☆ 34 ☆

— Emira Aoki.

La concernée se stoppa dans son avancé pour regarder celui qui venait d'appeler son nom, sortant d'un coin où on ne pouvait l'apercevoir auparavant.

Ses traits ne lui disaient rien, elle ne le connaissait pas.

Il s'avança vers elle, laissant juste quelques centimètres de distance entre eux.

— Emira Aoki n'est-ce pas ?

— Oui. J'ai pas l'impression de te connaître.

— Ça peut s'arranger. Autour d'un verre ça te dit ?

Emira tout d'abord suprise, lâcha un rire.

— Tu cherches de la compagnie en ce jour ? Désolée mais je ne suis pas intéressée.

La blonde reprit sa route mais le garçon continua à s'adresser à elle.

— Tu es bien amoureuse de Gajeel Redfox ?

Emira se retourna subitement.

— Comment tu sais ça ?

— On pourrait parler, à moins que tu aies mieux à faire.

La jeune femme hésita, elle voulait bien savoir qui était cette personne.

— Pas pour longtemps, dit-elle.

— Ça va être rapide.

*

Gajeel roulait à une vitesse assez raisonnable jetant parfois des coups d'oeil à Levy.

Il la trouvait un peu bizarre depuis qu'il avait causé avec Emira.

— Tu vas bien ?

— Oui ça va, s'empressa-t-elle de répondre ce qui attira son attention.

— T'es sûr ?

— Oui ce n'est rien. Tu m'amènes où ? demanda-t-elle, changeant de sujet.

— Dans un aquarium. Je sais pas si ça va te plaire.

Levy sourit, bien sûr qu'elle adorait l'idée.

— Non ça va, j'aime bien.

— C'est un peu loin, à la sortie de la ville.

— Je ne dois pas rentrer très tard.

— Je vais te raccompagner.

Elle acquieça puis, elle posa son regard sur lui qu'il sentait insistant.

— Gajeel ?

— Mh ?

Elle tira sur son vêtement, elle le faisait souvent quand elle était mal à l'aise.

— Cette fille, elle est qui pour toi ? demanda-t-elle enfin, torturer par cette question depuis longtemps déjà.

— Emira ? C'est une camarade.

— Vraiment ? Et il y'a rien d'autre ? Je veux dire tu ressens quoi pour elle ?

Il jeta un regard surpris à Levy. Elle avait oublié qu'il l'aimait ou quoi ?

— Je ressens rien pour elle, tu le sais.

Elle rougit de gêne, sa question était vraiment insensée connaissant les sentiments que Gajeel avait à son égard. Mais c'était juste sa jalousie mal placée qui avait parlé.

— Oui mais elle est amoureuse de toi, dit-elle.

— Hmm... Je sais. Elle t'avait dit quoi ?

Levy le regarda étonnée.

— Je sais qu'elle était venue te parler ce jour là. Qu'est-ce qu'elle t'avait dit ?

Elle baissa le regard. Voulait-il qu'elle lui dise mot pour mot toutes les paroles qu'elle avait eut à lui dire ?

— Que vous avez eu à passer une très belle nuit tous les deux, souffla-t-elle.

Gajeel se crispa, elle lui avait dit ça. Ce n'était pas vraiment surprenant venant d'elle.

— Je m'en souviens même pas.

— Tu n'as pas à t'expliquer. Tu es libre, tu fais ce que tu veux avec qui tu veux.

Un silence très gênant s'installa dans le véhicule.

C'était peut-être vrai mais elle peinait à accepter cela. Et puis, bien qu'il l'aimait, cela n'enlevait pas le fait qu'il avait des désirs et elle n'allait pas se mettre à les jalouser.

Elle passa une main dans ses cheveux et un fin sourire se déssina sur ses lèvres.

— Ce n'est rien Gajeel, lui dit-elle.

Le bracelet qu'elle portait attira son attention et il sourit.

Elle était vraiment attachante cette fille.

*

Jamais il n'aurait pu laisser que Redfox gagne le cœur de Levy.

Elle était à lui, rien qu'à lui.

Il avait tout mis en place et il ne manquait plus qu'à exécuter son plan.

Ayant récolté toutes les informations qui pourraient lui servir, et quand il avait entendu la conversation de Levy avec cette fille ce jour où il la suivait, il n'aurait pas pu tomber mieux. Emira était la pièce manquante.

Après avoir trouvé un endroit où discuter, autour d'une table à l'abris des regards, Emira écoutait attentivement ce jeune homme.

Il avait carrément fouiller dans la vie de Gajeel ce qui n'enchantait guère la jeune fille.

— De tout ça tu ne t'es toujours pas présenté, rappella-t-elle.

— Quelle maladresse ! Je m'appelle Kenji Sasaki.

— Et pourquoi tu accordes autant d'importance à Gajeel ?

— Il a volé quelque chose qui m'appartient.

Emira ne s'attendait pas du tout à ça et la surprise fut donc grande pour elle.

— Ce n'est pas du genre de Gajeel. Tu es qui pour lui ?

— Personne. Mais du moment qu'il m'a pris la fille que j'aime, je me dois de la récupérer.

— La fille que tu aimes ? répéta-t-elle.

— Celle avec qui il était aujourd'hui, Levy Mcgarden. On était ensemble et il m'a séparé d'elle.

Emira ne se serait jamais douter de cela. Pourquoi Gajeel aurait eut à faire une chose pareille ? Et si ce n'était qu'un mensonge au final ?

— Qu'est-ce qui me prouve que tu me dis la vérité ?

— Le fait que je sois ici pour te parler de ça. Tu es amoureuse de lui n'est-ce pas ? On pourrait, si tu m'aides récupérer ceux qu'on aime.

Il était allé pour voir Levy aujourd'hui mais il l'avait vu sortir.

Discrètement il l'avait suivi mais la voir avec lui était une chose dont il ne pouvait supporter.

Par chance, cette Emira qu'il avait prévu de rencontrer était présente et il n'avait pas hésité à venir lui parler.

La blonde lui jeta un regard hargard. Il voulait lui proposer une idée pour conquérir Gajeel ? Mais comment ? Qu'est-ce qu'il avait en tête ?

Elle serra machinalement ses doigts entre-eux. Devrait-elle accepter ?

— Je...

— C'est simple, y'aura pas grand chose à faire, enfin si tu en aies capable.

— Je... Je suis censée faire quoi ?

— J'ai besoin qu'elle tire une haine intense envers Gajeel et tu pourrais profiter de cette situation.

Ce n'était juste que la première partie du plan qu'il avait imaginé. La seconde était plus intéressant mais il se priverait bien de lui dire. Fallait qu'elle accepte pour que tout marche bien.

— Si je comprends bien tu voudrais que je fasse en sorte que cette Levy déteste Gajeel et comme ça je pourrais profiter de sa détresse pour me rapprocher de lui ?

— Oui c'est ça. Alors tu es d'accord ?

Emira se mit à réfléchir, se posant de multiples questions et se demandant si elle se posait véritablement les bonnes.

Elle était amoureuse de Gajeel et pour ça, elle allait prendre une décision, la meilleure qui soit.

Ouvrant finalement les yeux, ayant déjà sa réponse, elle regarda Kenji.

— Non, répondit-elle.

Il fronça légèrement les sourcils.

— Non ? répéta-t-il, surpris.

— Je refuse de faire ça.

— Pourquoi ? demanda-t-il, contrarié.

— Parce que j'aime Gajeel et je n'ai aucune envie d'être déloyal envers lui.

Emira se leva décidant de s'en aller.

— Tu es vraiment stupide. Si tu l'aimais comme tu le dis tu ne laisserais pas une occasion filer entre tes doigts pour être avec lui.

Elle se stoppa dans son élan et se retourna pour faire face à kenji.

— Je ne compte pas refaire la même erreur deux fois.

Kenji haussa les sourcils, ne comprenant pas de quoi elle parlait.

Emira serra la manche de son sac.

Cette nuit où elle avait profité d'un moment de faiblesse de sa part. Mais à ce moment là, elle ne l'aimait pas encore et elle voulait assouvir ses désirs par n'importe quel moyen.

Maintenant qu'elle était amoureuse de lui elle savait qu'elle avait mal agit.

Déjà que Gajeel l'appréciait peu et elle ne risquerait sûrement pas de perdre le peu de considération qu'elle avait encore de sa part.

— Je sais qu'il est fou amoureux de cette fille. Faire tout ça ne changera rien. De plus...

Elle prit une grande inspiration.

— J'ai pas le droit de m'immiscer dans sa relation avec elle, j'en souffrirai s'il s'agissait de moi. S'il est heureux c'est tout ce qui compte et si c'est avec elle je... Je dois m'efforcer de l'accepter.

La blonde sortit en toute vitesse essayant de retenir les larmes qui voulaient s'échapper.

Oui elle avait dit ça, oui elle le pensait vraiment mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir mal.

Elle se sentait si désespérer.

Qu'elle avait été odieuse avec cette fille la fois où elle lui avait adressé la parole mais c'était pour ne pas montrer à quel point elle était jalouse d'elle et enviait l'amour que Gajeel lui portait.

Emira s'adossa contre un mur.

— Vous allez bien mademoiselle ? demanda un passant.

— Oui je vais bien.

— Désolé d'insister mais vous êtes en train pleurer.

— Je passe une très mauvaise Saint-Valentin, dit-elle, forçant un sourire pour se détendre.

Elle essuya vite fait les larmes qui avaient finalement coulées et reprit le chemin pour rentrer chez elle.

Kenji essayait tant bien que mal de se reprendre de ce fâcheux contretemps.

— Idiote.

De toute façon il se débrouillera seul, comme il l'avait toujours fait.

Il allait devoir trouver une autre idée et il savait déjà quoi faire bien qu'il n'aurait pas voulut en arriver là.

— Gajeel Redfox, profite encore de tes derniers instants avec elle. Levy est à moi, elle a toujours été à moi, elle m'appartient.

Il repoussa sa tête en arrière, se souvenant exactement de ce jour comme celui-ci où elle s'était donné à lui.

— Elle m'appartient...

Il se leva pour s'en aller, il avait un plan à metre en place.

*

Levy était devenue très silencieuse, regardant tristement le paysage défiler.

Gajeel n'était pas du tout à l'aise, sachant qu'elle pensait à Kenji. Juvia le lui avait dit, ce jour le lui rappelait.

Ses mains se crispèrent sur le volant, qu'est-ce qu'il devait lui dire ?

Il souffla longuement.

— Tu comptes penser à lui encore longtemps ?

Elle se contenta de secouer sa tête en guise de réponse.

— On arrive bientôt, dit-il.

Ils roulèrent plusieurs minutes encore, la route était plus vide à la sortie.

Après avoir garé convenablement la voiture empruntés à ses parents, il sortit avec Levy et la vérrouilla.

Ils entrèrent et deboulèrent dans un couloir large tout en descendant plus bas.

Traversant des galeries, le spectacle qui s'offrit à eux illumina le regard de Levy.

Elle s'avança et tourna sur elle-même le sourire aux lèvres.

Les différents espèces animales de poisson et d'invertébrés qui s'offraient à elle était juste fabuleux, observable à travers les grandes vitres. Les végétaux et plantes marins de toutes sortes dont elle ne soupçonnait l'existence.

Elle avait l'impression d'être entré dans les milieux marins.

Un pas après l'autre, le regard dans tous les sens sans prêter attention à Gajeel qui lui talonnait dans le dos, elle s'exclamait joyeuse :

— Oh Gajeel regarde ! dit-elle, se rapprochant des vitres.

C'était ces sortes de poissons colorés qui nageaient en ligne tout près de la vitre.

Elle posa sa main dessus un sourire peint sur ses lèvres puis, elle sentit des mèches caresser son cou.

Gajeel était dans son dos et elle rejeta la face en arrière pour capter son regard.

— T'es sérieuse là ?

Elle gonfla les joues sous son regard hilare.

— J'aurais bien aimé les toucher.

— Ça peut s'arranger, y'a un bassin tactile.

— Je veux y aller, dit-elle aussitôt.

Qu'elle était surexcitée. Il était tout de même content que ça lui fasse plaisir d'être ici.

Ils rejoignirent donc les autres personnes qui s'y rendaient accompagné d'un guide.

Arrivée, elle se dirigea plus vite vers un bassin puis elle plongea sa main dans l'eau faisant bouger à toute vitesse les poissons qu'ils y'avaient à l'intérieur.

Ça la fit rire.

— Oh ils fuient, rit-elle.

Elle retira sa main et les observa, c'était comme si leur peau brillait dans l'eau.

— Donne moi ta main, demanda Gajeel quand les poissons revinrent en surface.

Il déposa calmement sa main sur eux cette fois.

— Ils sont tous glissants, rit-elle, alors qu'ils s'échappaient à nouveau.

Levy se contenta de leur regarder nager, voyant comme des reflets de couleur différente dans l'eau à chacun de leur mouvement.

— C'est trop beau, souffla-t-elle.

L'adolescente fixa le spectacle un bon moment puis, Gajeel lui demanda de le suivre, lui amenant dans le restaurant.

La pièce était colorée de ton violet avec les tables deux places remplient de bougies.

Il y'avait du monde et derrière leur table le grand bassin observable dans lequel esturgeons et gardons qui nageaient. C'etait le rendez-vous des poissons multicolores, poissons-anges, poisson-clowns ou balistes y jouaient des nageoires pour se faufiler entre les rochers et les coraux.

— C'est trop beau ! s'exclama-t-elle. On peut prendre des photos ?

— Oui c'est possible.

Elle ne s'attendait pas à voir tant de merveilleux et passer une si agréable journée.

C'était une très merveilleuse Saint-Valentin.

* * *

C'est fou comme on ne se rendait pas compte du temps qui passait tant on s'amusait

Le soleil se couchait déjà, et d'ici qu'elle arrivera chez elle, il fera sans doute sombre.

Ils rentraient tout en se remémorant les moments de la journée. Gajeel l'écoutait attentivement.

Il aimait son rire et la voir d'aussi bonne humeur, il ne put s'empêcher de sourire.

Près d'une heure de route plus tard, il la raccompagna enfin chez elle alors qu'elle regardait toutes les images que Gajeel l'avait aidé à prendre sur son téléphone.

A peine la fit-il sortir de la voiture qu'elle le prit dans ses bras, entourant ceux-ci autour de son cou.

— Merci pour cette journée.

Qu'il avait voulu la prendre dans ses bras depuis tout ce temps mais il avait hésité à le faire.

Gajeel posa une main sur le bas de son dos et la rapprocha de lui.

Elle s'éloigna quelque peu, et le visage de Gajeel était juste qu'à quelques centimètres du sien.

Son souffle se perdit sur son visage et elle sentit son cœur s'affoler, surtout suite au regard amoureux qu'il posait sur elle.

— Gajeel...

Il caressa sa joue de son autre main lorsqu'elle murmura son nom, relevant ensuite son visage vers le sien.

Elle voyait dans ses yeux le désir, son regard qui était posé sur ses lèvres.

De son pouce il caressa ces deux bouts de chairs.

Qu'il en avait envie.

Ses yeux se plissèrent et il rapprocha lentement ses lèvres d'elle, sentant la respiration affolée de Levy caresser son visage.

Elle lâcha un soupir et ferma les yeux quand les lèvres de Gajeel se déposèrent délicatement sur les siennes.

Son cœur loupa un battement mais c'était trop court, juste une caresse.

Elle voulait plus, et elle ressera donc son emprise sur lui.

— Embrasse moi, souffla-t-elle, fiévreuse.

Tout d'abord surpris par sa demande, il finit par reprendre ses lèvres d'une simple caresse d'abord.

— Levy ?

Il grogna frustrer, qui pourrait bien leur interrompre à ce moment ?

— Oh désolée je ne voulais pas vous déranger je vais... Je vais retourner à l'intérieur, souffla Wendy confuse.

Gajeel s'éloigna de Levy qui avait les joues rouges.

— Passe une bonne soirée, souhaita-t-il.

Levy hocha la tête.

Elle se sentait frustrer.

Pourquoi sa sœur était-elle venue justement à ce moment ?

Gajeel s'éloigna et elle resta là, regardant le véhicule disparaître.

Sa sœur réapparut toute gênée et désolée.

— Excuse-moi, je ne voulais pas vous déranger.

— C'est pas grave, souffla-t-elle, les doigts sur ses lèvres.

C'était doux, doux.

C'était juste la caresse d'un baiser.

..........

Vos avis ?

30 janvier

Marie

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top