☆ 31 ☆

Serrant fermement son oreiller contre elle, son sourire ne l'avait toujours pas quitté et ses yeux contemplait le bracelet qui ornait son poignet avant de lâcher un petit cris.

Déja deux jours qu'elle se remémorait sans cesse les moments passé avec Gajeel lors du réveillon du nouvel an. Sa déclaration, leur danse, sans oublier les deux baisers échangés faisant toujours autant rougir ses joues. Se rappeler de cette soirée la rendait heureuse et étonnamment bien qu'elle avait pu se jeter bien qu'un court instant dans un de ses livres.

Levy ferma les yeux et murmura une énième fois le prénom de celui qui tourmentait ainsi toutes ses pensées. Troublée, elle prit sa tête dans ses mains en balançant ses pieds voulant désespérément arrêter de penser à lui à toutes les minutes.

La bleutée glissa dans ses tongs après être descendue de son lit pour gagner la porte de sa chambre et aller se changer les idées. À peine ouvrit-elle la porte qu'elle tomba nez à nez avec sa petite sœur sur le point de frapper.

— Ah Levy, c'est toi que je cherchais.

— Pourquoi ?

— Tu veux bien m'aider avec mes exercices ? J'en ai encore fais aucun.

— Bien sûr, je vais t'aider.

Les deux parentés rejoignirent la chambre de Wendy qui sortait ses affaires tout en jetant des coups d'œil à sa grande sœur.

— Pourquoi tu me regardes comme ça ? demanda finalement Levy.

— Tu es très contente ces derniers jours et je me demandais pourquoi.

Levy sourit.

— J'avais juste passé un très beau réveillon.

— C'était comment ? Tu ne m'avais pas raconté. Moi je m'ennuyais un peu, tu n'étais pas là et Kenji ne cessait de me poser des questions sur toi. Il voulait savoir si tu aimais un autre garçon.

— Tu as répondu quoi ?

— J'ai répondu oui pour qu'il arrête de me poser cette question. Sa tête était à mourir de rire.

Levy imaginait bien, il croyait toujours qu'elle était amoureuse de lui. Comment pouvait-il qu'un seul instant croire une chose pareille ?

— Il m'a demandé qui c'était, j'ai répondu que c'était peut-être un ami à toi et il avait l'air furieux.

— Je vois mais je n'aime personne Wendy, murmura-t-elle.

Étrangement ses pensées se tournèrent vers Gajeel. Sauf que ce n'était pas de l'amour qu'elle ressentait pour lui.

Il lui plaisait rien de plus. Mais pouvait-elle ressentir plus pour lui au fil du temps ?

— Pour le moment je ne suis pas amoureuse, rectifia-t-elle.

— Pour le moment ? Tu penses à quelqu'un en particulier ?

— À...

Wendy était suspendue à ses lèvres.

— Hey, je suis là pour t'aider avec tes exercices, se reprit Levy.

Sa sœur gonfla les joues, boudeuse.

— Mais tu allais me dire à l'instant, je veux savoir !

Le seul autre garçon qu'elle avait déjà vu en compagnie de sa sœur en dehors de Kenji était celui à la longue chevelure noire.

— Mais comment il s'appelle déjà ? Hum... Ah oui c'est Gajeel, se souvint Wendy.

Levy ne répondit pas.

— J'ai raison hein ?

Le visage de l'adolescente devint écarlate sous l'instance de sa sœur.

— Oui je pensais à lui. Maintenant fait tes exercices, je vais t'aider.


* * *

Gajeel pianotait sur son portable l'esprit ailleurs, jetant un regard furtif à sa sœur. Juvia rangeait diverses choses dans un plateau qu'elle partait déposer dehors sur la terrasse avant de revenir.

— Gajeel ? Tu ne vas pas descendre aider maman ?

— Plus tard, répondit-il, sans intérêt.

— Qu'est-ce que tu as ? Tu as l'air ailleurs.

— Rien. Enfin...

Peut-être que c'était la meilleure décision à prendre après tout, bien qu'il comprenait la situation de Levy.

— Oui ?

— Non rien. Pourquoi t'es sortie avec tout ça ? dit-il, jetant un regard vers la terrasse.

— J'invite les filles aujourd'hui. Se sont les derniers jours de congés alors on veux en profiter.

— Hmm... Y'aura Levy, déduit-il.

Juvia acquiesça mais le manque de réaction de Gajeel l'avait surpris quelque peu. Bien qu'elle savait que son frère était peu expressif, quand il s'agissait de Levy c'était tout autre chose.

*

Levy reçut un message de Juvia lui demandant de passer chez elle. Les autres filles seront aussi présentes et ils pourront passer ainsi du temps ensemble avant de se remettre au travail avec leur cours et tout.

La jeune fille n'était pas totalement enchantée de se rendre chez les Redfox. Bien sur que ça lui ferait plaisir de passer du temps avec ses amis mais c'était juste que... Il sera là.

Son frère.

Gajeel.

Comment devrait-elle réagir en le voyant ? se demanda-t-elle, passant un dernier coup de brosse dans ses cheveux – La bleutée lâcha un soupir en déposant l'objet sur sa coiffeuse – Pourquoi se prendre la tête avec cela ? Elle n'avait pas besoin de réagir différemment avec lui. Ils s'étaient juste embrassés.

Juste deux baisers.

— Ce n'était que deux petits baisers, chuchota-t-elle.

En contemplant son reflet dans le miroir, l'adolescente constata à quel point le souvenir de ses lèvres contre les siennes la troublait intensément au vu des rougeurs de ses joues et de ses yeux voilés, sans compter les battements régulier de son cœur qui venait de s'intensifier.

Celle-ci laissa glisser ses doigts sur ses lèvres. La sensation inouïe qu'elle avait ressentit était comparable à aucune autre.

Se restreignant de ses pensées, Levy enfila un bandeau à carreaux dans ses cheveux et s'admira en entier. On aurait dit une gamine avec sa petite robe à bretelle, son bandeau, ses ballerines et sa petite taille n'arrangeait aucunement son image.

Elle enfourra son téléphone dans son petit sac avant de se mettre en route après avoir prévenu sa mère qu'elle se rendait chez Juvia.

Le ciel était gris et un faible vent soufflait. La journée n'était pas très belle et la brise qui soufflait par moment lui faisait frissonner. Elle ferait mieux de retourner prendre un pull, ce qu'elle fit.

Malgré cette journée assez maussade, cela n'empêchait pas aux gens de sortir, les rues étaient pleines. Et pas que, à peine mit-elle un pied dans le café qu'elle constata que c'était plein. Quand Gajeel était au fourneau c'était toujours ainsi.

La famille Redfox devrait peut-être penser à ouvrir un restaurant, ça sera sans doute beaucoup plus productif de plus le café limitait le choix des menus.

Le regard de la jeune fille parcourut la pièce des yeux et elle aperçut celui qui occupait le quart de ses pensées au comptoir, de dos toutefois ayant l'air pris dans son travail.

Devrait-elle aller le saluer ? Mais qu'allait-elle lui dire étant encore bien trop gênée par leur échange lors du réveillon ? La jeune fille préféra passer pour aller rejoindre ses amies se demandant si elles étaient déjà arrivées.

Au tournant, posant un pied sur la marche pour monter dans la maison, elle se sentit doucement retourner en arrière par le bras.

— Tu comptais vraiment passer sans me saluer ?

Ses yeux croisèrent des pupilles rubis.

— Tu m'avais l'air occupé alors je ne voulais pas te déranger, répondit-elle, évitant de le regarder car plein de souvenirs ressurgissait dans sa tête.

Le brun raffermit sa prise sur son bras faisant sursauter la jeune fille qui préféra se dégager.

— Désolée, je n'aime pas quand on me fait ça.

Elle avait trop eu de bleue à cause de Kenji par ce geste.

Ce qu'elle remarqua la fit sourire, il avait porté le bandeau qu'elle lui avait offert.

— Mon cadeau te plaît ?

— Oui, j'aime bien.

A son tour, il remarqua qu'effectivement son bracelet ornait toujours son poignet.

Tous les deux restèrent à se fixer dans le blanc des yeux sans échanger. Pas qu'il manquait quoi lui dire mais il constata qu'elle était gênée de sa présence. Il aurait dû la laisser passer. Si elle ne voulait pas de contact avec lui il devait la laisser.

La laisser respirer.

Celui-ci se trouvait un peu trop insistant à toujours coller sur elle. C'était pas lui ça. Il allait attendre le temps qu'il faudra mais en lui laissant un peu de tranquillité.

De toute façon il avait du travail, et à peine avait-il prit cette décision qu'il venait de faire le contraire. Gajeel la salua et partit, la laissant aller retrouver ses amies.

Levy le regarda s'en aller avec une sorte de boule dans le cœur. Elle trouvait qu'il avait été un peu éloigné, enfin il n'était pas comme d'habitude avec elle. Il avait été distant et ça lui peinait un peu. Après tout, ils n'étaient pas des inconnus l'un l'autre et encore, on pouvait dire que leur relation s'était un peu améliorée avec la soirée qu'il avait passé ensemble. Jamais il n'avait été aussi indifférent à son égard

Qu'est-ce qui avait changé seulement ces deux derniers jours ?

Levy serra le manche de son sac et monta dans la maison. Apparemment elle était la dernière à arriver, les filles déjà toutes présentes dans la chambre de Juvia car le vent de dehors les avait fait fuir le terrasse.

— Enfin tu es arrivée.

— Je travaillais avec Wendy sur ses exercices quand j'ai reçu le message.

Juvia lâcha un petit cri.

— J'ai pas fais les miens !

— Moi non plus, approuvèrent en cœur Mira et Lucy.

Levy émit un faible rire.

— Mais vous n'êtes pas croyable, les cours reprennent dans deux jours.

— Tout le monde n'est pas comme toi, soupira Lucy.

Juvia arrêta la main de Levy.

— S'il te plaît, fais les avec moi.

— Maintenant ? On n'est pas censé passer une journée ensemble ?

— Mais on les fait vite fait.

— Bon d'accord.

— Et nous ?

— Vous pouvez les recopier, suggéra Levy.

— Flemme, lâchèrent-elle avant de se mettre à rire.

Après avoir terminé leurs exercices, les filles se regroupèrent tous sur le lit de Juvia.

— Maintenant on va parler de garçon ! s'exclama Mira.

— Ah non ! fit Levy.

— Pourquoi ? Tu ne veux pas qu'on parle de ton baiser avec Gajeel pendant que vous dansiez, chuchota Mirajane taquine.

— Non je veux pas, dit-elle, se cachant le visage.

— Lucy et Natsu se sont aussi embrassés mais tu étais déjà partie, informa Juvia.

— Vraiment ? Intéressant, dit la blanche en regardant la blonde.

— Tu n'étais pas obligée de le dire, souffla Lucy, rouge.

— Mais bien sûr que si, alors ça a donné quoi ? demanda Mirajane.

— On s'est revu.

— Alors ? Vous allez vous mettre ensemble ? s'enjoua Mirajane.

— Mais non, on se connait à peine. On préfère prendre notre temps.

— C'est ça, vous vous connaissez à peine mais ça ne t'as pas empêché de l'embrasser, rappella  la blanche, sarcastique.

— Deux fois de suite, appuya Juvia.

— Roh ça va hein, c'était sur le feu du moment. Je peux encore embrasser qui je veux et puis Gajeel et Levy se sont embrassés pas une fois mais deux fois.

— Lucy ! s'exclama la concernée.

— Mais c'était quand ça ? demanda de suite Mirajane qui ne savait pas.

— C'était quand on lançait les feu, répondit Juvia.

— C'est trop beau, s'extasia Mirajane. Oh j'ai quelque chose pour toi Levy, dit-elle, sortant son cellulaire.

Mirajane montra une photo qu'elle avait prise.

— Tu l'as prise quand ? demanda Levy, surprise.

— Quand Luxus et moi rentront. Vous étiez endormis tous les deux dans la voiture, enlacés. C'était trop mignon j'ai prise une photo. Tu la veux ? De toute façon je vais te l'envoyer.

Ceci dit, ceci fait. Levy reçut la photographie qu'elle contempla avec attention.

— Vous avez reparler ? demanda Lucy ?

— Pas du tout, souffla-t-elle.

— Va lui parler, suggéra Juvia.

— Mais... Et puis je vais lui dire quoi ?


— Arrête de réfléchir et va lui parler, les mots viendront tous seuls.

— Je... Je sais pas.

Le comportement de Gajeel aujourd'hui l'avait refroidi. Il avait sûrement décidé de passer à autre chose et c'était compréhensible, ça faisait déjà longtemps qu'il était amoureux d'elle surtout qu'elle ne desirait pas se mettre à nouveau en couple.

Ses amies n'étaient évidemment pas de cet avis, elles l'avaient tiré de force pour qu'elle descende et aille lui parler malgré qu'il était en plein travail, récupérant la commande d'un client.

La jeune fille se dirigea vers lui à pas lent, ses amies à l'arrière lui donnant des encouragements.

Une nouvelle personne entra dans le café faisant retentir le sonnette. Celle-ci se dirigea vers Gajeel et le prit dans ses bras.

Levy se stoppa dans son avancée et son cœur rata un battement.

C'était qui cette fille ?

..........

Vos avis ?

25 janvier

Marie

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