulait encore être avec lui.
Levy serra fermement sa main qu'elle tenait toujours dans la sienne, le regardant avec des yeux humides.
— Hey pleure pas.
Il se baissa à son niveau et elle se blottit directement dans ses bras.
— C'est pas comme si on n'allait plus se voir, lui rassura t'il.
— Mais c'est encore loin.
— T'es pas contente de la décision de ton père ?
— Si, il fait ça pour mon bien je sais, renifla t'elle.
— T'es pas en train de pleurer j'espère ?
— N-non, s'empressa t'elle de dire.
Il n'aimait vraiment pas quand elle pleurait elle savait bien.
Levy se décala un peu et il prit son visage entre ses mains.
— Faut pas pleurer et puis trois mois ça passe vite.
Il disait ça mais lui-même n'en était pas vraiment sûr. Elle allait lui manquer.
Trois mois c'est long.
Il posa son front contre le sien.
— Prend soin de toi, tu inquiètes vraiment ton père.
— Oui, promis.
Il sourit puis caressa sa joue de son pousse et elle posa sa main sur la sienne, la serrant fermement.
— Fait pas ça, je dois partir.
C'était encore doublement pénible pour lui. Bon sang il aimait cette fille.
Il posa un baiser sur son front avant de se relever.
— Te gêne pas je vais me retrouver, dit-il.
Il empoigna son sac à dos et sortit de la pièce après un dernier regard vers elle.
Levy resta un instant dans le pièce et, supposant qu'il était déjà loin elle sortit pour aller voir son père.
— Merci papa, l'enlaça t'elle en souriant.
— J'espère que tu iras mieux.
— Oui. Et merci d'avoir y réfléchit.
— C'est rien. Maintenant tu vas me faire le plaisir de te concentrer sur ton travail.
— C'est promis.
Son père lui sourit et se reconcentra sur le document qu'il lisait.
Levy partit dans sa chambre, elle ne savait pas mais elle était surexcitée d'être dans trois mois.
..........
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7 février
Marie
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