☆ 30 ☆

Gajeel sentit l'étreinte de Levy se desserrer et son corps s'alourdir sous lui.

Elle ne tenait plus la conversation et ses yeux se fermaient doucement.

— T'as sommeil ? demanda-t-il.

— Je crois oui. Il peut-être quelle heure ?

— Sans doute une heure. Tu veux retourner à la fête ?

— Non et toi ?

— Je suis bien ici.

Avec elle.

Elle lui fit un faible sourire avant de fermer définitivement les yeux.

Il la regarda dormir, enlacée contre lui.

Gajeel passa une main sur son épaule et ferma les yeux à son tour. Il n'avait pas sommeil mais il voulait juste l'accompagner dans le sien.

Il ouvrit de temps en temps les yeux sentant qu'elle s'agitait un peu dans son sommeil.

Son visage se crispaig et elle serrait plus fort son étreinte contre lui. Il se demandait bien de quoi elle rêvait pour la mettre dans un tel état.

Mais bien vite son visage redevint serein et paisible.

*

Kenji tenait son verre de manière crispé, pestant contre Gajeel.

— Enfoiré. Elle sera de nouveau à moi, à moi !

Wendy s'était éloignée de Kenji constatant sa mauvaise humeur, allant remettre le téléphone de sa mère.

— Alors, Levy va bien de son côté ?

— Oui. Maman... Euh y'a Kenji qui a l'air de mauvaise humeur.

— Vraiment ? Je vais aller lui parler.

Madame Mcgarden se dirigea vers lui et l'interpella.

— Kenji, il y'a un problème ?

— Madame Mcgarden c'est vous. J'aurais besoin de votre aide.

— À quel sujet ?

— Levy, j'ai besoin de lui parler.

— Pourquoi tu ne l'appelles pas ?

— Justement c'est pas elle qui a décroché. C'est ce garçon là.

— Ils sont ensembles ?

— Oui.

La mère de Levy souffla.

— Je ne peux rien faire si elle veut être avec quelqu'un d'autre. Elle est déjà assez grande pour savoir ce qu'elle veut.

— Non ! J'ai besoin d'elle et je ne peux pas supporter de les voir ensemble. Vous devez m'aider.

— C'est que...

Elizabeth se retourna et regarda son mari.

— C'est votre mari qui vous demande de ne pas vous en mêlez ?

— Et il a raison. Je ne comprends pas ce qui se passe entre vous.

— Au moins vous pouvez lui parler et la raisonner.

— Je n'aimerais pas m'embrouiller avec ma fille.

— Vous desirez toujours que Levy revienne vers moi ?

— C'est un rêve que tes parents et moi partageons, que nos familles s'unissent mais Levy n'est plus intéressée.

— Alors il y'a une solution. Vous devez interdire de nouveau à ce garçon de s'approcher d'elle comme ça elle reviendra vers moi.

— Et bien je... Rien ne me garantit qu'il m'écoutera.

— Il va le faire croyez moi mais ça va me prendre du temps pour mettre tout en place.

— Mon mari...

— Il n'en saura rien et puis vous n'avez qu'à l'interdire de s'approcher de votre fille, le reste je m'en occupe. Vous n'aurez pas besoin d'intervenir davantage.

— Je ne devrais pas me mêler de ça. Je suis désolée.

Quand elle partit, Kenji avait la vive impression de voir rouge.

Monsieur Mcgarden avait réussi à convaincre sa femme alors qu'il avait encore tout son soutien récemment.

— Fais chier ! Putain Redfox je te hais.

Il n'avait jamais été aussi vulgaire mais tellement il était en colère.

Il se mit à boire, méditant un plan pour se venger et récupérer sa Levy.

*

Pendant ce temps, la fête battait son train chez les Heartphilia.

Luxus et Mirajane causaient, plus précisément, la blanche entretenait la conversation.

— Tu ne trouves pas qu'ils étaient mignons ensemble ? lui dit-elle.

— Mouais si tu veux.

— Je suis sur que Gajeel ne laisse pas Levy indifférente.

— Humm humm, fit-il, hochant la tête.

— Soit pas si désintéressé, c'est ton ami quand même.

— C'est pas que je suis désintéressé mais tu devrais plus t'intéresser à moi ce soir.

Il sourit puis l'attira à lui en posant une main sur son derrière.

— Arrête, pas ici, dit-elle, donnant une claque sur la main qu'il avait posé sur ses fesses.

— Humm... J'ai d'autre plan pour terminer cette soirée, lui murmura-t-il.

— Ah bon ?

Elle rit s'imaginant bien de quoi il parlait vu le regard lubrique qu'il posait sur elle.

A chaque fois qu'il la regardait comme ça elle ne pouvait s'empêcher de le désirer à son tour.

— Alors on y va ? demanda-t-il.

— On va laisser tout le monde ?

— Ils ont l'air plutôt occupés.

— Bon d'accord ensuite tu me ramènes chez moi.

— Tout ce que tu veux princesse.

Elle rit, quand il voulait quelque chose il mettait les moyens en jeu.

Luxus fit un signe aux autres qu'il s'en allait accompagner de Mirajane.

Juvia était adossée contre Grey, leurs mains entrelacées. Elle s'exclama lorsqu'elle capta le signe d'aurevoir de Mira.

— Il y'a Mira et Luxus qui s'en vont déjà.

— Connaissant Luxus il a une autre idée en tête. Si tu vois ce que je veux dire.

Juvia rougit se souvenant de sa première fois avec Grey. A vrai dire, ils n'avaient plus couchés ensemble depuis ce jour.

Elle sentit les bras de Grey entourés sa taille déliant leur mains enlacés plus tôt et il lui fit un baiser dans le cou.

— Tu es chaude tout d'un coup, murmura-t-il.

Elle posa une main sur sa tête et se retourna à demi pour l'embrasser.

— Humm... Si je ne m'arrête pas là, j'irais plus loin, souffla-t-il.

Juvia se retourna totalement et entoura ses bras autour de son cou en souriant.

— Je ne veux pas que tu t'arrêtes.

— On n'est pas discret là. Et puis tu dois rentrer avec Gajeel n'est-ce pas ?

— Oui s'il rentre sans moi mais parents risquent de faire une attaque.

— Ouais je tiens à ma vie hein.

Elle rit.

— Je suis avec toi c'est suffisant, souffla-t-elle, l'embrassant à nouveau.

Grey raffermit son étreinte autour d'elle et Juvia posa sa tête sur son épaule en souriant.

De l'autre bout de la piste au milieu des autres danseurs, on pouvait voir une touffe de cheveux rose tenir une jeune blonde.

— Mais pas comme ça. Suis juste mes mouvements, gronda la blonde.

— Pourquoi est-ce que tu tiens tant à m'apprendre ?

— Comme ça la prochaine fois tu n'ecraseras plus les pieds d'une jeune fille en l'invitant à danser.

— Ah ouais. Bon maintenant je fais comment ?

— Euh et bien... Humm déjà faut suivre le rythme et puis...

Elle l'expliqua tout en essayant de garder son calme parce que quand il prenait son air sérieux comme ça il était plutôt craquant.

Lucy ne pouvait s'empêcher de le détailler ce qui la fit s'embrouiller dans ses explications.

— Maintenant tu me tiens fermement pour pouvoir guider.

— Comme ça ? demanda-t-il, la rapprochant de lui.

— Oui... Oui un peu, bafouilla-t-elle en rougissant car il l'avait un peu trop rapproché de lui.

— C'est plus simple quand c'est toi qui explique, dit-il.

— Tu trouves ? Ah... Euh merci.

Elle réagissait vraiment excessivement.  C'était pas parce qu'elle le trouvait beau et qu'ils étaient ainsi rapprochés qu'elle devait réagir comme ça.

En plus son coeur ne cessait de battre et il augmentait encore plus quand il fit ce sourire.

Comment il faisait pour sourire comme ça ? C'était magnifique.

Non c'est lui qui était magnifique.

Elle rougit encore plus sur cette dernière pensée et s'éloigna de lui.

— Je crois que c'est bon maintenant, termina-t-elle, ne voulant plus sentir son corps s'affoler ainsi.

— J'étais déjà à fond moi.

— Dans ce cas une prochaine fois ? lacha-t-elle sans vraiment y réfléchir.

Il hocha imperceptiblement la tête.

— Une prochaine fois, affirma-t-il en souriant.

Ils restèrent un moment silencieux puis Natsu s'exclama :

— C'est pas tout ça mais il y'a vraiment beaucoup de bruit ici, dit-il.

Il prit la main de Lucy et s'éloigna de la scène.

Elle regarda leurs mains élancées, surprise, tout en avançant.

Il s'arrêta un peu loin où les bruits perçèrent moins fort.

— Pourquoi tu m'amènes là ? demanda-t-elle, comme un murmure.

Natsu se gratta l'arrière de la tête.

— Et bien...

Il voulait lui dire qu'elle était magnifique ce soir. Pas qu'elle n'est pas belle tous les jours hein juste que... Fin bref...

— T'es pas mal.

— Pas mal ? T'as rien trouvé d'autre ? Se vexa-t-elle, bien qu'au fond elle appréciait qu'il veuille la complimenter.

— Ouais t'es belle, dit-il.

— Merci, toi aussi tu es... Pas mal.

— Pas mal ?

Elle se mit à rire et lui aussi.

A vrai dire il se sentait bien avec elle et passait un bon moment.

Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti ainsi avec d'autres personnes que ses amis.

C'était agréable. Elle est si agréable.

Il sourit alors, sans savoir que ce sourire destabilisait la jeune fille devant lui.

Il la vit rougir et il se demandait bien pourquoi.

— Natsu ?

— Oui ?

— Tu as une copine ?

— Non pourquoi ?

— Non, non pour savoir, dit-elle, agitant ses mains.

S'il continuait à sourire comme ça, elle allait fondre sur ses lèvres tant elle sentait déjà l'envie lui monter.

C'etait si fort. Elle fit un pas vers lui et puis alors qu'elle voulut l'embrasser, il s'exclama.

— T'es bizarre.

— Quoi ? Je suis pas bizarre, s'offusqua-t-elle.

— Je veux dire dans le bon sens.

— Pardon ?

Elle sentit juste ses lèvres se perdre sur les siennes avant de se retirer.

— Pourquoi tu as fais ça ? demanda-t-elle les joues rouges.

— Bah quoi ? Tu ne voulais pas m'embrasser ?

— Idiot, dit-elle, l'embrassant à son tour.

Elle posa sa tête contre son épaule et il passa ses bras autour d'elle.

— Je me sens bien, souffla-t-elle.

— Moi aussi.

Ils restèrent ainsi enlacer, aimant cette sensation.

— Je crois qu'il y'a deux personnes qui se sont trouvés, s'exclama Jellal.

— Ils sont mignons ensemble, affirma Erza.

Erza posa sa tête sur le torse de Jellal.

— Je me sens vraiment fatiguée, souffla-t-elle.

— Tu veux rentrer ?

— Je n'ai pas envie de rentrer tout de suite.

— Ça ne s'est toujours pas arrangé entre toi et ta mère ?

— Oui.

Jellal lui prit la main, enlaça leur doigts et caressa son dos de l'autre.

— Je suis sûr que tout ira bien avec le temps.

— Peut-être.

Jellal lui releva le visage et l'embrassa puis, il posa son front contre le sien.

— Je suis avec toi.

— Merci... D'être là.

Ils se sourirent mutuellement.

* * *

Gajeel aimait la sensation de la tenir contre lui. Mais bien vite, elle revint tout doucement de son sommeil et cligna plusieurs fois les yeux.

— Gajeel...

Qu'il aimerait l'entendre murmurer son nom comme ça tous les jours.

Levy appuya sa main sur son torse pour relever son visage.

— Je me suis endormie sur toi, constata-t-elle.

— Pas grave, tu pèses aussi lourd qu'une crevette, taquina t'il.

Elle sourit et il fut étonné, d'habitude elle l'aurait repris de ne pas l'appeler crevette.

— Levy ça va ?

— Oui, pourquoi ?

— Je viens de t'appeler crevette là.

— Je sais.

Il fronça les sourcils, se demandant bien pourquoi elle le prenait aussi calmement.

— Ton téléphone n'a pas cesser de sonner, lui dit-il.

— Vraiment ? Il est quelle heure ? Mes parents doivent venir me chercher.

Elle prit son portable et vit effectivement des appels manqués de sa mère. Il y'avait aussi un message disant qu'ils étaient en route.

— Tu rentres ?

— Oui. Vu l'heure à laquelle elle m'a envoyé le message ils ne doivent plus être très loin.

Levy s'éloigna de lui et il se sentit tout d'un coup vide.

Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'ils ne disent mot. Ce n'était pas un silence gênant au contraire, chacun appréciait la présence de l'autre.

Elle avait finalement appuyé sa tête contre son épaule et, il lui avait prit sa main. Ne l'ayant pas repoussé, il entremêla leur doigts.

La bleutée rougit à son geste, resserant l'étreinte de leur doigts en murmurant son nom qui eut pour effet de le faire frémir.

Il voulait que ce moment dure le plus longtemps possible mais hélas, le temps passait beaucoup trop vite et Levy remarqua la voiture de ses parents se garer.

— Je dois y aller, lui dit-elle.

Contraint, il lâcha sa main.

Levy descendit de la voiture et il laissa la portière ouverte, s'asseyant de telle sorte que ses pieds soient à l'extérieur.

Monsieur Mcgarden attendit sa fille devant sa voiture en tenant un manteau pour cette dernière.

— J'ai passé de très beau moment avec toi, dit-elle à Gajeel, lui donnant un baiser à la joue.

Levy s'en alla sans se retourner, un peu gênée par son initiative.

Gajeel regarda la voiture s'éloigner ayant sa main plaquée sur sa joue surpris mais, il fit un sourire par la suite.

— Pourquoi... Elle a fait ça ?

Levy avait un sourire aux lèvres, qui ne voulait plus la quitter.

— J'imagine que tu t'es bien amusé vu ton sourire, constata sa mère.

— C'était une très belle soirée, j'ai passé un bon moment.

Des moments inoubliables, avec Gajeel.

* * *

Après s'être débarbouillée et enfilé son pyjama, Levy entra dans son lit pour s'endormir même si la nuit sera courte.

À peine ferma-t-elle les yeux qu'elle ne put s'empêcher de penser à tout ce qui s'était passé ce soir.

Son cœur se mit à battre à repensant à toutes les sensations étranges mais délicieuses qu'elle avait ressenti.

Elle ressentait quelque chose de fort.

C'était si fort que ça l'étreignait.

L'adolescente se mit à rougir en repensant à ses lèvres contre les siennes.

Son touché contre sa peau.

Ses doigts entre les siens.

Son corps tout contre lui.

— Gajeel...

Elle murmura son nom, se demandant bien s'il pensait à elle en ce moment et ses battements de cœur s'accélèrent à cette seule pensée.

Elle voulait, elle voulait le revoir et sentir son regard lui brûler.

— Qu'est-ce que tu m'as fais ? souffla-t-elle, serrant son oreiller contre elle.

..........

Vos avis ?

23 décembre

Marie

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top