☆ 38 ☆
Malgré qu'il était encore tôt, on sentait déjà le soleil se pointer avec ferveur.
Gajeel était là, debout devant la bâtisse du café, regardant le ciel.
— Levy...
Avec tout ça, ses parents avaient refusé de lui dire comment elle allait.
Il entra précipitamment dans le café pour accoster sa sœur.
— Faut que t'ailles voir Levy. Je dois savoir comment elle va et ce qui s'est passé.
— Elle a un problème ?
— Je pense bien.
— Et pourquoi ses parents sont venus te voir ? C'est à propos d'elle ?
Il acquieça.
— Je peux savoir ?
— J'ai plus le droit de l'approcher.
— Quoi ? Mais pourquoi ?
Il rapporta ce que les parents de Levy lui avait dit malgré que lui-même n'y comprenait rien.
Gajeel partit s'assoir sur l'un des tabouret du comptoir et sa sœur se plaça à ses côtés.
Hier sa classe s'était déplacée pour aller dans un autre établissement de formation pour un concours organisés par les deux écoles.
Il avait eu l'impression d'avoir été suivi mais il s'était finalement dit qu'il se faisait des idées.
Leurs effets étaient rangées dans des casiers, il n'avait pu touché son téléphone de la journée.
Il avait eu à finir tard avec tout ce qu'il avait eu au programme et en y repensant, la façon dont il avait retrouvé ses affaires n'était pas du tout comme il les avait laissé. Pas qu'il prêtait souvent attention à ce genre de chose mais il y'avait eu une différence.
En conclusion, il avait bel et bien été suivi et c'était sans doute cette personne qui s'était chargée d'envoyer le message à Levy.
— Qui aurait bien pu faire ça ? demanda Juvia, déroutée.
— Tu connais deux personnes avec des idées aussi malveillantes envers Levy ?
— Kenji, souffla sa sœur.
— Je vois que lui. Il s'est chargé à ce que tout tombe sur moi.
— C'est clair qu'il te déteste. Et tu vas faire comment pour convaincre les parents de Levy ?
— C'est pas ça l'important.
— Et c'est quoi ?
— Levy ne va pas bien. Je suis inquièt pour elle et je sais pas ce qui s'est passé.
Juvia fut touchée par les paroles de son frère. Il s'inquetait plus pour Levy que les préjugés que pouvait avoir ses parents à son égard.
— J'irais la voir ce soir promis.
Bien qu'il aurait aimé être personnellement là pour elle.
* * *
L
es deux parents allèrent directement dans la chambre de leur fille aînée.
Elle s'était réveillée mais son regard était toujours vide, un peu loin.
— Maman, pourquoi Levy est comme ça ? demanda Wendy.
— Elle ne se sent pas très bien.
— Elle est malade ?
— On va dire comme ça. Tu peux nous laisser seuls un moment ?
— Oui. J'y vais.
Wendy sortit de la chambre de sa sœur.
Ses parents se dirigèrent vers leur fille et la fit assoir dans le lit.
— Tu te sens comment ? demanda son père.
— Étourdie mais un peu mieux qu'hier.
— Tu peux nous dire ce qui s'est passé ?
— Je suis sortie pour aller rejoindre Gajeel et j'ai pris un taxi.
— Après ça.
— Je ne sais plus, c'est flou dans ma tête et dès que je force un souvenir j'ai très mal.
— D'accord ce n'est rien, dit son père.
— Je vais faire à manger. Tu voudrais quoi ? s'enquit sa mère.
— Je n'ai pas faim.
— Tu dois manger, tu n'as rien avalé depuis hier soir.
— Je ne me sens pas très bien.
Levy se recoucha dans le lit.
— Comment je suis rentrée et pourquoi mon corps est comme ça ? Vous avez dit que vous alliez me dire.
Son père et sa mère se regardèrent.
— D'abord tu vas prendre un bain ensuite tu vas manger et on va parler, dit sa mère en caressant ses cheveux.
— Oui c'est d'accord, accepta finalement Levy.
* *
Le médecin l'examina et ceci fait, il alla causer avec ses parents.
— Alors ?
— Les effets sont dissipés, elle a juste encore besoin d'un peu de repos, d'ici ce soir à demain je crois que ça iras.
— Et elle pourra se rappeler de ce qui s'est passé ? demanda Elisabeth.
— Ce n'est pas vraiment sur ou si non ses souvenirs seront mélangés.
Levy regarda le médecin s'en aller. Bien que ça l'avait paru lointain, elle avait quand même pu capter hier qu'elle avait été drogué.
Par qui ? Et pourquoi ?
— Maintenant vous allez me dire ce qui s'est passé ? demanda-t-elle.
— Ce qu'on peut dire c'est que tu es arrivé à ton lieu de rendez-vous et ton ami n'y était pas. Après ça on ne sait pas mais tu as été drogué.
— Il... Il n'est pas venu ? Et comment je suis revenue ?
— C'est Kenji qui t'as ramené.
Levy fit les yeux ronds.
— Non pas lui.
— Levy ne soit pas dure avec lui, grâce à lui tu es ici, lui dit sa mère.
Levy mit ses mains devant son visage et se mit à pleurer.
— Il m'a demandé de le rejoindre et il m'a laissé toute seule. Pourquoi il n'est pas venu ?
— Ce n'est pas ça la question, il n'aurait pas dû te demander de te rendre là bas. Il t'as mis en danger, s'empourpa sa mère de colère.
— Je... Gajeel... Il a sûrement une raison. S'il n'est pas venu il doit y avoir une raison.
— Tu n'as besoin de l'excuser.
— Elisabeth, laisse moi seule avec elle un instant.
Dès que sa mère partit, son père s'adressa à elle.
— Tu fais confiance à ce garçon ?
— Oui, acquiesça-t-ellr, hochant la tête.
— Il est quoi pour toi ?
— Gajeel est important pour moi.
— Il m'a dit qu'il t'aimait.
— Je le sais.
— Tu lui fais confiance à quel point ?
— Autant que je vous fais confiance.
Son père regarda Levy avec insistance.
— Alors je dois lui faire confiance ?
— Oui. Je suis sur qu'il y'a une raison pour laquelle il n'était pas là.
— Mais pourquoi te demander de le rejoindre dans un endroit aussi dangereux ?
— Je sais pas, répondit-elle, elle aussi troublée par cela.
— D'accord. Je dois retourner travailler, prend soin de toi.
Son père sortit de sa chambre et dès qu'il fut loin, Levy récupéra son portable et décida d'appeler Gajeel. Avec tout ça, elle n'avait pas su pourquoi il avait voulu la voir.
*
Gajeel vit que son portable sonnait et quand le nom s'afficha à l'écran, il décrocha à l'immédiat.
— Bon sang tu vas bien ?
Il était un peu brusque mais il était si inquiet.
— Oui je vais bien.
Pourtant sa voix lui paraissait si faible.
— T'es sûr ?
— Je suis un peu fatiguée c'est tout mais ça ira d'ici ce soir.
— Qu'est-ce qui s'est passé hier ?
— Je ne me souviens pas. Juste que je suis venue te rejoindre et... Et puis...
— Et puis ? l'incita-t-il à continuer.
Elle hésitait à lui dire.
— J'ai été drogué, souffla-t-elle.
Gajeel serra les poings, Kenji allait le payer cher.
— C'est pas moi qui t'as envoyé ce message, lui dit-il.
— Mais ça venait de ton numéro.
— Quelqu'un s'est chargé d'envoyer le message pour que tu ailles là bas, que ça tourne mal et que ça retombe sur moi.
Levy fut surprise, sa main se mit à trembler et un violent mal de tête la prit.
Elle avait eu un flash bien que flou.
— Levy ? demanda Gajeel constatant son silence.
— O-Oui je suis là. Ma mère m'a dit que c'est Kenji qui m'a ramené. Je crois que c'est lui qui est derrière tout ça, il veut juste te causer du tort.
— Tu ne te rappelles vraiment de rien ?
— Je suis désolée je ne me rapelle pas et quand j'essaye de m'en souvenir c'est très flou et violent.
Gajeel soupira.
— J'aurais voulu te voir, dit-il, dépité.
— Pourquoi tu dis ça comme ça ? Je peux venir te voir.
Ses parents ne lui ont sûrement rien dit, comprit-il.
— C'est vrai qu'ils ne me laisseront pas sortir aussitôt avec ce qui s'est passé mais peut-être en semaine.
— Écoute je...
— Tu ne peux pas en semaine ?
— Laisse moi parler, c'est impossible, j'ai pas le droit de t'approcher.
— Pourquoi tu dis ça ? s'étonna-t-elle.
— Tes parents sont venus me voir ce matin. Je veux pas que tu ai des problème avec eux à cause de moi.
— Tu n'as rien fais ! Il n'ont pas le droit de te demander ça. Je vais leur parler.
— Ils sont convaincus que c'est de ma faute. Ça sert à rien, tu vas juste te disputer avec eux. Je veux pas ça.
— Mais Gajeel...
— C'est pas grave, si tu vas bien c'est le plus important.
— Je ne veux pas que tu me laisses, dit-elle, la voix nouée.
— Je serais toujours là pour toi.
Levy ne répondit pas, elle forçait juste à ne pas pleurer.
— M-merci, dit-elle avant de racrocher.
Pourquoi Kenji réussissait toujours à la rendre malheureuse ?
Ses parents n'avaient pas le droit d'interdire à Gajeel de l'approcher, lui il ne pourrait jamais lui faire de mal.
Instinctivement, Levy frôla son poignet mais elle ne sentit rien. Elle n'avait plus le bracelet de Gajeel, se figea-t-elle.
Elle se leva brusquement de son lit, se mettant à le chercher. Ce n'était que maintenant qu'elle le remarquait.
Son cœur se mit à battre fort, elle n'avait quand même pas pu le perde.
— Je l'avais hier, se souvint-elle.
Elle se mit à fouiller toute sa chambre, affolée. Et si ça c'était perdu, où elle avait été hier ?
Déjà qu'elle ne se souvenait de rien, elle ne savait même pas si Kenji l'avait ramené avec.
Levy sortit de sa chambre, allant rejoindre sa mère qui était en train de travailler.
— Levy ?
— Maman, mon bracelet je ne le retrouve plus.
— De quel bracelet tu parles ?
— Celui qu'on m'avait offert, je l'ai toujours sur moi. Est-ce que hier je l'avais ?
— Je n'en suis pas sûr mais je crois que non.
Levy ne réagit pas, elle sentait juste un liquide chaud couler sur ses joues.
— Pourquoi tu pleures ? Ce n'est qu'un bracelet.
— Non, ce n'est pas qu'un bracelet, on me l'avait offert et je l'ai perdue.
— Ça peut arriver à tout le monde.
— Non ! Vous ne pouvez pas comprendre. C'était important pour moi.
Sa mère voulut lui prendre dans ses bras mais elle la repoussa.
— Papa et toi vous n'avez pas le droit de demander ça à Gajeel, qu'il arrête de me côtoyer. Vous ne le connaissez pas, vous ne savez pas tout ce qu'il a fait pour moi.
— Tu ne vas pas te mettre à le défendre, tout aurait pu mal se passer.
— Mais je vais bien ! Et mon avis à moi ?
— C'est pour ton bien.
— Il me rend déjà heureuse.
Elle se stoppa, ayant lâcher cela inconsciemment et son cœur se mit à battre fort.
Levy se retourna pour aller dans sa chambre, ne prêtant pas attention à sa mère qui lui demanda de revenir.
Elle glissa contre la porte de celle-ci, repliant ses pieds vers elle.
— Il me rend... Heureuse ? murmura-t-elle.
Levy posa sa tête sur ses genoux et entoura ses mains sur elle-même.
— Gajeel...
Elle se mit à pleurer silencieusement. Il ne méritait pas ça.
..........
Vos avis ?
6 février
Marie
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