° 29 °

Gajeel l'entraîna à la piste de danse en lui tenant délicatement la main.

— Suis pas si doué que ça.

— Ça n'a aucune importance.

Dans un coin de la piste un peu plus discret, Gajeel posa sa main ferme sur son dos dénudé ce qui la fit frémir, toujours aussi imprésionnée par la froideur de sa main.

Elle déposa une main sur son épaule et il prit sa seconde main dans la sienne.

Tout au début, Gajeel la guida lentement et il reconnut le bracelet qu'il lui avait offert scintiller autour de son poignet.

— Tu l'as mise.

Levy suivit son regard qui fixa son poignet et elle comprit qu'il parlait de son cadeau.

— Oui.

— Ça te plaît ?

— Beaucoup, je l'adore.

Le brun la rapprocha de lui, la faisant rougir et elle se mit à fixer ses yeux rubis qui brillaient au rythme des flashs de la lumière qui passait dessus. Elle n'arrivait plus à se détacher de ses yeux qui commençaient à l'attirer.

Gajeel allait au rythme de la musique et lentement, elle le sentit descendre sa main qui était posée sur son dos. Il prenait plaisir à caresser son dos tant il avait l'impression de ne pas pouvoir sentir sa peau sans le faire.

Levy ferma les yeux, appréciant cette douce caresse qu'il lui offrait. Cette délicieuse sentation lui donnait l'impression de planer et elle ne pouvait maintenant empêcher son cœur de lâcher quelques battements de cœur plus fort.

Gajeel agrippa fort ses mains pour être sûr qu'elle tienne le rythme toujours aussi lent et passa une jambe entre les siennes les écartant légèrement, se mettant à bouger contre elle et elle répondit à son appel.

Leur mouvement était égaux sans besoin de dire un mot ou de prévenir un regard. Ils se regardaient simplement, laissant leur corps bouger et se parler.

L'adolescente avait la sensation d'être en symbiose qu'elle ne remarquait pas les coups d'oeil discret de leurs amis vers eux alors qu'ils se dévoraient les yeux.

Levy ne pouvait s'empêcher de rougir et de lui sourire timidement ce qui eut pour effet de rapprocher son corps encore plus au sien empourprant la jeune fille.

Ses caresses sur son dos étaient limites audacieuses ce qui fit augmenter ses battements de cœur de l'adolescente.

Ses mouvements étaient doux, puis rapide. Ces changements si brusque avaient l'impression de lui faire tourner la tête. Pourtant pas désagréable, au contraire, elle aimait bien, sentant son corps exploser.

Le jeune homme lui lâcha subitement la hanche pour la faire tourner sur elle même et, il plaqua son dos contre son torse faisant hoqueter de surprise la belle.

Le brun attrapa ses hanches de ses mains et bougea légèrement le bassin contre elle et elle plaça automatiquement les mains sur les siennes, son souffle s'accélérant de plus en plus.

Ce dernier murmura son nom dans son cou et son souffle brûlait la nuque de la petite bleutée. Elle commençait à respirer bruyamment lorsque les lèvres de Gajeel vint effleurer son cou.

Levy était en feu, brûlante, étouffante sous les doigts de son compagnon posés sur son ventre. Elle avait la vive impression que seules ses lèvres taquineuses pouvaient éteindre ce feu que lui même avait allumé en elle

La douce bleutée tourna sa face de côté et Gajeel pressa ses lèvres sur sa joue. Elle voulait qu'il se rapproche de ses lèvres, c'était torturant alors, elle sortit de faible son de frustration, de plainte.

— Levy, murmura-t-il, prenant avidement ses lèvres.

La jeune fille enfuit sa main dans ses cheveux, ne voulant pas, ne désirant pas qu'il se stoppe maintenant et elle se mit à caresser de sa petite main celle de Gajeel posée sur sa hanche, ce qui le fit grogner contre ses lèvres.

Quand la musique perça de nouveau dans ses oreilles, elle mit fin au baiser et le regarda les yeux brillants. Son cœur battait follement voyant le regard attendrissant de Gajeel sur elle. Son cœur ne pouvait s'arrêter de battre et elle ressentit quelque chose de fort brusquement. Comme si elle le désirait, comme s'il l'attirait.

Elle se mit à paniquer et desserra l'étreinte de Gajeel contre elle, faisant quelques pas en arrière.

— Qu'est-ce que t'as ? demandat-il, inquiet.

— Je... Excuse moi, dit-elle, se retournant pour s'en aller.

Ce dernier lui retint par le bras.

— Est-ce que j'ai été trop loin ?

— C'est pas ça. Je... Je comprends pas.

Levy partit en courant sans qu'il puisse la retenir.

Se retrouvant à nouveau sur ce balcon, elle posa ses deux mains dessus. Elle savait que ses larmes chaudes coulaient le long de son visage. Sûrement à cause de se plein d'émotions.

Elle voulait simplement comprendre cette soudaine attirance qu'elle avait ressenti.

L'adolescente ferma les yeux, repensant à ses lèvres qui l'avait embrassé deux fois en cette même soirée, à son corps collé contre le sien, cette sensation de plaisir et de bonheur qu'elle avait ressenti.

Son cœur s'affola à ces souvenirs récents, trop récents.

La bleutée ferma les yeux, essayant de comprendre. Peut-être qu'elle ressentait cela bien avant mais qu'elle ne l'avait pas remarqué ou simplement accepté.

Oui accepter, car elle avait indirectement voulu lui plaire ce soir quand Juvia lui avait finalement assuré qu'il viendra aujourd'hui, qu'elle s'était totalement laissée aller avec lui et elle avait vraiment mais vraiment apprécié cela.

Toutes ses petites attentions qu'il lui faisait quand elle allait chez eux qu'elle adorait, tous ces regards qu'il lui lançait et qui lui faisait se sentir si belle, attrayante et surtout unique.

— Levy ?

Celle-ci se retourna à l'appel de son nom et vit son amie Lucy.

— Ça va ? Mais tu pleurais ? constata Lucy.

— Non... Oui mais ça va.

— Tu es sûr ? Je veux dire tu es partie en courant quand tu dansais avec Gajeel.

— Tu m'as vu ?

— Oui on vous a tous vu. Vous vous êtes embrassé.

Elle hocha la tête en rougissant puis, elle prit Lucy dans ses bras.

— Qu'est-ce que t'as ?

— Je viens juste de me rendre compte de quelque chose.

— Et c'est quoi ?

— Je crois que Gajeel me plaît, murmura-t-elle en rougissant.

— Waouh ! Alors pourquoi tu es partie en courant comme ça ?

— Je l'ai compris si brusquement que j'ai pas su comment réagir.

Prenant pleinement conscience de son geste, elle s'exclama subitement.

— Tu crois que ça l'a blessé ?

— Peut-être, il n'a pas l'air bien.

— Je devrais aller m'excuser.

— Sache aussi que c'est normal si tu n'as pas su comment réagir, tu viens juste de sortir d'une relation compliqué et ça te demande sûrement du temps pour accepter ce que tu es nouvellement en train de ressentir.

— Oui sans doute.

— Tu vas le lui dire ?

— J'aimerais être sûr si mes sentiments peuvent aller plus loin avant de lui en parler. Je ne veux pas qu'il se fasse de faux espoirs.

Après s'être remise de tout cela, Lucy et son amie repartirent à la fête.

Levy le chercha des yeux pour pouvoir aller lui parler mais elle ne le vit pas. Alors, elle décida de s'avançer vers l'entrée et quand elle l'aperçut adossé près de sa voiture, elle s'avança vers lui.

En suivant des pas s'approcher, Gajeel releva le visage et reconnut Levy.

— Ça va ? Pourquoi t'es partie comme ça ?

— Je suis désolée. Lucy m'a dit que tu n'avais pas l'air bien.

— Non ça va. C'est juste que je constate que je suis allé peut-être fort ce soir.

— Tu parles de quoi ?

— De ce que je t'ai dis, de m'être comporté ainsi avec toi. Tu as besoin de temps je comprends. Tu viens de sortir d'une relation difficile et ça ne t'aide pas de me montrer insistant. Je ne veux surtout pas te mettre de pression et que tu te sentes forcer.

Levy hocha la tête, reconnaissant qu'il comprenne cela.

— Je comprends que tu veux qu'on oublie ce qui s'est passé mais je pourrais pas le faire, confia-t-il.

— Je n'allais pas te demander ça.

Elle-même ne savait pas si elle pouvait oublier. C'était une sensation qui lui faisait se sentir bien et elle avait besoin de se sentir bien.

Se sentant d'un coup fatiguer, la bleutée ferma les yeux de lassitude.

— Si tu te sens fatigué tu devrais aller t'assoir à une table.

— Il y'a beaucoup de bruit, ici c'est calme.

Ou peut-être voulait-elle encore rester en sa présence.

Gajeel se mit alors à fouiller dans sa poche et il ressortit les clés de la voiture pour pouvoir ouvrir la portière..

— T'as qu'à t'assoir à l'intérieur.

Reconnaissante, elle lui dit merci avant de prendre place sur le siège arrière.

Gajeel laissa la portière ouverte et se mit à la scruter.

— Je ne sais plus où j'ai déposé mon téléphone, dit-elle.

— T'as dû l'oublier à table.

— Sans doute, je vais aller voir.

— Non c'est bon attend moi là. Je vais aller chercher.

Celui-ci s'eclipsa et revint quelques temps plus tard avec son cellulaire qu'il lui remit. À la minute même, son portable se mit à vibrer entre ses mains et le nom de sa mère s'afficha à l'écran. Elle décrocha donc et  entendit la voix de sa petite sœur à l'autre bout du fil.

— Enfin tu réponds, ça fait des heures que je t'appelle, dramatisa sa sœur.

— Oh désolée, j'étais occupée ailleurs. Tu t'amuses bien ? demanda Levy.

— Oui mais c'est pas pareil sans toi. Ça fait bizarre de ne pas passer cette soirée avec toi comme d'habitude.

— J'aurais voulu être avec vous mais je ne pouvais pas venir.

— Et toi tu t'amuses bien ?

— Oui je passe un bon moment.

Levy entendit des chuchotements avant que sa petite sœur se remette à lui parler.

— Levy et bien... Euh, il y'a quelqu'un qui aimerait te parler.

— C'est qui ?

— Je doute que tu veuilles mais il insiste.

— Il ? Ne me dit pas que c'est...

— C'est Kenji. Je t'en prie ne raccroche pas.

— Je ne veux pas te parler.

— J'ai envie de te voir. Tu me manques.

— Non c'est faux. Ce qui te manques c'est juste me faire souffrir.

— Non écoute, je t'aime...

Gajeel qui avait constaté le soudain changement de voix de Levy se mit à la regarder, vu qu'il avait le dos tourné.

Elle était bizarre, l'air perturbé et quand elle releva les yeux vers lui, elle lui tendit son téléphone.

Il ne comprit pas mais vu son regard suppliant il prit le combiné et le mit à l'oreille.

— Laisse moi une autre chance, laisse moi te revoir. Levy je...

En entendant la voix à l'autre bout du fil, Gajeel s'énerva, qu'est-ce que ce fichu mec voulait d'elle ? devint-il furieux.

— T'as fini ? coupa-t-il.

— Pardon ? s'étonna Kenji au changement de voix. Toi ? Qu'est-ce que tu fais avec elle ?

— Garde tes distances, j'aimerais pas te faire comprendre ça une deuxième fois, avertit-il, sans lui répondre.

— Espèce de...

Gajeel raccrocha, ayant aucune envie de l'entendre et remit le portable de Levy.

— Merci.

— Ça va ?

— Pas vraiment. Je... Tu peux venir t'assoir avec moi ?

Il acquiesça et ferma la portière du côté de Levy puis contourna la voiture et vint s'assoir près d'elle.

Elle entoura ses bras autour de lui et posa sa tête sur son torse.

Gajeel fut fort surpris de son geste, qu'elle le prenne ainsi dans ses bras.

— Tu crois qu'il me laisseras totalement tranquille ?

— Je doute fort.

Elle serra son étreinte contre lui.

— Calme toi, il n'a pas le droit de te faire quoi que se soit, rassura-t-il, caressant tendrement ses cheveux.

— C'est normal si j'ai toujours peur de lui ?

— Je penses que oui mais tu devras un jour surmonter ça.

Levy resta silencieuse avant de reprendre d'une petite voix

— Il n'aimait pas quand je lui dis non. Je devais toujours faire ce qu'il veut pour ne pas le contrarier. Parfois j'avais l'impression de ne plus savoir ce que je voulais moi-même.

— Maintenant t'as le choix, tu peux faire ce que tu veux.

— Oui je peux faire ce que je veux, souffla t'elle.

Grâce à lui elle était maintenant libre de cette relation.

..........

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22 décembre

Marie

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