• 4 •
Levy était arrivée chez elle et fut chaleureusement accueillie par sa petite sœur. C'était le week-end, et occasionnellement, toute sa famille était présente.
— Levy !
— Wendy, mais tu n'es plus allez chez Cherrya ?
— C'est Carla, je crois qu'elle est malade et je suis restée avec elle.
Carla, la petite chatte blanche de sa soeur.
— Tu crois qu'elle ira mieux ?
— Mais bien sûr, tu prends bien soin d'elle, rassura l'aînée, entraînant sa petite sœur dans la pièce de séjour.
— Tu rentres bien tôt Levy, fit remarquer leur mère, confortablement installé un livre en main. Tu n'étais pas censée passer la journée avec tes amies ?
— Je suis rentrée, je ne me sentais pas très bien.
— Ça va déjà ?
— Oui ne t'en fais pas.
— J'ai eu les Sasaki au téléphone, la mère de Kenji me disait qu'il était rentré de ses vacances.
— Ah ! Euh... Oui le week-end passé.
— Mais tu ne nous l'avais pas dis !
— Ça m'a échappé.
— J'ai cru comprendre qu'il a écourté son voyage juste pour te revoir. C'est si mignon, je me souviens encore quand vous étiez petit, chantonna madame Mcgarden, plongeant dans ses pensées.
Aux yeux des autres ça paraissait migon, mais ils ne connaissaient pas l'enfer qu'elle vivait.
— Je vais dans ma chambre, écourta Levy, ne voulant pas parler de lui.
L'adolescente entra dans sa chambre, se débarrassa de son sac et enleva son gros pull. Elle se mit devant le miroir et regarda son poignet, elle avait des bleues qu'elle devait cacher à tout le monde mais ce qu'elle désirait le plus c'était de s'endormir et tout oublier.
Son regard défila dans la pièce et les photos de Kenji et d'elle depuis le bas âge jusqu'a maintenant étaient disposés un peu partout.
Levy retira ces dernières et les mirent toutes dans un tiroir, elle ne voulait plus les voir. Elle avait trop espéré, pensant qu'il redeviendra celui qu'elle avait toujours connu et aimé.
Son téléphone vibra, elle venait de recevoir un message, de Kenji elle supposait. Elle ne voulait même pas le lire alors elle éteignit son portable et se coucha dans son lit, emporté par ses souvenirs.
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— J'ai peur !
Il l'a pris dans ses bras.
— Je suis là.
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Elle avait tout juste cinq ans et lui en avait huit.
Ce soir où elle s'était perdue avec Kenji lors d'une balade mais il avait veillé sur elle et rassuré jusqu'à ce que leurs parents les retrouves.
Depuis ce jour, il avait eu une place importante dans son cœur, elle s'était dit qu'il serait toujours là pour elle.
Ses parents et les siens étaient très amies, alors ils passaient beaucoup de temps ensemble. Il était devenu son ami mais à l'âge de dix ans, elle s'était bien rendu compte à quel point il était un plus pour elle.
Gentil et attentionné, il était toujours là pour veiller sur elle.
À l'âge de treize ans, avec un corps qui ne se développait pas assez, Levy se trouvait ridicule comparé aux filles que cotoyaient Kenji, ces belles adolescentes. Elle s'était alors mise à complexer sur son corps d'enfant mais il lui avait dit, il lui avait dit qu'elle était belle et magnifique.
Levy en avait été flatté, à rougir au moindre de ses compliments. Elle ne se l'était pas cachée, elle était tombée amoureuse de lui et elle était tiraillée par le sentiment de jalousie à chaque fois qu'elle le voyait avec une fille. Mais elle savait bien qu'elle était un peu jeune pour lui, elle qui avait tout juste treize ans et lui seize.
Heureusement, à sa deuxième année de collège, elle s'était faite une amie, Lucy, à qui elle avait confié ses sentiments et cette dernière lui avait conseillé de ne pas baisser les bras.
Si seulement elles avaient su.
A part ses sentiments qui l'étouffaient à mourir, elle avait plutôt passé de bon moments au collège avec son amie Lucy et sa nouvelle amie Erza mais elles eurent eu à se séparer car elles allaient dans des lycées différents.
Première année au lycée, Kenji et Levy se voyaient toujours, passant des moments ensemble mais c'était insuffisant pour elle.
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— Excuse-moi.
Levy se retourna et vit une jeune fille avec des yeux bleus océans, une longue chevelure lisses assez décoiffés et dont les bouts finissaient assez bouclés.
— Oui ?
— Je m'appelle Juvia.
— Que puis-je ?
— Je me demandais si tu voudrais bien m'aider ? Au dernier contrôle j'ai eu une très mauvaise note et comme tu es la fille la plus intelligente de la classe je me disais que tu pourrais m'aider.
— Tu voudrais que je te fasse des cours de soutien ?
— Oui si ça ne te dérange pas et à moins que tu sois très occupée.
— Je suis plutôt libre et ça ne me dérange pas de t'aider, on commence quand tu veux.
— Oh génial. Ce week-end ça te dis ?
— Oui, pas de problème.
— Attend je te note mon adresse.
Juvia tendit le bout de papier à Levy.
— Merci beaucoup, remercia-t-elle avant de s'en aller.
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Depuis ce jour, toutes les deux étaient devenues très amies et passait beaucoup de temps ensemble. De plus, la famille Redfox était très sympathique bien que le frère de Juvia avait été un peu renfermé au départ. Mais finalement, elle s'était plutôt bien attendu avec lui. Il avait aussi dix-huit ans.
Ce jour là, comme toutes les filles de son âge, les deux nouvelles amies parlaient d'amour en rentrant des classes.
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— Dit Levy, tu aimes quelqu'un ? demanda Juvia.
— Et bien... Oui, répondit-elle en rougissant.
— Il est dans notre classe ?
— Non. En fait c'est un ami d'enfance.
— Alors tu l'aimes depuis ?
Elle hocha la tête et expliqua la situation à Juvia.
— Pourquoi tu ne lui dis pas ?
— Il est en couple maintenant, il me l'a dit.
— Et s'il ne l'était pas tu allais lui dire ?
— Je ne sais pas. Peut-être.
Deux semaines plus tard, c'était le week-end et les parents de Levy étaient allés faire une petite balade à sa petite sœur.
Levy était donc seule à la maison quand on sonna à la porte et sa surprise avait été de le voir lorsqu'elle ouvrit la porte.
— Kenji ?
— Salut Levy. Tu n'es pas content de me voir ? Tu fais une sacrée tête.
— Non, non, je suis juste surprise. Va s'y entre.
La poitrine de la jeune fille se comprima lorsqu'il avança vers le salon.
— C'est calme.
— Oui, mes parents sont sortis avec ma petite sœur.
— Et qu'est-ce que tu faisais ?
— Je lisais.
— Toujours aussi friande de lecture, commenta-t-il.
Kenji se rapprocha d'elle et séparés que de quelques centimètres, il se mit à caresser sa joue ce qui la fit rougir. Il avait l'habitude de le faire, surtout quand ils étaient petits mais là, elle avait l'impression qu'il s'agissait d'autre chose.
— Que... Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu es venu ?
— Je voulais te voir.
— Tu... Pardon ?
Il sourit puis vint se placer das son dos pour lui murmurer à l'oreille.
— Tu m'as manqué.
Le coeur de Levy se mit à s'affoler.
Ça faisait trois semaines qu'ils ne s'étaient pas vu depuis qu'il lui avait annoncé qu'il avait une copine.
— Comment ? Mais ta copine...
— On n'est plus ensemble.
— Je ne savais pas, désolée.
Bien qu'elle était heureuse au fond. Était-ce l'occasion pour elle de lui avouer ses sentiments ?
— J'ai quelque chose à te dire, dit-il, la devançant.
— Moi aussi je voulais te parler.
— Écoute moi en premier s'il te plaît. Regarde moi.
Elle se retourna et se mit à contempler ses yeux verts qu'elle aimait tant.
— Je suis amoureux d'une fille.
Levy crut que son cœur allait s'arracher par cet aveu soudain et cruel.
— Et bien... Félicitation, murmura-t-elle au bord des larmes. Pourquoi tu me le dis ?
— Parce que tu m'aimes.
Elle écarquilla les yeux, surprise.
— Comment... Tu le sais ? Depuis quand tu le sais ?
— Depuis toujours. Je l'ai remarqué.
— Alors pourquoi tu viens me dire que tu aimes une autre sachant que je t'aime ? Ça me fait mal, dit-elle, baisant le regard pour éviter de pleurer.
— Levy regarde moi, si je te le dis maintenant c'est parce que je ne peux plus supporter ce que je ressens sans te le dire, c'est toi que j'aime.
Elle osa enfin le regarder, il avait l'air sincère.
— Tu m'aimes ?
— Oui, je... J'avais honte de moi, de ressentir ça alors que tu étais encore en jeune âge.
— J'ai déjà quinze ans.
— Mais moi dix-huit. Je préfère attendre tes seize ans.
— C'est encore dans plusieurs mois.
— Si j'ai pu attendre tout ce temps ce n'est pas quelques mois qui vont me faire désespérer.
Il la prit dans ses bras avant de relever son visage pour l'embrasser. Elle se sentit fondre contre ses lèvres ayant toujours rêvé qu'il soit son premier baiser.
— Désolée je n'ai pas pu m'en empêcher. Tu... Tu n'as jamais embrassé de garçon, rougit-il, ayant senti son inexpérience.
— Non je... j'ai aimé que tu sois le premier, rougit-elle à son tour.
Levy se blottit dans ses bras se sentant heureuse mais leur moment de bonheur fut de courte durée car les parents de la jeune fille rentrèrent.
— Kenji ! cria Wendy contente.
— On ne t'attendais pas, fit le père de Levy.
— Je passais dire bonjour, répondit-il.
— Comment vont tes parents ? Ça fait si longtemps qu'on a plus passé du temps tous ensemble, engagea madame Mcgarden.
— Ils vont bien.
Les parents de Levy l'incitèrent à rester dîner avec eux.
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Levy se souvint combien de fois ce jour là ils s'étaient regardés discrètement tout le long du dîner, coulant les larmes en se souvenant de ces moments son oreiller serré contre elle.
Elle voulait pourtant tout oublier.
..........
Avis ?
09 octobre
Marie
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