☆ 39 ☆
Adossé contre un arbre, Kenji regardait devant lui.
Tout c'était passé comme il l'avait prévu. Oh oui il s'était rassuré que les parents de Levy soient bel et bien allés rencontrer Gajeel.
Quelle tête Redfox faisait ? se demanda t'il fier. Il ne s'attendait sûrement pas à ça.
Il était à peu près sûr qu'il viendrait à sa rencontre pour le donner une bonne correction ?
Il était un peu trop vif celui-là, il ne pensait qu'avec les poings contrairement à lui.
Mais il lui avait vachement fait mal la dernière fois.
Son visage grimaça à ces souvenirs.
Kenji n'avait aucune envie de se frotter à lui une seconde fois. Il n'était pas de taille, il devait le reconnaître.
Un son désagréable sortit d'entre ses lèvres. Il ne devait sûrement pas croiser Redfox.
Il tourna la face de côté, son domicile était en vue. Enfin il revivait chez lui.
C'est vrai que pour de simple congés vivre avec ses parents était étouffant, toujours à vouloir tout contrôler, que tout soit parfait.
Qu'il soit parfait.
C'était l'image qu'il peignait à son entourage alors qu'il voulait tout simplement être lui-même.
Durant toute son enfance, il avait été contraint d'adopter un caractère qui n'était pas le sien. Tout c'était accumulé au point qu'il était devenu extrême dans ses actes et bien sûr il faisait le maximin pour ne pas dévoiler ce côté de lui.
Cette étiquette de personne parfaite était déjà collée sur lui qu'il était prêt à mentir et à commettre certains actes pour qu'il soit toujours vu ainsi.
Alors dès sa majorité, il n'avait pas hésité à quitter la demeure familiale pour ne plus subir toute cette influence et puis il y'avait eu Levy.
Elle était si amoureuse de lui, mais il se sentait blesser, elle aimait juste l'image qu'il avait reflété et non le véritable lui.
Mais lui aussi il l'aimait et il ne pouvait pas l'en vouloir pour ça. On ne tombe amoureux que de ce qu'on croit connaître.
Mais depuis petit, lui il jouait un rôle, refoulant le véritable lui.
Alors avec elle, sa véritable personnalité avait ressurgit, c'était étouffant de jouer un rôle sans arrêt.
Et elle lui disait qu'il avait changé, qu'il était blessant voir violent. Ça le blessait mais c'était avec elle qu'il voulait être.
Et il allait être avec elle quoi qu'il devait faire. Elle était son amour.
Elle était à lui, rien qu'à lui.
Kenji avança pour rentrer quand il sentit une présence derrière lui. Il se retourna donc et ne fut pas très surpris, il avait vu juste.
— Redfox. Quel bon vent t'amène ?
Ce dernier ne cachait pas son air furieux et il le vit serrer des poings.
— Tu n'aimes pas ma surprise on dirait. Ça fait quoi d'être éloigné de celle qu'on aime ?
— T'es qu'un sale type.
— Pense comme tu veux. Fallait que tu perdes de ta crédibilité devant ses parents, les seuls qui pouvaient te tenir éloigner d'elle.
Kenji sourit.
— J'ai eu ce que je voulais.
— Tu l'as drogué, siffla t'il.
— Ce n'est qu'un détail.
Kenji se sentit soulever du sol, son visage près des yeux couleur sang qui le transperçèrent avec haine.
— Redit ça voir, grinça t'il.
Kenji se mit à rire juste pour cacher son air de peur.
— Tu vas me tabasser ? Devant tous ces gens ? Tu confirmeras encore plus à ses parents que t'es de mauvaise fréquentation.
— Si tu crois m'intimider.
Gajeel lui assena un coup violent et il fut projeter au sol.
Kenji porta sa main à la joue, et il recracha une fil de sang.
Bon sang il allait fort.
Gajeel se baissa à son niveau, sans se soucier des gens qui leur regardait.
— Je ne comptes pas me répéter une troisième fois, ne-t'approche- plus-d'elle, énuméra t'il entre ses dents.
Il poussa Gajeel avec son pied et Kenji se releva en prenant appui sur le poteau, le trouble aux yeux.
Il l'avait sûrement peter une dent. Quelle brute.
S'il se prenait un autre coup tout aussi violent, il risquerait de ne plus tenir sur ses pieds.
— T'as du mal on dirait. Je serais moins d'être doux la prochaine fois si tu oses ne serait-ce que t'approcher d'elle. Alors n'essaye pas de la toucher, menaça-t-il.
Gajeel s'en alla affichant un regard terrifiant, faisant fuir ceux qui étaient présent.
Kenji quant à lui reprenait tant bien que mal le chemin pour rentrer alors qu'on essayait de l'aider.
— Poussez-vous, leur dit-il, écartant ceux sur son chemin.
Un coup, juste un coup et il se sentait humilier.
Il n'imaginait même pas ce qu'il lui ferait s'il s'approchait encore de Levy.
Mais il n'allait pas se laisser faire, il allait se débarrasser de lui même si ça lui prendrait du temps.
Levy était à lui.
Mais pour l'instant, il allait devoir la laisser tranquille.
— Redfox je te hais !
Kenji rentra chez lui, il ne s'était jamais senti aussi faible.
* * * * *
Deux longues et interminables semaines aux yeux de Levy venaient de terminer, on entamait la troisième.
Elle n'arrivait pas à tenir, c'était injuste et encore plus injuste qu'il acceptait ça, qu'il acceptait de ne pas la voir.
Gajeel s'était conformé aux exigences de ses parents alors qu'il n'avait rien fait.
Elle avait voulu le voir, même un instant, mais il avait refusé disant qu'il ne voulait pas qu'elle se rebelle contre ses parents à cause de lui, ça confirmera juste ce qu'ils pensaient de lui.
Le voir et ne pas pouvoir aller lui parler, juste le saluer de loin et elle voyait au fond de ses yeux, qu'il était tout aussi troublé qu'elle par cette situation.
Parfois elle voulait désobéir et aller s'adresser à lui, rester avec lui et même se tenir contre lui.
Elle se rendait compte qu'elle aimait sa présence, être avec lui.
Son cœur battait simplement fort quand elle pensait à lui et pour se consoler elle repensait aux beaux moments qu'ils avaient déjà eu à passer ensemble.
A leur baiser qui la rendait toujours aussi rouge.
— A quoi tu penses ? demanda Lucy à Levy.
Elle accorda un regard à ses amies, alors qu'elles étaient tous réunis dans la cour de l'école.
— Ah euh c'est que j'ai envie de voir Gajeel mais pas de loin, comme avant.
— Tes sentiments pour lui son en train d'évoluer ?
— Je ne sais pas, peut-être. C'est que, ce que je ressens quand je pense à lui est un peu plus fort qu'avant.
Les filles se rejouissèrent.
— J'ai envie de lui parler de tout ça moi-même mais c'est que je ne me sens pas encore prête.
— Tu lui en parleras quand tu te sentira à l'aise mais bon entre temps c'est Gajeel qui souffre.
— Ne dit pas ça je vais me sentir mal.
— T'en fais pas il est résistant. Il peut t'attendre toute sa vie, dit Juvia.
Levy rougit.
— Tu exagères.
— Non il me l'a dit hier.
— Vraiment ?
— Bon il ne l'a pas dit comme ça mais c'était clairement ça.
Levy baissa la tête en rougissant.
— Je n'imagine même pas comment je serais si on m'interdissait de voir Grey.
— Et moi Luxus.
— Ça doit être horrible, souffla Lucy.
— Tu n'imagines même pas, dit Juvia. Gajeel va mal même s'il essaye de ne pas le montrer.
Levy avait de la peine pour lui, elle devrait parler à son père, il était beaucoup plus compréhensif.
*
Avec tout ça, les notes de Levy étaient en baisse et son père était en train de la lui faire savoir.
Monsieur Mcgarden l'avait fait venir dans son bureau, moment pendant lequel il lui posait des questions sur son travail en baisse encore une fois.
— La dernière fois c'était parce que tu vivais une relation difficile avec Kenji. Cette fois-ci c'est quoi ? Si tu as un problème il faut m'en parler je te l'ai déjà dis.
— Oui je sais.
— Je comprends qu'après ce qui s'est passé tu dois te sentir troubler et contre la décision qu'on avait prise.
— Cette décision est injuste, souffla Levy.
Son père remonta ses verres.
— Je veux que tu répondes à ma question. Je ne sais pas si tu veux en reparler mais est-ce que ce jour là tu avais reçu un appel de Kenji en journée ?
— Kenji ? Non et je n'aurais jamais répondu.
— Tu es sur ou tu ne t'en souviens plus ?
— J'en suis sur et il ne peut pas me joindre de son numéro, je l'avais bloqué.
Son père fronça les sourcils, Kenji leur avait donc menti.
Il s'était un peu douté de cela. Il se méfiait de lui depuis qu'il avait fait une chose à sa fille dont il ignorait encore.
Il avait été occupé ses derniers jours qu'il n'avait pas eu le temps d'en reparler
— Tu as des souvenirs de ce jour ?
— Toujours pas. Parfois j'ai des flashs mais c'est très flou.
Son père hocha la tête.
— Je vois bien que tu es touchée par le fait que tu sois séparée de... Ton ami si je peux dire ça comme ça.
Ça lui faisait un peu bizarre qu'on le qualifie ainsi mais bon.
— Tu m'avais demandé de lui faire confiance, dit-il.
Levy hocha la tête.
Mathias avait bien y réfléchi et ce jour où il était parti parler à ce garçon avec sa femme, il avait bien remarqué la lueur sincère dans ses yeux quand il avait demandé si Levy allait bien.
Ça l'avait tourmenté et s'il prenait cette décision c'était pour le bien de sa fille. Tout ce qu'elle vivait dernièrement était néfaste pour elle.
— Papa tu dois me croire il n'a...
— Écoute Levy, coupa son père. Je ne veux pas entendre de justification sur cette histoire pour le moment. J'ai déjà prise une décision.
— Laquelle ? demanda t'elle
— Fait le venir j'aimerais lui parler.
— Tu veux le voir ? Mais c'est que à cette heure je ne sais pas s'il est déjà rentré.
— Il peut passer directement ici s'il n'est pas trop tard pour lui. Tu peux le prévenir.
— Oui c'est d'accord.
Levy envoya donc un message à Gajeel, de l'appeler quand il sera libre.
Mais quelques minutes plus tard, elle reçut son appel.
Elle décrocha alors, ne s'attendant à ce qu'il l'appel aussi vite.
— Gajeel ? Tu es déjà rentré ?
— Pas vraiment je viens juste de me libérer et j'ai vu ton message. Y'a un problème ?
— Non aucun. C'est mon père qui aimerait que tu passes à la maison, il voudrait te parler.
— Hmm, je suis accusé de quoi cette fois-ci ?
— De rien. Tu peux venir ? C'est important.
— J'arrive.
— Merci.
*
Gajeel venait d'arriver et Levy vint l'accueillir pour l'amener à son père.
Ils ne savaient pas trop quoi se dire malgré tout ce temps qu'il ne s'étaient vus.
C'était un silence gênant et Levy décida de prendre la parole.
— Ta journée c'est bien passé ?
— Euh... Oui oui.
Un nouveau silence.
— Et toi ? demanda t'il en retour.
— C'était bien, répondit-elle faiblement.
Un nouveau blanc tout aussi gênant.
Gajeel souffla.
— Je sais pas trop quoi dire.
— Moi aussi. C'est pas grave. Je suis contente de te voir et pas de loin cette fois-ci.
— Ouais t'es plus belle de près.
Il se pinça les lèvres.
— Enfin je veux dire, pas que t'es pas belle de loin mais... C'est...
Levy rit.
— J'avais compris. Merci, rougit-elle.
Ils s'arrêtèrent devant une porte et Levy le fit entrer dans le bureau de son père.
— Tu peux nous laisser ? demanda son père.
— Oui.
Elle sourit à Gajeel avant de sortir.
..........
Vos avis ?
6 février
Marie
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